Premier film, premier éclat de géni
Tsui Hark pour sa première réalisation, réalise une perle du cinéma chinois oscillant entre Z nanardesque, véritable film d'aventure, de baston et d'horreur. La réalisation, ultra expérimentale, est un véritable récital de technicité et de folie visuelle. Ici, les femmes ninja utilisent des cordes pour faire croire à leurs ennemis qu'elles volent, les mages utilisent de la poudre explosive, certains maîtrisent le kung-fu, d'autres portent des armures les rendant invincibles. Un véritable manga à la chinoise accompagné de scènes d'épouvante (les papillons), de passages oniriques, bienvenues et merveilleusement kitsch. L'ambiance générale est extraordinaire, soutenue par une bande son tout simplement magique. Tsui Hark se découvre magicien du Scope et nous offre des zooms, des cadrages et une mise en scène admirable, vraiment admirable.
Aujourd'hui, Butterfly murders peut paraître kitsch et ringard, il l'est assurément. Mais il fallait bien un jour ou l'autre que le petit barbichu commence par quelque chose, qu'il s'éveille comme un enfant en quelque sorte. Alors certes le montage est parfois maladroit, l'interprétation souvent quelconque, mais le charme opère quoiqu'il en soit.
Esthétique : 4/5 - Ca pique les yeux, c'est fauché, mais qu'est-ce que c'est bon!
Musique : 4.75/5 - La chanson d'intro est formidable. Les thèmes de papillons sont énormes.
Interprétation : 2.5/5 - Un Wu xia sentaï, il ne faut donc pas s'attendre à des rôles de composition.
Scénario : 4/5 - A mi-chemi entre thriller, wu xia fauché et film d'épouvante. Réussi, non?
Un premier long brouillon mais encourageant
Le premier film de Tsui Hark revisite le wu xia pian en y intégrant des éléments horrifiques comme ces papillons tueurs élevés par un criminel en armure. Les bases de son cinéma sont déjà là (refus du conformisme, montage rapide,…) et annoncent des œuvres incontournables telles que
Zu ou
Green Snake. Cependant,
Butterfly Murders possède une narration très brouillonne où l’on n’y comprend pas grand-chose, et il est quand même difficile de croire que l’on peut se faire bouffer par des papillons, aussi nombreux fussent-ils… Au final, c’est un petit film pas très intéressant intrinsèquement, mais dont le côté expérimental place déjà les pions d’une filmographie très riche.
Bien construit
Quand on sait que c'est un premier film, la maîtrise de la construction du récit est assez bluffante. La narration est le point fort du film, Tsui Hark sait déjà utiliser tout l'espace pour nous mener dans les dédales de ce château et de cette histoire sans jamais se perdre dans la complexité du récit. Si le film ne se base pas particulièrement sur les combats, ceux-ci sont toutefois bien chorégraphiés et viennent régulièrement soutenir le dynamsime dramatique. Sans être un film majeur,
Butterfly murders reste interessant à voir pour lui-même et par rapport à la carrière de son réalisateur.
Intéressant historiquement et thématiquement mais décevant et un large goût d'inachevé. Les prémisses de Zu.
Pour un premier film, c'est d'emblée un coup de génie novateur mais ça ne l'empêche pas d'être encore assez mal goupillé niveau montage et rythme notamment par une mise en place de l'intrigue qui n'en finit pas, et ce en dépit d'un récit original qui se développe sur plusieurs niveaux. Le manque de temps et d'expérience se fait sentir mais la patte Hark est bel et bien là. La mise en scène créative côtoie le Cluedo médiéval, un tueur surréaliste dans un contexte de Wu Xia Pian ténébreux et labyrinthique cantonné au fond d'une grotte ou au coeur d'une cours vide de chateau déserté alors que l'ambiance voulue oppressante semble parfois s'envoler vers les vieux films de science fiction Japonais. Étrange mélange.
Plutôt bon pour une première !
Bien difficile d'imaginer que ce film est un coup d'essai ! Premier film
de Tsui Hark, Butterfly Murders permet de découvrir la touche du
maître. Personnages complexes et bizarres, ambiance très habillement
installée, arts martiaux... Un cocktail apprécié du maître, comme le
montrerons plus tard des films comme Zu, les guerriers de la montagne
magique.
Tsui nous entraîne pour la première fois dans une Chine médiévale teintée
de fantastique, voire d'une enquête digne des récits policier ! C'est par ce
mélange qu'il s'efforce déjà de renouveler le genre des films d'art
martiaux. Si la référence aux Oiseaux d'Hitchcock transpire comme un
hommage à chaque scène. Le film n'en est pas moins incroyable et bourré de
surprises. Quand on voit la qualité de la mise en scène, la qualité de la
narration, la beauté de l'ensemble, bien difficile de croire que le film
date de... 1979 ! Et oui, je n'avais que deux ans que Tsui Hark faisait déjà
des films magnifiques !
Bref, un film très habile, passionnant, beau, des débuts exceptionnels à
découvrir, et pas seulement à des fins "historiques", mais parce que le film
est bon, tout simplement !
Quelle réussite pour un 1er film ! L'esthétique est superbe et dénote déjà le talent du réalisateur qui crée un univers singulier avec peu de moyens. Un film expérimental qui reste assez brouillon et assez difficile à suivre, comme le seront d'ailleurs les autres oeuvres à venir. Indispensable pour tous les fans du réalisateur évidemment. Je ne peux que recommander l'édition en coffret HK Vidéo regroupant ses 3 premiers métrages.
Papillon vole
Assez confu dans l'ensemble, certainement dû au nombre incalculable de personnages dans le film. Le style Tsui Hark est là mais pas encore à maturité. Les film suivants,
Histoire de Cannibales et
L'enfer des armes sont nettement plus interessants.
Bref, je me suis royalement ennuyé devant celui çi et je ne pense pas le revoir une deuxième fois.
Un premier film virtuose !
Quelle claque ! J'avais peur de m'ennuyer devant le premier film de Tsui Hark, mais c'est quasiment l'inverse tant le film est bourré de surprises et est sans cesse passionnant mêlant pleins de genres à la fois tel Wu Xia Pian, polar, horreur, fantastique, thriller, épique... ohlala ! De prime abord le film séduit de par l'extraordinaire ambiance qui se dégage des images (plutôt sombres). L'arrivée au château, très mystérieuse avec la musique qui va bien, est superbe. Mais dès le début les fameuses scènes oniriques chères au réalisateur font leur apparition (la découverte du personnage d'Ombre Verte) et on peut être sous le charme. Bon... y a aussi quelques défauts, mais globalement c'est surtout l'étonnement qui l'emporte, car il s'agit du premier film du maître. Ainsi on admire la narration, les mouvements et les cadrages modernes, le montage rapide, le soin apporté aux chorégraphies... un premier film enthousiasmant donc, et passionnant replacé dans le contexte du cinéma hongkongais de l'époque.
Bien que ce film tienne ses promesses en matière d'expérimentaton, les jolis mouvements de caméras et cadrages insolites ne pallient pas le manque d'attraction du scénario toutefois original dans l'idée.
Ce film reste toutefois intéressant pour les fans de Tsui Hark mais personnellement je n'y ait pas trouvé satisfaction.
Les balbutiements d'un maître
Un melting-pot de fantastique et de wu xia pian traditionnel quelque peu vieillot, souffrant d'un montage maladroit et d'un manque considérable de fluidité au niveau du récit. Les longueurs et problèmes de raccords sont donc légion, mais Tsui Hark nous gratifie de quelques séquences de combats plutôt bien chorégraphiées ainsi que d'un ou deux plans esthétiquement intéressants, comme en témoigne la – courte – scène du « contrôle » des papillons avec de petits effets de brouillard sympathiques.
Fascinant, mais brouillon
On sent la maitrise de l'espace qui fait la marque de frabique de Tsui Hark (la scène où les protagonistes parlent à tour de rôle juste après l'arrivée du duo est d'une maitrise hallucinante), mais le film reste brouillon, et la fin n'est vraiment pas terrible. Restent certaines scènes comme celle citée plus haut (et comme la majeure partie des scènes de dialogues) et autres idées au langage cinématographique fascinant.
@!#$, non fini, ce sont les premieres choses qui me viennent à l'esprit en pensant à ce film...
J'ai trouvé ce film vraiment très ennuyant, et parfois, j'ai eu l'impression que ce n'était qu'un brouillon, qu'une esquisse et non pas quelque chose de fini. Pourtant, j'ai bien aimé certains plans, notament grace au travail de la couleur, avec parfois des éclairages habiles, ou des contrastes décors/costumes...mais voilà, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire qui est en plus reléguée en arriere avec une narration quasi inexistante.
Tsui Hark, comme il le fera encore souvent plus tard, s'inspire de ce qui a été fait avant, il tient à garder des éléments fantastiques peut être par tradition ou par hommage, mais malheureusement, je trouve qu'il ne sait vraiment pas traiter ces éléments.
Pour son premier film, il ira même jursqu'à clairement s'inspirer d'Hitchcock, mais toujours sans en avoir aucune maitrise...peut être qu'il voulait faire quelque chose de nouveau, mais qu'il n'en avait tout simplement pas la créativité.
Ce film laisse donc apparaitre les qualités et les défauts du réalisateur, et quand on y réfléchit, il n'y a pas eu beaucoup d'évolution.
Un battement d'ailes d'un papillon, peut provoquer...
...quelques sueurs froides à des super-héros !
Honnêtement : s'imaginer un seul instant, que les papillons si beaux ne soient des carnivores capables de déchiqueter un homme, moi, j'ai eu du mal ! Ce serait comme des têtards, profanateurs de l'espace ou des brébis psychopathes...
Mais quelques images chocs et de milliers et de milliers de papillons lâchés dans les décors et - apparemment - dirigés à l'aide de puissants ventilos suffisent de faire passer la pilule.
Premier film de Tsui, où l'on découvre déjà toutes les premices de ses tics et de ses dons de sa mise en scène à venir ! Des surdécoupages à gogo, transgressions de plans (il existe une règle d'or au cinéma, qui est de ne jamais "transgresser" d'un plan à l'autre, un cercle imginaire de 180°; si l'on passe du dos auvisage d'un personnage d'un plan à l'autre, il s'agit alors déjà d'un début de transgression, car 180°...) et placements des personnages hasardeux d'un plan à l'autre embrouillent pas mal le spectateur, qui se doit de se laisser au torrent d'images ainsi proposé.
Mais cette experimentation de la mise en scène -admirable pour un premier film !- n'est pas innocente ou même tournée sous l'effet de quelque substance stupéfiante, comme en abusera Tsui Hark sur d'autres films : il recherche définitivement à faire pèser un sentiment d'insécurité au spectateur ! Le danger (que ce soient les papillons, ou -plus tard - les ennemis) se cache hors cadre et arrivera toujours du côté duquel on s'attend le moins. Admirable !
D'autre part, cette mise en scène renforce également les "super-pouvoirs" des différents personnages. Si les productions Shaw Bros avaient déjà largement exploité cette mise en scène au cours de leurs productions, Tsui se l'approprie carrément pour faire voler ses personnages dans tous les sens; effectuer des bonds impressionants, où l'on ne sait jamais où vont atterrir les personnages.
J'adore le personnage de l"Ombre Verte", largement sous-exploitée, mais assez mignonne, arrogante comme il faut et aussi habile avec ses cordes, que Spiderman !Les Fils du Tonnerre ensuite, disposant également de leur "super-puvoirs" = arsenal d"armes spéciales".
Mais ce film est moins une succèssion de combats, qu'une intrigue policière avec une fin aussi abracabrante qu'un roman de Gaston Leroux, mais s'intégrant parfaitement dans l'univers par ailleurs exploité.
J'ai été complètement captivé par ce film, bien que loin d'être abouti, très brouillon dans l'approche narrative et visuelle et manquant parfois d'explications plus claires pour assurer la bonne compréhension du spectateur.
Mais le charme agit et il est intéressant de comparer les premiers pas d'un réalisateur très curieux avec ses oeuvres à venir !!!
sympa
surtout pour l'epoque et pour un 1er film.j'avoue ne pas avoir tout compris (ni avoir chercher à comrpendre) vers la fin (ils se ressemblement les mechants et les gentils c'est dur pour moi surtout quand j'ai pas toutes mes facultés...).
Le cinéphile.
Lorsqu'il tourne Butterfly Murders, Tsui Hark n'est qu'un cinéphile, un homme qui se soumet aux conditions du voir le cinéma, et non pas à son regard identificateur. Ce voir, est un voir analytique, cruel, sauvage, où Hitchock marque son empreinte : dans Butterfly Murders, comme en second degré, c'est à une insignifiance narrative que la référence est adressée ; mais c'est en fait à la définition des espaces que, finalement, Tsui Hark paie sa dette. Ouvrant sur une vision hitchcockienne des espaces de la tradition de King Hu, il retourne, en cours de film, cette logique ; il passe de l'infinité non-spatiale, de l'espace ouvert radicalement au hors-champ comme hypothèse, à sa retraite, à son renversement dans un tout-au-champ, clos. Mais c'est pour mieux subvertir l'évidence binaire de cette distinction : l'espace ouvert permet l'ancrage sur du vide et l'espace fermé se perce à l'infini (couloirs, trous, fentes). Manifeste en quelque sorte d'une façon de lire l'histoire du cinéma, Butterfly Murders est le regard rétrospectif déjà emporté dans la transformation de son objet. Ce sera, plus tard, Zu.