Bon film même si ça aurait pu être perfectible.
Et bien oui, il fallait bien se décider à finalement voir un jour ce que valait ce film "phénomène"(plus grand succès au box-office coréen devant Shiri et JSA) et je dois dire qu'après une première vision, mon impression est assez mitigée. Pour faire une comparaison à cinq centimes, Friend est une version réaliste de Une Balle Dans la Tête, la trame du récit racontant l'histoire vraie du réalisateur(celui qui dans le film partira étudier à l'étranger) et de ses trois amis et comment leur amitié évolue. Le problème avec cette auto-biographie est qu'on sent que le réalisateur veut coller au plus près de son histoire, en étant le plus fidèle possible à tout ce qui s'est passé durant toutes ces années(le film démarre dans les 70's pour se terminer au débuts des 90's) en respect envers lui et ses amis, ce qui est fortement compréhensible. Le hic, c'est que certaines scènes ne participent pas grandement à l'évolution narrative du film et on se dit qu'e vingt minutes en moins n'auraient pas été de trop. Le deuxième problème est que le réalisateur n'a pas pu forcément être présent tout le temps avec ses amis et donc, du fait de ce point de vue subjectif, toute la partie du film se concentrant sur la rivalité entre Yoo Oh-Sung et Jang Dong-Kun comporte quelques zones d'ombres qui nuise quelque peu à la finition psychologique des personnages et aux causes de leur actes.
Par contre, si il y'a bien une qualité indéniable au film, c'est sa réalisation qui monte littéralment en crescendo tout le long du film et délivre vers la fin de grand moments de cinéma: le plan de la cigarette est absolument impressionnant et la scène de meurtre qui s'ensuit est quasiment du niveau de celle au début de Sur la trace du serpent(d'ailleurs, de même que les Bee Gees avait fait forte impression dans cette scène, Friend arrive ici à transcender la musique de Luc Baiwir, ce qui est vraiment un exploit). Evidemment, comme tout bon film coréen qui se respecte, la photographie est à tomber par terre, de quoi définitivement être dégoûtés des films HK... Mais ce qui m'ennuie, c'est que la fin est très forte et que j'avoue avoir été ému: serait-ce à cause d'une certaine maîtrise de ses effets de la part du réalisateur ou bien est-ce que durant ces deux heures, on s'est vraiment attachés aux personnages sans s'en rendre compte? Seule une deuxième vision permettrait de répondre à la question mais en attendant, je conseillerais quand même Friend car il est une parfaite illustration du savoir-faire coréen.
Un drame autobiographique très attachant
Le voici donc, le champion toute catégorie du box-office coréen, le film qui a battu les Shiri et autres JSA. Avec son sujet nettement plus intimiste, Friend est d'autant plus attachant, et qui plus est très bien mis en scène et interprété. Le sujet ne peut évidemment pas plaire à tout le monde, mais ce portrait de 4 jeunes coréens sent bon le réalisme nostalgique.
Au chapitre des défauts, on peut parler du rythme évidemment loin d'être trépidant. Mais contrairement à plusieurs productions coréennes récentes, on ne sent pas 20 minutes de trop dans le film. Les personnages sont étoffés, le film s'étalle sur près de 20 ans, et il y a de la matière pour tenir les 113 minutes du film. Simplement le film s'essoufle un peu passé l'époque du lycée, où évidemment nos quatre lascars étaient plus remuants. Autre point discutable, les quatre amis ne sont pas mis sur un pied d'égalité. Le comique de service se voit donner le plus petit rôle, qui plus est assez ingrat au début. Ce sont évidemment les deux amis partis dans les gangs qui ont le beau rôle, ce qui semble assez normal, leur histoire étant la plus poignante.
Au chapitre des qualités du film, il y a l'excellente direction d'acteurs couplée à une écriture extrêment précise qui fait que le film respire le réalisme à plein nez. Il est donc très facile de s'impliquer dans l'histoire et de comprendre les sentiments des personnages. Les quatres jeunes acteurs font tous un excellent travail, malgré la difficulté lié à l'évolution de leurs personnages. Il faut aussi souligner la qualité de la mise en scène, utilisant efficacement les quelques effets qu'elle s'est autorisée (arrêts sur image principalement). La photographie mérite aussi toute notre attention, avec des chromas très travaillés donnant au film une allure un peu vieillote. La réalisation n'en est pas pour autant simpliste, en témoignent les cadrages variés.
C'est probablement l'affection portée à cette histoire, cette époque et ces personnages qui fait la plus grand force du film et lui confère un coeur absent de bien des films. On sent toute l'application portée à tous les niveaux (réalisation, interprétation, écriture), chaque cadrage, ligne de dialogue, regard a sa signification. Le cinéma c'est raconter une histoire avant tout, et c'est en aimant cette histoire qu'on fait les meilleurs films. Friend en est une belle démonstration. De plus il évite l'écueil du film à message, exercice souvent périlleux. Ici aucun jugement n'est porté sur ces personnages, leur histoire parle d'elle-même.
Destins de requins
Autobiographie séduisante avec ses personnages attachants, ses couleurs rétro, sa nostalgie omniprésente, Friend déçoit pourtant par sa relative mollesse qui lui fait manquer de rythme (un défaut qu’on retrouvera l’année suivante dans Champion du même KWAK Kyung-taek) et par des liens d’amitié pas tous à fait tissés entre les 4 jeunes hommes, empêchant de s’emballer pour le récit : Joon-ho, le fou-fou à qui il manque une case, est gentiment mis de côté, et on ne ressent jamais une relation indéfectible entre les 3 autres qui se perdent de vue très régulièrement.
On retiendra cependant une volonté esthétique marquée, comme cette scène d’éxécution à l’arme blanche de Dong-soo… sous la pluie bien sûr, et un final assez poignant, tout en non dit.
un Drame/Gangster touchant sur le thème de l'amitié
Ce qui fait la force de Friend, c'est la sincérité absolue des intentions de Kwak Kyung Taek dans un film qui ne cherche à raconter rien d'autre qu'une amitié se maintenant à travers les décennies et s'achevant de manière tragique.
Il serait un Une Balle dans la Tête plus classique, plus retenu, plus réaliste, plus maîtrisé mais bien moins poignant et marquant à l'image d'un cinéma commercial coréen actuel au niveau technique très supérieur au cinéma populaire hongkongais de l'âge d'or mais bien moins novateur et (pour le moment) sans grands auteurs/rois du Box Office du calibre de John Woo ou Tsui Hark. Mais malgré tout convaincant rayon traitement classique du thème de l'amitié (qui donne au film de Kwak Kyung Taek son identité asiatique dans ses thèmes). On sait que le cinéma populaire coréen actuel est sous influence, sous influence de ses voisins -Hong Kong, Japon- et surtout du cinéma hollywoodien dont il est trop souvent un ersatz. Mais si le film de Kwak Kyung Taek évoque Hollywood, c'est dans le bon sens du terme avec son score dans l'esprit du cinéma hollywoodien classique et une réalisation préférant le plus souvent un classicisme soigneux à l'épate. Par son sens du cadre exprimant son regard affectueux sur ses personnages et son usage discret de la focale lors des scènes intimistes, Kwak Kyung Taek parvient à émouvoir sans emphase.
L'autre point fort du film, c'est son scénario écrit qui traite une histoire d'amitié simple avec l'ampleur d'une saga mafieuse tout en offrant quelques petites allusions à l'histoire récente de la Corée -l'intrusion de la télévision dans les foyers dans les seventies, la répression gouvernementale du crime organisé dans les années 90- et ses beaux moments de cinéma -le moment où un des "amis" joue de la guitare avec timidité pour celle qu'il désire, la course éperdue pour ne pas rater une séance de ciné, la scène du karaoké, le meurtre final, le final qui à la manière de l'épopée vietnamienne de Woo revient au départ pour conclure sur une amitié à jamais détruite-.
Le cinéaste use également avec talent de la musique pour "dater" son film -l'usage de Call Me de Blondie et de Bad Case of Loving You pour donner à l'adolescence des amis un parfum eighties- ou pour soutenir la dramatisation -la tristesse de My Way chanté de façon émouvante au karaoké et qui joue un rôle identique aux chansons des Hero Movies, la musique du meurtre final- tandis que Yoo Oh Sung et Jang Dong Kun offrent une interprétation mémorable alternant tristesse retenue et jeu dramatique plus extériorisé. Au rayon des limites du film, on a quelques longueurs scénaristiques pas négligeables diminuant son impact dramatique, le surjeu de Jeong Wuk Taek (au personnage pas assez développé par rapports aux autres "amis" en plus) qui aurait fonctionné dans un cinéma jouant la carte de la surenchère comme celui de Woo mais ne fonctionne pas avec l'approche plus retenue de Kwak Kyung Taek et le fait que la mise en scène de Kwak Kyung Taek soit bien moins convaincante lorsqu'elle se fait plus stylisée -l'usage de caméras à l'épaule Dogmatiques lors des scènes de combat entre autres-.
Au final, Friend n'est pas parfait, il n'est pas la révélation d'un cinéaste coréen à la personnalité terrassante du calibre d'un Im Kwon Taek, Lee Chang Dong ou Hong Sang Soo mais il est la preuve qu'on peut truster les sommets du Box Office avec une oeuvre sincère dans ses intentions, ne cherchant ni à en mettre plein la vue ni à faire ses effets de manche de petit malin. De l'artisanat consciencieux plus touchant que les poses auteurisantes. Et rien que pour ça il fait partie avec JSA des réussites de l'histoire récente du cinéma populaire coréen.
Encore un film sublime
Ces coréens m'ont émerveiller avec Musa, Guns and Talks entre autre et continuent avec ce film magnifique. Il m'a laisser un noeud dans la gorge a la premiére vision, il est si bien réaliser et n'a rien à envier à des films américains. Je n'ai rien d'autres à ajouter a part qu'une fois de plus l'édition collector devrait faire partie de votre dvdthèque et qu'il devrait donner à réfléchir aux éditeurs francais.
c'est beau, c'est dur, c'est fort, c'est "Friend"
La réputation qui etoure ce film est si forte que je m'étais pris à douter que ce soit si fabuleux que ça. J'ai un peu attendu avant de le regarder et finalement, je dois reconnaître que c'est vraiment un très grand film qui transpire l'ambition du réalisateur. On pense à Scarface et Taxi Driver par exemple, pas du côté de l'histoire bien sûr, mais dans la volonté évidente de vouloir achever un Grand film qui restera dans l'histoire du cinéma. Pour moi, c'est gagné.
C'est grand, c'est beau.
Une superbe fresque de la pointure d'un Scorcese mais avec un style qui lui est propre, Kwak Kyung-taek mérite le succès de son film.
L'histoire est puissante et l'enjeu (l'amitié brut, celle qui reste quand tout a disparu) suffisament primaire pour prendre directement aux trippes, est vraiment passionnant.
Les acteurs sont à la hauteur, autant par leurs prestations que par leurs gueules.
Une photo très travaillée, peut-être un peu trop présente justement, mais après tout c'est tellement chouette que tant de soins soient apportés à l'image, ça coucoure à laisser une belle empreinte dans la mémoire.
Bref, à voir et à montrer aux autres.
Un bilan mitigé
Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. J'ai aimé toute la première partie qui se déroule pendant la jeunesse des quatres protagonistes mais ensuite pas mal de longueurs m'ont gâché le plaisir. Il y a d'excellentes scènes mais le film aurait gagné à être plus court.
Friend était présenté comme une des sensations du cinéma coréen, et il m’a pourtant fortement déçu. Quatre amis d’enfance entrent dans le monde des adultes avec des fortunes diverses. Seulement, lorsqu’on est loin des yeux, on est aussi loin du cœur, et les amis commencent à se voir de moins en moins souvent. Mais Friend n’arrive pas à nous communiquer cette nostalgie du temps passé, ni le puissant lien qui devrait les unir. Au final, les dialogues sonnent, car l’intensité n’est pas présente. D’ailleurs, je crois qu’on aurait pu établir un meilleur casting, excepté Jang Dong-Kun et Yu Ho-Sung. La réalisation n’est pas non plus extraordinaire, surtout dans les cadrages les plus simples, je trouve qu’ils ne sont pas assez épurés. Pourtant, l’atmosphère du film est assez plaisante, et voir la Corée d’autrefois est toujours enrichissant. La diversité des personnalités comprenant le groupe d’amis aurait pu être un des atouts du film, mais il n’a pas été assez exploité à mon goût. Ni bon, ni mauvais, Friend est loin d’être un tout grand film, et il pourrait en décevoir plus d’un.
Frères de sens.
Que dire de ce film dont j'ai tellement entendu parler que l'envie de le voir devenait quasiment une obligation.
Primo, on a à faire à un réalisateur qui sait ce qu'est un plan, c'est ce qui m'a le plus frappé au départ, dès la première scène, on est scotché par tant de maîtrise. Le scénario est assez linéaire et on sent une vraie envie de la part du metteur en scène, une sorte d'implication totale qui apporte un souffle nostalgique, une sorte de mélancolie narrative très à proprié mais qui paradoxalement à parfois tendance à gêner dans le sens où les attardements du réalisateur sur certains aspects "anecdotiques" nuisent un peu au bon déroulement.
Donc un bon film très grandement réalisé avec une photographie terrassante et une musique collant parfaitement à l'oeuvre.
un tres joli film sur l'amitié ^__^
Suberbe, un régal :)
Avec un scénario dans la lignée de
Sleepers ou encore
Une balle dans la tête, ce film traite la beauté de l'amitié de jeunes garçons devenus adultes par la suite. Vous l'aurez deviné, parmis les 4 mômes, deux deviendront gangsters et deux autres respectables. C'est ce parcours différent entre eux qui a mis à l'épreuve la force de leur amitié d'enfance. Cette histoire est vraiment très belle et assez triste à la fois...
A voir absolument !
SUBLIME ET TRISITE !!
RAHH IL EST TROP BIEN !!
DANS LA LIGNEE DE ONCE UPON A TIME IN AMERICA
Friend est un film dans la lignée du génialissime Once Upon a Time in America de Sergio Leone qui raconte l'histoire vraie de son réalisateur avec trois de ses amis, de l'enfance à l'âge adulte. Malgré leurs différences sociales et les chemins de la vie parfois totalement opposés qu'ils vont emprunter, ils continueront à se vouer une amitié profonde. On pourra aisément noter que le jeu des acteurs principaux constitue l'atout principal du film, notamment Yoo Oh-sung et Jang Dong-Kun qui sont en tous points remarquables. En effet, leurs performances permettent proposer une oeuvre à la fois forte et sensible destinée à toucher le spectateur et faire resortir à l'écran l'amitié, l'honneur, la sincérité et l'intégrité des personnages. On sent que le travail a été fait avec sincérité. Pourtant, l'ensemble est toutefois entâché d'éléments trop caricaturaux (je pense en particulier aux scènes se déroulant durant l'enfance) pour en faire une oeuvre incontournable mais qui reste au combien passionnante.
Très beau film avec des thèmes forts et une esthétique hallucinante. La narration est limpide comme de l'eau de roche et les personnages très "vivants". Un excellent film.
Déception...
Au lire des différentes critiques je dois avouer que j'ai été déçu par ce film. Il possède certes de nombreuses qualités, mais malheureusement ce n'est pas suffisant. Peut être qu'en le regardant une seconde fois ...
violent et prenant
L'histoire: quatre gamins passent leur enfance colles ensemble malgre des differences de milieu social (l'un d'eux est fils de gangster par exemple), puis se separent et se retrouvent quelques annees plus tard a l'universite dans des situations tres differentes, deux etant les terreurs de l'universite alors que les deux autres sont ranges et studieux.
Le film aborde cruement le theme ressasse de l'amitie et le renouvelle avec succes. A travers cette fresque, les peripeties que traversent ces amis avec chacun leur vision et leurs dilemmes, le film montre le pouvoir ainsi que les limites de l'amitie. Emaille de scenes d'une violence franche sans etre inutilement explicite, cet OVNI (par rapport au cinema international, mais je dois dire que c'est le premier film coreen que je vois) laisse une trace vive. Servi par une realisation sobre et de belles couleurs automnales soulignant bien le ton nostalgique, on s'attache facilement aux heros, chacun occupant naurellement sa place dans les relations : rigolo, contemplatif, leader ou independant, chacun assumant ce role dont on sent qu'il lui est plus ou moins consciemment impose par sa situation, ses origines et son passe. Le film traite d'ailleurs en parallele et filigrane la relation au pere et ses consequences sur la vie du fils.
Un film d'une classe froide et triste, qui fait passer un moment intense.
moins bien que je pensais...
Oui cet exact !!Ce titre m'a bien déçu.
Le film est trop long, les acteurs mal choisis (à part le principal qui a une bonne tête),ça parle trop,ça endore. Franchement je vois pas ce que la plupart des gens ici et en Corée ont aimés...j'ai l'air méchant et dénué de reconnaissance. D'habitude je suis le premier à défendre la qualité du cinéma coréen, mais là y a tout de mème des limites dans la vie.. Essayez par vous -mème et vous verrez
Un très beau film sur l'amitié...
Avant de s'interesser à son intérêt cinématographique propre, il faut ptéciser que Friend de Kwak Tyung-taek est tout simplement le film qui a réalisé le plus d'entrées de l'histoire du Box-Office coréen (ce qui témoigne que le public sud-coréen est sans doute mieux "éduqué" en matière de septième art que son homologue français qui fait tous les ans triompher les pires productions commerciales). Rien que ça...
Friend conte l'histoire vraie de son réalisateur qui met en scène à ses côtés trois amis d'enfance que les trajectoires empruntées vont irrémédiablement séparer. Les deux plus "sages" entament des études tandis que les plus "remuants" préféreront devenir des gangsters en rejoignant le milieu. Malheureusement leurs ascensions respectives les amènent à s'opposer et s'affronter alors que les deux autres essaient de réparer les dégats, malgré un évident constat d'impuissance.
Disons le d'emblée, Friend n'a rien d'un thriller ou d'un polar (malgré l'importance du milieu dans le scénario du film) et son action est lente et étirée sur 114 minutes qui représentent tout de même rien de moins que 20 ans de la vie des 4 compères. Certains seront sans doute déçus de voir le film perdre en rythme après un début trépidant car après une jeunesse passée à exprimer leur révolte ces quatre garçons plus ou moins dans le vent mettent fin à leurs frasques adolescentes pour mieux se consacrer à leurs études ou leur évolution dans le gang. La trame du film se pose donc progressivement et la violence de la première demi-heure ne ressurgit que vers la fin, par "flashs" qui nous montrent l'affrontement final entre les deux gangsters. C'est notamment dans ces scènes que l'on prend conscience de tout le talent de Kwak Tyung-taek qui fait montre là d'une très belle maitrise, d'un certain sens du cadrage et d'une qualité d'écriture indéniable. On sent l'affection qu'il porte à ses personnages, les regrets qui pèsent sur son histoire, et sans que trop de pathos dégouline de l'écran, on sent bien que le réalisateur de Champion (très beau film de boxe que je vous recommande également) a su insufflé une âme à son film, ce qui le rend d'autant plus touchant. Certains coup d'éclats vers la fin(comme la séquence de la cigarette ou le meurtre de la fin, tous les deux aussi hallucinants l'un que l'autre) témoignent encore de la qualité du travail de réalisation et l'on ne regrettera que le final, peut être un peu trop mélodramatique. De toutes façons, on oubliera facilement tant le film est attachant et bénéficie de nombreux atouts, notamment le jeu des acteurs (à l'image de Yoo Oh-sung et Jang Dong-Kun tout bonnement extraordinaires) ou encore la sublime photographie (qui atteste encore une fois de l'indéniable savoir-faire coréen en la matière) qui contribuent à faire de Friend un film qu'on retiendra, peut être pas comme le chef d'oeuvre qui marquera le cinéma des 15 prochaines années (il est d'ailleurs étonnant que la Corée n'ait pas produit de nombreux ersatz comme cela arrive souvent après un film à succès) mais comme un très beau film sur l'amitié.
Ce film est grandiose
On va faire simple, tout a déjà été dit: Kwak Kyung Taek est un futur grand réalisateur, Jong Dong Gun et Yoo Oh-Sung les plus grands acteurs de leur génération, la BO magnifique, la photo et le montage ultra pros, la direction d'acteurs très inspirée, certaines scènes d'anthologie (dramatiquement et artistiquement parlant).
Le face-à-face final entre le narrateur et Oh-Sung, ainsi que la mort de Dong-Gun (imposant définitivement l'acteur dans une des plus belle mort jamais réalisée), en sont.
Manquait juste une petite heure en plus du même acabit pour étoffer d'avantage les personnages, et on avait un des plus beaux drames asiatiques jamais faits; là c'est juste superbe.
Juste.
Un melo magnifique
Au ralenti, des enfants courent après un voiture qui dégage une épaisse fumée. La musique, atteignant à la même intensité émotionelle que l'adagio pour cordes de Barber, prend immédiatement aux tripes, tandis que les titres apparaissent et disparaissent au rythme du passage des enfants.
Le titre du film apparaît enfin, puis éclate en millier de petites parcelles, annonçant le formidable mélo qui va suivre.
L'histoire est celle du réalisateur et de ses trois amis, dont deux d'entre eux vont devenir des figures de la pègre. Le film commence en 1976, et se termine à la fin des années 90. Sans gros travail de reconstitution, le réalisateur arrive à nous replonger dans chaque époque, grâce à la fois à la musique (les morceaux sont soigneusement choisis) et à un exceptionnel travail sur la photographie.
Au tons bruns de l'enfance, on arrive, sur la fin, à un quasi noir et blanc désespéré, alors que les personnages deviennent des hommes et que leurs chemins se séparent.
La première partie est touchante, nous amenant à passer un moment avec nos quatre héros enfants puis adolescents découvrant le magnétoscope, l'amour, la musique pop, les rivalités entre écoles... Au fur et à mesure, le ton se fait plus tragique, avec la drogue, la prison puis la guerre entre deux amis d'enfances appartenant à un clan différent, sous le regard impuissant de leurs amis restés dans le droit chemin.
La dernière partie, tragique, possède la beauté d'un "Bullet in the head", mais sans l'emphase formaliste un peu gênante du film de Woo. Le face à face final, absolument sans effet, est un grand moment lacrymal, qui laissera une boule dans la gorge longtemps après la fin du film.
Pour moi, c'est un des plus beaux drames jamais fait.
Ya pas à dire...
.. l'amitié c'est beau, surtout quand c'est mis en scène aussi magistralement. Les acteurs sont extras, l'image est belle à mourir, l'ambiance sonore nous plonge dans les souvenirs (réels!!!!!!!) du réal. 2h qui ne sont pas assez pour nos petits yeux et nos petites oreilles qui en demandent encore plus, @!#$ que le cinéma coréen est grand, @!#$ qu'il est beau ( surtout quand il n'a pas pour sujet la réunification ). Une symphonie jouée à la perfection par des acteurs hors pair et orchestrée par un maestro comme on en fait peu.
à voir!!!
à revoir!!!