| Elise | 2.75 | Mieux que ce dont je m'attendais |
Quand les américains suivent quasiment plan par plan le film copié (ici Il Mare, de Lee Hyeon-Seung, 2000), cela donne en gros un spectacle regardable et même presque intéressant. Mais cela manque un peu d'originalité et de folie. On s'ennuie à revoir exactement les mêmes scènes et les mêmes dialogues. Pour ceux qui n'ont pas vu Il Mare, Lake House raconte l'histoire d'un homme et une femme qui se livrent une correspondance au travers de la boite au lettre de la maison au bord d'un lac. Ils se rendent vite compte au fil des lettres qu'ils communiquent à deux ans d'intervalle. Dans ce scénario, on remarque en outre que la facilité a, à certains moments, remplacé la poésie qui régnait dans l'oeuvre de Yeo Ji-Na ; et la fin est plutôt décevante, et ne concorde pas vraiment avec la morale pronée par le dernier film de Kim Ki-Duk, Time (huhu).
La grosse différence que l'ont peut noter est, en outre le décor et les voitures, les deux acteurs principaux. Pas parce qu'ils sont blancs et mondialement connus, mais parce qu'ils ont au moins 15 ans de plus que les acteurs de Il Mare au moment du tournage. D'un coté, cela doit leur donner l'air un peu plus mature, mais des fois ils agissent comme de tels gamins qu'on se demande si, par hasard, ils ne sont pas censés être plus jeunes spécialement pour ce film. D'un autre coté, sachant que Lee Jeong-Jae, est loin d'être un très bon acteur, on peu dire que Kaenu Reeves tient le rôle à l'aise et ne souffre absolument pas de la comparaison. Ce qui n'est pas le cas de Sandra Bullock, qui est loin de transmettre les mêmes émotions que faisaient passer Jeon Ji-Hyun.
Enfin, on a le droit à une musique un peu tire-larmes à l'hollywoodienne, un petit clin d'oeil au film original (je veux dire autre que scénaristique), pour un film qui n'est rien de plus qu'une copie presque conforme, et souffrant de quelques défauts un peu gênants mais pas trop. Et heureusement que Kaenu Reeves assure.
