Sans complexes
Du ‘portnawak parodique en barre, du post-apocalyptique mad-maxien déjanté, du montage 3 plans à la seconde, de la grue et des travellings en veux-tu en voilà, des filtres de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, du western irrespectueux, de la trompette et de la guitare électrique hurlante, un tueur-tapette tout droit sorti du Roméo+Juliette de l’ami Baz Luhrmann, du gros flash-back mélancolique, de la colique malodorante, du gunfight délirant et bien spectaculaire comme il faut, j’en passe et des meilleurs : Goodman town est tout cela à la fois et bien plus encore, une sorte de grosse série Z sévèrement burnée, stylisée à mort, débile à souhait, surjouée et mal jouée, pleine de faux raccords, mais on s’en contrefout, car @!#$ que ça fait du bien par où ça passe ! Attention mesdames et messieurs, voici l’un des films les plus crétins de l’année, mais également l’un des films les plus jouissifs et les plus libres, un gros bras d’honneur à toutes les conventions cinématographiques et à tous les Cahiers du cinéma du monde qui n’aimeront bien sûr pas car « ça n’est pas du cinéma, cette vilaine chose qui tâche… ». Pour toutes ces raisons, le complètement barge mais non dénué de talent Sriboonak Sakchai est évidemment un réalisateur à suivre…
Sans grand intérêt
Précédé d'une réputation somme toute assez flatteuse, ce film d'action thaïlandais est probablement un peu si ce n'est beaucoup surcôté. Car si le budget est finalement tout à fait correct pour une production thailandaise, le scénario et la réalisation sont très inégaux. Le film se veut délirant avec des personnages haut en couleurs et de l'action très fréquente. On ne peut contredire ces deux affirmations, mais l'efficacité n'est pas vraiment au rendez-vous. Les personnages font plus sourire que franchement rire, l'humour volant au raz des paquerettes (attention à l'humour pipi-caca, prout prout j'ai besoin d'aller aux toilettes). Quant à la réalisation, elle est bien trop approximative pour pleinement convaincre. C'est évidemment très énergique, mais les raccords manquent souvent à l'appel, l'action apparaît comme fouillie, peu lisible, toujours au même rythme. Les enjeux dramatiques du scénario étant également mal gérés, avec trop de personnages et un narration sans relief, on trouve peu d'intérêt à suivre cette intrigue au long de la grosse heure quarante de film. Techniquement il y a des moyens pour les nombreuses explosions, mais le mixage son est autrement un peu approximatif et la photo "post apocalyptique" (càd avec filtre de couleur jaunâtre) fait hélas plus fauchée que stylée. Reste quelques délires sympathiques (comme les envolées câblées de la fin) pour vraiment délivrer ce qu'on peut attendre de ce genre de film. C'est évidemment un peu mince.
Bref, si vous voulez de la bonne série B à personnages déjantés, Tattoo Killer est très franchement d'un autre niveau, que ce soit techniquement ou artistiquement. Reste un film qui a le charme des prod fauchées sans complexe, mais ça ne pardonne pas tous les défauts. La bonne volonté est un atout, mais elle ne fait sûrement pas toujours les bons films. Très évitable donc.
GOODMAN TOWN, Explosif !!
GOODMAN TOWN est à prendre au second degré, c'est une comédie / Action, une sorte de MAD Max thailandais délirant qui pendant 1H40 ne s'arrête pas, passant d'explosions en tout genre à des scènes très typées où la comédie sans complexe est à l'honneur. En dehors de tout ceci, GOODMAN TOWN est produit par la
Five Star et Thanit Jitnukul est producteur de ce film, réalisateur de Bang Rajan, Kun Pan. Une sorte de gage de qualité.
GOODMAN TOWN bénéficie d'un budget conséquent et l'action ici débordante est entrecoupée de scènes délirantes supportées par une excellente bande son entre la funk et le rock. A noter un son 5.1 décapant.
L'acteur principal TUNGKAPRASERT Watchara, (KunPan) joue le rôle de ce fameux Mad Max Thai sous le nom de Mr Climax et s'attaque à ses ennemis qui d'ailleurs jouent tous super bien, (on pensera en particulier à un Gay Killer qui est excellent dans son rôle de tueur bodybuildé.) sous les noms de Earth, Wind and Fire !!! C'est pas fort ça ?
Très clippesque en effet, on assiste à des scènes où chaque tir donne lui à une explosion, avec quelques séquences de combats type arts martiaux.
En résumé c'est le film le plus Rock'n Roll que j'ai vu jusqu'ici, un délire bien sympathique hors norme qui laisse à nouveau à penser que la Thailande est un réservoir de bonnes choses.
bon divertissement
réalisation très dynamique, personnages tous plus barjots les uns que les autres, esthetisme clippesque (moiu j'aime bien, ça fait mtv mais c'est pas mal), petites idées originales,situations cocasses: bien des ingrédients qui font la réussite du film, toutefois sans en faire un chef d'oeuvre (c'est rarement le cas avrec les parodies).
ici on pense à MAD MAX et les westerns pour les influences directes, mais aussi la chute du faucon noir, l'univers de KUSTURICA par moments, plus indirectement Tarantino et guy RITCHIE.
finalement le film passe bien avec son lot de scènes et de personnages comiques, la thailande nous fournit la un tres bon divertissement sans temps mort.
Sous Desperado...
Un film qui aurait pu être excellent... mais se contente d'être agréable.
Un manque d'originalité dans sa trame, une interprétation relativement decevante (d'autant plus que les personnages sont gigantesques, probablement trop pour des acteurs pas assez talentueux), une bande son assez ennervante... des défauts qui plombe une mise en scène frenetique et des idées clipesque détonnantes. Le film évoque vraiment le style d'un Robert Rodriguez sans jamais en atteindre la folie d'un Tarentino. On respecte le genre sans le sublimer.
On prendra toutefois un certain plaisir à la vision de ce film notamment car les intentions sont là, livrer un concentré de bétise et d'action décomplexée.
Bad Max
Sous-"Mad Max" parodique par le tandem Tanit Jitnukul (réalisateur de "Bang Rajan" et "Kun Pan"; ici producteur) et Sakchai Sribonnam (assistant réal sur les films sus-cités, passant ici réalisateur), le film est une sorte d'adaptation de bande dessinée live, au scénario et personnages totalement grotesques, mais n'arrivant malheureusement jamais à atteindre ses ambitieux objectifs. La faute à une mise en scène chaotique, des chorégraphies mal filmés (un comble pour un ancien chef-cascadeur aux commandes) et des effets tape-à-l’œil déjà démodés.
Simple divertissement décervelé, les aventures des mercenaires patauds se suivent sans déplaisir, mais sans grand enthousiasme. Le final se veut le coup d'éclat avec les retrouvailles de tous les gangs détruisant une ville entière à leur passage; la mise en scène trop resserrée ne filme malheureusement jamais trop les réels dégâts et les explosions ressemblent davantage à un feu de paille.
Ambitieuse initiative délirante au sein d'un cinéma thaï, l'essai n'est malheureusement pas concluant.
Badfilm
Goodman town est un film en free style total, mélangeant action mollassonne et fauchée (la plupart des coups de feu sont rajoutés à même la pellicule en post production) avec un humour aussi léger qu’une baleine obèse, dans un univers futuriste à la mad max. Les acteurs étant aussi convaincants que ceux d’un film de potes improvisé le soir d’une nuit d’ivresse.
Il n’y a donc rien à sauver, ni a retenir (je ne me rappelle d’ailleurs plus de grand-chose, alors qu’il y a à peine 3 semaines que je l’ai vu) si ce n’est que les films d’action thaï ce résument essentiellement à Tony Jaa et sa bande de malades dont les films, comparés à celui la, peuvent être modestement qualifiés de chefs d’œuvres.