A brebis égarée, une vache qui rit
Parmi la flopée des titres religieux à s'être réalisés suite à l'incroyable succès de "Verses of love", "The false prophet" compte certainement parmi les plus mauvais…Pourtant animé d'intentions louables, en dénonçant notamment des nombreux charlatans et prophètes autoproclamés, qui détournent les écritures saintes à leur propre profit (ce qui, finalement, n'est pas si éloigné du discours des quelques-uns des plus hauts dignitaires de la nation indonésienne actuellement), le film s'embourbe malheureuses dans une accumulation de clichés et de situations de plus en plus mélodramatiques, sans pour autant que l'on s'identifie à aucun moment au malheur des personnages. La faute à la réalisation incroyablement insipide du roturier Helfi Kardit, proche de celle de ses nombreux soaps TV déjà sans grand intérêt et du jeu exagéré des acteurs, dont celui de "La nouvelle Star" indonésienne 2008, Iksan. Le bande-son d'Opick et de Tya Subiakto n'y changeront strictement rien…mais le film s'accompagne évidemment de quelques recommandations parmi les plus hauts imams inconnus au bataillon, qui se sont malheureusement empressés à accompagner le jeu extrêmement roublard de quelques grandes sociétés de distribution à s'associer avec eux pour inciter les fidèles d'aller voir leurs films "au nom de Dieu"…