Des scènes d'anthologie dans un contexte conventionnel.
Chungking express est un film souvent décourageant. Déjà, par où commencer? Kar-Wai nous envoie à la face deux histoires qui n'ont rien à voir entre elles et réussit toujours par les rendre finalement complémentaires et plus ou moins attachantes. Dans l'immédiat, on aime l'ambiance dark, presque apocalyptique du premier "épisode" entre une tueuse à gage vêtue d'une perruque blonde et un jeune bleu policier, mais on préfère carrément la légèreté dépoussiérée de la seconde histoire, entre la magnifique Faye Wong et Tony Leung, étonnant en flic nonchalant.
Kar-Wai démontre une nouvelle fois les aspects d'un amour possible/impossible entre deux personnes qui n'ont rien en commun, mais à force de se croiser, arriveront à s'aimer malgré leur différence. Voyez plutôt le genre, un flic est amoureux d'une tueuse professionnelle, tandis qu'une serveuse somme toute naturelle bossant dans un restaurant trouve des sentiments pour un officier qui n'en a rien à fiche. Et pourtant, fruit d'efforts et de tenacité, ils y arriveront...
Wong Kar-Wai a qui l'on doit quelques petites perles du genre, chronique d'un quotidien banal mais finalement emprunt d'une grande richesse fondamentale et surtout formelle, explose littéralement la face du 7ème Art grâce à sa réalisation hallucinante. Certes c'est du caméra sur épaule, un chouya tremblotant, mais cette technique live que l'on pourrait comparer à du voyeurisme, peut sans problème rivaliser avec la classe d'un scope campé sur des railles. Kar-Wai a ainsi le don de placer son objectif à des endroits précis, proposant une variété hallucinante et ainsi donnant au spectateur cette sensation d'être partout. Admirable, formant presque plusieurs "clips", son montage fait la part belle aux séquences anthologiques, pourtant toute bêtes. Assez particulière, la poursuite saccadée dans des ruelles étroites, gavées de monde, accentuée par un filtre bleu; de même que ces formidables et inoubliables séquences d'avion avec Tony Leung sous la musique California Dreamin' et celle du "grand ménage" de Faye Wong sous l'extraordinaire chanson "Dreams" réadaptée par la sublime Faye Wong de sa voix de sirène.
D'un film assez inégal, voir carrément pataud, Kar-Wai s'adjuge d'un véritable chef d'oeuvre uniquement avec 3 scènes. Parlez moi de réalisateurs arrivant à un tel stade de géni avec "pas grand chose", à savoir filmer un quotidien franchement banal. Une scène de grand ménage, un flic qui joue avec un avion en plastoque et une chevauchée furtive dans des rues bordeliques, hop, Chungking express marquera à vie uniquement avec ces trois séquences clés. Bien sur, certains prendront énormément de plaisir à voir la complémentarité des deux histoires, et surtout la facilité avec laquelle Wong Kar-Wai réussit à captiver avec trois fois rien, en amorçant une musique pour telle scène et la répéter pour qu'elle s'ancre bien dans nos mémoires. C'est peut être ça le talent?
La magie ne marche pas à tous les coups
Quel étrange engouement pour un film si parcellé au goût si pastel. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à digérer ce puzzle si ordinaire malgré toutes ses qualités indéniables. En particulier, le passage soudain d’une histoire à l’autre m’a semblé plus que douteux, surtout que cette première relation plutôt pimentée s’arrête net au premier quart du film pour ne jamais réapparaître ni même être évoquée et passe la main à une histoire parallèle d’une banalité quasi somnifère (oui je sais, ç’est pas somnifère, c’est la beauté du quotidien et de la vie... mais là, c'est non).
C’est donc la relation entre Tony Leung et Faye Wong qui terminera le film sans que jamais Wong Kar Wai ne revienne sur la mystérieuse Brigitte Lin. Certes sa (non) relation avec le petit jeunot Kaneshiro n’avait (peut-être) aucun avenir vu le contraste entre cette businesswomen peu ordinaire et ce pauvre petit policier bien incapable de dompter la bête. Certes la vénéneuse Brigitte Lin et son naïf jeune policier paumé répondent bien au couple Tony / Faye Wong bien plus à même de développer une réalité sensible, tout comme le reggae roots de la première partie répond au bien popeux California dreaming. Certes, plus que dans tout autre Wong Kar Wai, inutile de trop attendre une histoire mais qu’en est-il au final ?
Au final, Faye Wong glande ou s’amuse toute seule le plus souvent, est heureuse de s’imaginer chez elle à mettre le souk (ooouuu, c’est y pas mignon), se repasse inlassablement "California dreamin’" (vraiment gonflant à force surtout qu’elle pousse le volume comme personne). Impossible de nier que Wong Kar Wai a tourné Chungking express à l’arrache au milieu du tournage des Cendres du temps avec un scénario trop long à l’origine qui englobait les personnages des Anges déchus, et qui se retrouve amputer d’une certaine cohésion propre à tous ses autres films.
Tony parle avec une serviette ou un savon (!?) et est tout aussi soupe au lait que Kaneshiro finalement. Le passage où il apprécie enfin "California dreamin’" fait éclater son manque flagrant de personnalité à la manière de Max Cherry dans Jackie Brown (normal, Tarantino est un grand fan) mais ne le rend pas pour autant sympathique. Au contraire, il en devient encore plus commun.
Le parallèle bien préparé entre la fiction rebelle auquel Kaneshiro croit un instant et la réalité bien plus ordinaire tendance pop teenager est bien vu. Les personnages sont d’une beauté simple et familière indéniable : Faye Wong, le quatuor majeur bien sûre mais aussi les seconds rôles comme le cuisinier qui est excellent. Les petits instants collés bout à bout sont beaux eux aussi dans leur candeur et leur fraîcheur. La réalisation est extrêmement sensible. Bref, oui c’est sans aucun doute très beau mais en même temps tellement vain.
La simplicité n’est plus le mot d’ordre au final. C’est plutôt l’effet qui prend le dessus, le simple effet pop même. Ce goût de liberté à l’odeur de gros bonbon qui s’étale dans la mise en scène et les personnages et enterre tout relief trop longtemps attendu. Le plus gros défaut de Wong Kar Wai prend le dessus : ça n’avance à rien. Il n’est même pas question de personnages qui font l’histoire comme dans les sublimes Nos Années Sauvages ou Happy together, mais simplement de personnages parfaitement ordinaires qui font des choses supra ordinaires et n’interagissent que très rarement finalement. Et encore, même pas personnages mais personnage car à côté de Faye Wong qui monopolise largement l’écran (oui, elle est rayonnante mais quand même), Tony Leung n’a plus qu’un rôle de flic passif très joliment interprété mais désespérément attentiste.
Bref, ç’est beau mais sacrément pas motivant. Les petits instants futiles restent pourtant un bon souvenir de liberté et de fraîcheur mais ce Wong Kar Wai ne m’a pas captivé, loin de là, largement vain en effet.
Immensement simple
Deux histoires collées, filmées dans un Hong-Kong quotidien pour un film somme toute moins noir que Fallen Angels, moins passionné qu'Happy Together, moins rythmé que Days of Being Wild, moins universel qu'in the Mood for Love, moins esthétique qu'Ashes of Time. Mais il y a de la magie dans ce film, un envoûtement qui prend place progressivement. Cela commence avec le personnage de Brigitte Lin, insaissable et pourtant si tangible, presque palpable. Et puis vient le miracle dès la première scène de Tony Leung et Faye Wong, ensuite tout simplement j'aurais aimé que le film ne s'arrète jamais tellement il y a du plaisir à savourer chaque plan, chaque note. Faye Wong est simplement unique et inoubliable. La magie du cinéma existe, et Wong Kar Wai est incontestablement celui qui peut transformer une simple histoire en un trésor qui peut vous tenir chaud au coeur pendant très longtemps. Merci M. Wong Kar-Wai.
Avoir 25 ans à Hong-Kong. Par le plus talentueux et le plus européen des cinéastes de l'ex-colonie british de la décennie
Pourquoi
Wong Kar-Wai est-il le plus européen des cinéastes de Hong-Kong? Tout simplement
parce qu'à la différence de la plupart de ses compatriotes, il privilégie
les personnages à l'histoire. Ce sont les acteurs qui donnent vie à l'histoire
et non le contraire. Ce sont les personnages qui changent sous l'influence
de l'histoire et non l'histoire qui change sous l'influence des personnages.
Et ici, l'histoire, c'est la quotidien terrassant, c'est Hong-Kong la fascinante.
C'est pourquoi il n'y a pas vraiment de scénario, enfin plutôt pas de scénario
classique comme on en a - trop - l'habitude. Tout repose sur les 4 personnages
principaux et sur ce qu'il leur arrive au jour le jour, comme dans la vie
finalement.
4 personnages principaux donc: à commencer par Brigitte Lin, au look "perruque
blonde et grosses lunettes de soleil noires" devenu culte (repris notamment
dans Postman Blues), truande à la petite semaine qui va faire craquer
le flic Takeshi Kaneshiro et sa personnalité un peu décalée. Leur histoire
dure la moitié du film. Et puis, dans la continuité, WKW consacre la deuxième
moitié de son film à un autre couple "probable" composé d'une part du talentueux
Tony Leung Chiu Wai, flic lui aussi, et de la craquante Faye Wong, serveuse
à la sandwicherie du Chungking Express. Faye Wong... le genre du fille dont
on tombe amoureux au premier regard: cheveux très courts, visage délicat et
joie de vivre indescriptible - cf. quand elle se trémousse sur "California
Dreamin"-, bref une merveille. Aussi j'ai failli cyber-étranglé François de
ne pas lui avoir consacré une fiche signalétique quand, une fois calmé, je
suis allé faire un tour sur l'IMDB et j'ai appris qu'elle n'avais tourné que
dans 3 films! Celui-là (1994), le film japonais Final Fantasy 8 (1999) et
le prochain WKW en tournage, 2046. C'est vraiment surprenant que sa prestation
n'ait pas intéressé plus de monde que ça !!!
Mais le film serait limité s'il s'arrêtait à ces 2 love-stories contrariées
(la deuxième est la plus charmante). Heureusement, c'est WKW qui dirige les
débats, et WKW n'est pas du genre à se refuser la moindre innovation artistique
ni la moindre trouvaille.
Des
trouvailles? Il y en a à la pelle, et elles sont parfois géniales: les 30
boîtes d'ananas à consommer de préférence avant le 1er mai, le bipper qui
ne sonne pas un jour d'anniversaire important (combien se reconnaîtront ici...),
le fait de courir pour évacuer toute l'eau de son corps afin de ne pas pleurer,
Takeshi qui aborde Brigitte en lui demandant "vous aimez les ananas?", le
rendez-vous au Californie,... Des innovations artistiques ? Il y en a également
à la pelle: flous artistiques, caméra au poing, montage chaotique, courses-poursuites
ou fusillades tellement stylisées et culottées qu'on se les repasse à l'infini,
et toute cette débauche d'originalité de mise en scène est pour moi loin d'être
gratuite. Qu'on repense à la magnifique scène d'ouverture ou à LA course-poursuite
dans le métro: comment mieux exprimer la folie de ces courts instants que
par un montage abérrant et des flous exagérés à outrance ? De plus, ces scènes
s'inscrivent directement dans le rythme de vie effréné de Hong-Kong qui est
implicitement à leur origine; enfin, comme on connait bien maintenant le bonhomme,
on sait que l'un de ses thèmes favoris est le souvenir: et si ces deux scènes
n'étaient que des souvenirs mis en image? Et comment rendre à l'écran un souvenir
si ce n'est avec des flous et des images saccadées?
Comme
d'habitude chez WKW, la musique joue un rôle non pas illustratif, mais vraiment
fondamental dans le film, en s'y inscrivant véritablement. WKW a le don de
faire ressortir de l'inconscient collectif des chansons cultes un peu oubliées;
il a le don de coller une musique terrassante sur la scène d'ouverture et
une voix tremblotante sur la scène du métro. Bref, il a le don.
Donc, en résumé: des personnages charmants, identifiables et inoubliables,
des thèmes universels traités intelligemment (la rencontre, le souvenir, la
ville, l'amour), une bande-son magique et un parti-pris visuel culotté et
fascinant. Tous les ingrédients que j'aime au cinéma et qui me font dire que
Chungking Express mérite une place de premier rang dans toute vidéothèque digne de ce nom.
Extraordinairement ordinaire dans son scénario, extraordinaire dans sa réalisation et son interprétation
Ce film semble ordinaire parce que le film traite d'histoires ordinaires, des petits tracas de la vie de tous les jours. Certes, ces histoires possèdent des touches extraordinaires, mais que n'importe qui pourrait rencontrer. Un flic tente de recoller les morceaux de son histoire d'amour, une serveuse tombe amoureuse d'un flic. Chacun tente de se construire sa petite histoire d'amour.
D'un autre côté, la façon de filmer ces extraits de vie chaotiques est extraordinaire. Prenez John Woo et ses films. Tout est extraordinaire: les situations, les sentiments, la façon de filmer. Tout est amplifié jusqu'à l'exagération. Le tout garde une certaine cohésion, avec un récit facile à suivre, des plans très recherchés mais qui permettent de tout comprendre, des conclusions précises. Chez Wong Kar-Wai, c'est le chaos, mais de la vie de tous les jours. Les récits sont ordinaires, et pris au milieu pour se terminer parfois à peine plus loin, toujours au milieu. La façon de filmer est chaotique, mais inspirée, géniale dans ses meilleurs moments. Certes, il faut s'habituer à ces cadrages bizarres, ces filtres de couleurs (comme dans Happy Together), l'utilisation de la musique. Mais lorsque tout est réussi aussi bien que dans Chungking Express, difficile de faire autre chose
d'applaudir.
On a l'impression que parfois Wong Kar Wai réussit à voler un instant de la vie des personnages grâce à sa caméra, comme s'il avait posé un camescope dans la pièce, était parti, et avait laissé la vie reprendre son cours pour en capturer
la beauté et la simplicité. Il ne cherche jamais à faire un beau plan, le plan devient beau de lui-même parce qu'il sonne tellement vrai. Le cinéaste ne rend pas les choses belles, les choses rendent le plan du cinéaste beau parce qu'il a su en voir la beauté et la capturer. Les choses étant ici non pas des objects mais des sensations, des sentiments, de la vie tout simplement. Au final, dans tout ce chaos, l'ensemble trouve une certaine cohésion,
la vie de ces gens est là devant nous, nous la comprenons si parfaitement, et nous laissons emporter par ces histoires si simples et pourtant si passionnantes.
L'utilisation de la musique est une nouvelle fois primordiale, avec l'arrivée notamment de "California Dreamin'" à un instant pivot du film, où tout bascule en un plan fixe, en fait une seconde, un regard, un instant de la vie de tous les jours. C'est cet air qui rythmera toute la deuxième partie du film, celle que j'ai préférée. La première partie, avec Takeshi Kaneshiro et Brigitte Lin dans les deux rôles principaux est très bonne mais je trouve l'histoire moins touchante que la seconde. De plus l'histoire de Brigitte Lin est la moins intéressante du lot, car moins ordinaire finalement. On se passionne moins pour cette histoire pourtant originale de malfrat féminin que pour les trois autres histoires de coeur. Tony Leung et Faye Wong nous livrent un grand numéro, avec Tony qui parle aux objets de sa maison et la jolie Faye toute en regards par dessus ses lunettes. Une nouvelle fois avec Wong Kar-Wai, ce sont ces petits détails qui font tout le charme de ses films, de Takeshi qui achète tous les jours une boîte d'ananas périmée au 1er mai, à Faye qui change les objets de l'appartement de Tony... C'est tellement simple, c'est tellement vrai qu'il est impossible de ne pas sourire de bonheur devant un tel miracle de cinéma.
N'oublions pas le casting, magnifique du début à la fin. Brigitte Lin possède le rôle le plus ingrat, le moins expressif du lot, mais c'est tout le caractère du personnage. D'un autre côté, Takeshi Kaneshiro est excellent dans un rôle un peu naïf auquel son visage se prette bien. Tony Leung est touchant dans sa solitude pas si triste que ça, et Faye Wong, ah la jolie Faye, elle rayonne réellement dans le meilleur rôle du film. Une nouvelle fois, Kar-Wai a réussi à réunir
un casting fabuleux, notamment par le fait que ces acteurs sont capables de jouer des rôles aussi communs que ceux-ci.
Notons aussi qu'il s'agit à ce jour du dernier film de Brigitte Lin, beauté fatale du cinéma de Hong-Kong, qui, comble de l'ironie, termine sa carrière dans un rôle où des lunettes de soleil et une perruque cache le visage et le regard dont la beauté a fait leur renommée.
Enfin, saluons le doublage français pour une fois très bon, ce qui mérite des applaudissements tant la plupart sont franchement sabotés (voir les Jackie Chan...).
Drôle, tendre et attachant, un petit film simple et léger sur des personnages en quête d'amour, de réponses et d'évolution personnelle. Filmé camera a l'épaule et sublimé par une BO excellente, un univers chaleureux s'ouvre au spectateur, qui n'a plus qu'à y bondir à pieds joints. Faites-le sans retenu!
Un des chefs d'oeuvre de Wong Kar wai. Les recettes sont toujours les mêmes : filmer des scènes simples en y apportant une touche de magie toute personnelle. Mon préféré reste happy Together mais CE est un excellent cru.
vraiment énorme
Ce film est assez énorme en son genre.. Je veux dire que tout le film est une suite de scènes complètement folles (mais attention, dans le bon sens).
Je vais même dire que j'ai pas forcément tout compris au film, mais ce sera corrigé la prochaine fois que je le verrai, parce que c'est sûr que je le reverrai un jour ou l'autre.
Sinon, jai envie de dire que Faye WONG Fei est complètement folle et franchement, ça m'a bien fait marrer... en plus je ne la connaissais pas, donc voilà, c'est fait.
Vraiment un très bon film pour dire vrai!!!
Flânerie à Hong Kong
Le sort est parfois injuste. Alors que cette aimable œuvrette fut réalisée en une ou deux semaines, soit durant la suspension du tournage d'
Ashes of Time, et ce au moyen d'un budget tout à fait modeste, son succès s'est révélé si important qu'il ruina le potentiel commercial du grand frère, un splendide wu xia pian à l'ambition autrement plus grande. Certes, il y a dans
Chungking Express une recherche formelle de tous les instants, étayée par de remarquables interprètes (les couples Tony Leung - Faye Wong et Takeshi Kaneshiro - Brigitte Lin) dont la justesse confondante n'a rien à envier aux compositions d'un Leslie Cheung et de ses multiples conquêtes dans
Nos Années Sauvages, produit quatre ans auparavant. Mais voilà, si les acteurs jouent bien et la créativité esthétique est en jeu, on a bien du mal à se passionner pour les relations platoniques de nos individus, lesquels, il faut l'avouer, ne suscitent pas l'attachement que l'on voue à certains protagonistes rencontrés dans d'autres Wong Kar-Wai. Aussi se lasse-t-on rapidement des longues errances du personnage de Faye Wong là où la première histoire – le film étant scindé en deux récits sans lien direct – semble trop expédiée pour convaincre totalement et méritait une intrigue plus approfondie. Du coup, l'esbroufe de la mise en scène finit par écraser un peu la dimension psychologique du scénario, attrait principal d'œuvres telles que
Nos Années Sauvages et
Happy Together. Reste que
Chungking Express a tout de la grammaire cinématographique de son auteur, de ses personnages doucement décalés à sa photo pleine de vie – Christopher Doyle rules – en passant par sa bande originale entêtante; ce qui lui confère une réelle identité, une réelle personnalité. Seule une certaine ampleur romanesque fait défaut à ce métrage dont le style l'emporte sur la force affective.
La douceur de vivre
Excellent film de WKW, chef d'oeuvre à l'emotion pure et à la realisation virtuose.
Les acteurs touchants et excellents font ressortir tout le genie de WKW et donne un plus inesperer au film.(Faye Wong irresistible)
Un humour leger, une realisation nerveuse avec la premiere histoire et plus decontracté pour la deuxieme font de cette perle du cinema une oeuvre magistrale.
Un vent de liberté souffle sur ce film si exceptionnel.
"California dreaming...."
CHEF D'OEUVRE
Il me tardait de découvrir ce film et je dois bien avouer que celui-ci m'a émerveillé. Certes, j'ai trouvé le film un peu inégal et j'ai bien plus apprécié la seconde partie du film que la première. La mise en scène de Wong Kar-Wai est on ne peut plus inspirée, les acteurs, Faye Wong et Tony Leung en tête sont réellement parfaits, la musique, comme toujours dans les films du réalisateur, apporte indéniablement à l'ambiance du film. Bref, du grand cinéma, magique et enchanteur pour un très agréable spectacle.
It's fresh, fresh !
MON film culte de WKW : Le genre de film qui met vraiment la pêche. Tout fonctionne de la mise en scène dynamique et euphorique, les acteurs ( avec le grand Tony, impeccable), le scénar en roue libre comme souvent chez Kar wai, la musique omniprésente ( c'est le moins qu'on puisse dire). Deux léger bémol dont 1 qui fait partie du charme du film : des situations trop artificielles parfois ( cf la manière de la blonde de se rouler dans le lit ou la discussion de Tony avec tous les objets de la pièce)et je soupçonne la traduction de mal rendre l'esprit du film ( d'après ma cops !!!).
Notons également à quel point les idées géniales de ce film ont été pompées notamment par Amélié Poulain : au delà de son côté feel good movie fait de bric et de brac et de l'utilisation de la voix off ,Amélie s'introduit chez les gens de la même manière que l'héroïne de Chungking et change les petites choses de leur quotidien, elle essuie les vitres de son café tout en observant son amoureux de la même manière ...
Belle scène de ménage, mais...
Belle scène de ménage, mais il ne faut pas abuser, on est loin d'un chef-d'oeuvre, c'est pas parce que c'est du Wong Kar-Wai que c'est génial, et c'est pas parce que les acteurs sont beaux que c'est beau... là franchement la technique et le montage ne suit pas les acteurs...
prendre un billet (2)
Il y a toujours eu chez Wong Kar Wai les signes du départ. Hong Kong comme le point de départ de ces départs, longue salle d'attente encombrée par des êtres agités par leur nombre. Irrepérables, incommensurables, non localisables. Il y a toujours les approximations, les probabilités, comme toujours les exceptions. C'est cette physique qui s'applique à Hong Kong, une physique de Maxwell Boltzmann à échelle humaine. Wong Kar Wai a toujours su enregistrer les signes du départ et ses modalités, su que Hong Kong était un point de fuite, et que ses habitants, infimes particules baladées par les chocs ne quitterait jamais cet espace, que là se trouve toute la beauté d'Hong Kong, enfanter des voyages sans destination, sinon nos rèves et nos fantasmes. Attente, voyage. 2046
simple mais tellement beau...
pas des masses compliqué ce WKW là, 2 flics, 3 femmes, quelques indiens immigrés, beaucoup de nuit, on mijote et ça ne donnerait pas grand chose si cà n'était pas un film de Wong Kar Wai. seulement voilà, l'histoire, tant qu'elle est belle à voir, même si dans le fond elle ne nous apporte rien de concret, elle est à voir! c'est un peu le même principe que les Anges déchus ( bien que là, déjà bercé par le second j'ai dégusté Chunking express avec beaucoup de plaisir) Comme je ne pourrais expliquer combien il est facile de se laisser bercer par le flot des images de ces 2 films, je ne saurais dire pourquoi en nous concoctant toujours avec les mêmes ingrédients les même plats WKW arrive à ses fins, à nofaire réver; je ne saurais vous convaincre assez avec toutes les éloges du monde d'aller voir toute sa filmographie et en particulier Chung King Express et Fallen Angels.
Bons acteurs
Beau film. Acteurs beaucoup plus intéressants que l'histoire. Histoire un peu décousue et vaine, successions de femmes comme dans tous les wkw... au moins pas compliqué à suivre!
Passage préféré: la fin biensûr.
L'art de faire du sublime avec pas grand chose
Histoires simples : des hommes et des femmes se rencontrent. Réalisation géniale, nostalgie omni-présente... Seul Wong Kar Wai est capable de faire un tel film.
Oui mais Non, pas cette fois-ci...
Autant j'avais adoré l'ambiance, la réalisation et l'histoire de "In the Mood for Love" de WKW autant "Chungking Express" j'ai pas accroché du tout.
Mis à part l'interprétation de Tony LEUNG et de la petite Faye WONG, j'ai trouvé tout le reste assez fade, sans âme, trop peu travaillé et surtout sans intérêt. Je ne me suis pas ennuyé, mais je l'ai trouvé long compte tenu de sa consistance.
Wong Kar Wai prend deux semaines de congé de wu xia pian et se détend un peu...
Alors qu'il tourne le magnifique wu xia pian
Les cendres du temps, Wong Kar Wai s'interrompt quelques jours pour tourner
Chungking Express. Il adopte en quelque sorte le même comportement que les personnages de son film, en laissant les événements suivre leur cours devant sa caméra, de même que les étrangers défilent derrière Tony Leung dans le restaurant "California".
Entre le film d'auteur et le film populaire, le cinéaste mélange les genres, de même qu'il mêle les métaphores (une date de péremption pour l'amour comme sur les boîtes de conserve, les relations sentimentales qui deviennent des voyages en avions, la maison innondée qui pleure d'un chagrin d'amour...), de même qu'il assemble différentes façons de filmer, de même que l'on voit différentes nationalités se côtoyer, de même que Takeshi Kaneshiro s'essaie dans plusieurs langues lors de sa rencontre avec Brigitte Lin, de même que les quatre protagonistes se croisent (à quelques millimètres) tout au long du film ; tout ceci est le résultat d'un admirable montage de bouts d'histoires, de tranches de vie, rassemblés comme les morceaux épars de l'affiche du film : Wong Kar Wai joue au puzzle, et c'est vraiment jouissif.
Chungking Express est aussi la première apparition chez WKW de la musique de Michael Galasso, qui participera par la suite à plusieurs films du réalisateur. Les autres musiques sont aussi prises un peu à droite à gauche, des tubes oubliés et des chansons populaires qui s'accordent formidablement bien avec l'humeur et l'esprit (le mood ^^) des personnages et de chaque scène.
Comme toujours chez Wong Kar Wai, on retrouve aussi cette espèce d'échange des rôles entre les personnages, dont on trouve par la suite l'aboutissement parfait dans
In the mood for love.
Mais cette fois-ci, l'amusement se mêle à ce côté théâtral, non pas vraiment en termes de jeu d'acteur, mais plus dans l'idée en elle-même : Tony Leung quitte l'uniforme de police et remplace Faye Wong, qui elle prend la place de l'ex petite amie du premier, et prend par la même occasion l'uniforme de cette hôtesse de l'air...
Pour finir, les histoires sentimentales sont l'aspect le plus intéressant du film : le spectateur devient plus qu'un simple témoin, il reste dans l'expectative comme les personnages qui attendent le retour de l'un, le premier pas de l'autre... les jeux de l'amour ressentis de façon sensible et subtile, avec toujours un certain côté ludique, comme si, malgré le chagrin amoureux de ses personnages, Wong Kar Wai s'amusait de leur situation.
Takeshi Kaneshiro s'invente des histoires en espérant retrouver une femme appelée May, et compare cet amour à des boîtes d'ananas dont la date de péremption est fixée à son anniversaire, le 1er Mai. Brigitte Lin, quant à elle, est plus en retrait que les autres personnages, mais c'est son rôle de tueuse mystérieuse qui veut ça ; ce qui ne l'empêchera pas de donner sa vision des choses, une belle pensée sur l'amour. Tony Leung est touchant lorsqu'il parle à des objets, dans le désespoir de son chagrin amoureux. Faye Wong joue un moment à une sorte d'Amélie Poulain (en plus maladroite) en allant en cachette chez Tony Leung pour changer des choses de son appartement, mais finit par se faire attrapper et prend peur, comme si le premier pas était un pas de trop.
Mais jamais ces histoires de sentiments ne sont analysées de façon vraiment
cérébrale, tout reste très poétique et prend la forme d'un doux rêve.
Wong Kar Wai est décidément le spécialiste des histoires sentimentales, sorte d'originalité "à l'européenne" au milieu du cinéma HK. Du wu xia pian comme
Les cendres du temps au très romantique
In the mood for love, jamais il ne cesse de s'interroger sur les sentiments amoureux de ses personnages, et c'est ce qui lui vaut ce succès tout à fait mérité.
Voir à la suite
Les cendres du temps et
Chungking Express revient à cumuler deux millésimes (1994, bonne année pour les WKW !). Ne pas oublier de manger des chef-salades et de boire du vin magique en les regardant ! ^^
Technique
Je n'ai pas compris ce que ce film avait d'extraordinaire.
emballant
Les atouts de ce film? Le charme, l’humour, les personnages (superbements desservits par les acteurs), la réalisation (ou comment passer subtilement d’une histoire à une autre sachant que celles-ci n’ont rien à voir l’une avec l’autre), le scénario et la musique.
J’avoue que la première partie du film est intriguante mais sans être passionnante, mais cela donne d’autant plus de gout à la deuxième!! La musique de ce film est exaltante avec une mention spéciale à la reprise de “Dreams” des cramberries par Faye Wong (l’actrice de la seconde partie du film) qui forme un duo presque magique avec Tony Leung. Ce film rendrai presque les métiers de “petits flics” et de serveuse passionnant tant la malice de Faye Wong et l’attitude de Tony Leung permettent au spectateur de s’évader! Film à voir absolument.
Superbe
Deux histoires simples, où dans chacune deux êtres se rencontrent, se cherchent et se perdent ; mais le tout magnifié et sublimé par le talent de Wong Kar -wai . Les acteurs sont eux aussi pour beaucoup dans la réussite de "Chungking Express", ils sont excellents et font passés de nombreuses émotions, grâce notamment à des situations cocasses . Quand à la musique et les chansons, elles sont tout simplement inoubliables . A voir ou à revoir .
Quelle fraicheur !!
et en + j'ai tellement de souvenirs la dessus...
Je trouvais le film "surfait", en tout cas en deca de Fallen Angels et "Nos annees sauvages".
L'ayant revu recemment, je dois bien avouer que CE est un excellent film
L'amour et ses difficultés
Même si il est vrai que ce film est très bon, je ne considère pas ce film comme étant un chef d'oeuvre comme beaucoup de gens ont tendance à le considérer. D'ailleurs, si l'on reste à un niveau wong kar waïen, je dois bien admettre que moi je lui préfère les "Anges déchus" qui est un film qui se rapproche assez de celui-ci dans sa thématique.
Pour en revenir à ce film, la première moitié du film raconte l'histoire d'un homme tombant amoureux d'une femme et la deuxième d'une femme tombant amoureux d'un homme. A partir de ce schéma tout simple wong kar waï grâce à ses talents dans la réalisation et dans les dialogues va en faire un film qui fait plaisir à voir et qui rend heureux.
Je dois quand même bien avoué que la deuxième partie du film qui met en scène Tony Leung et Faye Wong est meilleur que la première partie qui met en scène Takeshi Kaneshiro et Brigitte Lin. Le couple formé par Tony et Faye est plus touchant, les dialogues sont plus croustillants et surtout je trouve Faye trop mimi dans sa manière qu'elle a de séduire Tony, ainsi que d'essayer de remettre de l'ordre dans la vie de ce dernier en rangeant secrètement son appartement lorsque celui-ci se laisse aller.
Ce que je trouve dommage dans la première moitié du film, c'est que l'on ne voit pas assez Takeshi et Brigitte ensemble. Néanmoins, il ya quand même quelques bonnes idées dans cette première partie du film, notament l'histoire des boîtes d'ananas. Enfin vous verrez bien de quoi je parle en regardant ce film que je conseille si vous voulez passer un bon moment.
un film sublime et troublant
c'est le plus europeen des films de wkw que j'ai vu et meme
s'il m'a beaucoup impressionne et a confirme mon opinion deja tres haute de ce realisateur de genie, je ne trouve pas que c'est le meilleur de ses films.mais je le revois avec plaisir chaque fois...a ne pas manquer absolument!
Il l'a fait express!
Lyrique, magique, expérimentale, tendre, mélancolique, unique!!
Les petits budgets de certains font de grands films...la critique de Florent reflète bien l'impression que j'ai eu du film.
Wong Kar Wai est grand...vivement 2046.
chunking express!!!!
Un chef-salade , un !!!
Un chef d'oeuvre de fraîcheur et de spontanéité. Un pur moment de bonheur, signé Wong Kar-wai !
Chungking express a été tourné pendant un arrêt de tournage du magistral Les cendres du temps (qui est sans doute le plus grand film de Wong Kar-wai), dans un très court temps (2 semaines) : c'est sans doute ce qui peut expliquer sa fraîcheur et sa spontanéité. Le film se divise en deux histoires : la première narre la rencontre entre un jeune flic (Takeshi Kaneshiro) et une traficante énigmatique (Lin Ching-hsia, à contre-emploi mais néanmoins très convaicante), la seconde raconte l'amour qu'éprouve une jeune fille (Faye Wong, sublime) pour un autre flic (Tony Leung Chiu-wai). A partir de ce matériau de base (un garçon aime une fille, puis une fille aime un garçon), Wong Kar-wai va en tirer un chef d'oeuvre, qui capte l'air du temps comme peu de films. Chungking express est une expérience sensorielle et ludique : on ne compte pas le nombre de correspondances que l'on trouve dans ce film.
Le film se présente comme un polar, avec flics, malfrats, femmes fatales, mais comme dans Les cendres du temps, Wong Kar-wai ne va s'intéresser qu'aux moments de creux, de vide, en présentant des personnages qui ne cessent d'attendre.
De nombreux petits détails jalonnent le film et le rendent poétique et attachant : les boîtes d'ananas périmées, la perruque et les lunettes noires de Lin Ching-hsia quel que soit le temps (comme elle le dit dans le film : on ne sait jamais s'il va faire beau ou pleuvoir), la Californie,...
Comme la plupart des personnages de Wong Kar-wai, ceux de Chungking express sont toujours en mouvement ou en partance (cf le rôle des hôtesses de l'air et des avions, vrais ou miniatures).
La deuxième histoire est encore plus passionnante que la première, d'ailleurs une scène presque anodine donne la clef du film : quand Faye Wong regarde son reflet dans une glace de la ville, on sent qu'elle va préparer un mauvais coup qui sera une matérialisation de son désir; elle va en effet pénétrer dans l'appartement du flic interprété par Tony Leung Chiu-wai, qui vient de se faire plaquer par son hôtesse de l'air de copine, et réorganiser sa vie; le flic ne s'en rendra compte que trop tard (comme d'habitude chez Wong Kar-wai) et lui donnera rendez-vous au bar Le Californie, mais celle-ci préférera partir pour la vraie Californie, car le temps était triste à Hong Kong et qu'elle voulait du soleil (d'ailleurs sa chanson préférée est California dreamin' des Mamas and papas, que l'on entend 7 fois dans le film !). Cependant, pour la première fois, Wong kar-wai leur donnera la chance de peut-être se retrouver, quand Faye Wong revient de Californie en hôtesse de l'air tandis que lui a repris le snack où elle travaillait. On peut penser à la fin du film qu'ils partiront enfin ensemble.
On peut remarquer aussi que dans Chungking express, tout est double : 2 May, 2 flics, 2 Californie,...
Chungking express est un des plus beaux films parlant du Hong Kong contemporain. C'est aussi l'un des plus beaux films de Wong Kar-wai, à ne manquer sous aucun prétexte !!
Le piège à Européens : du cinéma populaire qui se fait passer pour du cinéma d'auteur.
Pourquoi un vaudeville sophistiqué remet en cause la notion de cinéma d'auteur, alors même que certains (Tarantino) ont comparé Wong Kar-waï à Godard, l'homme par incarnation du cinéma d'auteur à l'européenne, voilà bien l'énigme de Chungking Express. Car il ne faut pas s'y tromper : ce film est bien du cinéma populaire, comme l'est le cinéma de kung-fu ou la comédie cantonaise la plus débridée. Juste qu'ici, entre cadrages évidents (l'évidence du fait de cadrer) et apparents non-dits, il y a comme le soupçon de la nuance qui se glisse dans le film. La nuance, belle affaire ! C'est qu'on croit encore largement, en Europe, que c'est cela - la nuance - qui fait la différence entre cinéma pour le peuple et cinéma comme art. Chungking Express, film-culte, fait exposer ce cliché sur une simple image érigée au rang d'icône. Celle de Brigitte Lu et son Colt 45.
Un pur moment de bonheur...
Un chassez-croisé sentimental au coeur de la jungle urbaine ? Scénario mille fois vu et revu !
Chungking Express reste pourtant depuis plusieurs années mon film préféré.
Je vous raconte...
Morne après-midi pluvieux dans la ville rose, oh! Toulouse, j'avais délaissé les bancs de la fac pour une toile avec une amie. Mais, planté là comme une vieille chaussette par cette drollesse, je n'en décidais pas moins d'aller me sécher à l'intérieur. A la sortie, sourire jusqu'aux oreilles et larmes de bonheur, je m'en fus heureux danser et chanter sous la pluie.
Ce conte magique m'avait transporté directement sur un nuage de béatitude jusqu'alors jamais atteind et depuis jamais renouvellé.
A mes oreilles, résonne encore aujourd'hui ce p'tit rêv' de Californie. Et, au premier comptoir accoudé, je me plais à croire que les yeux malicieux de la belle Faye me transperceront à nouveau le coeur.
Le bonheur. Ca ne s'explique pas, il faut le vivre.
Depuis, Wong Kar Way est un des mes auteurs asiatiques favoris. Non seulement par la force sentimentale qui se dégage de ses oeuvres, mais aussi son talent de créateur d'images inédites.
En témoignent depuis les interminables et sublimes robes de Maggie Cheung, In the mood for love...
30 décembre 2000
par
Nicky