ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
Blue Cha Cha
les avis de Cinemasie
2 critiques: 2/5
vos avis
3 critiques: 3/5
Déprime classique
Blue ChaCha n’est pas un mauvais film en soi. Il fait juste partie de la (trop) longue liste d’œuvres qui misent sur la sinistrose ambiante et sur les maux douloureux de notre société, thèmes dont on a été abreuvés jusqu’à plus soif durant le festival de Deauville 2006 notamment : une jeune femme mal dans ses baskets qui tue son mari, qui fait de la tôle, qui se réfugie chez une copine de galère qui tient un bar, songe à le revendre mais qui danse le ChaChaCha entre 2 verres, cette même jeune femme qui tombe amoureuse de 2 salauds qui abusent d’elle sans lui donner l’amour qu’elle réclame, une jeune femme qui ne parvient pas à se dessiner un avenir. Rien de neuf sous la grisaille taiwanaise en somme, toujours le même constat d’une grande solitude, d’une grande mélancolie. Quoi, ça ne vous branche pas ?
Le théâtre de la vie
De l'intéressant réalisateur CHENG Wen-Tang des précédents "Pays des Illusions Perdues" et "Le passage" (en plus de ses intéressants documentaires et courts métrages consacrés aux aborigènes taïwanais) arrive un petit film, qui – sans révolutionner quoi que ce soit – donne un intéressant aperçu du réel talent à suivre de très près.
Puisant dans le récent cinéma taïwanais par ses longs plans contemplatifs aux cadrages typiques (avec des éléments flous en premier plan) et son histoire se passant de mots, CHENG dépasse pourtant les exercices de style similaires en insufflant de plus un certain réalisme cher au cinéma français.
Il faut bien évidemment être sensible au portrait de cette difficile femme névrotique, à la recherche d'un amour absolu impossible à atteindre; au-delà elle est également à la simple recherche d'une forme de communication avec son environnement, qui la dépasse. Mal intégrée à la société, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, elle est l'exemple même de l'individu rejeté de par son incapacité à s'intégrer dans ce modèle donné. Meilleur exemple en est le portable qui lui est offert et qu'elle porte en permanence autour du cou sans jamais avoir à s'en servir; les quelques textos qu'elle avait reçu par des proches lui servent de leitmotiv et d'une force nécessaire pour pouvoir avancer dans sa vie. Pourtant, une communication est possible, comme en témoigne l'excellent et surprenant dénouement en fin de film – clé donnée (dérision suprême) par un autiste et par des marionnettes (représentation des autres humains).
Œuvre difficile et – à première vue – déjà fait à de maintes reprises par ailleurs, il faut tout simplement se laisser happer par son ambiance particulière.
Mention spéciale à la formidable actrice interprétant la "mère"/ "sœur"/"copine" adoptive.
Un film dur... à supporter passée la première demi-heure
Vu au festical de Deauville 2006.
Autant le début de "Blue Cha Cha" s'annonçait intéressant dans la mise en place des liens et la personnalité des personnages, avec un scénario d'approche sophistiqué ; autant la suite de l'histoire m'a déplue avec la perte du rythme et son lot de situations alambiquées, dont l'effet purement "artistique" m'a plus fait décrocher qu'autre chose. J'attendais aussi meilleure performance de Tarcy SU Wei Lun que l'on m'avait annoncée comme nouveau talent.