La vie n'est qu'un jeu
Motoki Katsuhide est un honnête faiseur de purs divertissements. Après son doublé "Kitaro" d'après le célèbre manga / série animée, il a surfé sur la vague des "cute animal films" en réalisant un "10 promises to my dog" sirupeux à souhait, mais plienement formaté aux petites filles, qui s'éclatent des heures à jouer à "Léa" et autres "Pney Academy" sur leurs DS.
"Battle League…" vise la catégorie de djeunz au-dessus: les jeunes ados. Le film démarre ainsi sur une première heure de comédie romantique assez réussi, où un loser nerd tente vainement de séduire une véritable bombe sexuelle, après qu'elle ait passé une nuit chez lui par un heureux concours de circonstances. Rien de bien neuf sous l'horizon du genre et le film souffre de cette sempiternelle lenteur japonaise à exprimer en un long plan de dix minutes, ce qu'il n'aurait suffi que d'une minute dans un cinéma occidental. Pas besoin non plus du grand écran, tant la mise en scène assez plate fait penser à un simple téléfilm.
Puis arrive la "vraie partie de plaisir", les fameux affrontements entre "oni" dans les rues de Kyoto. Personnages animés par les bons soins du studio d'animation Gonzo, les pions ont des sacrées bouilles, malléables à souhait, surtout lorsqu'ils se foutent sur la tranche. A les voir crever par centaines rappelle un peu le cri déchirant du pauvre "Lemmings" "sacrifié" dans le jeu de réflexion de même nom du temps d'éclat du bon vieux PC (m'a fait rater pas mal d'exams pour m'avoir davantage fait réfléchir à comment passer le tableau, plutôt que de me pencher sur mes études). Ca reste pourtant très gentillet et en-dessous du sujet espéré et ce malgré la participation de la cultissime Kuriyama Chiaki dans le rôle d'une nerd au look tout simplement méconnaissable.