D'une belle simplicité mais un petit manque de matière
Avis Express
Anayi est le premier film de la jeune réalisatrice et diplômée de l’Académie du film de Pékin, Chou Chou. Cette sorte de docu-fiction se déroulant sur le plateau de Guizhou (terre d’où est originaire la cinéaste) met en scène Anayi, une jeune femme vivant chez sa grand-mère et depuis peu confrontée à deux problèmes : son ami d’enfance l’aime, mais cette dernière ne ressent rien, surtout depuis la rencontre d’un mystérieux jeune homme venu la secourir en pleine forêt alors qu’elle venait de se blesser. Depuis, Anayi est incapable de se rappeler son visage, tout juste se souvient t-elle de ce son si particulier qu’il produisait à partir d’une feuille. Ce son, mélodique et empreint d’une certaine féerie va peu à peu les rapprocher, tandis que la grand-mère d’Anayi se meurt. Si dans l’ensemble
Anayi manque de matière, on sent encore le film d'une réalisatrice qui n'a pas encore atteint sa maturité, son cadre et son atmosphère unique emportent la donne. Jeu, set et match, Chou Chou s’en sort parce qu’elle sait filmer mieux que quiconque sa région natale et les tribus Miao et Tong. En dehors de ses quelques facilités et ficelles scénaristiques tirant le film un peu trop vers le larmoyant,
Anayi reste une jolie découverte, bien qu’imparfaite, témoignant de l’amour d’une cinéaste pour les siens.
