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Les Bas Fonds

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3/5

vos avis

16 critiques: 3.34/5

visiteurnote
Anicky 3
Bama Dillert 2.75
Bastian Meiresonne 3.75
dll_povtyp 3
hkyume 3.75
Hojo 3.75
Illitch Dillinger 3.75
Iron Monkey 3.75
k-chan 4.75
La girardasse 4
Miyuki 2.25
Mouton Agile 3
Pikul 3
Samehada 3
Secret Tears 2.5
Titeuf@ 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

exercice de style

un peu ennuyeux : du théâtre, mais plus Stanislavski que nô

13 avril 2003
par Anicky


Le théâtre de la vie

Troisième adaptation d'un romain de l'écrivain socialo-réaliste et bolcheviste Maxim Gorki (après l'ultra légère variation de Jean Renoir en 1936 et la difficilement visible du russe Andrei Frolov en 1952), Kurosawa revient à la quintessence même de l’œuvre originelle en replaçant uniquement la situation au Japon sous l'ère Edo. Se démarquant fortement de tous les portraits détaillés de personnages singuliers s'affirmant en fin de film, il propose plutôt un exercice de style en profond hommage au théâtre et aux acteurs. Il prend littéralement la communauté de reclus dans leur ensemble, donnant la part belle à chacun de ses acteurs - tous de rôles secondaires d'autres de ses films. D'aucuns d'entre eux ne se démarque particulièrement et d'aucun d'entre eux ne trouvera sa véritable voie en fin de film; chacun a droit à sa scène privilégiée, dévoilant un coin de sa personnalité souvent assez limitée par le format et le peu de temps impartis - bref, un vrai rôle de théâtre. Afin de renforcer cette impression, Kurosawa a choisi de tourner toutes les scènes à l'aide de différents caméras, privilégiant les plans larges et les plans au téléobjectifs, afin de cerner au mieux les expressions de ses interprètes, tout en leur laissant entière liberté de développer leur jeu sans avoir à les déranger ou à recomposer par un plan de coupe. En résulte une mise en scène quelque peu statique et académique, loin des prouesses visuelles habituelles de son cinéaste, mais proche du tournage d'une pièce de théâtre. L'effort est payant, car si le réalisme habituel reste quelque peu en-deçà du niveau habituel du cinéaste, la performance d'acteurs est carrément époustouflante; seul Toshiro Mifune, pourtant remarquable, se détache du lot de manière négative : son visage par trop connu et son aura indéniable affectent la véracité autrement différente de la brochette d'acteurs moins reconnaissables et donc plus "frais" et attachants. Oeuvre donc considérée comme mineure, car pas en phase avec l'univers habituel de son réalisateur, cette fidèle adaptation reste pourtant audacieuse dans sa forme et véritablement passionnante pour qui connaît l'auteur originel (parfaitement respecté) et le monde du théâtre (révérencieux, jusqu'à rendre hommage aux styles Nô et kabuki par les personnages et quelques situations pittoresques)...A découvrir d'urgence !!!

27 juillet 2005
par Bastian Meiresonne


L'espoir, ou la condition inhumaine

La grande force de ce film aux accents contemplatifs fort prononcés, c'est la reconnaissance de la théatralité en tant que manne contextuelle. L'espace est réduit aux contraintes du sujet, s'interdire l'échappatoire dans le présent pour mieux s'en affranchir en des lendemains forcément plus enthousiastes Puisque le présent est forcément desespéré, autant vivre pour l'espoir, d'ailleurs pendant les deux heures de sa durée, ce film ne cesse de parler d'après, le présent n'étant qu'instant figé comme ces plans fixes où se meuvent les personnages. Sous ses accents d'oeuvre profondément noire, avec des décors sombres éclairés par quelques petites flaméches que l'on est à même de pouvoir toucher, comme si les flammes de l'enfer étaient là venant taquiner les âmes, le maître Kurosawa construit une oeuvre aux accents pessimistes dont les personnages ne sont que par l'optimisme, forcément il ne prendra sa valeur qu'après la fin, donc dans des lendemains meilleurs. Note d'espoir que rien ne semble pouvoir arrêter, même la mort, ennemie que côtoient les protagonistes, en ce sens la dernière phrase du film donne tout son sens à l'oeuvre, une danse de sacre, enfin l'espoir qui devient réalité et soudain la pendaison d'un des leurs, l'artiste, le représentant de la théâtralité, comme si la mort se rappelait à ses droits, mais l'espoir est plus fort et le suicide une idiotie. Loin d'atteindre les sommets du maître, Les Bas-Fonds brasse ses thémes de prédilection et propose une thérapie aux maux les plus desespérés. Humanisme quand tu le tiens...

14 mai 2004
par Iron Monkey


Voyage au coeur de la psychologie humaine, version sombre, tres sombre

Comme indiqué dans les autres critiques, ce film traite de la pauvreté des hommes dans un bidonville du japon moyennageux. La galerie des personnages dresse divers portraits tous aussi misérables les uns que les autres, la déchéance humaine étant le fond du film. Au milieu de ce décors, apparait une sorte de moine zen, qui tente d'apporter un peu d'espoir au milieu de cette misere. Les résultats obtenus sont toutefois surprenants. Tout au long du film, l'atmosphere est pesante, voire etouffante, d'autant plus que le film (en noir et blanc) est assez sombre. Psychologiquement, je dirais que le film est violent, le mots n'étant pas excessif. Et même si la scène se déroule dans un japon médiéval, on aurait aucun mal à l'imaginer dans un décors actuel. Un peu long tout de même, mais l'ambiance est là, d'où une certaine réussite. A éviter si l'on déprime...

22 août 2003
par Mouton Agile


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