Aux origines du mythe
La suite des aventures maléfiques de la jolie MISA KUROI (voir WIZARD OF DARKNESS) est en fait une préquelle. La jeune femme y apprend l’existence d’un monde surnaturel et celle de ses pouvoirs illimités.
Le scénario est d’une simplicité biblique, l’héroïne se faisant poursuivre durant quasiment 1H30 par la momie d’une magicienne du XIX° siècle nommée KIRIE. Aidée par SAIGA, mentor venu du passé et ex de dame KIRIE, elle va devoir affronter les réincarnations successives de cette dernière, jusqu’au combat final particulièrement saignant.
Sans un très gros budget, ce deuxième opus multiplie cependant les effets chocs, certains bien Gore, pour ne laisser aucun répit au spectateur par une réalisation très rythmée, illustration parfaite de la bonne série B efficace et prenante. Avec un petit supplément de profondeur quand même, le personnage de MISA étant toujours présenté comme une justicière malgré elle, lycéenne tout à fait normale que le destin chargera d’une mission lourde à assumer. Le début du film présente ainsi une sympathique soirée entre étudiants, qui explosera littéralement suite aux dommages causés par KIRIE. Mais c’est surtout l’enfance de MISA, vécue en flash-back, qui suscite l’émotion au travers de scènes très réussies, lien direct avec un présent assez sombre et mélancolique, le final étant tout sauf un happy end classique.
Excellente prolongation du premier film, BIRTH OF THE WIZARD bénéficie encore de la présence de la très belle Kimika YOSHINO que la réalisatrice Shimako SATO met bien en valeur, dans une ambiance de tons bleutés et nocturnes du meilleur effet. Son visage triste rendant compte de l’amertume et de la solitude du personnage principal. On notera par ailleurs que si l’érotisme est suggéré, il est moins présent que pour le précédent.
EKO EKO AZARAK, saga qui compte quatre volumes, est décidemment une série diablement intéressante, renouveau d’un mythe souvent utilisé au cinéma, sans prétention mais avec beaucoup de charme et bien plus intelligente qu’elle ne parait au premier abord. Et annonciatrice de toute la vague des lycéennes nippones aux prises avec les forces de l’au-delà instaurée par RING.