Bisserie sadique et d'autant plus surprenante sachant que le joyeux luron Eric Tsang est à la réal, Fatal Vacation est un film sombre et sans concession, violent et même gore. Commençant doucement en nous présentant les personnages (qui ne sont pas des modèles de développement : les filles un peu cruche, le vieux couple, les dragueurs etc), le film bascule vite dans la violence et je dois dire que voir Eric manipuler la sulfateuse en hurlant est un spectacle surprenant et franchement sympa !
Filipino Comfort
Eric Tsang ne semble pas être un adepte de la dentelle et il le prouve avec force assiduité dans ce film qui démarre comme une version soja des
Bronzés pour (mieux) se terminer dans des averses de balles et d'hémoglobine. À l'instar du 80% des productions HK de cette époque, l'ensemble est kitsch en tous points mais possède une liberté de ton qui occasionne des scènes d'une sauvagerie assez incroyable. Cela dit, il faut faire avec les piètres talents d'acteur de Tsang et le pas entre les invraisemblances et le surréalisme se voit franchi à quelques reprises. Comment, vous trouvez ça normal qu'un brave petit gros en chemise hawaïenne et ses deux ou trois potes déciment la moitié de l'armée des Philippines, vous ?
dans la série je vais tourner un film cheapos aux phillipines...
ça commence comme une comédie classique avec un eric TSANG en guide faisant le con dans le bus de touriste, puis ça vire à l'action et au drame (bon le film s'appelle FATAL vacation donc il fallait bien que ça pète). en ce qui concerne l'action on est servi, ce n'est pas hyper stylisé, c'est même assez basique et parfois "cheap" (les câbles mal effacés...), mais ça défouraille pas mal, notamment dans quelques scènes chaotiques ou tout le monde fait profiter aux autres l'un de ses grenades, l'autre de sa mitrailleuse, bref des scènes explosives. la violence est dure, le film ne vole pas son label cat.3, même si on est dans un registre un poil différent.
tout le film est caricatural, anti communiste primaire (les méchants cocos phillipins, de grosses allusions à 97), la psychologie binaire (gentil ou méchant, à quelques exceptions près), mais ça fonctionne très bien, et le résultat est un film d'action, certes stupide, mais jouissif aussi, car on en a pour notre argent.
vous l'aurez compris, si vous aimez ces "vieux" (90) films entraînants et sans trop de réflexion, Eric TSANG vous a concocté un film presque culte, dur parfois, limité au niveau budget mais au rendu totalement satisfaisant.
L'oeuvre au noir d'Eric Tsang ?
Un groupe de touristes hongkongais est enlevé et séquestré par un groupe d'activistes lors d'une excursion aux Philippines.
En premier lieu, ce qui surprend quand on connait la personnalité de l'acteur-réalisateur Eric Tsang, c'est la grande cruauté et la violence de certaines scènes, sans concessions, notamment une scène de viol assez difficile, mais qui ne tombe jamais dans la démonstration, apanage de la catégorie 3. Le jeu des interprètes, bien que parfois à la limite de la carricature, je pense notamment aux méchants vraiment méchants, est tout à fait convenable. La mise en scène est plutôt bonne, présentant même quelques idées originales.
Un excellent film d'action typiquement hoingkongais, qui n'épargne rien, même les sacrifices parfois paroxysmiques de certains de ses protagonistes, et la surprenante faculté qu'ont les otages pour se sortir du pétrin dans lequel ils sont empêtrés.
A voir sans aucun souci !
Première chose, quand on voit la cruauté de certaines scènes, on se dit qu’Eric Tsang cache bien son jeu !
Ce film prend une trame très simple mais exploitée parfaitement. Pour raconter cette histoire de touristes chinois pris en otage par des révolutionnaires philippins, on nous présente d’abord chacun des personnages à travers un petit bout de leur vie, à quelques heures du voyage, histoire de s’attacher un peu à eux. Puis, comme par hasard me direz-vous, des flics et des triades qui s’étaient déjà croisés au détour d’un commissariat vont se retrouver dans ce même fabuleux voyage organisé. Etant réalisateur, Eric est évidemment le guide touristique dans ce film où il ne va pas se priver de nous dévoiler à la fois son talent pour la comédie et les scènes purement dramatiques. Eric n'est pas intimidé par un genre auquel on ne l'attendait pas et sait y faire niveau action et violence. Il use et abuse de procédés aussi faciles qu'efficaces comme cette danse où tout le monde s'éclate qui alterne avec le premier carnage où tout le monde se fait éclater.
Clichés en veux-tu, en voilà. Ce film se passe en 89 et on balance un max et sur les Philippines, et sur la rétrocession de 97. D’ailleurs, à force de comparer 97 aux philippines, Eric arrive à une conclusion qui tue tout, affirmant en gros que de toute façon, aux Philippines, c’est 97 tous les jours. Est-ce que les autorités chinoises ont vu ce film ? Si oui, c’est un miracle que Eric soit encore dans l’industrie cinématographique aujourd’hui !
Bref, un bon film caricatural bourré d'action rondement menée et porté par des touristes qui manient mieux les armes que les guerriers !