Un mélange de genres plutôt réussi.
Réalisé par
Andrew LAU Wai-Keung , surtout connu pour ses films d'action, "Daisy" est un ménange de genres plutôt bien fichu. En effet, dans le cinéma asiatique, et c'est l'une de ses nombreuses qualités, on peut passer de la comédie au drame, en faisant un détour par du polar ou du fantastique, et ce en une poignée de secondes. De ce côté là, Daisy en est un bon exemple.
"Daisy", c'est tout d'abord une romance, celle de
Park Yi, amoureux transi de la belle
Hye Young (interprétée par Gianna JUN Ji-Hyeon, éternelle Sassy Girl), qui lui offre chaque jour un bouquet de marguerites (Daisy en anglais). Or ce dernier, se révèle être un tueur à gages réputé. Mais c'est aussi l'histoire de
Jeong Wu, un agent d'Interpol qui craque aussi pour la belle. Quand Hye Young le prend pour son admirateur secret, celui ci ne dément pas et se laisse embarquer dans cette histoire d'amour. Les musiques du film sont d'ailleurs bien adaptée à cette love story, avec une chanson de fin magnifique.
"Daisy", c'est aussi un polar d'action, et on y retrouve bien la patte d'Andrew LAU Wai-Keung. Certes les scènes d'action sont peu nombreuses, mais efficaces et bien menées. On retrouve aussi dans ce film la relation entre le flic et le tueur si souvent présente dans la filmographie du réalisateur (Infernals Affairs par exemple).
Enfin, "Daisy" a aussi un côté dramatique. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas trop spoiler le film, mais si vous êtes sensibles vous pouvez prévoir un paquet de mouchoirs.
A mon avis il ne faut donc pas voir ce film comme un polar ou une romance, car en tant que tel, il ne serait pas bon, mais comme un ensemble de genres qui collés les uns aux autres en font un très beau film que je vous conseille de regarder.
Un mélo correct pour un polar raté.
Après avoir clôt d'une drôle de manière sa trilogie Infernal Affairs avec un troisième opus poussif, Andrew Lau s'attaque cette fois-ci au mélodrame policier, genre ô combien risqué si l'on ne maîtrise pas au moins un des deux sujets. Coproduction HK/Corée efficace? Le pari est loin d'être gagné au vu de la drôle de tournure que prend le film, usant tant qu'est plus d'effets visuels lourdingues et clipesques au possible plutôt étranges pour un réalisateur de cet acabit. Lui seul est concerné puisque même la photographie en fait des tonnes, utilisant de manière juste exagérée nombre de filtres monochromes avec inserts colorés à la manière du récent Sin City de Rodriguez et Miller pour évoquer les flash-back ou souligner les passages importants qu'on aurait loupé entre deux bâillements. C'est à croire qu'Andrew Lau lui même n'est pas sûr que l'on comprenne tout du premier coup. Quoiqu'il en soit, premier choix étonnant.
Ce n'est pas qu'Amsterdam me passionne beaucoup, mais quel intérêt de poser l'histoire dans cette capitale? Elle ne fait que rendre l'univers dans lequel évolue nos personnages, particulièrement monotone du fait du faible nombre de lieux différents (une grande place, chez Jeon, une prairie, un repaire de truands) et de son utilisation souvent chaotique la faute à une mise en scène ultra répétitive. Deuxième choix pas terrible. Mais si l'on fait abstraction sur ces menus défauts, pourtant déjà bien gros au vu du pitch très classique pouvant aisément se passer de tout ça, Daisy arrive à distraire et à toucher sans pour autant nous faire tomber en larme (ce qui n'était pas le cas avec My Sassy Girl et Jeon Ji-Hyeon, qui lui versait dans le drama bien serré avec son héroïne saisissante). Cette histoire d'amour rassemblant un tueur à gage (Park Yi), un agent d'Interpol (Jeong Woo) et une artiste peintre a le mérite de varier le drama classique, en apportant une touche policière intéressante même si complètement ratée. Où est passé le metteur en scène d'Infernal Affairs? Où est le réalisme des fusillades et le suspense enlevé? On se contentera d'affrontements poussifs, heureusement très courts, et d'une enquête, hélas très longue, à peine encore plus foirée par un retournement de situation final juste raté. Et pourquoi David Chiang vient-il se paumer dans cette affaire?
Esthétique : 2/5 - Joli scope, tout ça...mais au diable cette surenchère clipesque! Daisy n'en a pas besoin.
Musique : 3/5 - Quelques notes de piano, quelques violons...dans la bonne moyenne.
Interprétation : 3/5 - Si Jeon Ji-Hyeon est égale à elle-même, le reste du cast peine à convaincre réellement.
Scénario : 2/5 - Voir le bon côté des choses : le drama. Voir le mauvais côté des choses : l'intrigue policière.
Agréablement surpris
Je n'irais pas jusqu'à dire que ce film est un chef d'oeuvre, mais on sent que Andrew Lau a tenté de tirer tant qu'il pouvait ce qu'il y avait dans ses acteurs qui, de base, sont plutôt bons. Il a surtout réussi à faire oublier un peu chez Jeon Ji-Hyun son coté Sassy Girl qui lui colle tant à la peau. Même s'il s'agit encore là d'un mélodrame où elle tient une position centrale, son personnage ne ressemble pas à celui qui l'a fait connaître et qui ne veut pas la lâcher. D'un point de vu scénario par contre, Daisy est loin d'être inébranlable ; l'histoire du tueur à gage amoureux qui rentre en conflit avec un policier ou autre adversaire du même genre n'est pas nouveau et celui-ci n'apporte pas grand chose. C'est donc un mélodrame sous fond d'intrigue policière qui n'a pas réellement d'intérêt, et le fait de revenir souvent en arrière pour changer de point de vue a plutôt tendance à ennuyer, le film manquant pas mal de rythme. En outre, de bonnes scènes d'action, très courtes, font leur apparition de temps en temps. Finalement, en étant loin de l'excellence, Daisy présente un petit charme qui mérite d'être vu.
La fleur, le flic et le tueur
Co-production entre HK et la Corée du Sud, Daisy / Dai Xi (2005) de Andrew Lau, connu pour la trilogie Infernal Affairs est une romance policière dans laquelle on retrouve la jolie Jun Ji-hyeon (My Sassy Girl, Windstruck)…
Daisy c’est donc l’histoire du personnage de Jun Ji-hyeon qui à vingt cinq ans attend l’amour, le vrai. Le cinéaste hongkongais débute son film comme toute romance qui se respecte avec le cadre qui va avec. La vision de ce Daisy en director’s cut permet d’avoir une vision des personnages plus approfondit. Ainsi, on ne se satisfait pas seulement d’une romance comme il en existe des milliers et l’importance des deux hommes qui sont amoureux de notre héroïne donne toute la dimension au film dans cette triangulaire qui promet de la tension. On a donc le flic interprété par Lee Seong-jae (Public Enemy, Holiday) et Jeong Wu-seong (A Moment To Remember, Le Bon, la brute et le cinglé). Que dire d’autre ? Si ce n’est que les acteurs assurent leurs prestations.
Dans Daisy, Andrew Lau sait maintenir un profond suspense celui attrait à ses personnages, en particulier pour les deux hommes si bien qu’on se laisse entraîner dans cet univers. La réalisation du hongkongais est pour beaucoup, elle parvient à maintenir son spectateur éveillé aux évènements sans jamais flirter avec l’ennui et c’est un point plutôt positif pour un genre comme celui-ci, disons-le. Pourtant, si ce mélodrame fonctionne par certains aspects, on pourrait regretter le côté « policier » du film, inintéressant et creux pour ma part. Sur la forme, d’accords, sur le fond, il y en aurait à dire. Souvent superficiel cette co-production semble parfois fausse sur le plan des sentiments, un côté trop cinéma.
Daisy c’est ce mélodrame qui peut vaciller d’un moment à un autre dans le pathétique. Tout pour l’amour, rien que l’amour et on se retrouve avec des personnages idéalisés sans recule, sans véritable sentiments humains, ceux de la vraie vie. Nous n’avons le droit qu’à des personnages de cinéma extrême, alors oui c’est du cinéma, le cinéma reste le cinéma sans avoir toujours la prétention de retranscrire la réalité mais bon sang un peu de véritable sentiment dans tout ça. C’est peut-être là aussi que peine Daisy, un film qui partagera le plus grand nombre. On se laisse porter comme on pourrait aisément le trouver cul, cul. C’est ça aussi le cinéma. Sentiment mitigé donc…
bien bien.
Une vraie tragédie ce film. J'ai franchement pas été déçu de le voir, il vaut largement le coup de s'attarder dessus. J'ai surement déjà du voir un bon paquet de romances coréennes mais on ne s'en lasse vraiment jamais. c'est sur qu'il ne faut pas les enchaîner sinon, on pourrait être pris de tendances suicidaires vu à quel point tout finit mal. Donc voilà et le principe de glisser un tueur dans le couple d'amoureux en question est assez bien trouvé.
Sinon, comme à son habitude, JUN Ji-Hyeon joue à la perfection et JEONG Wu-Seong vient vraiment bien s'ajouter dans ce rôle de tueur.
Donc voilà, tout est nickel si ce n'est que c'est un poil triste (mais bon, en même temps, c'est le principe du drame).
Horreur sans nom
Stylisation outrancière, romantisme de pacotille, noirceur complètement hors de propos au vu de la guimauve écoeurante qui enveloppe le film et exotisme caricatural dans un Pays-Bas bohème façon "Un américain à Paris". Le tout baignant dans une esthétique tellement léchée qu'elle en devient complètement plate. Ridicule.
Ne surnagent là-dedans que les performances en dents de scie des acteurs, qui, contrairement à leur réalisateur, y croient un peu.
Another bullet of love
Annoncé à grand renfort de publicité et judicieuse stratégie de marketing par ce temps de co-productions asiatiques (et vent en poupe du cinéma coréen), l'opportuniste Andrew LAU signe donc une comédie dramatique qui ne fait pas allusion une seule minute.
Dès la première minute noyée dans des agaçantes envolées de violons, des images à faire trembler le moindre réalisateur de pubs Milka et par une voix off omniprésente (prouvant le peu de foi qu'accorde le réalisateur à ses images, qui parlent pourtant très bien toutes seules vue la simplicité du propos…), le film se traîne sur plus de deux heures pour raconter le sujet d'un court-métrage de dix minutes.
Il faut avouer, que la séquence de la fusillade sur la place centrale d'Amsterdam faillit relancer un quelconque intérêt (du moins a-t-elle réveillé mon voisin de gauche pendant les deux minutes d'images tremblotantes, qu'elle a duré), mais – non. Pire, on avait pu penser – à raison – le genre de films éteints depuis les derniers navets du genre (hongkongais) au début des années '90s; Andrew Lau le ressuscite en un temps, deux mouvements.
Peu importe, s'il prouve une nouvelle fois qu'il n'est qu'un piètre réalisateur (mais brillant chef-opérateur : tout dans la forme, rien dans le fond); ce qui donne peine à voir est l'énorme gâchis des interprètes principaux, - et de réussir de faire de JEONG Wu-Seong le "Michael Wong coréen"; bref, toute l'entreprise sent l'énorme arnaque commerciale, jusque dans son dénouement d'une niaiserie absolue !