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Jellyfish

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 1.83/5

vos avis

25 critiques: 3.45/5

visiteurnote
OshimaGosha 5
hendy 4.75
Miyuki 4.5
jep 4.5
nisei 4.25
Samehada 4
Pikul 4
carter mccoy 4
Anel-kun 3.75
chronofixer 3.75
shinobils 3.75
Titeuf@ 3.5
SuperDurian 3.5
Mounir 3.5
geez 3.5
Bama Dillert 3.25
Toxicguineapig 3.25
JoHell 3.25
dll_povtyp 3.25
Illitch Dillinger 3
shaolinsolskjaer 3
Simon VD 2.75
Neirda 2.25
Bastian Meiresonne 2
koalaurent 2
Jérôme.D 1


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Pour rendre heureux

Avec un travail d'écriture et de mise en scène aussi déroutant qu'indéniablement brillant, Kurosawa déforme ses acquis formels (le surcadrage de Kaïro, etc.) et thématiques (le random murder de Cure, le pessimisme jeuniste de License to Live, etc.) pour amener son film vers une esthétique inédite de fond et de forme. Le tout pour se diriger vers la clarté et le bonheur, vers un plan-séquence final grandiose comme résurgence d'un avenir lumineux envisageable que le Japon se cachait depuis trop longtemps. Un grand film, très exigeant mais grand.

12 octobre 2003
par hendy


sympathique

sans etre un film capital, JELLYFISH est plutot agreable a voir malgré ses vides scénaristiques et son côté branchouille formaté festivals intellos occidentaux. bons acteurs, esthétique vraiment réussie ( ce n'est generalement pas le point fort de Kurosawa si tant est qu'il en ait), montage intéressant bien que trop elliptique, bon niveau dramatique et meme un peu d'humour. enfin tout ce qu'il faut pour faire oublier les défauts du films. tous les films passés de kurosawa sont un peu comme ca, c'est a dire que ca pédale souvent dans le vide (charisma ?!??!!) mais celui ci m'a moins décu que les autres et j'ai finalement passé un bon moment ps: avec le recul je revoit ma note à la hausse (3 à la base) car c'est le meilleur KUROSAWA pour moi. ambiance vraiment intéressante et tendue

28 janvier 2004
par chronofixer


Une bonne chronique sociale

On était habitués avec Kyoshi Kurosawa à des thrillers etouffants ou alors à des films fantastiques. Avec Jellyfish, il nous montre un autre visage, celui de chroniqueur social d'un Japon loin des clichés que nous sommes habitués à recevoir de notre bonne vieille Europe. En effet, il nous dépeint la vie de jeunes gens au quotidien morose, avec un boulot à la gomme pas vraiment en phase avec l'image de salaryman à l'avenir assuré. Lorsque l'un d'entre eux fait une bétise pour changer de vie, il demande à son pote de s'occuper de sa méduse pendant son incarcération. Tout le film tourne autour de ce thème, prendre soin de la méduse. Pourtant, à travers elle, Kurosawa nous parle aussi des conflits de genération et de la quète d'identité que de nombreux jeunes Japonais semblent connaitre. Kurosawa nous dépeint un Tokyo crade et loin de l'oppulence qui caractérise cette ville. Ce sont des entrepots rouillés et des cabanes de planches qui servent de décor. Au niveau de la réalisation, on reconnait bien son style, la caméra ne bouge pas beaucoup, l'homonyme d'Akira préférant jouer sur les effets graphiques et les cadrages mystérieux pour renforcer l'atmosphère glauque de certaines scènes. Jellyfish est une agréable surprise, qui ravira sans doute les fans de Kurosawa ouverts d'esprit, même si certaines longueurs gâchent un peu l'ensemble.

08 décembre 2003
par shinobils


Le rateau de la méduse

Pamphlet pseudo-intellectuel et faussement philosophique, KUROSAWA pense réaliser son propre "Orange Mécanique" en dépeignant une nouvelle fois une jeunesse japonaise sans repères, à la rage contenue et sur le point d'exploser. Décriant l'actuel système capitaliste ayant accouché de la génération X ultra-violente, le réalisateur cherche plus ou moins à justifier leur déviance. Sans espoirs, travaillant tels des automates au travail à la chaîne, installant le mobilier de la fille pourrie-gâtée d'un patron prolétaire, ils complotent à l'ombre pour bombarder le système par le bas. Telle le lourd symbole de la méduse mortelle s'acclimatant à un autre environnement, KUROSAWA signifie donc une jeunesse meurtrière, s'acclimatant pour mieux se fendre dans la société. Soit cela peut donner des hommes capables de tuer (de par leur venin / leur rage) - ce qui peut également symboliser les terroristes dans un climat politique actuel - soit ils arrivent à canaliser leur énergie, suivent le courant pour retrouver la mer / la liberté. Les deux option sont incarnés par l'héros principal, qui veut d'abord tuer son patron, puis se joint à un gang de jeunes (destin parallèle au sort de sa méduse) pour répandre son mal, puis retrouve la voie de la raison en acceptant sa propre condition et un boulot certes ingrat, mais ô combien plus valorisant que de croupir en prison. Soit une débile réflexion anarcho-populiste, où l'homme serait encore enchaîné au travail à la chaîne, supervisé par un patron Jean Valjean-esque prolétaire et que la vraie vie serait de revenir à un petit boulot indépendant certes difficile. Soit le portrait d'une jeunesse dépassé de plusieurs décennies et en total décalage avec leurs aspirations actuelles. Brûlot réactionnaire puérile, KUROSAWA sera bien seul à mener sa petite révolution; en attendant de le retrouver en meilleure forme sur de sujets autrement plus fantaisistes.

23 septembre 2005
par Bastian Meiresonne


Un peu décevant malgré l'ambiance bien ficelée...

En effet cela vient peut-être du fait que je n'ai pas compris le message "caché" ou non dans ce scénario mais le film m'apparaît un peu longuet et brouillon sur certains points. L'histoire n'est pas vraiment prenante, du coup on attend jusqu'à la fin du film que quelque chose se passe, mais rien. Si, tout de même, à la fin, l'image des 7 jeunes en chemise blanche avec le ché accompagnée de la musique du générique est bien sympa :) Bref je ne conseillerais pas ce film, mais bon comme tout avis est personnel, je préfère vous laisser choisir.

21 décembre 2003
par koalaurent


Passé recomposé

Kurosawa on connaît. Il est devenu en quelques années une petite star du jeune cinéma japonais, et (peut-être un peu trop rapidement) on l'a rapidement mis au pilori des cinéastes à suivre. Tellement vite que le jeune homme (pas si jeune que ça) s'est retrouvé à Cannes, la plaque tournante des auteurs, cette orgie de sensibilités où l'on ne parle plus tellement de cinéma, mais surtout d'individus. Pourtant Kurosawa on l'aimait bien. On avait vraiment eu les jetons avec Cure, cette petite merveille de série B entre peur et polar, sur fond d'amnésie collective comme métaphore d'un Japon qui oubli son histoire. On avait même été plutôt client de l'absurdité de Charisma, ou encore des fantômes de Kaïro, quoique à y réfléchir à deux fois, c'est bien là que les choses ont commencés à se guater. Depuis Kaïro, Kurosawa à commencé à mettre de coté les tenants de son histoire et d'un genre, au profit de la métaphore filé à coup d'ellipse sur la névrose galopante qui gagne le Japon. Avec Kaïro, on commence déjà à sentir que le concept gagne du terrain, qu'il n'est plus question que d'émettre un point de vue critique. En gros, qu'il s'agit de faire réfléchir le spectateur, et donc de filmer en mode théorie pratique de l'auteur international de festival. Bright Future ce n'est plus que ça. Chaque scène, dans son caractère élliptique, dans ses creux, ses silences, ses relations entre les personnages, ne cherche que de la métaphore. Que du sens. Un trop plein de sens au détriment d'une histoire, au détriment des personnages, au détriment de quelque chose à filmer. Mais si seulement était là son seul mal être à Bright Future. Si seulement la lourdeur pesante et naîve des métaphores déjà dites et redites ailleurs, dans ses films précédents, n'étaient que notre seul et unique beau souci. C'est que Kurosawa, visiblement obséder par son nouveau statut en or d'ôteur International, ne cherche même plus à travailler ses plans, sa mise en scène en la scupltant à coup de sensations pures et troublantes comme nous en trouvions encore des traces dans Kaïro. Même plus un film de genre où se lit en pointillés des préoccupations, un film à thèse, un point c'est tout. De la théorie dont il découle un ennuie profond et lent, où l'on a du mal à s'intéresser à cette obscure histoire de méduse, à ce conflit de génération pourtant bien palpable, aux questions que peut poser le système capitaliste Japonais face à cette obsession d'une société basé sur la collectivité. Tout ceci étant démontré avec tant de lourdeur que la sensation d'être pris pour un imbécile titille rapidement jusqu'à l'agacement. Film plat, morne et austère, alors qu'il se voudrait une sorte de parabole audacieuse d'une certaine modernité, Bright Future n'est que la répétition thématique outrancière à grand renfort de métaphores laborieuses d'un cinéaste qui croit qu'il dort déjà dans la cour des grands.

04 septembre 2003
par Jérôme.D


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