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Le Festin Chinois

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les avis de Cinemasie

14 critiques: 3.46/5

vos avis

60 critiques: 3.49/5



jeffy 4.25 Tout le monde est servi
Marc G. 4.25 Festin cinématographique
drélium 4 C'est con mais qu'est ce que c'est bon.
Anel 4
Kame 4 Festin des yeux, festin du coeur, festin de joie
Ghost Dog 3.5 A vos couverts!
Gaetan 3.5 Guide Michelin 2000 : 3 étoiles : très bonne table
MLF 3.5
François 3.5 La virtuosité visuelle de Tsui Hark et un gros casting pour un sujet rare : voi...
Ordell Robbie 3.25 un Tsui Hark mineur mais agréable et délirant
Tenebres83 3
Ryoga 3
Xavier Chanoine 3 Proche du nanar culinaire, mais habité par une énergie déconcertante.
Alain 1.75
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Tout le monde est servi

Duel to the death aux cuisines, si la compétition culinaire constitue la trame de l'intrigue avec de magnifiques images (à ne pas regarder l'estomac vide), c'est avant tout le mélange des genres qui fait de Chinese Feast un vrai régal, avec son lot de romances, d'humour et cet esprit de liberté qu'insuffle Tsui Hark pour en faire un film unique au-delà des conventions. Mérite supplémentaire, Leslie Cheung y trouve un rôle loin de ses personnages habituels, simple et juste. Tout ça forme une belle alchimie, merci M. Tsui Hark pour ce moment de bravoure. Un seul conseil: il est temps de passer à table !

24 août 2003
par jeffy




Festin des yeux, festin du coeur, festin de joie

Ce film s'ouvre sur la découverte d'une table immense, recouverte de plats divers et d'été, et là on se dit que ce n'est pas de la cuisine qu'on va voir, mais de l'art. L'histoire de ce festin est celle d'une guerre entre restaurateurs, guerre qui nous ramène aux conflits entre la Mongolie et l'empire du milieu. La personne qui est un peu étrangère à tout ça est le pauvre Leslie Cheung, sombre incapable en cuisine, mais c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour échapper à sa famille. C'est un petit caïd qui n'hésite pas à tricher pour tenter de devenir cuisinier, mais même de cette façon, il n'arrive à rien. Embauché finalement comme larbin, torturé entre un amour avec une fille au loin et la fille du patron passablement déjantée, il n'a plus de réel but dans sa vie.

Et là, ce concours sauvage et hargneux lancé par un ignoble méchant sans scrupule arrive à point nommé. Le chef du restaurant ne pouvant plus assumer son rôle de compétiteur (merci Leslie), il leur faut trouver un remplaçant le plus vite possible. Je dois m'arrêter là pour l'histoire (on ne va pas tout vous dire quand même), mais sachez que la suite est une aventure humaine drôle et enthousiasmante. La réalisation est de toute beauté, on peut juste reprocher à ce film quelques lourdeurs de temps à autre. Il est absolument à voir, assurément.



22 octobre 2000
par Kame




A vos couverts!

Je me souviens avoir passé un très bon moment au cinéma (!) en regardant ce film ; même si je m’attendais à plus fort au niveau de la préparation des repas que l’on décrivait comme « chorégraphiés à la manière de combats de kung-fu », et même si certaines scènes laissent songeur (c’est quoi cette histoire avec les salières ?), le couple principal Cheung/Yuen fonctionne parfaitement et la réalisation est assez efficace. J’avoue d’ailleurs avoir craqué pour Anita, affublée de cheveux rouges et d'un rouge à lèvres vert… Damned! Rien que pour elle, j’apprendrais bien la cuisine…



24 juin 2001
par Ghost Dog




Guide Michelin 2000 : 3 étoiles : très bonne table

Un Hymne à la cuisine, façon chinoise. Tsui Hark nous ravit avec ce film dont le sujet semble pour le moins étrange, ce qui nous donne un scénario original. Il maîtrise bien son jouet, et filme avec maestria les séquences de cuisine, comme des gunfights. Il faut dire que les acteurs semblent combattre poireaux et autres légumes avec une telle dextérité... On retrouve avec plaisir l'acteur principal de The Blade, Chiu Man-Cheuk, dans un rôle secondaire. Ce film nous change des gunfights traditionnels, en nous donnant un peu de dépaysement. Un bon divertissement.



22 octobre 2000
par Gaetan




La virtuosité visuelle de Tsui Hark et un gros casting pour un sujet rare : voici un très grand plat

On peut classer ce film dans la catégorie du kung-fu culinaire. Tout d'abord, les plats font preuve d'une originalité rare : au menu, la trompe d'éléphant, la patte d'ours, ou encore la cervelle de singe. La cuisine est élevée au niveau d'un art qui voit s'opposer les plus grands maîtres de la profession. Le 'Festin Chinois' en lui-même est un concours qui oppose deux grands maîtres. On assiste donc à de véritables combats entre cuisiniers, où l'ingéniosité et la virtuosité sont de mise. La préparation des plats est un véritable spectacle chorégraphié, qui a de quoi laisser pantois.

Devant la caméra, c'est plus qu'acceptable : Leslie reste Leslie, Anita fait la fofolle (et je l'aime quand elle se lâche : ) Et le reste du temps aussi d'ailleurs...), Chiu Man-Cheuk se montre un peu... C'est du costaud, bien que les rôles ne soient pas non plus destinés à faire gagner des awards. C'est plus le plaisir visuel qui est recherché ici, comme le plaisir culinaire de manger un très bon plat.



22 octobre 2000
par François




un Tsui Hark mineur mais agréable et délirant

Si le Festin Chinois est un film mineur d'un cinéaste qu'on a connu beaucoup plus casse-cou et novateur, il se laisse regarder sans déplaisir. Et il a le mérite de montrer que les traitements hongkongais et japonais de la comédie culinaire sont aussi proches que leurs cuisines respectives. Car si un Tampopo épouse la structure et les cadrages rigoureux du western, le Festin Chinois est mis en scène avec une outrance qui tourne parfois à l'épate visuelle (les travellings en accéléré pour passer d'un plan à l'autre), est complètement foutraque dans ses situations (le gros poisson du début qui déstabilise tous les cuisiniers, les scènes de wc, la tricherie de Sun au début): on est dans l'improvisation délirante des situations, fait intervenir des personnages hors-sujet à foison, bref le film porte la marque indéniablement alcoolisée d'un Tsui Hark qui s'amuse comme un petit fou à cuisiner la pellicule et le spectateur. On s'amuse de voir Anita Yuen chanter (faux) du Bizet, un chef cuisinier apporter un flingue comme il servirait des raviolis vapeurs, Leslie Cheung prendre part à une course poursuite comique renvoyant les taxis bessonniens à leurs chères études. La préparation des plats et leur résultat insistent sur la grande complexité de la cuisine chinoise et nous offre un superbe spectacle visuel (il faut voir les cervelles de singe trempées dans du miel, les pattes d'ours enneigées). Ce qui distingue de la vision d'Itami un film qui nous offre un regard passionnant sur les traditions culinaires chinoises est en outre qu'il s'agit d'un divertissement pur (là où un Tampopo montrait la bouffe comme constitutive de la vie et insistait sur ses liens intimes avec la sexualité).

Au négatif, on peut épingler outre quelques effets de mise en scène gratuits. Qui plus est, le film comporte aussi quelques longueurs qui nuisent à son rythme alerte (surtout dans la partie du recrutement du chef). Les deux histoires d'amour (le cuistot/sa femme, Leslie Cheung/Anita Yuen) semblent n'etre là qu'afin de remplir le cahier des charges d'une comédie de nouvel an et on est plus proche des clichés d'une comédie américaine en pilotage automatique que d'un mélodrame wooien flamboyant. Pour ce qui est de l'interprétation, Leslie Cheung et Anita Yuen font correctement leur travail sans plus mais c'est Chiu Man Chuk qui se distingue par son brio martial et culinaire à la fois: si les kung fu comedies ont souvent montré les diners comme lieux d'application des arts martiaux, la préparation d'un plat est ici un art martial à part entière propice aux choix audacieux, aux figures libres et imposées. Dès lors, le talent d'artiste martial de Chiu Man Chuk en fait l'interprète idéal de son role.

Au final, si le film n'est pas la référence de la comédie culinaire ni de la grande cuisine cinématographique, il sent bon l'époque où film calibré pour le box office ne rimait pas encore avec cinéma fast food à Hong Kong.



30 mars 2002
par Ordell Robbie




Proche du nanar culinaire, mais habité par une énergie déconcertante.

Tsui Hark est vraiment l'homme qui touche à tout. Artisan de films anarchistes, wu xia pan, comédies musicales cantonaises, mélodrames sous fond de légende, Kung-Fu, et producteur de légende. Qu'est-ce que Tsui Hark n'a jamais fais? La comédie culinaire? C'est maintenant chose faite, "produit" bien calé entre The Blade et l'excellent Dans la nuit des temps, une année formidable pour un cinéaste alors prolifique et talentueux. Le problème est que Le festin chinois fait figure de vilain petit canard (parfois mignon) et s'avère même être carrément mineur à côté. Si Tsui Hark garde la pêche d'antan (avant de sombrer dans le nawak avec Double Team un an plus tard), on ne peut pas dire que le film suit vraiment. Le pitch a de quoi émerveiller tout amateur de repas orientaux, colorés et inventifs, mai les ambitions du cinéaste ne s'arrêtent qu'à la démonstration de force de deux -trois plats qui se battent en duel sur une nappe bien petite. Certaines préparations relèvent de la folie furieuse, d'autres bien moins, la faute peut-être à une sous intrigue qui prend définitivement plus de place, celle de la relation "je t'aime moi non plus" taquine entre Leslie Cheung et la géniale Anita Yuen, amusante et donnant lieu à de véritables moments cocasses.

Il ne faut pas s'y tromper, Le festin chinois n'a rien d'un kung-fu culinaire, simplement les enchaînements lors des préparations de plats s'avèrent maîtrisés, des chorégraphies à part entière, mais loin d'un Kung-fu à proprement parlé. Les amateurs de comédies à la cantonaise y trouveront clairement leur compte (hallucinante séquence du poisson de 60 kilos) et c'est avec plaisir que l'on voit s'enchaîner sous nos yeux toute une galerie de personnages au charisme bien trempé. On pourrait dire que Le festin chinois est un grand moment de détente dans la filmographie de Tsui Hark, presque un film de potes à l'ancienne, avec les moyens du bord, mais une passion telle qu'un simple film sur la bouffe arrive à se détacher du lot, de part son énergie et le talent du type qui le réalise. Comment penser autrement lorsque le film se clôt sur un plan large de l'équipe de tournage, visiblement satisfaite du résultat, avec un Tsui Hark qui brandit son verre en notre direction l'air de nous dire "Santé! Allez, goûtez-y ça vaut le détour!". On le croira bien volontiers.



25 avril 2007
par Xavier Chanoine


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