Prince de la boom
Surfant sur la vague de l'engouement créé pour les teen slasher suite au succès des "Scream"-(alike), "Fear Faith Revenge" fait partie des premiers balbutiements du cinéma thaïlandais à sortir de sa léthargie en vue de son très bon succès enregistré au box-office local. La seule raison à cette réussite semble être la transposition de formules hollywoodiennes dans la Thaïlande actuelle; car le résultat laisse singulièrement sur sa faim.
Enième variante du teen slasher, le réalisateur semble même davantage inspiré par les productions direct-to-video américaines à l'instar d'un David deCouteau (ralentis sur les corps dénudés de jeunes éphèbes sous la douche y compris), que des classiques de Wes Craven. La première partie se traîne dans son exposition, tout en passant en accéléré les pires clichés éculés du film d'un dans un internat (arrivée, chamailleries, cours, etc). Le grand classique de la séance spirituelle incite finalement l'action à décoller lentement, mais sûrement, le gros des effets chocs étant pourtant essentiellement basés sur des "fausses alertes", de brusques entrées dans le champ et des gros effets sonores pour faire sursauter son spectateur blasé. Peu d'originalité dans le déroulement et dans les différents portraits de meurtres. Le final comporte son petit lot de fantastique pour se démarquer d'autres productions du même style, mais n'est pas véritablement transcendant...et à la vie de reprendre le cours normal de choses, sans que les adolescents survivants n'aient besoin du moindre suivi psychologique. Au moins, le réalisateur a-t-il renoncé à signifier la moindre possibilité d'une quelconque suite.
Maintes fois faits par ailleurs (et en mieux), "Fear Faith Revenge" n'a d'autre intérêt, que de se placer parmi les premiers essais dans son genre dans son pays d'origine.