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The Brutal Hopelessness of Love

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les avis de Cinemasie

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3 critiques: 4.08/5

visiteurnote
Mounir 3.75
Mohamed Bouaouina 4.5
Bastian Meiresonne 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Le Vrai Visage d'une Actrice

Après les vaguements sympathiques mais néanmoins extrement anécdotiques Flower & Snake 1 & 2, le génial Takashi Ishii revient enfin dans son propre univers de nuit, de néons et de pluie, mais surtout, reprennant les personnages de Nami Tsuchiya et Tetsuro Muraki (qui ne fait qu'une simple apparition) en faisant sa propre version (assez dark, il faut bien reconnaître) du Millenium Actress de Satoshi Kon...

Ishii revient en force avec ce doux mélange entre 2046 de Wong Kar-wai + Inland Empire de David Lynch pour tout le chasé-croisé entre réalité et fiction et Snake Eyes de Ferrara + 8&1/2 de Fellini pour le côté schizophrénique d'un tournage de cinéma...

Mai Kitajima (magnifiquement tête à claque dans Gonin 2) est impressionante en actrice pleine d'avenir mais bafouée par un mari plus agé (la scène du métro est hallucinante ! - entre Basic Instinct et Risky Business). Naoto Takenaka, grand habitué de l'univers d'Ishii, est absolument grandiose en journaliste-confident, curieux de savoir où est la réalité et les scénariis que lui racontent l'actrice, mais aussi Kanji Tsuda en agent prêt-à-tout pour sa cliente, Toshiyuki Nagashima en époux infidèle. La musique de Goro Yasukawa, compositeur attitré d'Ishii, est magnifique (une sorte de folk mélancolique à la Leonard Cohen).

Film gigogne à la fois hanté, pervers, mais profondément beau et émouvant, où l'on ne sait jamais si c'est la scène que l'on est en train de voir est un flash-back ou bien une mise-en-abime... Ishii réussi à nous emmener voir "le vrai visage d'une actrice".

Une très grande réussite qui nous fait espérer voir son prochain !

11 janvier 2010
par Mohamed Bouaouina


Real Fiction

Quel bonheur que de retrouver le personnage obsessionnel du réalisateur Ishii Takashi – bien que l'appellation du titre reste lui-même un mystère. Projeté en avant-première mondiale sous le titre "Nami – The actress", le film a été depuis re-baptisé "Brutal Hopelessness of Love", mais dit être la septième entrée de la longu série des "Angel Guts" dans le dossier de presse, alors que le producteur tente de vendre le titre sous le nom de "Flower & Snake 3" (reflétant l'incroyable engouement mondial pour cette série). Quoiqu'il en soit, le film constitue sans aucun doute une œuvre sommet dans la filmographie de son réalisateur. Un titre, qui fera fuir tous les non-habitués à son étrange œuvre, mais sera un véritable régal pour ses vrais fans. Comment ne pas penser à ses "Black Angel" et "Gonin" lors de la séquence d'introduction avec une jeune femme avec un flingue entre ses mains, qui va finir torturée de bien cruelle manière par ses bourreaux. La suite dérape dans une production érotique à la "Flower & Snake"; sauf qu'Ishii semble se décharger d'un cahier de charges obligatoire pour ses commandiatires. Jamais encore, les scènes supposées érotiques étaient d'une telle froideur et franchement de-bandantes. Dans un rejet total de sa propre personne, Nami va vivre quelques aventures tout sauf sensuelles pour totalement abandonner corps et âme entre els mains d'hommes, qui n'auraient jamais semblé aussi opportunistes dans l'œuvre d'Ishii que dans ce film. Un anti-érotsime pas si éloigné que la plupart des pinku eiga fort déprimants des années 1990. Le film décolle véritablement dans sa seconde heure, lorsque les souvenirs de Nami, actrice, interfèrent sérieusement avec sa propre filmographie. Ishii entremêle réalité et fiction, poussant le vice jusqu'à montrer des films dans des films dans des films. Des séquences entières sont répétées, mais de manière différentes (Nami arborant des lunettes ou non, des acteurs changeants en fonction de séquences filmées ou non) et lorsque l'on pense finalement comprendre, qu'il s'agit de la "réalité", apparaît soudainement une équipe de tournage en fond d'écran. Ishii projette sa propre personne au sein même de l'œuvre et régit toute la confusion en un habile manipulateur digne des plus grands réalisateurs du cinéma. Une fois de plus, il tire le meilleur de son actrice principale, Kitajima Mai, fille de Naito Yoko, qu'il filme de la manière la plus belle qui soit dans son plus simple appareil. Et de réussir à faire ressortir le "vrai visage de son actrice", comme dit le personnage de Nami en début du film.

16 octobre 2007
par Bastian Meiresonne


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