Ikari Gendo | 3 | C'est reparti pour un tour ! |
Matsumoto Leiji a créé un univers incroyablement complexe dont voici une nouvelle pierre. Disons qu'il n'a toujours travaillé que sur un thème et quelques personnages, et qu'à force d'ajouter des couches, l'ensemble a finit par foisonner et devenir gigantesque. Pourtant c'est toujours avec plaisir que l'on se lance dans les oeuvres du maître. Bien souvent le plaisir de retrouver le héros de notre enfance, Albator, parfois pour la qualité visuelle et narative (les films sur le thème de Galaxy Express, signés Tarô Rin. Le dernier en date de la saga, Cosmowarrior Zero, est aujourd'hui dans les bacs Français, alors, surf sur la vague du souvenir ou un peu plus ?
Certes, seul le début de ce nouvel opus de la saga étant disponible en France, bien difficile de se faire une opinion définitive. Pourtant un certain nombre de constats se dégagent déjà. Tout d'abord la qualité visuelle. Réalisation plutôt fade, problèmes de superposition des couches, 3D à la limite de l'ignoble... On regrette le temps ou faire une série signifiait prendre des crayons et pinceaux et pas booter une station computer graphics ! Cependant on retrouve le chara-design qui fit le succès d'Albator, et si l'on compare aux premières séries (Albator 78 et Albator 84) ce dernier volet est tout de même techniquement meilleur (sauf pour les vaisseaux, qui étaient dessinés à la main en 78, et qui étaient nettement meilleur). Bref, à la différence de Sayonara Galaxy Express, ce n'est pas tant la qualité de la réalisation qui vous transportera de plaisir...
Reste l'histoire. Sympathique retour dans l'univers Albator, avec un commandant Zéro au design tout proche du corsaire. On retrouve le style des premières séries, leur message, l'ambiance, et même les incohérences. Ca se laisse regarder, avec un brin de nostalgie... Et histoire de vivre ses souvenirs sans repasser en boucle les épisodes originaux !
Au final, les Otakus devraient y trouver leur compte. Ceux pour qui le pirate de l'espace n'est qu'un vague souvenir pas forcément fantastique, l'aventure risque d'être moins passionante...