Virus
On aurait pu attendre mieux de Herman Yau et de son film, Chaos (2007). Le cinéaste hongkongais place l’action de son film en 2046. Nous sommes donc dans un univers futuriste, un film d’anticipation qui se déroule dans une prison chaotique où règne la loi d’un homme sans scrupules. Le cinéaste HK signe un petit film dont on avait tout à espérer. On connaît le cinéaste. Il a réalisé des petites pépites telles que The Untold Story (1993), Taxi Hunter (1993), Ebola Syndrome (1996) ou bien encore From the Queen to the Chief Executive (2001). Le pitch de Chaos était intéressant sur le papier, une fois mise en scène, on ne peut qu’être consterné. On s’attendait à un New-York 1997 à la sauce hongkongaise et l’on se retrouve avec un film souffrant d’un faux rythme et pas original pour un sou.
Au de-là du simple fait qu’on assiste à un film fauché, Chaos aurait pu jouer de cela. Pourtant, les idées, le côté système D ne sont pas là. Chaos fait parti de ces films qui lorsqu’ils commencent, nous sommes pressé de le voir terminer, pas qu’il soit une souffrance en soit mais la déception est plus forte que tout. On peine à le voir s’enfoncer dans ces films sans fond et sans forme. Il manque outrageusement d’atmosphère, cela Herman Yau n’est pas parvenu à la créer. Quant aux acteurs, ils se dépatouillent du mieux qu’ils peuvent.
Chaos ne restera donc pas dans les mémoires comme un Herman Yau qui vaut le détour. Il serait même plutôt à oublier alors même qu’on garde une légère déception de ce que le film aurait pu être avec un peu plus d’envie et d’imagination.