Un aperçu détaillé et très intéressant du royaume Siam
Qui ne connaît pas la Thaïlande ? Pays de tourisme, de prostitution et de contre-façons en tout genre. Est-ce tout ce qu'offre ce pays ? Et bien non. Derrière ces dérives dues au tourisme occidental on trouve de nombreux trésors. Aussi bien culinaires, naturels, architecturaux ou culturels.
Anna et le roi se déroule à l'époque où le pays s'appelait encore le Royaume de Siam et où son influence était encore de poids dans cette région du globe. Au travers du film on perçoit ainsi un peu ce qu'est la culture de ce pays: le goût pour les couleurs vives et joyeuses, l'omniprésence de la religion, la volonté d'indépendance et de liberté. Ce n'est pas pour rien que Siam soit resté l'un des seuls pays non colonisés de cette partie de la planète. Autre fait marquant qui ressort très bien dans le film, c'est la place du roi ainsi que tous les tabous qui l'entourent. Ceci est d'ailleurs toujours valable aujourd'hui. Tout le monde connaît et respecte le roi, mais personne n'a le droit de parler sur sa vie privée et celle de sa famille. Le film est d'ailleurs interdit en Thaïlande. C'est également pour cela que le tournage à dû s'effectuer en Malaisie.
A tout cela s'ajoute la romance avec la Professeur venue d'Angleterre. Quelle est la part de véracité de cette histoire? Ce serait intéressant de le savoir, mais il s'agit d'un film et non pas d'un documentaire, alors...
Touchifiant, et puis Cyf et Jodie ensembles, c'est pas tous les jours
Pour être rapide : Chow Yun-Fat est royal, et Jodie, aaaaaaaah.... Jodie. Les deux acteurs ont l'air de merveilleusement s'entendre, la musique n'a rien à envier aux splendides décors et costumes. Mais avant tout, l'histoire est mise en scène sur un rythme très agréable. J'admets avoir manqué quelques dialogues, étant donné que j'ai vu le film en anglais sous-titré danois (pas le choix). Alors, quand ils se mettaient à parler thaï ou je ne sais quelle langue, mon danois ne me permettait pas d'apprécier toute la subtilité de la chose.
La question est : Anna et le Roi, une histoire d'amour ? Entre la récente (mais pas trop quand même) veuve, et le Roi au 58 femmes, les liens se créent au travers des confrontations qui toujours froissent le protocole, mais toujours dans le respect des personnes. Deux caractères forts, depuis que cette anglaise a pratiquement perdu sa raison de vivre. Deux personnages forts et profondéments humains... en conséquence avec leurs faiblesses : ces coups au coeur, qui blessent, comme la mort d'une des nombreuses filles de Mongkut, mais ô combien chère à ses yeux et à ceux d'Anna. Comment ne pas ressentir cette tristesse que de perdre, impuissant, son enfant. Mais Mongkut est le Roi, et une fois que le petit corps dans ses bras perd sa chaleur, il n'a plus le droit d'être le père pleurant sur la dépouille. Il est le soutient de la nation, un enfant est perdu, mais il reste le pays à faire vivre.
Chow Yun-Fat est superbe. On le connaissait dieu du jeu, tueur à remords, sauveur de maternité, faux hémiplégique rigolo et frère jumeau au long manteau (entre autres). Une fois de plus ici, quelle présence, quel acteur. Il est le Roi, il est le père, il ne sera pas l'amant (pour une fois que je regrette que ce ne soit pas une bonne fin comme dans les contes pour enfants). Il incarne vraiment son personnage : vous n'êtes pas en train de regarder "le dernier rôle d'asiatique un peu mafieu pour que Chow Yun puisse utiliser des flingues et mettre un cure-dents dans la bouche". Et bien je l'avoue, j'aime ce Chow Yun-Fat là aussi (mais peut-on encore parler de CYF style quand on est habillé en soie toute la journée ? je m'interroge). Trois mots sur Jodie quand même : sublime, belle, émouvante. Au chapitre des regrets, un seul, mais de taille : le film ne vous emporte jamais, vous restez assis dans un fauteuil de cinéma du début à la fin. Malgré les très beaux plans, vous n'entrez jamais activement dans le film, à part pour pleurer les morts. Dommage.
Un beau film, mais sans saveur
Je pense qu'avec un bon réalisateur, inspiré et talentueux, le film aurait eu une autre intensité. Car si Andy Tennant fait du bon travail, bien léché, c'est sans génie. Le film reste donc assez plat, et le scénario ne prend aucun risque. C'est vraiment dommage car beaucoup de conditions étaient remplies pour obtenir un grand spectacle intéressant et réfléchi: l'opposition Orient/Occident, les tourments de Anna et du roi, les décors magnifiques, le casting solide.
Jodie est comme toujours parfaite, Chow Yun-Fat est excellent également, mais quels rôles superficiels ! On sent l'entente entre les deux, mais leurs rôles restent trop légers et linéaires. On sait qu'on a la puissance sous la pédale, mais le scénario moribond et surtout Andy Tennant ne savent pas comment appuyer dessus... Les enfants jouent très bien sans être énervants, et c'est plein de jolies asiatiques dans ce palais. L'histoire de la nouvelle femme du roi est intéressante, et pour moi c'est elle qui constitue la meilleure partie du film, bien qu'on sente un peu arriver la conclusion... Mais cette conclusion est la scène la mieux filmée du film. Et une fois passée, le personnage d'Anna n'y revient pas, alors que cela a du rester dans sa mémoire... Le scénario est donc peu réussi à ce niveau là. Le film n'est jamais vraiment palpitant, ni ennuyeux. Tout est tellement bien fait qu'on ne peut que s'émerveiller devant les décors et les costumes, mais le reste est sans gros intérêt.
Au final, c'est à voir pour parfaire sa culture asiatique, car c'est finalement ce point qui m'a le plus intéressé. La romance impossible entre Anna et le Roi est trop platonique pour être touchante. Il reste l'histoire du couple séparé pour apporter un peu d'émotion, les enfants pour sourire, et Chow Yun-Fat assez royal une fois de plus, dans tous les sens du terme. Mais maintenant, cela m'étonnerait que je le revois de sitôt, rien de vraiment inoubliable dans ce beau film en costumes. Dommage...
Un joli conte pour enfants
Anna est le genre de personnage que l’on aime bien à Hollywood ; une femme blanche Anglaise issue d’un milieu aisé, qui par un concours de circonstances se retrouve dans un pays pauvre au contact d’un chef d’état qu’elle va mener à la baguette et lui imposer en douceur ses bons principes d’occidentale évoluée. Lui, le roi sanguinaire qui ose régner sans partage sur son pays, va petit à petit remettre en cause ses coutumes, ses lois et son mode de vie au simple contact de cette enseignante européenne qui prêche les bonnes manières en le faisant passer pour un abruti. Et vive l’Occident !
Evidemment, pour nous faire passer la pilule sans trop de casse, on violonce à tout rompre, on grute les caméras, on costume à qui mieux mieux, on décore sans limite et on dramatise à chaque coin de scène (le coup classique). Tous les thèmes un peu chauds sont bien sûrs évoqués, mais tout de suite après élégamment évincés du débat parce que, rappelons-le, c’est un conte de fées pour enfant et que ça ferait tâche. Ainsi, guerres, trahisons, concubines enlevées, questions existentielles (cf. l’épisode de la Case de l’Oncle Tom) et exécutions sommaires sont tellement lissées, écrasées, aplanies qu’on accepte ce qu’on nous assène sans rechigner. Très pervers, mais c’est tout le système hollywoodien qui est comme ça, alors….
Reste un joli mélodrame assez émouvant par moment, soutenu par un duo d’acteurs très convaincant, à commencer par Chow Yun-Fat (à l’antipode de son rôle mythique de Mickey – à moins que ça soit Pluto ? – dans The Killer), mais aussi Jodie Foster en Dame Anglaise « à l’égale d’un roi ». Y’aura bien sûr des adeptes pour ce genre de films…
Belle histoire d'amour
Chow yun fat, c'est la grande classe. Je n'ai rien d'autre à dire. Foster fait également une belle interprétation. Tout deux portent très bien le film et heureusement car celui-ci a un scénario assez bancal. En fin de compte, ca reste un bon petit film avec des décors somptueux.
Sympathique
Malgrès quelques longueurs et une approche typiquement hollywoodienne, ce film reste appréciable notamment grâce à l'interprétation impeccable de Jodie Foster et à la présence de l'excellent Chow Yun Fat.
La vie de princesse
Bon film, beaux décors. Bref le conte de fée classique quoi! Mais le charme opère toujours (surtout sur les jeunes filles).
les acteurs sont tres bons mais...
ce film est assez niait...
mais les decors sont magnifiques et je croix que c'est une des grandes specialitees du realisateur qui avait fait "une histoire de cendrillon"...
et puis heureusement que les acteurs sont bons parce que ca a donne malgre tout au film quelques cotes sympas.
Royal cabotin
S'étant fait la main sur son précédent nullissime film historique "Ever after" se passant dans la France du XVIe siècle, Andy Tennant passe à la vitesse supérieure en tentant de ressusciter le souffle épique des superproductions hollywoodiennes avec la troisième adaptation des mémoires de l'anglaise Anna Leonowens, "Anna et le roi". Adaptation hollywoodienne oblige, les nombreuses connotations sexuelles du roman d'origine sont évincés (ou abordés avec une franche naïveté, telle que la question de l'innocent Louis demandant sa mère pourquoi le roi a tant de femmes), tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, les costumes somptueux, les brushings impeccables à toute heure du jour et de la nuit et la plupart des protagonistes s'expriment en un anglais tellement impeccable, que l'on se demande bien pourquoi avoir fait appel à Jodie Foster pour enseigner la langue de Shakespeare. Toujours Hollywood oblige, peu importe la nationalité, pourvu qu'ils ont les yeux bridés pour incarner des asiatiques; c'est ainsi qu'incombe à Chow Yun-Fat qu'incombe la lourde tache d'incarner le roi de Siam, ce qu'il s'efforce avec lourds regards charmeurs à la clé et en tentant de s'approprier la langue du pays du sourire avec peu de bonheur. Chacune de ses phrases sonne comme lorsque Eve Angelli tente de baragouiner l'américain. Il tente également de pallier son manque de charisme par son air narquois autrefois dévastateur, mais qui ne sied pas vraiment à quelqu'un d'aussi prestigieux que l'ancien roi de Siam. Face à lui, Jodie Foster est un choix bien plus judicieux pour incarner une femme battante – et elle s'en donne à cœur joie pour mériter son salaire de 15 millions de dollars, mais se retrouve rapidement à l'étroit dans un rôle limité.
Enfin, Andy Tennant est bien loin de la carrure d'un David Lean et manque de souffle épique pour donner vie à cette incroyable saga royale. L'invasion birmane tombe totalement à plat, les enjeux politiques sont rapidement évacuées pour laisser place à une romance maladroitement esquissée. Bref, un cinéma fast-food sans aucune saveur formaté aux fêtes de fin d'année aux USA.
Non-sympathique
Je serais moins clément que Jérémy sur ce coup. Ses quelques longueurs, son approche typiquement hollywoodienne, sa Jodie Foster et son CYF en mode mineur ternissent une oeuvre aucunement appréciable. C'est moche.