Bien tenté... un peu manqué.
Avalon n'a pas eu de chance lors de ses trois premières projections en France : à Cannes et à l'Etrange Festival, c'était un samedi vers minuit et demi, après une orgie de films... le coma assuré. Qui n'a pas dormi, à part les fans purs et durs d'Oshii et les fondus de jeux vidéos qui ont eu une révélation d'ordre divin (comme mon voisin)? A Gerardmer, pareil. Alors que
Avalon est avant tout lent. Beau, somptueux à la fin, mais vraiment très lent, sans avoir toujours la puissance mystique de Stalker, de Tarkovski, auquel il fait souvent penser. Le gros problème vient à mon avis de l'actrice principale, excitante et expressive comme un tank allemand. Mais il est impossible d'oublier certaines images du film, comme ce robot-tank monstrueux, les perdants qui se désagrègent comme du verre, ou l'opéra de la fin. Un beau film raté, dans le sens ou Oshii a vraiment tenté quelque chose, a risqué beaucoup, et c'est cela qu'on doit retenir.
Un film coma.
Y a pas d'autre mots pour décrire l'état dans lequel j'étais en sortant de la salle (endormie) du palais des festivals à Canne. Une seconde vision au festival de l'étrange n'a fait que confirmer ce doute, Mamuro Oshii s'est planté et royalement par dessus tout.
Même si Oshii a déjà eu en charge la réalisation d'un film live; en l'occurrence la fameuse adaptation filmée de l'incroyable Jin-Roh, Avalon s'avère vraiment pénible tant son scénario est d'un confus vraiment pesant. Le film (comme le dit si bien notre cher Kame) est anesthésiant et finira par endormir le novice venu voir un film d'S.F avec tout ce que le genre implique.
Certes l'univers d'Oshii est reconnaissable, comment ne pas voir les innombrables auto-références à son oeuvre phare réalisée en 1995 . A cela s'ajoute des acteurs polonais certes charismatique (l'actrice polonaise Malgorzata Foremniak est vraiment sublime, une copie quasi-conforme de l'héroïne de GITS), mais qui semblent d'une froideur telle qu'on ne peut se sentir proche d'eux un seul instant.
Et c'est bien toute la faiblesse du film, Mamuro Oshii crée un univers tellement opaque que l'on finit par se sentir distant. L'ennuie gagne et la musique, aussi merveilleuse soit-elle, ne parvient pas à tenir les paupière ouvertes. Doucement mais sûrement, on sombre dans un profond coma, c’est la déconnexion assurée …
Partagé
Beauté graphique surprenante, rythme anesthésiant, intrigue sympathique. Mérite définitivement une nouvelle vision pour savoir s'il faut le mettre dans les plus beaux ratages de la dernière décennie ou pas.
Un grand film pour de Vrai ???
J'ai beau y repenser pas moyen de savoir si Avalon est un film qui veut faire passer un message ou simplement un film tape à l'oeil surfant sur une thèmatique à la mode. Mais finalement qu'importe, le film existe par lui-même, il s'impose dans son architecture monolithique, sa photographie écrasante, et laisse après vision planer une interrogation lancinante. Bref Avalon existe viscèralement chez celui qui le voit et c'est déjà le signe d'un grand film. Dommage, mais peut-être pas tant que ça, qu'il me reste ce doute sur le fond. De toute manière, c'est à voir absolument pour se faire une idée.
Avalon n'a pas encore révélé tous ses secrets...
Avant d’entamer cette difficile critique d’un film pour le moins opaque, je me suis amusé à une petite revue de presse sur le web concernant Avalon. Il apparaît que, de textes presque totalement descriptifs (Sancho Does Asia) à des textes intéressants mais trop courts (zeni.free.fr) en passant par la ridicule critique de Libération, pleine d’adjectifs qualificatifs pompeux masquant à peine le fait que le journaliste n’ait strictement rien compris au film (faudra quand même m’expliquer à quel moment Avalon est « bancal » !!), la critique d’Astec ci-dessus est de loin l’analyse la plus pertinente et la plus fine sur le premier long métrage live d’Oshii, et ce sans chauvinisme « cinémasien » aucun. C’est pourquoi je ne m’aventurerai pas sur ce chemin par peur du ridicule.
Je ne résiste cependant pas au plaisir de jouer au petit jeu du « y’a quelqu’un qu’a compris kek’chose ? » en vous exposant mon interprétation du film (qui n’engage que moi, entendons-nous bien). Pour moi, cette histoire de jeu vidéo qui accapare nos différents personnages n’est qu’un prétexte, un symbole qui remet subtilement au goût du jour une page de l’Histoire de l’Humanité. L’espace-temps est pour moi clairement défini, même si tout laisse supposer le contraire : nous sommes bien dans un pays de l’Est dans les années 60 (la cuisine à l’ancienne, les vieux tramways) au moment où la guerre froide fait rage et où les chars russes entrent dans les villes sous contrôle comme on entre dans un moulin (j’ai du mal à croire que Oshii soit allé s’emmerder à tourner là-bas pour des clopinettes comme l’hommage à Wajda cité quelque part…). La seule occupation de la jeunesse est alors de s’évader par tous les moyens possibles afin de franchir ce satané rideau de fer qui les sépare du monde libre.
Dans la version du réalisateur de Ghost in the Shell (les ressemblances sont d’ailleurs nombreuses et frappantes avec ce manga), c’est par le biais de ce concept rétro-futuriste du jeu vidéo grandeur nature hyper sophistiqué que parviennent à s’échapper les meilleurs éléments, ceux qui combattent avec le plus de talent les chars et hélicoptères de l’armée. C’est le cas notamment de Murphy qui n’est jamais revenu de la « class REAL », équivalent physique de l’Occident capitaliste, mais qui a pourtant laissé une partie amorphe de lui-même dans son pays (sur un lit d’hôpital). Ash devra quant à elle tirer une croix sur son douloureux passé pour parvenir à franchir les niveaux et atteindre le Nirvana, à savoir l’île mystérieuse d’Avalon ; mais là, certains éléments m’échappent, comme cette petite blondinette qui semble détenir la clé du problème… Je n’irais donc pas plus loin, mais j’espère avoir ouvert des pistes de réflexion :-)
Même si je n’adhère pas totalement au rythme très lent du film, je lui reconnais au moins cette beauté visuelle merveilleuse que tout le monde loue, ainsi que ses différents niveaux de lecture et d’interprétation, chose qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. C’est en tout cas un film très ambitieux qui, comme la composition musicale fabuleuse de Kawai, m’obsède depuis plusieurs jours et va bientôt finir par me faire rechuter, telle une drogue dure…
Quand le créateur de Ghost in the Shell se lance dans l'exploration de la réalité sous toutes ses formes, l'expérience vaut d'être vécue même si elle aurait gagné en lisibilité.
Avalon est cette contrée mystérieuse, lieu fondateur des légendes du Roi Arthur, où résident La Dame du Lac et tous ses potes druides, et dont les portes brumeuses ne s'ouvrent aux humains qu'en de rares occasions. Dans un futur incertain, il s'agit d'un jeu virtuel en réseau où se distinguent quelques gamers dont Ash, marginale qui gagne sa vie en récupérant des crédits au jeu. Au fait de rumeurs concernant un niveau caché du jeu (la Class Real), Ash va tenter d'y accéder, dût-elle y laisser sa lucidité. Et la nôtre, du même coup. On entre dans le film par une partie du jeu particulièrement violente, qui annonce une beauté graphique indéniable, fruit d'un travail d'acharné en post-production pour donner au métrage ses dominantes sépias, ses teintes oniriques dans lesquelles le moindre regard, le moindre mouvement de visage est accentué subtilement. Chaque plan du film est une oeuvre picturale à part entière, chaque épisode se déroulant dans le jeu est un autre morceau de bravoure éclipsant le précédent. L'intrigue se développe avec quiétude, tente de voler des instants de vie à son héroïne dans son futur sans réelles autres lois que celles régissant la virtualité.
Il est difficile de ne pas penser aux facéties futuristes du Matrix des frères Wachowski, qui eux-mêmes citaient ouvertement Ghost in the Shell dans leur film. Au jeu des références, le serpent se mord la queue masturbée par James Cameron, premier fan et ardent défenseur d'Avalon. Les connexions sont à faire du côté du folklore occidental, de l'appropriation du mythe arthurien par Mamoru Oshii et son scénariste, lui-même synthèse des principaux fondements chrétiens. Ce qui donne immanquablement à Avalon une richesse thématique qui fera le bonheur des sémiologues pervers, la joie des analystes en herbe. Oshii ne fait pas que transposer le mythe, il l'adapte au contexte de la virtualité, traitée ici d'une façon volontairement ambiguë qui pourrait donner au film sa principale limite. Les personnages principaux sont sciemment dépourvus d'expressivité, ne trouvent d'épanchements que dans la pratique du jeu Avalon. Un parti pris qui enferme le film dans sa beauté glacée et impénétrable, jusqu'au retournement final (la fameuse Class Real) illustré par un mystérieux chant grégorien à la majesté impérieuse. Le film dans sa globalité est à l'image de sa conclusion ouverte : mélancoliquement opaque, quasi-insaisissable dans sa splendeur nacrée.
Échapper au réel pour mieux le reconquérir dans le virtuel... et en revenir.
Hypnotique. Le mot est lâché. Soit on aime l'ambiance hardcore gamer sépia et la réflection qui en découle, soit on décroche pour de bon.
ps : critique de Kartoche conseillée.
Prétentieux et vain
Avalon est de ces films dont on dit beaucoup de bien et qui me déçoivent très fortement quand je les vois. Compte tenu du succès critique de ce film, je dois avouer que j’ai bien du mal à comprendre comment mon avis peut être si éloigné des propos positifs tenus presque unanimement à son sujet.
Pourtant, le fait est qu’Avalon m’a tout simplement profondément agacé. Là où l’on me parlait de beauté visuelle, de scénario recherché, de philosophie et de poésie je ne vois que frime grossière, histoire inutilement alambiquée, propos confus et esbroufe facile.
A aucun moment je ne parviens à accrocher à l’univers et encore moins aux propos de l’auteur. Tout dans ce film agresse l’œil et l’esprit. Avalon n’est que supercherie cachée derrière un beau vernis. Et encore.
Il est certain que Oshii a du talent. Certaines idées visuelles sont intéressantes mais elles se retrouvent noyées dans la bouillie pseudo-expérimentale qu’est ce film. Car à vouloir trop en faire, le réalisateur tue les quelques idées qui auraient pu faire d’Avalon un bon film, voire un grand film.
Avalon me semble avant tout conçu pour marquer les esprits. Le film se veut audacieux à tous les plans. Il l’est en partie seulement et sombre finalement plus dans la facilité. Quand on a un projet ambitieux, peut-être vaudrait-il mieux se donner les moyens de le concrétiser. Or, les acteurs (le terme est peu approprié) font ici exactement la même chose que Oshii. Ils surjouent.
Mythe virtuel
Avalon est une vision. C’est la plongée dans un univers où tous les repères habituels s’effacent, où l’imaginaire devient aussi concret que le réel. Car les choix esthétiques de Oshii ont non seulement le mérite du style, mais aussi de redéfinir de façon radicale « l’imbrication des niveaux de réalité » à travers une mise en forme extrême qui place les spectateurs dans une perspective incertaine. En nous interdisant toute possibilité d’étalonner notre percepetion du monde d’Avalon par rapport à notre expérience quotidienne, Mamoru Oshii nous rend incapables de hiérarchiser le rapport entre réalité et virtualité.
Tourné en Pologne, avec des acteurs du crû et dans leur langue natale, Avalon évoque irresistiblement l’Europe de l’est post-seconde guerre mondiale, pendant la guerre froide. Certaines scènes ne sont pas sans rappeler des images d’archives des soulèvements de Prague, avec les tanks dans les rues… Mais l’identification a ses limites car le traitement de l’image (et le choix d’un design « industriel et rétro-futuriste), d’un noir et blanc sépia, confère au film une atmosphère délétère et procure un sentiment d’étrangeté qui nous fait questionner la réalité de ce qui nous est présenté comme telle. A la croisée des technologies et des pratiques, le réalisateur de Ghost in the Shell s’est attaché à combiner différentes approches plastiques pour obtenir ce rendu si particulier. Ainsi les prises de vues « live » ont été entièrement retravaillées en studio et sur ordinateur pour y intégrer les scènes en CG et modeler les contrastes, les couleurs, les lumières…, à la manière d’un jeu vidéo ou d’un dessin animé.
Les gens qui déambulent dans le monde « réel » de Ash, l’héroïne, ont dès lors aussi peu de consistance que leurs homologues numériques du jeu. Paradoxalement, si on adopte le point de vue des protagonistes, la proposition s’inverse et on peut alors considérer que les personnages virtuels ont autant de consistance que leurs équivalents « concrets ». C’est là un des mérites de la mise en forme de Oshii, qui trouve son prolongement dans un choix de mise en scène dont la structure linéaire (calquée sur la progression de Ash dans le jeu) participe de la véritable mise en abyme que constitue le dernier stage du jeu, la « Real Class », moment où les spectateurs pensent retrouver « un sens du réel » familier pour le perdre aussitôt…
« Franchement, la plupart des films sur les mondes artificiels me font marrer. Ils sont tous enrobés dans une jolie morale judéo-chrétienne qui détient toutes les vertus sauf celle d’engager le débat et de mener une réflexion honnête, libéré des préjugés réactionnaires clamant sans autre forme de procès que la virtualité c’est le mal » déclare M. Oshii. Une optique diamétralement opposée à celle d’un Matrix ou d’un Existenz qui abordent les univers virtuels comme des illusions derrière lesquelles se cacherait « la vérité ». En effet, la majorité des œuvres cinématographiques traitant de ce thème reposent sur le paradoxe qui consiste à nier la crédibilité (dans le sens éthymologique) de leur sujet (le virtuel) tout en étant elles-mêmes des fictions animées, de l’imaginaire incarné (selon Thibaudet « être artiste c’est amener le virtuel à l’existence »). Mamoru Oshii postule, au contraire, la validité « existentielle » des mondes électroniques comme moyen légitime d’émancipation de l’individu, à l’image du personnage de Murphy (Jerzy Gudejko) qui choisit de vivre exclusivement dans le monde « artificiel ».
Fasciné par les légendes arthuriennes dont Avalon se veut une variation contemporaine(le thème principal du film, de Kenji Kawaï, possède quelques accents de Carmina Buran faisant échos au film Excalibur), le réalisateur double sa réflexion philosophique de la dimension épique et universelle propre aux mythes. En recyclant les figures du récit de la quête du Graal, Oshii inscrit son film et sa réflexion dans une tradition séculaire aussi vieille que l’humanité elle-même : les mondes virtuels (imaginaires) comme espaces où se chercher, comme moyen de donner sens à notre relation au monde. Ash, dans sa quête d’Avalon, ne chercherait finalement rien d’autre qu’à trouver sa place dans un monde dont elle se sent étrangère. Au désenchantement de son quotidien elle tenterait ainsi de substituer l’enchantement d’un monde électronique, équivalent des mondes oniriques et mythiques des récits anciens…
Comme toutes les œuvres de Mamoru Oshii, Avalon ne se distingue pas par son accessibilité. Le réalisateur multiplie les niveaux de lecture (film de SF, discours politique, réflexion philosophique…) au point de perdre parfois le spectateur. .Malgré toutes ses qualités (effets spéciaux et « mécha-design » inclus) il est probable que ce film ne fasse pas l’unanimité, notamment en raison de la nature de ses enjeux, mais le temps joue en sa faveur et se chargera de légitimer les questions dont il est porteur.
16 octobre 2001
par
Astec
Quel gâchis !!!
Mamoru Oshii au commande, cela augurait un gage de qualité . En effet, Avalon s'annonceait comme un film novateur, mais c'est tout ce qu'il est, car sinon c'est film surfait, assez prétencieux, soporifique et ennuyeux ... Heureusement, il reste la bande son magistrale signée par le grand Kenji Kawai .
Réalité virtuelle / ennui réel
Dommage qu'Oshii n'en ai pas fait un dessin animé. Le rythme aurait été parfait. Hélas, ce n'est pas le cas. Les séquences "en creux", parfaitement bienvenues dans ses D.A., sont ici tellement étirées qu'on se demande s'il n'a pas cherché à allonger la sauce pour avoir une heure et demie de métrage.
Aucune direction d'acteurs, une séquence d'une lourdeur absolue (le repas filmé en gros plan à la visiteurs), un scénario qui cherche l'opacité pour l'opacité, des scènes d'actions laides... Ca fait beaucoup pour un seul film.
Restons-en à ses travaux précédents. Là, le charme agissait.
vive les polonaizarof
Avalon est un bon film, sans aucun doute. De là a dire que c'est un chef d'oeuvre...
Nan, en fait la realisation est bien, le scénario est classe, teinté de reflexion philosophique et tout et tout..
Mais vraiment, le polonais c horrible et les protagonistes ne sont pas d'un très grand charisme (l'héroine, pseudo-nikita, n'est d'ailleurs pas hyper sexy et pourtant elle est souvent en petite culotte... muhu).
Et puis la scène finale dans le niveau ultime du jeu (un truc bizarre enfin vous comprendrez en regardant le film) est assez décevante...
Par contre la musique est magnifique et nous emporte à l'intérieur même du film... Un très bon point !!!
Au final c'est quand meme une production convaincante qui vaut largement le coup d'oeil.
Pas coolos
Dans ce film on trouve des très belles scènes, mais aussi des scènes inutiles et chiantes au possible (métro, nourrissage du chien, métro...).
La première heure on s'endort, la suite est un peu plus rythmée.
Mais le pire, le pire... c'est la bande son. Soit elle est inexistante (la plupart du temps), soit c'est un espèce d'opéra pas très mélodieux qu'on nous envoie dans les oreilles. Insupportable.
Globalement ca reste un mauvais film.
simplement pour dire que le dvd est all zone
Affreux........
Ce film est une oeuvre pseudo-intellectuelle. J'y ait été avec des amis et aucuns de nous n'a accroché à l'ambiance; ce film n'a rien de particulié!! Il a probablement voulut ressembler au film de chronenberg: existenz. Mais je trouve qu'il est passé à coté ...complètement. J'ai énormément regretté d'avoir payé ma place et je me suis rarement autant ennuyé au cinéma!!! Film à oublier!
de l'interet d'un tel film???
une bonne idée de scénario,mais déja ultra rabaché!!
sinon je me demanbde encore comment peut on donner du fric pour faire des films pareils....
Petit traité de bonnes manières à l'usage des rustres endormis.
Avalon est un film d'une vulgarité étourdissante. Avalon, ce sont des images, des couleurs - ou plutôt une seule couleur, assez laide, une couleur qui sert à masquer les vraies couleurs, les coulleurs nulles, les couleurs de ce qui fut filmé, les couleurs de la fin du film, des couleurs pauvres, des couleurs anéanties par des moyens télévisuels, des couleurs mortes alors même qu'elles devraient donner l'illusion d'être vivantes - illusion banale, ennuyeuse, c'est l'argument de la "cohérence". Des images, des couleurs, des cadres qui manquent. Seule s'affirme la signature. Elle est partout : c'est la signature d'un dessin animé et du nom qui le garantit. Oshii. Ghost in the Shell. Et alors ? Des images, des couleurs, des cadres, du rythme. Ce faux rythme chic. Oh, pauvre film, pauvre cinéma. Comme c'est approximatif, comme c'est peu soigné, on dirait que les frères Dardenne se sont mis à la science-fiction. L'argument du "genre". Cela ne justifie rien, surtout pas des trucs, des ficelles, des conventions - futur proche, filtres sépias, décor post-apocalyptique. On penserait un instant à Tarkowski, à son Stalker. Mais non, c'est pour rire. Avalon est un jeu vidéo, après tout. Et c'est assez dit.
n'avalons pas les couleuvres...
Certes le film possède un esthétisme interessant mais...que c'est inutilement long, que ce monde est lourd et surtout cette intrigue se mord elle-même la queue à n'en plus finir.
laborieux.
ZZZzzzzZZZZzzzz...
Il y a des films avec des longueurs, des films lents, des films chiants, et puis il y a AVALON : c'est impressionant -> la coupure temporelle !
Chaque seconde devient subitement une heure.
Si c'était l'effet voulu, alors je dis bravo, sinon et bien Mr le réalisateur faut arrêter de faire du cinéma, du moins des longs métrages ;)
A part les 10 minutes d'actions rassemblées autour des scènes de jeu, le reste n'est qu'endormissement du spectateur.
L'actrice principale a droit à tous les plans possibles à chaque fois qu'elle fait la moindre action. Ainsi, lorsqu'elle tranverse un couloir, le spectateur en prend pour 15 minutes de plans larges, puis zoom sur un bouton de veste, puis hop on fait traveling, puis on reviens sur le visage de la femme... Bref c'est interminable.
Le pire, c'est que l'actrice fait parfois les mêmes actions, genre elle repasse dans le même couloir et zouuu, on se retappe la même scène de 15minutes. Résultat c'est lourd, vraiment très lourd :/
Si je ne mets pas un zéro à ce film, c'est uniquement pour 3 raisons à 0.25 points chacunes :
- La volonté de la part du scénariste de faire quelque chose "d'original".
- La BO qui est vraiment sympa.
- Les scènes d'actions lorsque l'on est plongé dans le jeu.
Confus
Extraordianire au niveau visuel, l'histoire est assez confuse... je suis d'accord pour dire que l'actrice est vraiment inexpressive, je me doute que c'est fait exprès mais au bout d'un moment, on n'a plus très envie de la suivre dans cette histoire. Le message du film : j'avoue ne pas vraiment comprendre... c'est de la philosophie ? Je comprends vraiment rien à la philo...
Une très grosse déception
7 ans après Ghost in the Shell, j'attendais avec impatience le nouveau film de Oshi. Malheureusement le résultat n'est pas vraiment à la hauteur de mes espérences. Le visuel est magnifique, les effets spéciaux et l'étalonnage sont magnifiques.
Le film est cependant très creux. Oshi s'attarde sur des instants sans grand intérêt du point de vue de la progression de l'histoire.
En résulte un film trop long, trop contemplatif. On est loin du chef d'oeuvre qu'Avalon aurait pu être!
Crise existentielle. L'etre ou le néant
Car justement dans la réalité de Ash, celle-ci n'EXISTE pas. Ce que reproche Oshii à la réalité je pense, et c'est d'ailleurs visible, C'est que l'etre humain n'a pas de moyen de s'affirmer, enfermé dans la necessite de gagner sa vie pour survivre comme le monde quotidien qu'il dépeint (ceci du a la politique il semble). C'est cette contingence, ces déterminations qui ne dépendent pas de soi qui rendent cette réalité crépusculaire et difficile (et Oshii insiste meme sur les nécessités intrinsèques de l'homme comme manger). Et Ash face aux autres hommes de sa réalité, sans doute inconscients est la seule à pousser ce cri existentiel. Ce cri c'est sans nul doute celui d'Oshii opprimé dans sa jeunesse, condamné à vivre dans une société normalisée. En cela, le jeu vidéo représente une alternative, puisqu'il nous libere en queleque sorte en nous alienant. Il ne s'agit pas tant de remplacer notre vraie vie, a juste titre irremplacable, mais ici, en nous faisant devenir autre, de nous libérer de ce fardeau existentiel, de ce cri qui ne peut s'échapper. Seulement, cette alienation ne peut decidement pas remplacer notre vie, d'ou une cruelle insatisfaction permanente et qui obsede Ash. L'idee d'Oshii est donc de pousser le concept du jeu video jusqu'au bout en l'integrant a notre realite, par le biais par exemple de l'argent qu'on peut gagner et qui voit son ultime accomplissement a la fin du film. Et finalement quel est le message que nous délivre Oshii? Bien eviemment, le niveau de réalité virtuelle atteint dans avalon n'est pas celui de notre présent. Cependant, le but de tout etre humain (Oshii est donc nitzschéen?) est de s'affirmer, d'exister pour ne pas etre dépersonnalisé comme les personnages du monde de Ash. En nous dépeignant un monde a la fin proche du notre Oshii nous montre que cela nous est possible en dépit du fait que ni Oshii (dans sa jeunesse), ni Ash dans sa réalité, n'aient réussi a l'atteindre mais que le chemin pour l'atteidre est tres difficile et accessible a peu d'elus. Se pose ainsi, dans l'attente d'une utopie, symbolisée par l'ile d'Avalon mais dont on ne sait rien le constat d'une réalité amère et figée, que rejoint parfaitement et de maniere fascinante la forme meme du film et ses partis pris esthetiques et rythmiques.
Dommage...
Dans un simili pays communiste à l’abandon, il existe un jeu virtuel illégal: Avalon. A l’intérieur, des joueurs affrontent des machines sans existences réelles. Chaque victoire permet d’empocher des points d’expériences et de l’argent pour le monde réel. Mais Avalon n’est pas sans risques : en cas d’échec, un joueur peut se retrouver à l’état de légume. Parmi tous les candidats, Ash est l’une des meilleures de classe A. Elle va tenter de découvrir le secret de ce jeu. Car dans ce monde irréel se cache une dimension contenant l’âme de son ami.
Pendant 1h30, le spectateur suit Ash et découvre son côté pile (Ash fait à manger pour son chien, Ash achète de la viande au marché noir) et son côté face (Ash en tenue de guerrière détruisant des hélicoptères). Ce spectateur est plongé entre deux mondes qui s’opposent. Un monde réel dans un ersatz de Pologne déglingué avec ses jolis tramways, ses rues sombres, sa bouffe infecte et ses ordinateurs tout droit sortis de Brazil. Une sorte d’univers mort et sale, où personne n’a d’existence propre. A coté, il y a Avalon, le monde virtuel avec ses combats dans les ruines opposant machines infernales à des combattants.
Le réalisateur Mamoru Oshii a trouvé son style qui fait son fond de commerce. Il déroule l’histoire au ralenti et privilégie un rythme lent et descriptif. Dans ses dessins animés, il arrivait à insérer cette vision grâce au support d’un scénario. Certaines séquences proches du rêve deans Patlabor (1 et 2) ou Ghost In The Thell fonctionnent car elles s’intègrent à la cohérence du film. Mais la touche Oshii n’est pas adaptée pour Avalon car il semble avoir oublié d’engager un scénariste. Le manque de consistance des personnages et l’absence d’un scénario ruinent tout effort. Le réalisateur se contente de dérouler une trame classique qui s’articule autour du monde Avalon. Les événements de la vie réelle d’Ash n’apportent rien, à part appuyer la faible enquête pour la recherche d’un niveau secret. Le monde réel semble être le faire-valoir de l’existence d’un monde opposée à Avalon.
Mais qu’a voulu faire Oshii ? Une timide réponse apparaît lors de la deuxième partie du film quand Ash rentre dans la Section spécial A. On s’attend alors à voir décoller le film, à comprendre la véritable logique. De nombreuses possibilités apparaissent avec les remises en question qui en découlent. Le spectateur se prépare enfin à découvrir le film qui paraissait assez fade jusqu’ici. Mais Oshii n’en n’a cure. Il laisse planer un certain retournement mais n’ose pas aller plus loin. Finalement, il préfère rebrousser chemin et nous offre une fausse queue de poisson : un final sur un air d’opéra à la limite du kitch. Cela confirme une chose : Oshii n’a jamais voulu tenter quelque chose avec ce film. Il s’amuse dans son coin, s’ébahit avec ces belles images mais laisse un spectateur frustré de ce scénario sans goût.
Il reste alors les images et la musique. Avalon serait il un film contemplatif ? Est-ce un film où il faut se laisser guider, porter par son univers ? Peut-être est-ce là la solution. Mais à mes yeux, même cette approche est loupée. Oshii confond la lenteur et le ralenti. De plus, il présente des plans inutiles à mes yeux. Peut-être que ceux-ci ont une significations mais elle semble difficile à cerner. Oshii s’amuse aussi avec des images, des symboles répétitifs (le chien par exemple). Mais leurs significations apparaissent plus anecdotiques qu réellement intéressantes.
Il reste quelques miettes intéressantes éparpillées dans ce gâchis. Par exemple de multiples références aux jeux vidéos (particulièrement en ligne) et aux jeux de rôles. Ces détails pourront, à la limite, intéresser les fanatiques de ces amusements. De plus, l’aspect plastique est très fort : il y a une belle image saturant les blancs et virant vers un jaune-marron (certains me soufflent fuchsia). Le réalisateur se permet même quelques références historiques, notamment avec la première séquence évoquant « le printemps de Prague ».
La comparaison avec Matrix n’est pas malvenue. Car ce sont, à leurs échelles, deux coquilles vides assez semblables (à part une différence de rythme). De belles images, de beaux effets mais aucun propos ou véritable scénario.
C’est le deuxième film de Mamoru Oshii avec des acteurs réels. Son premier est une lamentable pantalonnade entrecoupée d’extraits de dessins animés. Il semble qu’Oshii travaille mieux avec l’adaptation d’œuvres qui lui impose des contraintes mais lui fournissent au moins un scénario. Il peut alors coller sa vision et son univers pour rendre singulier ce travail de commande. Je suis déçu car Oshii avait toute les clés en main pour réussir une merveille. Il a tenté de réaliser un rêve d’adolescent mais il a oublié de mettre une réelle structure derrière ses visions oniriques. Le spectateur en ressort frustré car les possibilités étaient pourtant nombreuses : jouer sur plusieurs niveaux avec ces mondes virtuelles par exemple (cf. eXistenz).
Quel ennui...
3 heures pour fumer une clope, 5 pour traverser un couloir et donner à manger au chien, de bons voyages dans le bus en passant devant la maison où il se passe rien, quelle déception, en tout cas pour moi! En résumé, 5 bonnes première minutes, une pointe de suractivité à l'heure de jeu, après et avant, rien à signaler...
hein quoi????
Les filtres donnent à ce film une atmosphère étouffante et lourde. Le film est très très très lent……….(c'est beau mais on veut dormir)
Avalon est une extrapolation de notre monde actuel : il se situe dans un " futur proche " ou monde réel et virtuel cooéxistent. A tel point qu’on n’y comprend absolument rien………………….je suis peut être stupide mais je n’est tout simplement rien comprit……..
Ash to ash
Avalon de Mamoru Oshii, dont on connaît surtout les films d’animations (Ghost in the shell), surprend alors que son argument commercial s’avère assez secondaire. Présenté comme une sorte d’œuvre de troisième espèce, conjuguant de manière inédite les prises de vues réelles à une utilisation d’images gérées par ordinateur, Avalon étonne en réalité par la beauté de son classicisme. L’action, située dans un futur indéterminé en Europe de l’est, traite de la vie de Ash, une joueuse professionnelle et obsessionnelle d’un jeu virtuel nommé Avalon. S’interrogeant sur la « disparition » d’un ancien partenaire piégé par le jeu, elle découvre l’existence d’un niveau caché d’Avalon qu’il cherchait à atteindre, la Class SA.
Avalon est d’abord troublant par la conjugaison d’une narration très classique, découpant les passages du réel au virtuel et leurs liens de manière très distincte et lisible, à une matière plastique aux lumières et effets inédits; déstabilisant ensuite par la détermination obscure et hermétique de Ash. Elle ne semble en effet être animée que par une motivation futile: devenir la meilleure joueuse d’Avalon, s’aveuglant dans une quête individualiste et solitaire, trop obsédée par le jeu pour voir les possibilités qu'il recèle. Alors que les autres joueurs le voient plutôt comme un tremplin : soit pour gagner de l'argent pour vivre dans le monde présenté comme réel; soit et surtout parce que le jeu promet selon la légende de bouleverser le rapport au réel : Avalon, dit-on, renferme une passerelle pour un niveau caché, un monde virtuel sans retour pour le monde réel, mais où les joueurs ont enfin l'impression d'être au monde, d'exister, sensation que le vrai monde réel et miteux du film semble leur interdire. Cette mise en parallèle, réelle et virtuelle, où le jeu symboliserait les différentes strates perceptibles de réalités, et où le joueur serait l’acteur voué à un niveau supérieur existentiel tendu vers le flux d’une réalité concrète, en passant par les stades et les étapes représentés par les codes du jeu, ne tend finalement qu’à être une représentation possible de l’être face à la potentialité des réalités qu’il peut atteindre. Le désir d’incarnation d’un corps et de sa surface d’actions n’ayant que comme seule et unique vérité probable, celle de ses variantes et ses mutations technologiques. Avalon est le prolongement de la quête d'humanité de l’héroïne de Ghost in the shell: dans quel corps puis-je me sentir parfaitement humain? Et, où le corps virtuel est une possibilité qu’Oshii propose. Mais, Ash rejette en bloc cette humanité suspecte qui lui tombe dessus sans qu’elle l’ait désirée, s’enfermant ainsi de plus en plus dans l’impasse que forme Avalon, le jeu, considéré comme une fin de soi. Rejet qui laisse le spectateur chancelant, mais qui constitue finalement la plus belle preuve de lucidité : Avalon est peut-être un leurre, y voir autre chose qu’un jeu n’est rien d’autre qu’une utopie collective désespérée.
Avalon est une expérience unique qui dépasse les simples enjeux de son expérience esthétique pour atteindre et égratigner nos consciences. Interrogeant les fondements de nos degrés d’humanité désormais vouée à l’incarcération de nos machines, c’est une œuvre aussi intemporelle qu’indispensable.
Medvedkine Vs Millenium Mambo
Chef d'oeuvre total
Musique envoutante, esthétique parfaite, scénario à lectures multiples, personnelement j'ai adoré. A voir absolument pour se faire sa propre opinion.
a voir sans hesiter!
et bien je crois que je suis bien une des seules a avoir aime ce film.
j'ai trouve ce film fort, bien construit, avec des images d'une couleur sublime...et puis dans ce film il y a de tout, du mystere, de la philosophie, de l'inquietude.
la musique est sublime.la voix de cette chanteuse donne la chair de poule!enfin quelqu'un qui sait faire de la musique symphonique pour un film!(par rapport a certains americains que je voudrais pas nommer...)
ce film est un veritable chef d'oeuvre!
A VOIR ABSOLUMENT !!
Tout débute lors d'une partie d'Avalon (sorte de jeu video à la Counter Strike, dont le but est de remplir un certain nombre de mission afin d'évoluer) où nous suivons Ash, joueuse de Classe A, qui semble dédier toute sa vie à ce jeu interdit. Nous la verrons déhanbuler dans une ville immobile, ne partageant sa vie qu'entre son chien et ce jeu qui semble l'obnumiler. Pour notre part nous tenterons de comprendre qui sont "Murphy" et les "nine sisters", et surtout pourquoi elle désire tant accéder au niveau "A Spécial" ?!!.
On retrouve là ce que Oshii nous avait laissé avec "Ghost in the Shell", c'est à dire une ambiance Cyberpunk (ok légérement), et surtout la relation que nous avons avec la réalité. De plus nous avons le clin d'oeuil récurant de Mamoru Oshii dans ses films, c'est à dire son chien (et oui Monsieur est fou de son basset).
Film génial, je vous encourage à le voir en DVD (de bonne facture chez Anime Cartoon, avec un son en 5.1 sur la piste Japonnaise alors que celui ci à été tourné en Pologne avec des Polonais qui parlait ... Polonais, mais bon ceci ne remet pas en cause les qualité sonore de cette dernière) où bien trés prochainement au cinéma (Février 2002 si je me souvient bien).
"Welcome to class real..."
Nous sommes dans une ville d’Europe centrale fictive, à une époque indéterminée des plus glauques. Un jeu vidéo interdit, Avalon, y fait fureur. On s’y connecte clandestinement et l’on pénètre dans un monde fictif aussi troublant qu’il semble réel. Ash, une professionnelle, passe son temps dans le jeu. Elle apprend l’existence du Ghost, un élément permettant d’accéder à un échelon supérieur dans le jeu. La légende dit que tous ceux qui ont vu le Ghost et réussi à le tuer ne sont plus jamais ressorti d’Avalon. C’est le cas de Murphy, ancien équipier de Ash, sombré dans un coma végétatif inexplicable. Ash va alors tenter de percer le secret d’Avalon et de finir ce jeu qui semble ne pas connaître de limites…
En dire plus serait vraiment gâcher le plaisir qu’on éprouve à la vision du dernier OVNI de Mamoru Oshii, le réalisateur découvert en France pour son film d’animation Ghost in the Shell. Dans ce dernier, déjà, Oshii se penchait sur la cybernétique et les robots dans une société pas tant éloignée que ça de la nôtre. Ici, il est plus précisément question de notre rapport dans notre quotidien à la réalité et à son alter ego virtuel. Bien sûr, Oshii fait référence aux jeux vidéo et à notre façon de les appréhender. Mais bien loin de reléguer Avalon à une pâle copie de Matrix (les frères Wachowski avouent d’ailleurs s’être inspirés de Ghost in the Shell pour certains plans), on peut y voir le film de science-fiction le plus abouti depuis le Blade Runner de Ridley Scott et le 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. En effet, jamais la réflexion, aussi bien celle du réalisateur que celle du spectateur, n’avait été aussi poussée. Et l’intérêt du film est justement de nous torturer l’esprit en nous poussant à réfléchir, car chacun de nous peut interpréter le film à sa façon. Et si vous ne comprenez pas tout, c’est bien normal car même Oshii n’a pu expliciter avec une parfaite clairvoyance tous les éléments du film (c’est du moins ce qu’il nous a affirmé lors de l’avant-première française). Assurément, un tel film en rebutera plus d’un et l’on peut conseiller aux fanatiques d’action de passer leur chemin. Les amateurs de science-fiction philosophique et autres lecteurs de Philip K. Dick (l’auteur de Blade Runner et de Minority Report adapté récemment par Spielberg) seront quant à eux comblés.
Et ils auraient tort de ne pas l’être tant l’édition collector française qui leur est proposée est à la hauteur de nos espérances. Pas moins de 5 heures de bonus les attendent dont 3 makings-of sur le deuxième DVD : le premier fait bien le tour du film, le deuxième est consacré aux effets spéciaux et le dernier, trop long et répétitif est le moins réussi. Des interviews de Oshii et de Kenji Kawai, le compositeur de la BO (il a également composé celle de Ring) viennent couronner le tout. La BO est d’ailleurs disponible dans un autre coffret collector conseillé car la musique, de style classique, fait partie intégrante du film avec un certain brio. Un OVNI cinématographique à ne pas manquer.
Ghost out of the Shell
Les codes du jeu vidéo sont respectés, la réalisation, la musique, sublissime! Un bonheur pour les yeux et les oreilles. Pour le cerveaux, il ne faut pas hésiter à se le remater plusieurs fois.
Dubitatif à la sortie d'une avant-première en 2001, j'ai pourtant retenté le coup. Avalon raconte les mésaventures d'une joueuse de Counter-Strike responsable de l'implosion de sa team lors d'une LAN party. Depuis sa mauvaise partie, elle joue seule. Mais elle s'en fout, elle est la meilleure. Jusqu'au jour où elle se fait voler la vedette par un mystérieux joueur qui enchaîne hs sur hs ("headshot" dans le jargon des puristes). Vénèr', elle pirate le serveur et tombe par hasard sur une pure map réservée à l'élite (j'te jure, de_dust c'est tout sec à côté).
Je gardais un souvenir opaque d'Avalon alors qu'il est relativement limpide. Cette fois tout est clair : c'est aussi fin qu'un calembour de Patrick S. à un repas bien arrosé. Non, ce n'est pas le même réalisateur que Ghost in the Shell, ça ne peut l'être. La première est primordiale erreur a été de s'entourer d'acteurs amateurs. Vraiment. Des nuls. Des noobz, pour rester dans le jargon du joueur. Le zéro de charisme ; Ash, ersatz de Nikita. Elle marche le menton baissé et les sourcils froncés : tu rigoles. Elle plisse les paupières et pince ses lèvres pour se faire menaçante : tu rigoles. Elle épaule son Arctic pour sniper le pilote d'un hélicoptère géant : tu rigoles. Ash pue du cul. A partir de là, déjà, c'est mal barré. Ce visuel si particulier qui avait fait mon bonheur en salle de cinéma se fait trahir par le DVD, perfide support qui montre du doigt le plus infime lifting : on ne nage pas dans un autre monde, mais dans le faux. Et puis il y a cette vacuité, fleurie de mots tels que "level up", "password", "Guerrier", "Mage" ou "Voleur". Un néant verbal sensé donner corps à un sujet désormais courant - la fuite du monde réel pour le virtuel, l'isolement, la quête de frisson - mais traîté naïvement, sautant à pieds joints dans la grandeur nature, au premier degré. Reste la musique, authentiquement surréelle, elle, d'un Kenji Kawai à qui l'on prête un orchestre philharmonique, unique source d'émotion de ce film factice et prétentieux.
21 décembre 2004
par
Gaor
Poétique, contemplatif, intelligent, ....
J'ai rarement vu pareil film, le résultat est à la hauteur de l'attente, on croirait du Tarkovsky ou du Bergman.
Alors, oui, bien sûr, la comparaison à Matrix est évidente mais ces films n'ont que 2 points communs : la création d'une esthétique (noir et vert de Geoff Darrow et sépia orange de Grezgorz Kedzierski) et le thème (évidemment !).
Et après ? C'est tout ! Là où Matrix (que j'ai plutôt apprécié) nous balance tout au bout d'une demi-heure avec des idées christiques un peu pompeuses et un premier degré un peu manichéen, Avalon prend son temps nous montre une héroïne à la fois fragile et terriblement humaine (la beauté de l'actrice nous éloigne du cliché de la bimbo inhérent à ce genre de film) et surtout possède un scénario beaucoup plus consistant que tout ce qui s'est fait depuis.
En fait, la force du film est de nous laisser seul juge de l'action, virtualité, réalité ? Qu'est vraiment Avalon ? La réalité empirique ? Le jeu ? Ici, point de discours "la réalité est ici, la vérité est en toi, fais tout péter blablabla", mais plutôt du style interrogatif (qui a raison ? qui a tort ?) avec tout de même quelques indices (il parait que l'on a la réponse dans les titres "Log Off" et "Log In", la statue de Romulus et Rémus, ...) .
Et puis il y a plusieurs scènes fichtrement trippante (si vous permettez) comme l'attaque de la forteresse, la "ghost hunting", les dix premières minutes, ..... il y a aussi la musique, ....
Bref, un film que l'on a pas fini de décrypter, de contempler avec ce sentiment de mélancolie et d'interrogation. Avalon, ou la béatitude à l'écran ? Sans le moindre doute ....
Quelle image !
Au départ, le thème du jeu vidéo ne me disait rien du tout, mais il n'est que la base de la trame de ce film. Par contre, juste avant le dénouement, la dernière scène dans le jeu, je n'ai vraiment pas accroché.
L'image du film est sublime, avec des plans magnifiques.
L'histoire est complexe et du coup, on est scotché pour mieux comprendre, devant de telles images, envoûté par la musique.
Par contre, je pense être passé à côté d'une chose (SPOILER : le chien qui disparaît, et que l'on retrouve sur une affiche dans le 'réel')
Un film original, complexe, une image travaillée (beaucoup de numérique) : ce sont des atouts qui attirent du monde, mais aussi repoussent d'autres personnes.
A voir pour se faire son propre avis tant le film est particulier.
Plus qu'un film, un univers envoutant
Difficile en effet de juger une oeuvre pareille sur le même plan qu'un autre film. La structure à priori linéaire cache en effet une histoire complexe, bourrée de sous entendus et de références aux mythes (références trop subtiles pour moi, voir à la limite du compréhensible). Finalement, c'est toute notre conception du réel qui est remise en cause.
Car après tout, qu'est ce qui est le plus réel pour Ash: son travail et sa vie de tous les jours, où elle n'est qu'une personne parmi tant d'autres, ou bien le jeu et ses défis? Car même dans la vie "réelle", le jeu est présent, les messages sont disséminés partout, alors que la réciproque ne semble pas aussi vraie. Mais finalement, est-ce le besoin de reconnaissance qui la pousse à avancer davantage, ou juste le besoin de se trouver un but, pour échapper à son quotidien de misère? Ou bien est-ce une toute autre raison, une attirance qu'on ne s'explique pas, et qui prend racine dans l'inconscient?
Qu'a-t-on à gagner en se lançant dans cette quête? que représentent les autres? Ont-ils leur importance quand finalement l'essentiel est d'avancer, seul? Il est très dur de ne pas se poser ce genre de questions, et j'avoue ne pas avoir trouvé d'interprétation satisfaisante. Mais on peut très bien juste se laisser emporter par l'esthétique générale, avec son ton sépia magnifique, qui donne à l'ensemble une sensation onirique. Le côté contemplatif peut paraître malvenu face à cette quête continuelle, mais il renforce l'image de désoeuvrement qui nous frappe. Les acteurs sont excellents, ils posent une image de leur personnage que l'on ne saurait effacer. La musique est dans l'ensemble bien exploité, et la réalisation plus qu'inspirée. Un film peu ordinaire, très intéressant sur bien des points, et qui possède beaucoup de qualités qu'on ne toruve pas ailleurs.
la perfection est bien de ce monde!!!!
Tout simplement le meilleur film de tous les temps!Un film tres philosophique et qui nous interroge sur le sens de la vie et sur la raison de notre existence,tout en magnifiant l''univers du jeu video.Les sequences qui paraissent peut etre longues pour certains,sont en fait la pour marquer tout le desespoir, la melancolie,l''ambiguite et le lyrisme dont es empreint tout le film!Le tout accompagne de la divine musique de Kenji Kawai qui nous transporte litteralement vers l''ile legendaire des heros.Avec ce film qui relegue matrix et ses trop nombreuses scenes d''action a des annees lumieres,Mamoru Oshii entre tout simplement au sommet du Pantheon des grands maitres du cinema au cote d''un Stanley Kubrick ou d''un Terry Gilliam!La fin du film,tres inattendue,vous fera basculer dans une eternelle reflexion sur le monde qui nous entoure et le but de notre existence;pour finalement s''interroge sur cette remarque:"Ne serions nous pas que des programmes;et notre monde,un simple fantasme informatique??"
Stupéfaction !
C'est le mot, surtout quand je lis les critiques de ce film...
Si l'on met de côté l'originalité visuelle du film, le reste est navrant !
L'actrice est inexpressive au possible ( c'est fait exprès ? ha, bien ça c'est super bien fait alors !), le scénario frôle le plagiat éhonté et apparait comme le résultat de piochage tout azimut !
Le thème du jeu video ravira surement les ados accros, mais que c'est lourd, il vaut mieux jouer que de regarder un tel film qui se perd en dialogues prétentieux et faussement profonds pour vous expliquer qu'il faut atteindre tel niveau, avoir tant de points, dégommer le ghost et autres foutaises....vraiment niais !
Quant au message du film, il est aussi ridicule qu'attendu. Une vraie philosophie de bazar !
Alors on peut comprendre , qu'au regard du message véhiculé, l'émotion et l'expressivité ne soit pas développées, mais alors, que reste t'il ?
04 novembre 2004
par
a woo