Les armes, les drapeaux, les patries, les nations...
... font toujours de nous de la chair à canon (Manhattan-Kaboul ; Renaud et Axelle Red).
Pour autant, pas de tête de mort ici, car paradoxalement la mise en scène est ample, épique et belle. Un tel talent dévoyé pour un kilo de viande hachée emballé dans le drapeau rouge, ça valait bien la peine. Si le sujet justifie un film de guerre, je n'aurais pas dit non à une once de nuance, de vérité, ainsi qu'à des personnages un poil plus consistants.
La chute du faucon noir, je suis encore client, par exemple. On est sur le même registre. Car à l'arrivée, cette propension générale au sacrifice de tout un chacun reste glaciale et flippante. C'est du violent bourrage de crâne. Je préfère les excès foutraques d'un Dante Lam ; j'arrive plus aisément à y trouver mon second degré. Tel n'est pas l'objectif, certes. Euh... d'ailleurs, quel est l'objectif, là, à part bien préparer le peuple à un proche massacre ?