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The Dark Knight

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 3.67/5

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visiteurnote
tu0r 5
Scalp 4.5
Pikul 3.75
Phildu62 3.25
Oh Dae-soo 4
Mounir 2.75
Macareux moine de Bretagne 5
JUKA 4.5
Jérémy 4.5
jeff_strike 4.5
Hotsu 4
Fred30 3.75
Epikt 3.25
Cuneyt Arkin 4
chronofixer 3.75
Chip E 4.5
Chang La Rage 5
Bastian Meiresonne 4.25
Bama Dillert 0.5
750XX 4.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Tout a déjà été dit sur " the Dark Knight", qui dépasse le simple statut de blockbuster-film de divertissement de super héros, pour s'imposer comme l'une des plus massive, l'une des plus dense et monumentale, oeuvre cinématographique produite par l'industrie du ciné US, de ces disons 20 dernières années. Carrément. En imposant sa vision d'un batman qui évolue, non plus dans l'univers baroque et fantasmagorique, iréeel et délicieusement candide, dépeint dans les films de Tim Burton, mais dans notre propre réalité, Christopher Nolan nous livre, via les obsessions et psychoses du héros solitaire Bruce Wayne sur le fil ténu entre noblesse d'esprit et folie vengeresse, celle d'une Amérique désenchantée et paranoiaque post 11/09. Le patriot act des années Bush avec ces mensonges d'Etat, pratiques liberticides, tortures des prisonniers de guantanamo, semblent être une allégorie de la lutte impitoyable contre le crime menée par Batman, mystérieux justicier hors la loi, au delà de toute juridiction, qui n'agit qu'avec ses propres codes moraux. Quelle réponse donner à la folie meurtrière, sadique, qui se nourrit du chaos et de l'anarchie, juste pour répandre la mort et la peur, sans logique? Quelle est la frontière entre le bien et le mal lorsqu'il faut combattre la terreur par la terreur? Une ambiance noire nihiliste et un monde au bord de l'apocalypse, les interprétations fiévreuses et flamboyantes de Christian Bale, Gary Oldman, Morgan Freeman, Aaron Eckhart, Heath Ledger... et une intrigue aux allures d'étourdissante tragédie shakespearienne, font atteindre au " Dark Knight" de Christopher Nolan, le rang des chefs d'oeuvre maudits.

02 février 2014
par Macareux moine de Bretagne


Un très bon polar

The Dark Knight est une claque. L'ambiance tend vers encore plus de réalisme (Gotham est désormais Chicago de façon avouée visuellement) et Nolan emprunte beaucoup à Michael Mann, sans forcément en avoir le génie mais ce n'est pas du tout un défaut. L'interprétation est de haute volée (Heath Ledger est exceptionnel et son personnage vampirise le film, on a forcément une pensée pour l'acteur à la fin de la séance) et le scénario est passionnant. Nombreuses scènes sont très réussies dans leurs dialogues et leur tension générale.
Ce qui m'a également marqué est la très haute tenue des scènes pyrothechniques dont une mémorable scène de poursuite à vous faire oublier les plus gros morceaux d'un Terminator. Les combats au "corps à corps" sont également plus lisibles que dans Batman Begins grâce un montage plus judicieux mais il y en aura toujours pour trouver que c'est mal filmé et mal monté.

Difficile d'imaginer comment Nolan va gérer son troisième opus.

15 août 2008
par Hotsu


(S)laughter is the best medicine

Un monument du cinéma hollywoodien moderne. Nolan transcende un premier volet réussi mais du niveau d'un bon essai transformé pour nous livrer un film d'une maîtrise absolue, dont l'écriture extrêmement habile et intelligente va bien au-delà des codes classiques du genre (action, polar, fantastique ou autre). Il s'agit là d'un authentique film d'auteur, dans lequel le papa de Memento et Insomnia insuffle une personnalité tangible à des séquences spectaculaires qui s'enchaînent par ailleurs avec la plus grande efficacité. La mise en scène est virtuose tout en restant constamment au service du propos et le casting oscille entre le bon (Christian Bale, Maggie Gyllenhaal, Aaron Eckhart) et l'excellent (Gary Oldman, Eric Roberts, Morgan Freeman, Michael Caine), avec une mention spéciale pour Heath Ledger dont l'interprétation du Joker vous traumatisera pour un bon bout de temps. À la revoyure, The Dark Knight apparaît encore plus dense, plus tendu et plus fiévreux que lors du premier visionnage. Un chef-d'œuvre, tout simplement. 

26 novembre 2011
par Chip E


Une adaptation digne des meilleurs épisodes du comics.


Nolan réalise un film qui marque, qui rend ses lettres de noblesse au genre et au personnage, et qui sera dur à surpasser, même pour la même équipe. Monumental.

26 août 2008
par Chang La Rage


Martyr(s)

(ou "You're (not) alone" ou "No more heroes")
 
Batman really begins…ou comment le justicier gagne FINALEMENT ses galons de vrai héros. Non pas un super-héros, qui vole de partout, survole toits et adversaires et décoche ses gadgets partout autour de lui…non, Batman devient martyr pour lentement, mais sûrement ancrer son image de vrai héros, prêt à se sacrifier pour l'humanité pour être reconnu à sa juste valeur…après sa mort ?!! Seule la suite de la série pourra apporter la réponse.
 
Une chose est sûre: ce "Dark Knight" met la barre très, très haute dans le film de super-héros. Personnellement, j'ai toujours eu un peu de mal à accrocher avec un univers trop graphique, où les super-héros dominaient clairement le sujet, connaissaient un coup de mou en milieu de métrage avant de rassembler leur force mentale et physique pour tout faire péter à coups de gadgets.
Après les adaptations cartoonesques de la série "Batman" des années 1980 / 1990, un premier pallier a été franchi par la série des "X-Men", qui rapprochait enfin les super-héros des humains en leur trouvant des points communs; "Spider-Man", enfin, développait cette idée en attribuant le rôle principal à un parfait individu quelconque (Tobey Maguire dans le rôle de Peter Parker, fallait oser) et en lui insufflant les premiers DOUTES par rapport à son super statut.
"Batman – The Dark Knight" rassemble tous ses ingrédients pour donner une version extrêmement pessimiste d'un homme torturé, et de conjuguer l'histoire aux racines même de la mythologie du héros (merci David S. Goyer, très certainement à l'origine de l'idée).
L'autre réussite de ce film, ce n'est pas de bêtement mettre en scène de titanesques affrontements entre super-héros dans les rues de Gotham City à faire péter le moindre pavé de trottoir, mais d'amener le combat sur un terrain beaucoup plus dangereux: celui du psychisme et du mental. L'entier film tourne autour du "Joker" – c'est LUI le véritable héros de ce film…et aux scénaristes d'emmener le spectateur jusque dans la tête du clown meurtrier, comme signifié par ce magnifique plan vers la fin du film où le "monde bascule" dans la tête du Joker, en décrivant un 180 C° pour remettre la tête de Joker (accroché la tête à l'envers) à l'endroit et de littéralement symboliser l'extraordinaire état d'apesanteur de sa folie (tel que décrit par le Joker lui-même). La terrible guerre que se livrent donc le Joker et Batman n'est pas tant les incroyables course-poursuites sur route ou dans les couloirs d'un immeuble, mais davantage la manipulation de leurs esprits respectifs et de celui de la perception humaine. Le Joker n'arrête pas d'utiliser les médias (envois de cassettes vidéo amateurs pour terrifier les masses) pour faire passer ses messages et de faire de Batman un véritable meurtrier; Batman, lui aussi, utilisera les moyens de communication (les portables), mais pour ESPIONNER ses prochains et trouver le coupable sans qu'ils s'en rendent compte. Dans ce cas précis, Batman devient une sorte "d'ETAT SUPPREME", de "Dieu maléfique", qui veille sur ses sujets et frappe quand bon lui semble, au dépens des vies humaines – et voilà justement l'argument que Joker utilisera CONTRE lui: Batman n'est finalement pas pire, que les méchants qu'il traque, puisque rien que par son existence, il condamne des âmes humaines à mourir (soit par les dégâts causés en poursuivant ses adversaires; soit en "créant" de toujours nouveaux adversaires voulant se mesurer à lui).
Jamais ce magnifique jeu au chat et à la souris ne sera d'ailleurs plus trépidant, que dans les merveilleux pièges machiavéliques imaginés par le Joker; la séquence des deux ferries ménage bien plus de suspense et d'adrénaline, que la folle course-poursuite sur route.
 
Le film n'est pas exempt de défauts; il y a pas mal de raccourcis et d'incohérences scénaristiques, des scènes inutiles et inutilement mélodramatiques et la mise en scène de Nolan brille davantage dans les moments de calme, que dans des scènes d'action pas toujours très lisibles. Il y a également comme un goût d'inachevé dans son ensemble et dans quelques parties plus "plates", lorsqu'on aura goûté à cette extraordinaire séquence d'introduction de braquage de banque, qui impose un univers à la Michael Mann assez froid et aseptisé, que l'on espère être l'entier métrage. L'humour grinçant (l'incroyable Joker, mais aussi l'arrogant Bruce Wayne) contrebalance une violence très sèche (les sourires à la "Ichi the Killer" qu'inflige le Joker à ses victimes; l'interrogatoire du revenant Eric Roberts; l'odyssée sanglant de "Pile ou Face").
Mention spéciale à la belle brochette d'acteurs, dont Christopher Bale, Morgan Freeman, Heath Ledger (magnifique et magnifié !!!), Gary Oldman, Michale Caine, Aaron Eckhart et Eric Roberts. Quant à Edison Chen (!!), il a droit à un quart de seconde, en tout petit petit à l'écran ;   p
 
J'ai hâte de voir la suite – mais je doute qu'un tel niveau puisse être maintenu dans une production mainstream à l'avenir…


09 septembre 2008
par Bastian Meiresonne


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