Excès, frime et stylisation impersonnelle
Voilà un film qui n'aurait jamais du sortir de son placard et que l'on aurait du boucler à double tours afin que la chose ne s'échappe pas pour polluer les rayons DVD imports et le lecteur dans lequel on l'aurait glissé. Fatal Move c'est une pastiche absolument grossière du tout venant polar Hongkongais rehaussé à la sauce Hollywood Night, syndrome déjà présent dans le surestimé SPL de Wilson Yip, qui partage ici malgré lui des caractéristiques et des tics que l'on aurait aimé ne plus voir. Parce que ce qui ne convient pas dans ce film de triades classique c'est son avalanche de scènes complaisantes proprement navrantes, que l'on retrouve à maintes reprises, sorte de mélange indigeste entre un polar classique Hong-Kongais et le pire d'un blockbuster fantastique nippon. On y trouve aussi bien de la pose, entre un Sammo Hung classe mais bien trop mis en avant lorsqu'il est face à la caméra (dont une magnifique scène où ce dernier fait taire toute une audience composée des sbires d'un Danny Lee vieillissant et ceux de Simon Yam) et la clique des méchants composée d'un clone de Jacky Cheung affublé d'une coupe ridicule, que de poncifs du genre qui auraient pu faire sourire voilà 15 ans mais qui se vautrent ici parce qu'ils ne font que recycler des scènes que l'on a déjà vu ailleurs (la séquence du tabassage dans l'ascenseur en hors champ, celle où Simon Yam et Sammo Hung entament une partie de marelle telle une scène que l'on aurait pu voir chez Kitano durant les années 90, la scène classique du repas d'anniversaire, l'interrogatoire musclé, la fille qui urine par hasard près d'un macabé...). Mais Fatal Move, en dehors de sa complaisance assumée juste là histoire de donner du plaisir à celles et ceux en manque de Cat III (arrachage de dents d'une pauvre jeune femme, affrontements gores), est une défilé d'ordures tellement friquées qu'elles nous en font profiter le temps d'une pause entre deux affrontements à l'arme blanche, ô joie donc les parties de golf, la Porsche 911 et les soirées avec des filles et en prime des cachetons.
Avec un pareil titre, est-ce que Fatal Move bouge bien? Sans doute que oui même si personne ne criera au géni devant des affrontements correctement chorégraphiés que l'on a déjà vus dans le dernier Donnie Yen ou chez Wilson Yip. Idem pour la photographie, baignée dans un bleu chromatique fait de nuances aussi lourdes qu'un stabylo rose. A ce stade, le costume blanc nickel de Simon Yam se marie parfaitement bien question mauvais goût pourtant assumé comme si de rien n'était. Passons outre les différents climax que l'on a déjà vu chez Johnnie To ou Tarantino (à croire que Reservoir Dog en a inspiré plus d'un ici), les séquences inutilement violentes bousillant une belle partie du -mince- fil dramatique, et cette exagération dans la violence symbolisée par le personnage psychopathe interprété par Simon Yam. Le spectateur même désireux de passer un bon moment devant un film "pour homme" pourra aller se rhabiller tant le film paraît superficiel de bout en bout, calculé et poseur, sorte de défilé de stars sans âme alors que le résultat aurait pu être meilleur sous la direction d'un autre cinéaste. On se consolera avec le duel final opposant Sammo Hung au clone de Jackie Cheung pour trouver un semblant de plaisir coupable. Mais qu'est-ce que c'est frimeur. Et au passage, effectivement, les geysers de sang sont sans doute les moins réalistes que l'on ai pu voir au cinéma depuis très longtemps.
Un film qui fait tâche
Comme indiqué un peu partout, pas écrit, mal filmé, avec une tâche/gerbe de sang en synthèse qui tourne très vite au running gag... Une ou deux passes d'armes martiales banalement sanglantes, vite vues et vite oubliées, entre deux tunnels narratif, font de ce film un fatal movie plutôt qu'un actioner cat 3 digne de ce nom. Après ça on se dit que ça ne pourra qu'aller mieux pour Wu Jing dans le futur.
22 décembre 2008
par
Astec
tout simplement mauvais
Oh la belle purge que voila !!! bon j'en attendais pas grand chose mais à ce point là. Réalisé par Dennis Law real du correct Fatal Contact, ou il montrait un reel savoir faire, ici c'est vraiment décevant et pourtant sur le papier c'etait plutot bandant : un cat 3 avec le retour de Daniel Lee ( oui LE Daniel Lee ), Sammo Hung, Simon Yam, Wu Jing ( bon faut qu'il arrete les coupes de cheveux ridiciule parce là c'est de pire en pire à chaque film ), Lam Suet qui pour une fois mange rien dans le film et toute une clique de tete connu dans les seconds roles.
Qui dit Cat III dit cul ou sang, bon là on a ni l'un ni l'autre, parce que le sang numerique faut arreter tout de suite, c'est trop laid et carrement ridicule, la premiere scene de combat est d'un ridicule avec Wu Jing qui decoupe des bras à la pelle avec tout ce faux sang qui gicle, sinon histoire de bien prouver qu'on est dans un CAt 3 y a une ptite torture à la mode avec arrachage de chico.
Le pire c'est que ça dure 2h et qu'il y a pas d'histoire !!! on suit vaguement les tribulations d'une triade et des flics qui veulent les arreter, c'est un peu chiant quand même, le casting est là pour cachetonner mention à Simon Yam avec son costume blanc et sa porche, et au final on s'en bat les couilles de tout les persos, les gangsters sont au mieux ridicule et les flics font encore plus pitier.
Que reste t'il a sauver bein pas grand chose : y a peu d'action au final, y a bien un mini gunfight dans un comissariat mais malheureusement c'est torché avec les pieds et jamais bandant. Et apres 1h45 de supplice arrive la scene du film : un beau ptit duel entre Sammo Hung et Wu Jing, et là c'est bien torché avec une camera toujours bien placé alternance de plan large, pres et aerien, le talent martial des 2 acteurs est bien mit en valeur mais ça arrive bien trop tard pour sauver le film.
Le cat 3 made in HK est bel et bien mort et enterré.
26 octobre 2008
par
Scalp
soiréé fatal
fatal move ..le film qui devait donner une claque visuel a mes potes reunis chez moi pour voir un vrais polar made in HONG KONG
car mes potes ils en ont vu chez moi des polars HK...et pas un peux...le dernier qu'ils ont vu est SPL..celui la ils est passé sans problemes
mais voila ici c'est le plantage total..le vide complet...un film vide....avec un casting d'enfer dennis law se plante...quel ennuis....
je me demande combien de potes vont venir voir ma prochaine soiréé cinema "made in HK"que je vais organiser...a part mon chien et mon poisson rouge personne...sauf si je leurs promets une 28 eme vision de "the killer" "the big heat" et autre "HARD BOILED" et encore plein d'autres ....mais "fatal move" plus jamais une 2eme vision je vais mettre 0,25 pour le beaux costume blanc de simon yam et la coupe de cheveux de WU JING...pfffffffffff
19 novembre 2008
par
jeff
Vers le bas
Fatal Move / Duo Shuai (2008) de Denis Law… disons-le : ce film n’a rien de fatal, c’est facile, j’avoue. Ce film d’action parvenait tout de même à réunir des pointures dans le genre que ce soit Sammo Hung et Wu Jing. Il y a également Simon Yam et Danny Lee en éternel flic armé d’un fusil à pompe… qu’elle est loin l’époque d’OCTB (1994)…
Tout dans Fatal Move est déjà vue, du début à la fin. Caricatural est le mot qui me vient à l’esprit. Ce film HK est une usine à recyclage navrante et complaisante à l’image de ses scènes d’actions ou bien encore de ce flic, père de famille interprété par Lam Suet, je SPOILE désolé mais dès le début on sait qu’il va mourir et ça ne râte pas. Tout ça pour nous faire dire qu’est-ce qu’ils sont méchants ces méchants… affligeant. Et cet éternel homme de main-tueur joué par Wu Jing ? Ce dernier semble être l’éternel méchant de service, l’éternel méchant emprunt de mystère avec sa coupe tout droit sortie d’un manga, bouh, bouh, bouh...
Fatal Move, (disons-le encore) c’est un film en carton, en carton pâte sur lequel on aurait appliqué une peinture dorée pour tromper son monde. Le casting est là, pas l’histoire encore moins la réalisation. On suit sans implication la tragédie humaine qui se joue, on en est totalement imperméable. Ce film déçoit tout bonnement et pour ma part, je l’attendais ce film tout droit venu des contrées hongkongaise. Un autre réalisateur aurait-il changé la donne ? On ne le saura jamais. Une chose est sûre le film est mal équilibré, souvent mal interprété et c’est quoi ce sang de synthèse ?! Excusez-moi du peu mais c’est vrai, l’effet est risible.
Á la limite, la seule chose à retenir de Fatal Move serait cet affrontement final entre Sammo Hung et Wu Jing, plutôt pas mal chorégraphié, mais que fiche une scène pareille ici, en toute fin ? Je serais même tenté de dire que fait-elle dans ce film ? Elle semble quelque peu perdue comme nous d’ailleurs. Fatal Move est à vite oublier.
Denis confirme la démesure de son manque de talent et de son orgueil...
Si "Fatal contact" était un pur navet, aux ambitions pompeuse malgré son manque de contenu, il s'agissait d'un navet qui possédait plusieurs combats sympathiques. "Fatal move", encore plus pompeux, se veut une fresque mafieuse d'envergure.... Apparemment, Denis n'a retenu qu'une chose des films de mafieux: ils sont longs, et il ne s'y passe pas toujours grand chose.
En effet, "Fatal move" a le mauvais goût de durer deux heures, pendant lesquelles il ne se passe rien. Aucun enjeux réels, aucune dramaturgie, et une seule scène d'action qui mérite le coup d'oeil, un final qui s'insère très mal à l'histoire mais qui a le mérite d'être bien chorégraphié (encore qu'on voit trainer quelques cables de trop).
Les quelques autres affrontements qui parsèment le film, en plus d'être courts et anecdotiques, présentent les gerbes de sang les plus ridicules de l'histoire du cinéma. On prend plus au sérieux la peinture rouge des films de Chang Cheh que cette bouillie numérique au rabais, qui pourtant, comme l'a souligné Happy, est réutilisée à outrance.
Les acteurs font tous le minimum syndical, sauf Wu Jing, pour qui le minimum c'est toujours trop. Alors qu'il n'a absolument pas besoin qu'on le relooké pour être ridicule, puisqu'il arrive même à l'être dans sa façon de jouer les scènes d'action (ne parlons pas des dialogues), certaines personnes ont jugé bon de l'affubler d'un look encore plus lamentable que dans "Sha Po Lang". Mais Dennis Law n'est pas Wilson Yip, et si ce dernier réalisait un film classique de façon classe, tout en construisant une dramaturgie simple mais efficace, Law se contente de choisir un directeur photo élégant et un sujet racoleur en pensant réaliser un chef d'oeuvre... Un chef d'oeuvre de nulité, là le pari est réussi.
Que reste-t-il de ce "fatal move", hormis une envie de meurtre? Juste un combat de 3 minutes, et les caméos de tronches comme Fung Hark-on ou Philip Ko. Denis, arrête de réaliser, et Wu Jing, continue de jouer dans des films à ta hauteur car ça me ferait mal de te voir dans un bon film finalement.
PS: Le Danny Lee vieillissant ressemble furieusement au Jimmy Wang Yu vieillisant!
De bonne guerre
Attendu comme le loup blanc – notamment pour avoir repris une bonne partie du casting de "SPL", en plus de quelques habitués de Johnnie To, dont Dennis Law a été le producteur sur des films plus récents – la débandade devant le résultat est d'autant plus cruelle. Contrairement à ce qui a été dit, Law n'aura appris rien de rien de ses erreurs passées. Pire, en désespoir de cause de son propre manque flagrant de talent, il ne semble avoir trouvé comme seule solution que de surenchérir dans une violence complaisante et gratuite pour tenter de séduire les fans de CAt. III – sauf qu'il a oublié, qu'il en faut quand même un minimum pour savoir convaincre. Soit une œuvre jusqu'au-boutiste ou tellement mauvaise, que cela en devient de nouveau jouissif. Law enchaîne les looongues plages dialoguées sans aucun intérêt et d'une réalisation tellement plate que même la télé n'en voudrait pas. Et HOP, juste au moment, où la salle entière est sur le point de quitter les lieux, il balance une scène d'arrachage de dent et d'ongle tout droit repiquées des pires films d'horreur fauchées ou de la "Maison des Sévices" de Miike. Alors, on se rassoit et on attend. Rien de rien.
Si…en fait, il y a un petit détail qui tue. C'est une espèce de giclée de sang en images de synthèse, qui a dû coûter tellement cher à l'investissement, qu'elle revient à toutes les sauces. On l'aperçoit une première fois, lorsque Jacky Wu (rarement à l'écran et encore moins en action) tranche dans le vif d'un groupe de triades. Des bras volent un peu partout et…LA VOILA…la première giclée. Elle reviendra au cours des prochaines charclages en règle (il y en a plusieurs, avec les mêmes bras, qui volent à chaque fois) et notamment lors de la fameuse séance d'arrachage de dents. Un peu plus petite, mais la même forme ! Quitte à faire dans des geysers de sang, je préfère encore les anciennes de Chang Cheh ou les rouge poudreuses chez Ringo Lam ou le récent "Exiled" de Johnnie To.
Bref, un film, qui fait tâche !!!