Jungle fever 
Tout d'abord, chose surprenante, l'homme qui sera plus tard derrière
Mamoru Oshii sur une bonne partie de ses (grandes) oeuvres est au scénario,
ITO Kazunori. Ca n'est qu'une anecdote sympathique à relever, l'histoire restant quand même assez basique et prétexte à coller des scènes nimportlawak un peu partout.
Léger, le pitch est celui de nos Lovely Angels favorites qui, cette fois, doivent aller se ballader dans une jungle hostile pour retrouver une enfant disparue. LA blague: pour retrouver la gamine au milieu de toute cette végétation et après s'en être pris plein la tronche par différents pièges mortels divers et variés, les filles vont passer leur temps à s'amuser pour que la môme, attirée par le jeu, fasse son apparition. Délirant passage où, pendant cinq bonnes minutes, on les voit faire du ski nautique sur un lac, passer par des illusions dans l'espace et continuer à se poiler en se disant que ça n'est pas grave, puis jouer à la poupée, faire un pic nique, c'est la fête dans la forêt. Du coup cette dernière les laisse tranquilles et son puissant gardien également. Il est à noter d'ailleurs une similitude avec le futur
Princesse Mononoké, la nature étant ici prédominante, symbolisée par une licorne d'une grande prestance tout comme le sera le cerf du film de Miyazaki (toutes proportions gardées).
Un peu plus tard (ou un peu plus tôt, peu importe), on a même droit à une scène de cul gratos. Kei rêve qu'elle est nue et qu'elle se fait tripoter par un machin avec des tentacules. Cette scène est un peu trop commune pour ne pas ressembler à une incrustation de type commercialo-roublarde manifeste, mais le sénario est suffisamment malin pour l'intégrer efficacement, d'un point de vue purement narratif s'entend. Encore un peu plus tard, l'affrontement entre Kei et un robot à la
Terminator est vraiment sympa et décalé, Kei passant son temps à se marrer et à se foutre de lui alors qu'elle se trouve en très (très) mauvaise posture. Imaginez un instant une Sarah Connor bidonnée qui taquinerait Schwarzy d'un "Tu m'attraperas pas!!" et vous aurez une assez bonne idée du tableau.
Cet OAV n'étant pas tout jeune, on se doit d'être indulgent en regard d'une animation assez pauvre et d'une image plutôt fade. Ceci étant assimilé, il est toujours aussi agréable de suivre les aventures chaotiques de la Dirty Pair. Le respect de l'esprit de l'oeuvre prime sur la forme, ce qui donne un attrait plus que nostalgique à cette
Affair of Nolandia.
