High school Amusical
En plein dans l'après-boom des comédies américaines scolaires à la "American Pie", "Club Zaa" se pose comme l'un des "meilleurs" modèles du genre (et sacré modèle pour le futur "The Gig", qui lui doit TOUT !!). Le spectateur sait donc à quoi s'attendre, même si l'homologue thaï reste très en-deçà de son modèle américain, notamment en tout ce qui concerne le sexe. C'est d'ailleurs assez étrange, de voir tous ces modèles façonnés au succès américain jouer aux pudibonds, alors que n'importe quelle autre comédie thaïe colporte des scènes scabreuses beaucoup plus trash…
"Club Zaa" démarre donc à cent à l'heure avec l'introduction du lycée dévasté intellectuellement, le corps éducatif dépassé et des élèves se répartissant en deux catégories: les arçons, véritables nerds et les filles, des pom-pom girls anorexiques. Enter, Dong, la bête de sexe, qui va aussitôt se transformer en véritable général de l'éducation amoureuse et sexuelle de tous ces joyeux drilles et leur faire subir un entraînement digne de celui des GI Joes. Cette première partie est indéniablement la plus réussie avec des gags ne volant pas toujours très hauts, mais emmenés par la bonne humeur communicative de ses principales vedettes (pour la plupart – comme toujours – des garçons et filles issus des derniers boyz and girlies bands à la mode); puis la grosse machine commence à s'enrayer. Ne sachant plus vraiment très bien quoi raconter (il reste près d'une heure, beaucoup trop long pour ce type de films), les scénaristes développent les histories parallèles d'une fille vilaine comme le petit canard avant de se transformer en cygne magnifique et l'histoire d'amour impossible entre le timide Tung et Pang, qui – elle – est amoureuse de Dong. Puis arrive une autre historie impliquant des malfrats, ce qui permet d'adjoindre une scène d'action assez correctement torchée et – surtout – le final totalement nul et improbable, mais qui permet au moins à Tung de faire son "coming-out" de manière assez comique.
Bref, une comédie d'adolescents bien débile comme il faut, mais beaucoup trop longue et s'éparpillant des pleins de directions totalement inutiles pour totalement convaincre.