Aragami se présente comme un huit-clos bavard prétentieux, poseur et réalisé sous forme de clip tape-à-l’œil. Et pour ne rien changer, le cinéaste opte pour un montage cut du plus mauvais effet, compilant les tics formels à la chaîne pour un résultat qui dépasse la pose d’un clip de Mylène Farmer. Plus qu’un film d’action, Aragami est avant tout un film où l’on parle, où l’on philosophe sur la vie et sur le monde des humains, comme pour palier à une absence totale de scénario : deux hommes pavassent dans le hall d’un château (aux décors de maison hantée d’une fête foraine de quartier) et l’un d’entre eux se revendique être un Aragami, une créature invaincue depuis des années qui cherche le guerrier capable de l’évincer. Au passage, le Aragami est en fait la légende du sabreur Miyamoto Musashi. Merci Kitamura. Mais le plus consternant ici c’est l’avalanche de répliques sous la ceinture d’une idiotie absolument inimaginable. Compilation de tout ce qu’il ne faut pas faire pour paraître un temps soit peu crédible, Kitamura réussit à faire pire qu’un Versus, déjà un modèle de non-lisibilité et d’ennui. La mise en scène au sens stricte fait aussi tache, les séances de discussion meublant les trois quarts du film sont ainsi filmées comme une séance de shoot photo tant la pose est de mise. Et lorsqu’elle ne fait pas dans l’épate, elle est simplement de mauvais goût en particulier ces gros plans en fin de métrage avec ce héros armé jusqu’aux dents de gadgets achetés à la Grande Récrée du coin. D’une stupidité inimaginable, le film est insupportable jusque même dans sa musique compilant les influences rock et heavy metal sans la virtuosité qu’on est en droit d’attendre d’un tel genre musical. Sans doute l’un des films les plus inutiles de la décénie. Pour finir, et rigoler, voici quelques morceaux choisis :
« Ecoute, s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est que ce monde en lui-même est absurde. »
« La guerre est sale, elle n’épargne personne. »
« Qu’aurais tu préféré, que ce soit toi qui meurt et qui te fasse manger ? »
« Tu sais, parmi toutes mes victimes, il n’y a pas que des humains ! »
« Dans ce monde il existe des créatures qui dépassent toute imagination. C’est grâce à elles que j’ai compris que je n’étais pas un homme, mais Aragami. »
« Dans ce monde, beaucoup de gens ont l’air humain, mais ils ne le sont pas du tout. »
« Si tu es Aragami, alors peut-être que moi aussi je le suis ! »
« Certains oiseaux volent haut dans le ciel tandis que d’autres passent leur vie au sol. »
« C’est de la Vodka. Ca vient de Russie et c’est fait à base de maïs »
« Pour info cette lame n’a qu’un défaut. Sa brillance. La lumière se reflète dedans et moi, ça me déconcentre ! »
« Dis moi, fais tu des rêves dans ton sommeil ? Comme je ne dors jamais, je ne peux pas rêver. J’aimerais bien essayer une fois, voir ce que c’est de rêver. »
« Si comme tu le dis nous sommes identiques et tu es Aragami, qui suis-je donc ? »
« Mais lève les yeux, il y a des millions d’étoiles là-haut. »
« Ce monde est en effet plein de merveilles, il est fascinant. »
« Le monde est si vaste qu’il gardera toujours une part de mystère. »
Voila enfin ma cure de Kitamura terminée sur ce film plein de style et de tension qui doit ravir les amateurs de plans rafinés. Tout d'abord Kitamura instaure une scène assez sombre et toute la première partie fait monter la tension entre deux personnes qui ne sont pas censées etre ennemis ; pour cela il fait passer des séquences fixes assez longues, des blancs qui sont assez prenant, et entre temps des dialogues intéressant qui servent aussi l'évolution de l'ambiance du film. Les deux interprètes jouent bien leurs roles et l'humour parsemé passent bien dans l'histoire. La seconde partie montre un combat réalisé de très belle facon par Kitamura qui nous ravie à chaque fois par ses combats bien ficelés. Ici on a droit à des plans de toute beauté et une partie dans le noir au rythme des orages et des jets de lumieres formés par le croisement des sabres, tout cela incarné manifiquement par les deux acteurs. Ce film a en outre le mérite d'être assez court (1h18), ce qui coupe tout ennui possible mais on dirait que Kitamura teste sur chaque film une partie de son savoir faire sans vraiment l'exploiter au maximum ; vivement un grand film ou il lâche réellement sa technique à fond pour donner un spectacle hors du commun.
Recette du chef Kitamura, pour pondre un film soporiphique:
-Prenez "Versus"
-enlevez toutes les scènes d'action
-et ne gardez seulement que les scènes de dialogues chiantissimes
-assaisonnez avec 2 acteurs qui surjouent d'une façon admirable
-faites cuire pendant 2 heures... euh, non! 1 heure 40...Mais nooon! 1 Heure 20 ça suffit amplement, y s'est surpassé le Ryhuei, tu vas voir c'est même trop, en 20 minutes tu t'endors!
En même temps c'est pas étonnant avec un pitch comme ça: 2 gars qui se connaissent pas et qui discutent assis par terre dans une pièce, pour que ce soit intéressant il faudrait au moins:
- un sujet de discution intéressant
- des dialogues travaillés
- une mise en scène recherchée
- et un bon directeur d'acteurs
Tout ce que Kitamura ne sait pas faire en quelque sorte!
Aragami est très bien mais ça reste du Kitamura tous craché (Action à 200 à l'heure et persos délirant et peu sérieux..) Même si il meilleur que certains de ses films précédents mais le scénario reste assez moyen et s'essoufflerai très vite si il n'y avait pas autant de blabla. La vrai seule satisfaction qu'on peut en tirer ce trouve comme d'habitude dans le visuel pendant les combats.
Mais ce film au budget restreint prouve au moins une chose sur Kitamura, qu'il n'a pas besoin de beaucoup d'artifices ou de trop en faire pour comme dans Versus qu'ont puissent apprécier un de ses film.
Pour moi, même si les styles sont là différent, Aragami est à la hauteur de Heat After Dark (du même réalisateur) qui était aussi restreint niveau budget et plutôt réussi au final.
Et pour finir, BRAVO aux 2 réalisateurs pour ce défi original et surprenant.
Huit clos dans un temple très prenant,le film surprend par une répétition de petits effets de surprises pour tenir le spectateur en haleine dans sa première partie,pour ensuite se libérer dans un défoulement d'action.
Aragami "baigne" dans une bonne ambiance (huis-clos en espace unique bien géré : décor, acteurs/trices, bruitages, lumières). Les chorégraphies sont bonnes et majoritairements lisibles. Mais ce qui frappe agréablement, c'est la qualité des dialogues durant les 45 premières minutes (sur 1H20) sans aucunes scènes de castagnes, principalement parce qu'elles caractérisent efficacement les personnages et participe au climat général.
En revanche quelques (rares) choix musicaux mals adaptés et des tics de mise en scène (accélérés du tout début) viennent très modestement ternir le tableau.
Les ressemblances avec le long métrage où cristophe Lambert jouait l'immortel sont inévitables et pourtant il y a ds ce film des différences avec highlander , Kitamura est au scénar et à la réalisation ! Comme d'hab l'histoire chez Kitamura est tres simple et ne sert qu'a mettre en place une situation qui débouchera sur un duel surnaturel entre deux adversaires face à face. Aragami suit cette démarche et malgrès le vide tres prononcé qui survole le film durant 45 minutes on se plait à apprécier l'ambiance,l'atmosphère spécial du film . 1 décor, 3 acteurs , de l'alchool et des armes c tt!!!! Kitamura avec le peu de matière s'en sort tres bien même si son inévitable pb de rythme est tjrs présent grace à une dernière demi-heure où les affrontements prennent le dessus sur les mots .le film s'emballe et offre au final aux amateurs de Versus un prolongement du plaisir grace à une dernière scéne juissive !
Bref; des défauts,des qualités mais la patte de Kitamura est là ,attention cependant à renouveler certains thèmes car résurrection,immortalité, combats dos à dos ect...ça risque à un moment de tourner en rond!
Voici donc le deuxième film du projet DUEL lancé par les 2 réalisateurs : Aragami ! (le premier étant 2LDK)
Aragami j'ai trouvé est encore mieux que 2LDK. L'ambiance n'a rien à voir, si ce n'est l'environnement confiné, le tête-à-tête constant et combat à mort acharné.
C'est marrant, car avec ce même projet on aboutit finalement à deux films totalement différents, qui montrent chacun la personnalité du réalisateur à travers son travail.
Dans Aragami j'ai reconnu tout de suite KITAMURA Ryuhei, c'est fou comme dès les premières minutes le réalisateur se dévoile dans sa manière propre de mettre en scène le film. On se dit à n'en pas douter que c'est bien le même homme qui a fait Versus et Azumi :D
Quelle réalisation, quel travail ! :)
Les acteurs sont plutôt bons même si je pense on aurait pu faire mieux que ça encore niveau crédibilité, m'enfin cela dit le reste est parfaitement bien exécuté. A noter également une très bonne musique qui mets un rythme de fou dans tous les films de KITAMURA.
Ce film est sympa, pour peu qu'on soit bien disposé, mais de peu... La musique est infâme, les acteurs "actent" d'une façon outrée qui fait peine à voir, les dialogues sont interminables, surtout dans les cinquante première minutes, le décor est grotesque (on dirait une boite sado-maso!) , mais par moment le film s'anime et pour une fois, Kitamura n'est pas victime de sa prétention et réussi presque à faire du vrai bon cinéma avec montage décalé moitié-workshop, moitié-téléfilm... Au final le film est moyen, mais bien supérieur aux futurs Azumi ou Godzilla final wars, deux monuments à l'incompétence de leur réalisateur.
Même si 2LDK n'est pas un chef d'oeuvre Tsutsumi remporte pour moi haut la main ce "duel", à moins qu'on préfère penser que c'est Kitamura qui le perd....
difficile de s'attaquer au huit clos, mais KITAMURA a déjà prouvé qu'il savait se débrouiller avec peu d'éléments. icic c'est encore plus dépouillé que VERSUS, on n'a droit qu'à une seule pièce (un temple) et deux acteurs (et demi car le perso féminin n'est pas très actif).
sur un rythme lent mais néanmoins prenant, KITAMURA s'en sort donc vraiment bien, certes il y a des plans et des séquences longuets mais cela contribue à l'ambiance. visuellement très travaillé, la réalisation est à la hauteur des espérances, sans être aussi léchée que SKY HIGH par exemple. on a droit à des gimmick sympas et une très bonne bande son (signé NOBUHIKO morino comme d'hab) qui participe grandement à la réussite du projet.
le reproche serait une petite défaillance de rythme (mais rien de grave), ainsi qu'une scène finale bien frustrante mais logique par rapport au concept.
KITAMURA traite toujours des même thématiques (dans tous ces films), ça passe encore (meme sur SKYHIGH) mais il faudra tout de meme penser à se renouveler à l'avenir, faute de quoi cela pourrait devenir lourd.
qu'importe ARAGAMI est un bel exercice de style, personnel, racé et envoutant.
Un duel à mort sous forme de huis-clos dans un décor d'épouvante, le tout réalisé par Kitamura, on était en droit d'attendre un divertissement complètement barré et bien hystérique. Ou une oeuvre plus poseuse, plus réfléchie, à la manière d'un "alive", au concept finalement assez proche.
Finalement, le produit est assez différent de ce qu'on pouvait imaginer, et représente donc une surprise. Plus sage qu'un "versus", moins ambitieux qu'alive, moins fou que "godzilla final wars", "aragami" n'en est pas moins un film audacieux. Composé de plans séquences sublimés par une photo très réussie et mettant en exergue l'aspect théatral du film, "argamai" reste moins expérimental qu''"alive" et sa caméra virevoltante. Ici, très peu de folies visuelles, tout au plus le montage des duels devient-il un peu plus nerveux, mais sans jamais verser dans la démo clippesque, contrairement à certains autres efforts du cinéastes.
L'histoire, simple, sert assez bien le propos, mais est menée sans génie, et c'est bien là le problème majeur du film: malgré sa longueur, il possède quelques longueurs. On peut saluer la décision de faire autre chose qu'uen succession de combats, sauf que ça n'apporte pas de réelle profondeur au récit, on en vient donc à regretter que les 2 hommes ne se battent pas davantage.
D'auatnt plus que les combats bénéficient d'une chorégraphie aussi vive qu'efficace, n'utilisant pas les câbles à outrance.
"Aragami" reste un bon petit divertissement, mais souffrant d'un problème de rythme trop important pour en faire un film marquant. A réserver aux inconditionnels de Kitamura.
"Aragami" est la suite tout à fait logique de l'évolution de Kitamura dans sa carrière. Après "Alive", il tente à nouveau de capter l'essence même de ce qu'il sait manquer à ses films, sans saisir quoi: l'âme de ses personnages. Du coup, il prend un pari encore plus risqué: il dépouille décors et personnages de ses tics visuels habituels pour éprouver sa propre approche. Reste bien évidemment sa "garantie de succès", un duel en pièce maîtresse de son film pour ne pas décevoir fans, comme producteurs; mais là encore, ce n'est pas ce qui l'intéresse en premier.
C'est l'affrontement cérébral entre els deux hommes, l'un manipulateur (puisque en position de ofrce), l'autre un anti-héros, qui va finir par révéler sa véritable nature à soi-même pour se dépasser et devenir ce qu'il rêverait d'être tout au fond de lui.
Le scénario aurait pu être écrit par le magnaka Tutomu Takahachi, sauf en ce qui concerne le dénouement, trop "positif" pour l'univers du mangaka.
En tout cas, "Aragami" signifie un grand pas en avant dans l'évolution personnelle du cinéaste, avant que sa dépense d'énergie sur "Skyhigh" (maitnenant une certaine exploration de la psyche humaine) et – surtout – "Azumi" (retour aux simples scènes d'action) ne rejettent cette progression en arrière. Et à Kitamura d'expérimenter à nouveau sur son "Longinus", parfait complément à ses précédents "Alive", "Messenger" et le présent "Aragami".
Reste que l'exercice reste du tâtonnement.