En France, il y a Florent Pagny. A Hong-Kong, il y a Anthony Wong. A force de crier sur tous les toits qu'il a du toucher une belle somme d'argent pour tourner la trilogie "Infernal Affairs", le FISC Hong-Kongais a dû s'emparer de son dossier et lui faire un joli contrôle fiscal.
Alors, comme au milieu des années 90, Anthony se remet à cachetonner. Déjà amorcé avec le nanar rigolo "Slim till Dead", cette situation est encore plus prégnante dans son dernier méfait en date "Demoniac Flash".
Produit par "Times Pictures", récemment auteur d"un "PTU: Death Trap" particulièrement nauséabond, le film de Tony Leung accumule les tares: un scénario abscon auquel on ne comprend strictement rien, une réalisation d'amateur, des acteurs pas concernés et enfin un twist périmé que l'on devine à peine le générique de début commencé. Thriller psychologique complètement raté, le film se paye même le luxe d'apparitions fantômatiques post "Ring" qui n'ont strictement rien à voir dans le récit. La loi du marché, certainement.
Bénéficiant d'une sortie technique en salles à HK au mois de mai 2005, le film a toutes les "qualités" d'un "direct to video" made in HK.
Vision cauchemardesque
Et de trois !
Le tâcheron Tony Leung a tout de même réussi à caser trois films sur 55 sortis durant l'année 2005 au cinéma HK; "Demoniac Flash" est très certainement son chef-d'oeuvre...dans la médiocrité.
Jetant plein la vue avec un générique flashy et une introduction n'ayant finalement pas grand chose à voir avec le reste du film (repiqué des thaïlandais, friands de la même intro et également souvent sans aucun rapport avec l'intrigue à suivre...), la suite est bien moins trépidante...La mort du fils et la soudaine paralysie d'Anthony Wong sont encore parmi les moments les plus construits du film; le reste n'est qu'une longue accumulation de cauchemars des divers personnages sans aucun suspense, ni d'once d'horreur, ni quoi que ce soit. Un spectacle abrutissant.
Sam Lee fait sa seule apparition sur les écrans sur les années - ou plutôt fait-il un court passage, histoire d'apparaître et de donner de ses nouvelles. D'autres personnages apparaissent et disparaissent de la sorte sans que l'on sache vraiment de quoi il retourne; à moins qu'au montage, les responsables techniques aient confondu images du making-of et du film en lui-même.
Rien à ajouter sur ce désastre - faut juste empêcher Tony Leung de commettre d'autres de ses productions avant de précipiter pour de bon le cinéma HK dans sa mort annoncée.