Ohhh le joli film romantique. En plus relativement original, notamment pour sa dernière demi-heure dont je vous laisse la surprise. En plus le film ne se cantonne pas dans la comédie, ou le purement sentimental, mais oscille gentiment entre les deux genres, sans en faire trop ni dans un sens ni dans l'autre. D'ailleurs la conclusion de l'histoire décevra les partisans du tout ou rien, de la belle fin avec embrassades à la fin triste avec des pleurs. Le film est une jolie réflexion sur la relation amoureuse, sans être non plus très poussée ou compliquée. Je ne connais pas le réalisateur, et sa mise en scène est assez classique et effacée, surtout dans la première heure. La fin est dans un ton un peu différent, et très bien réussie. Donc même si la mise en scène n'a rien de géniale, pour ce genre de film c'est tout à fait suffisant et satisfaisant.
Les deux principales qualités du film sont ce petit scénario étonnant sur la fin et plus classique au début, et l'interprétation entre gros rôles et apparitions sympathiques pour qui connaît les stars locales. Takeshi Kaneshiro parle peu, rien d'étonnant, avec un rôle plus calme et classique que d'habitude, avec ses longs cheveux pour une fois bien peignés et ses petites lunettes. Il se lâche un peu dans la deuxième partie du film, je vous laisse découvrir par vous-même. A ses côtés, on trouve Aaron Kwok qui m'a surpris, je le connaissais seulement dans The Stormriders, et je ne savais pas si c'était un acteur ou un clone de Ekin Cheng mauvaise période. Et bien c'est un acteur plutôt convainquant, on a vu bien pire. L'élément féminin du film est joué par Kelly Chan, qui joue assez bien la fille avec son petit caractère (la garce dirait Aaron). Kelly n'est pas vraiment une actrice de profession, c'est une chanteuse de pop comme Aaron. Son interprétation est correcte mais sans plus, et je me demande si elle a eu à composer pour son personnage...
A côté de ce trio, on trouve quelques seconds rôles intéressants, comme Jackie Cheung en policier (rigolo), Leslie Cheung en éditeur (sérieux), et Anita Yuen en éditrice (mignonne tout plein) (remarque, je trouverais Anita mignonne en éboueuse...). La musique est également assez sympathique, avec bien sûr de l'Anna Magdalena partout, au piano voire même chanté (voir l'extrait ci-joint). Le film est d'ailleurs organisé en 4 mouvements. Le rythme est cependant assez lent, ne vous attendez pas à un film trépidant. Les mouvements de caméras sont assez lents, le plus souvent en musique. Quelques passages sont plus animés, mais globablement le film berce plus qu'il ne chahute, donc évitez en fin de soirée.
Au final, c'est du solide pour le studio UFO qui soigne ses mélos. Bien sûr cela ne révolutionne pas le genre, mais c'est un minimum original et le trio vedette tient la route. Et comme la musique est très sympathique, je délivre le tampon "Testé et approuvé" sans aucun problème.
Il y a clairement deux parties dans ce film. Dans un premier temps, une histoire d’amour triangulaire, avec deux garçons pour une fille, un timide sympa, un dragueur agaçant et une potiche. Le scénario se déroule au rythme d’un escargot anémique pour finalement voir le dragueur récupérer la potiche. Vient alors la seconde partie du film : le n’importe quoi généralisé ! Au fil d’une histoire délirante inventée par notre ami le séducteur (et accessoirement écrivain raté) les tribulations de deux loosers amoureux (snif, c beau…). Un festival de lourdeur. Totalement affligeant, pas autant que la météo de Nulle Part Ailleurs mais on s’en approche à grands pas… Déjà la première partie était vide et classique, mais là on touche le fond du ridicule (et en plus avec le thème choisi par les Guignols pour la World Compagnie, ça n’aide pas, même si, il est vrai, pour ceci ils n’y pouvaient pas grand chose…).
On me dit que c’est un film romantique. C’est romantique de voir un dragueur séduire une fille ? Cette fois c’est pour la vie ? Ben voyons… Réflexion sur la vie amoureuse ? Super, les dragueurs récupèrent les filles, les mecs sympa finissent seul comme des rats, c’est pas forcément faux mais comme réflexion on a vu plus profond et plus joyeux.
On me dit que je n’apprécie pas les mélo. Ce n’est pas mon genre favori, certes. Pourtant j’en ai déjà vu quelques-uns (il est vrai pour certains en plus galante compagnie que Baloo et Sassa, ce qui aide) et je n’avais pas senti ce vague sentiment de vide absolu…
On me dit que je ne suis pas assez sensible pour aimer ce film. Mon film de référence est pourtant Mon voisin Totoro, qui n’est pas exactement l’archétype du film d’action…
Inutile d’en jeter plus : ce film m’a tout simplement déplu, je ne peux donc pas vous le conseiller, mais comme il en faut pour tous les goûts…
Ah, une dernière remarque, le film ne fait pas 1h35, mais au moins 4h…
Anna Magdalena est une comédie romantique atypique dans le paysage HK, atypique car le film est clairement découpé en 2 parties bien distinctes. La première est une romance banale, plutôt longuette, composée de quelques plans de toute beauté, d’un peu d’humour et d’acteurs sympathiques. Si le rythme, très lent, de cette 1ère partie ne vous a pas endormi, vous pourrez alors voir la seconde, plus enlevée où Aaron KWOK Fu-Sing n’est plus de la fête et laisse seuls sur le devant de la scène KANESHIRO Takeshi et Kelly CHEN Wai-Lam. C'est cette seconde moitié qui donne tout son charme au film de part ses excès et son originalité.
La musique est agréable et entraînante tout comme le trio d’acteurs. J’aurais dû suivre les conseils de François (voir sa critique) et ne pas visionner Anna en fin de soirée alors que j’étais fatigué, en effet la narration est loin d’être trépidante et on a vite fait de s’ennuyer. Même si la seconde partie tente de nous sortir de notre état comateux, c’est trop tard, le mal est déjà fait. Je pense que le fait d’avoir vu le film en étant fracasse a beaucoup joué en sa défaveur notamment sur la perception que j’en ai eu, Anna Magdalena gagne à être vu en début de soirée au plus tard, mais sûrement pas en fin, comme j’ai eu le malheur de le faire.
Au final, je retire de la vision de ce métrage un sentiment bizarre car le film m’a paru très très long mais je ne l’ai pas pour autant trouvé mauvais, en partie grâce au casting rafraîchissant et à une réalisation plus qu’honnête. Anna Magdalena se doit tout de même d’être vu par les fans, soit de comédie romantique, soit d’un des acteurs principaux (fan d’Aaron ?) ou tout simplement si vous voulez voir un petit film qui sort un temps soit peu des sempiternelles bluettes fondues dans le même moule…
Encore une production U.F.O quoi ne déçoit pas. Deux acteurs : Takeshi Kaneshiro y joue un réparateur de piano, et Aron Kwok son colocataire (forcé) interprète un jeune écrivain avec un mode de vie très particulier. Puis vient le troisième personnage, une jeune femme (ici jouée par Kelly Chan) qui fera naître un triangle romantique dans l’histoire. Bercé par les sonates au piano de Beethoven, "Anna Magdalena" est un film plein de qualité, qui s’inscrit dans cette période de « Nouvelle Vague » (1995 / 1997). Une curiosité digne de ce nom.