Sci-Fi Made in HK 
Cela se passe en 2026 ou quelquechose du genre, Austin Wai integre une entreprise comme agent de sécurité et se rendra compte que les employés sont drogués pour un meilleur rendement. Scenario creux pretexte a un decor pseudo futuriste (style Amstrad CPC) et a du gunfight bien burné, avec a la clef sa canto-pop, "The final test" (prod samo hung au passage) finit en queue de poisson et on oublie rapidement aussi comment il a commencé (les motivations du heros ? non, bon pas grave...) Joyeux temoignage 80's.
Incursion réussie dans la hard SF 
Remake du film "Outland" réalisé en 1980 par Peter Hyams, "The final test" s'avère nettement plus prenant que l'original à plus d'un point. Austin Wai reprend le rôle de Sean Connery et ne s'en sort pas trop mal. On a le plaisir d'apercevoir Chin Siu Ho dans la poursuite-fusillade d'intro qui dure près de 10 minutes, Yuen Wah en directeur d'usine complètement froid, et Blacky Ko en pervers junkie à moitié punk. Petit caméo surprise d'Eric Tsang en chef de mission également, et de Billy Lau qui fait du Billy Lau.
Si les moyens ne sont pas ceux du film américain, le scénario privilégie ici l'action, pour notre plus grand plaisir. La moitié du métrage est enfin réservée à l'action. Principalement axée sur les combats, elle s'orient sur les fusillades homériques dans la longue introduction et le très long final. La diversité est au rendez-vous, et dans l'ensemble, c'est d'un niveau très agréable. Même si le gros de l'action se trouve au début et à la fin, il n'y a pas de ventre mou, car le reste du film est ponctué de combats, le rythme est donc très élevé.
Face au propos relativement sombre du film (qu'on ne mettra pas entre les mains de tout le monde, car avec la politique actuelle, cela pourrait donner des idées à certains), le réalisateur fait le choix de parsemer de quelques petites touches d'humour son récit, pour ne pas le rendre noirissime. L'ensemble reste cependant nihiliste et désespéré.
A ce titre, on appréciera les décors exploités avec intelligence. s'ils n'ont pas le degré de détails de l'original, leur sobriété leur confère une ambiance oppressante et un sentiment de claustrophobie marquée qui conviennent parfaitement au style du film. Seul regret, l'idée de départ ne conduit pas à des scènes chocs qui mettraient en exergue l'aliénation dont sont victimes les ouvriers, ce que l'original prenait plus le temps de faire. Mais on s'ennuyait ferme dans "outland", alors qu'on est plus que diverti dans "the final test".
Pour une fois, le remake reste plus en mémoire que l'original, qui avait de plus fait le choix du vieux happy end.... Une très bonne surprise, et une incursion réussie dans un genre peu connu à HK, pour nous changer un peu de nos habituels films de sabres ou polars urbains.
Un film d'anticipation qui a vite fait de reprendre les traits&codes du film de prison. Si la reconstitution lo-tech est plutôt convaincante, c'est surtout son curieux mélange humour tantôt ironique, sadique ou cabotin qui suscite le plein entousiasme, avec pas mal de séquences savoureuses. Malgré son héros endive irritant (une sorte de sous-Yuen Biao/Max Mok) et un scénario "So-HK", l'ensemble tient plutôt la route, bien aidé il est vrai par un dernier quart des plus rejouissants qui nous fait oublier, sans doute un peu vite, les qlq creux d'un ensemble pour le moins décousu. Mais comme nous ne sommes pas dans un film japonais de 2 interminables heures, les producteurs ont le bout gout de sauver la baraque en offrant un format 80 minutes fort appréciable. Well done dudes!
