dispensable
Gege est un film tourné visiblement sans moyens : caméra numérique non-travallée, acteurs amateurs,... le début ressemble même à un documentaire de France 5 (si si, gardez les mêmes images et rajoutez un commentaire pseudo émerveillé sur la beauté de la Chine profonde). La réalisatrice semble poser sa caméra un peu où elle peut et qu'à cela ne tienne, et se contenter de monter ça de façon plan-plan.
Heureusement, cela va pour le mieux à partir de la moitié du métrage (là où par ailleurs l'histoire et les personnage commencent à acquérir une consistance), et on commence à parfois avoir des scènes qui semblent montées et réalisées autrement qu'au petit bonheur. A se demander si malgré ses expériences passées comme assistante,
Yan Yan Mak ne s'est pas finalement fait la main directement sur ce premier long métrage, tant la qualité s'améliore au fur et à mesure que le film avance. Dommage qu'elle n'ai pas jugé bon de revenir sur son début laborieux. En tout cas on se dit que
Yan Yan Mak apprend vite, d'autant plus à la vision de son second film qui pour le coup atteint des hauteurs stratosphériques.
Pour le reste,
Gege est peut-être à voir si vous êtes curieux de à quoi peut bien ressembler un film indépendant chinois tourné avec trois sous dans la montagne. Dans le cas contraire c'est très dispensable.
un film HK qui resseéble surtout à un film mainland: l'histoire est assez proche de RIDING ALONE (ZHANG yimou), sauf que là c'est un Hongkongais qui va au QINGHAI chercher son frère..
Evidemment ce n'est pas trépident mais c'est assez charmant à suivre, l'ambiance est très réaliste et semble quasi documentaire.
Rien de transcendant, un petit film rural chinois de plus, à vous de voir si vous êtes amateur du style.
Je m'attendais un peu trop à une "histoire" alors qu'il s'agit vraiment (et donc seulement) du regard d'un personnage extérieur sur un "monde" qui lui est inconnu. Une fois qu'on est bien cadré dans ce contexte, c'est un film appréciable avec de jolies images qui s'attardent tant sur les personnages que les paysages et témoignent de "vrai", de simplicité et de spontanéité.
19 janvier 2010
par
A-Lai