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The Gingko Bed
les avis de Cinemasie
1 critiques: 2/5
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8 critiques: 2.47/5
Une première oeuvre pas très convaincante
Au regard des productions actuelles, on en vient fatalement à se demander ce qui a pu précéder nombre de chef-d'oeuvres coréens sortis ces dernières années. Hélas, le choix très restreint du marché ne donne qu'une vision limitée du cinéma "pré-boom": entre le prometteur White Badge et le très dispensable Two Cops 2, on ne peut pas dire qu'on ait eu beaucoup à se metre sous la dent. C'est ainsi qu'on en vient à se pencher sur ce fameux Gingko Bed de Kang Je-Gyu (auteur du bien connu Shiri. Et personellement, je dois bien avouer que ce film ne me fera pas changer d'avais quand au caractère bancal et inabouti des productions de l'époque. La première chose qui frappe en voyant le film, c'est la pauvreté et le côté sommaire des effets spéciaux qui en viendrait presque à rappeler le ratage esthétique d'un Green Snake. A se demander comment en 1996 des sociétés de SFX pouvaient fournir des travaux aussi bâclés... Mais l'autre aspect esthétique dérangeant sont les costumes d'époque de Shyn Hyun-Jun et Jin Hee-Kyeong qui s'intègrent très mal dans un environnement urbain: des vêtements modernes dans cette partie du film aurait été largement préférable et aurait renforcé la crédibilité de l'ensemble(si j'étais vraiment mauvaise langue, je comparerais ça aux Visiteurs). Aussi, le côté sanglant du film tend vers le grand-guignolesque et voir dès le début du film Shyun Hun-Jun arracher le coeur d'un voyou façon Mortal Kombat fait plus rire qu'autre chose (alors que c'est sensé être sérieux évidemment). Mais bon, en dehors de ça, l'aspect le plus dérangeant du film est son rythme narratif proche des films hong-kongais(d'ailleurs, le film dure moins d'1H30 alors que la tendance actuelle est plutôt du côté des 2H): certes c'est rapide et on pas vraiment le temps de s'ennuyer mais c'est plus compressé qu'autre chose et au final, on n'adhère pas trop aux sentiments des personnages du fait du manque d'exposition.
Enfin ceci dit, je dois bien avouer qu'il ya' quand même une partie qui m'a bien surprise c'est celle entièrement en costumes et racontant le passé de nos héros: un véritable film à part entière dans le film. C'est évidemment raconté en flash-back et avec de sautes dans le récit pour ne conserver que l'essentiel mais c'est visuellement beaucoup plus convaincant que la partie dans le présent. Pour tout dire, il y'a une excellente maîtrise dans la réalisation et la mise en scène qui m'a fait rappeller The Lovers de Tsui Hark(excusez du peu...). Depuis Shiri(1999), Kang Je-Gyu n'a plus vraiment donné signe de vie niveau réalisation et c'est bien dommage car si il venait à réaliser un film d'époque avec un budget de block-buster, alors le résultat risquerait d'être fracassant. En attendant, Gingko Bed consitue une simple curiosité mais rien de plus...
17 septembre 2002
par
Alain
Bed on Fire
Première tentative avant l'heure de celui qui contribuera au renouveau du cinéma coréen quelques années plus tard avec son "Shiri".
Ambitieuse histoire, tentant de copier (maladroitement) de nombreuses formules hollywoodiennes ou asiatiques confirmées (notamment du côté du cinéma HK), le mélange de genres n'aboutit finalement qu'à un fourre-tout indigeste, se plaçant bien loin de ses ambitions premières. Si les intentions semblaient louables, une certaine prétention dans sa mise en scène et de nombreux plans "tape-à-l'oeil" gâchent malheureusement un quelconque charme du débutant.
L'histoire d'amour laisse ainsi étonnamment indifférent et les séquences calquées sur "Terminator" prêtent davantage à rire devant le cabotinage des acteurs et les timides premiers pas des coréens dans des SFX tout à fait nouveaux pour eux.
La structure narrative bordélique enjambe le pas à la bancale mise en scène et alourdit inutilement le récit par la "révélation" de l'ancienne passion de deux amants séparés.
Seulement intéressant pour avoir un (léger) aperçu de la production coréenne récente avant le grand renouveau et des premiers timides pas d'un futur réalisateur célébré pour ses blockbusters, le film n'est d'aucun autre intérêt.
Maladroit mais poétique...
Difficle d'écrire une critique sur un tel film. Un film qui m'a laissé des impressions pour le moins contradictoires...
D'un côté il est clair que ce film n'est pas un chef d'oeuvre. Le budget est un peu trop réduit par rapport au sujet, et les effets ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions. D'autre part, le développement des personnages aurait pu être plus profond voire plus réaliste (en particulier pour le personnage principal mais je ne vais pas jouer les spoilers), un peu moins simpliste, et parfois le film fait sourire par sa naiveté. Bref, le film manque d'ampleur, de souffle...
Cependant, ce sont aussi précisément ces défauts qui font le charme du film: quand il a été réalisé, la Corée du sud n'en était qu'à ses balbutiement dans ce genre de films à effets spéciaux (il faut savoir que "The Gingko Bed" était une révolution à l'époque), et ce manque de maîtrise est compensé par une simplicité, un côté direct dans la façon de mettre en scène les situations dramatiques et de retraduire les émotions, une naiveté qui lui donnent une certaine fraîcheur.
Si vous attendez un grand film, passez votre chemin. Si vous espérez en revanche suivre une histoire simple, sans détour, vous apprécierez la poésie de certaines scènes, quelques trouvailles visuelles faites sans doute de bric et de broc, le soin accordé à la musique (très belle) et son rôle poétique dans la narration. D'autant plus que, si l'interprétation est un peu faible côté féminin, les acteurs offrent une bonne prestation. Je mentionnerais en particulier Shin Huyn Jun, qui décidemment en fascinera plus d'un(e), dont le personnage de méchant est presque plus attachant que le personnage principal, même si c'est toujours un plaisir de retrouver Han Suk Gyu.
En bref, un petit film charmant, maladroit mais poétique.