Un spectacle noir grandiose
A Bittersweet Life n'existe que lorsqu'il tente. L'excellent cinéaste Kim Jee-Wun recite aussi bien les classiques du polar HK de la fin des années 80 que la grammaire du cinéma coréen populaire extrêmement stylisé dans sa plastique que dans le portrait de gangsters véreux particulièrement effrayants. C'est aussi une oeuvre sur la vengeance qui trouve son sommet dans la graduation, dans la frénésie, la parade du cinéaste n'est pas d'enchaîner les séquences blockbusterisées à l'extrême mais est plutôt la surenchère qu'on n'arrête plus. Sun Woo est ainsi l'archétype même du type malchanceux, l'archétype même de l'humaniste qui aurait clairement dû respecter les ordres de son chef au lieu de jouer les justiciers du pardon. C'est ainsi qu'une simple mission de surveillance se transforme en quête de violence et de pardon par la violence, ce qui en soit est un paradoxe : "pourquoi m'avoir fait ça?" est ainsi l'une des répliques les plus utilisées du film puisque la justification des nombreuses tortures infligées à ce dernier n'est jamais probante, bien au contraire. C'est aussi pour cela que
A Bittersweet life peut aussi bien être taillée comme un sommet de violence revanchard complaisant, tout comme il peut être caractérisé de grand film d'action martial, c'est selon, car là où Park Chan-Wook réalise à peu près la même sorte de trame avec son triptyque de la vengeance, il n'use pourtant pas d'ingrédients qui font que
Oldboy et consorts méritent l'appellation de film d'action. L'action est intérieure et n'est jamais montrée de face, alors que le film de Kim Jee-Wun étale les références du polar martial avec un brio insolent : les coups font mal, les combats sont courts et radicaux, mais toujours empreints d'une délicate furie comme cette séquence anodine où Sun-Woo règle le compte de deux chauffards qui lui ont gentiment grillé la priorité. Cette séquence résume à elle seule le film, et c'est pourquoi les détracteurs du film peuvent penser que Kim Jee-Wun en fait trop puisqu'il suffit d'être attentif à UNE scène pour comprendre l'état d'esprit de Sun-Woo et résumer
A Bittersweet Life dans son entier.
Pourtant, le cinéaste semble prendre un malin plaisir à multiplier les références et les tics visuels peu utilisés dans le cinéma d'action actuel, les gangsters accrochés à la voiture tournoyante de Sun-Woo, la caméra embarquée sur l'épaule de ce dernier sont autant de scènes visuellement impressionnantes que peu courantes. On salue donc l'effort d'un grand technicien de l'image et scénariste roublard. Car à n'en pas douter, A Bittersweet Life n'apporte rien au genre sur le papier, et c'est aussi pour cela qu'on peut lui en vouloir, mais pourtant il distille ça et là de savoureux moments, comme cette rencontre au beau milieu du désert entre Sun-Woo et deux fournisseurs d'armes allumés, ces séquences de torture faisant presque passer Park Chan-Wook pour un enfant de coeur, cet enterrement vivant inspiré par Tarantino, inspiré de Lucio Fulci, ce massacre de fin aussi grossier que visuellement pop. Voilà le renouveau du thriller coréen, bien plus intéressant dans tous les secteurs (image, audaces, musique) que n'importe quel outsider Hollywoodien.
Vengeance académique mais...
A Bittersweet Life film académique? Oui vu que son projet narratif comme de mise en scène se bornent à décliner paresseusement du cliché formel comme narratif vu et revu au cinéma ces 20 dernières années. L'inventaire en vrac. Paysage urbain se reflétant sur une vitre de voiture ou une fenêtre d'immeuble, jeu ombre/lumière sur les visages des personnages juste esthétisant sentent ainsi le gros cliché visuel de polar eighties ou de cinéma branché années 80. Kim Ji-Wun cherche également à signer chacun de ses plans à coup de cadrages cherchant juste à faire joli et d'angles de vue cherchant juste à être différent de ce qu'aurait fait le technicien hollywoodien de base.
Au chapitre des clichés visuels années 90-2000, on a ces caméras à l'épaule sursignifiant les tourments du héros quand elles ne sont pas brouillonnes lors d'une baston. Et puis ces mouvements de caméra à l'ampleur/effet de manche, ce fondu "au rideau" à l'usage convenu, cette combinaison ralenti/score classique de Woo du pauvre sur un flinguage. Lors du gunfight final, l'absence de sens du découpage et le goût pour l'épate de Kim Ji-Wun ne font que souligner par défaut le savoir faire HK en matière d'action. On rêve d'ailleurs à ce qu'aurait pu faire un Johnnie To du postulat de départ. Le score n'est pas en reste avec un usage pompier d'un score classique. Quant au script, on y trouve de la citation bouddhiste dont le film réduit la portée à de l'aphorisme de Café du Commerce.
Mais le chapitre du mille fois trop vu en mieux ne saurait s'achever sans qu'on mentionne la case "cinéma cool années 90". Brutalité avec humour noir en option, gangsters à dégaine classieuse ou grotesque pour qui cool matters, acteurs les interprétant ayant parfois coché la case "cabotinage", clin d'oeil léger comme un tank (le bar nommé La Dolce Vita: ironie...) et jeu peu inspiré sur les clichés du cinéma de genre ne manquent pas à l'appel. Le sang coule mais tout ceci finit donc par relever du même "chic et toc" que les décors arpentés par les personnages durant une partie du film.
Et pourtant... En dehors du gunfight final, le rythme du film coupant les séquences à sec permet à Kim Jee-woon de gérer les ruptures de tons de façon moins bancale que d'autres. Et le scénario finit par exhaler un peu de tristesse sur la fin. Surtout, le cinéaste semble avoir trouvé toutes proportions gardées en Byung Heon-lee son Alain Delon trimballant sa solitude derrière une attitude faussement glacée.
Solide mais sans imagination.
Là où le déroulement très linéaire de la trame du récit dans Deux Soeurs venait en contredire le sens de l'histoire, KIM Ji-Wun l'utilise ici également mais l'exploite pleinement pour donner à A Bittersweet Life une consistance à défaut d'une épaisseur. Car le film est avant tout poseur, comme en témoigne une scène d'introduction plutôt bien ficellée. Le manque d'intensité du récit constitue la principale faiblesse du film et si techniquement les mouvements de caméra sont soignés, il faut avouer qu'il n'y a rien de bien surpenant malgré tout, pire on devine souvent où Kim Ji-Wun veut nous entrainer.
Par contre coté casting, le jeu de Lee Byeong-Heon colle parfaitement au personnage, et l'homogénéité de l'équipe permet à l'histoire de garder une bonne crédiblité d'un bout à l'autre. Malgré des scènes d'action sont relativement bonnes et bien filmées, la faible intensité dramatique et la distance avec laquelle est traitée l'histoire d'amour ne permettent pas de graver le film dans les mémoires. Dommage pour un film qui a des qualités techniques indéniables.
Sun-woo the dog
Si l’on retrouve clairement des influences à Oldboy, Tarantino ou John Woo, les influences sont plutôt bien digérées et font de A bittersweet life un thriller passionnant qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher jusqu’au dernier plan, hypnotique et magnifique. Caméra scotchée au personnage principal (jusqu’à venir sur son épaule lors de quelques plans embarqués dans certaines scènes d’action), histoire de vengeance à la fois simple, sombre et complexe d’un homme de main qui s’est fait trahir par son boss et qui est en mal de reconnaissance, et surtout interprétation de grand talent de LEE Byeong-Heon qui porte l’oeuvre en grande partie sur ses épaules par sa classe naturelle et son assurance dans la bagarre : autant d’arguments parmi d’autres pour découvrir ce film fort, stylisé et efficace qui soutient facilement une seconde vision dans la foulée (testé pour vous).
A hero never ever dies
Après un
Deux Soeurs formellement très soigné mais un peu trop "sensationnel" pour convaincre pleinement tous les publics, Kim Ji-Wun change complètement de registre et s'intéresse au film de vengeance. Le pitch est on ne peut plus classique: un homme de main zelé hésite une petite seconde et n'accomplit pas un ordre de son patron. Condamné à mort, il en réchappe et ne pense qu'à se venger. Difficile de faire plus académique dans le genre. Evidemment, la mise en scène et plus généralement les aspects techniques sont fort soignés, même si parfois un peu poseur. Le scénario chercher aussi à démontrer toute l'absurdité de la vengeance, mais le film finit par comporter quelques longueurs, et se montre un peu vain. Tout ça pour ça? Un petit peu hélas.
Pourtant les premières minutes sont réjouissantes: personnage principal vif et charismatique, humour bien utilisé, niveau technique plus que satisfaisant. S'en suit un schéma très classique, certes, mais efficace. Lee Byeong-Heon fait preuve d'une belle intensité dans le rôle principal, son boss, le Chazz Palminteri coréen, est également au point, les sidekicks font bien leur boulot, seule la jolie donzelle jouant le rôle de détonateur manque un peu de peps. Mais on avance tranquillement vers un film d'excellent niveau, peu original dans le genre, mais efficace. Hélas quelques longueurs viennent le ralentir, et la violence très crue finirait presque par lasser. Car si le film tente de jouer avec le thème principal pour en montrer toute l'inutilité, comme le faisait Johnnie To avec
Hero Never Dies, il le fait avec moins de style, malgré les efforts du réalisateur pour en mettre plein la vue. Mais les mouvements de caméras ne font pas tout, et la conclusion du film vient le confirmer:
A Bittersweet Life est un bon film de vengeance, mais un peu vain car déjà précédé de concurrents qui ont défriché le terrain.
C'est pas facile d'avoir du style...
... quand on est bonne du curé !! " (Annie Cordy). Un réalisateur peut-il avoir un jour été bonne du curé? KIM Ji-Wun en a une bonne et n'en a cure, il répond par l'affirmative.
A Bittersweet Life n’arrive pas à la cheville du Le Syndicat du Crime pour cause d’excès d’ Oldboy. Il ne s’aligne pas non plus avec Old Boy en raison d’une surcharge de Syndicat du crime. De là à dire qu’ABL est mou du genou, il n’y a qu’un pas que nous ne pouvons pas faire faute de pied et de cheville. Et parce qu'il ne l'est pas.
Aux trois-quarts du film, au moment où le héros est sensé s’énerver et tout péter - c'est là que ça devient normalement intéressant - le réalisateur choisit de faire une pause, pépère, et de nous montrer le bonhomme en train de se balader pour chercher à se procurer des flingues. L’incompréhension totale. Vous imaginez Chow Yun Fat passant une heure à chercher des guns armé de son seul cure-dent et de pots de fleurs remplis que de fleurs? Non. Dans L’Arme Fatale, Martin Riggs a la haine et choppe directement les flingues sur les mecs, il ne perd pas de temps à faire ses courses. Bon, ok, Schwarzy dans Commando fait ses emplettes avec un caddy. Mais lui a vraiment besoin d’un bazooka ! S’ensuit un bon quart d’heure de scènes annexes avec de nouveaux personnages et des blagues tarantiniennes moyennement drôles, une perte de temps qui flingue méchamment le crescendo en cours. Le classique point A-point B cash dans ta face n’est pas respecté, ces passages en trop dispersent le spectateur et par là même dissolvent le climax. On n’atteint jamais non plus l’univers cynique, absurde et désabusé de PARK Chan-Wook. KIM Ji-Wun le titille pas mal avec son style confinant parfois à l’esbroufe mais ce type d’histoire ne s’y prête pas. On pourrait dès lors disséquer ce nouvel univers, le comparer à telle ou telle œuvre étant après tout réducteur. Mais non, même pas. Ce film n’a que très peu d’âme avec ses vignettes qui s'enchaînent, ses nombreuses références et ses expérimentations visuelles rigolotes plus proches de celles d'un Bad Boys 2 que d'un A Hero Never Dies.
Restent un bon pitch de départ, les quelques scènes très sympas vues dans la bande annonce, une photo classieuse et un magnifique LEE Byeong-Heon, littéralement habité par son personnage. Ces atouts permettront à ceux en manque de hero-movie - j'en fais partie - de trouver de quoi calmer leurs ardeurs malgré quelques fusions de genres hasardeuses. "C'est point commode d'être à la mode..."
Nota : revu un peu plus tard : il prend grave du cachet - question de relativité contextuelle.
Kim: "moi aussi je sais faire des films de vengeance d'abort!"
En effet mon petit Kim, tu sais faire des films de vengeance, mais t'arrive un peu tard mec, c'est dommage.
Bon d'abord le scénar prévisible à des kilomètres (d'autant plus pour ceux qui ont vu la BA) c'est déjà mal barré pour captiver les foules, alors si en plus c'est pompé sur des grands classiques comme "pulp fiction" (genre j'escorte la femme de mon bosse et j'en tombe amoureux), "kill bill 2" (genre on m'enterre mais je sors comme je veux, parceque j'suis quand même le héro quoi, faut pas déconner!). Tu serais pas influencé par Tarantino mon ptit Kim?
bon, alors oui y'a des séquences sympa comme l'évasion en voiture qui bien qu' un brin bordélique quand même s'en tire avec les honneurs, l'équipe des revendeurs d'arme elle aussi est bien sentie, mais le duel avec le chef de bande est encore une fois déjà vu ailleurs ("desperado", à tiens c'est pas un Tarantino celui là!).
En bref, j'sais pas ce que t'espérais mon ptit Kim, mais passer derrière le sommum de fun qu'est "Kill Bill" et le torturé et esthétique "oldboy", c'était casse gueule et tu t'es gauffré.
Tout n'est pas à jeter non plus, ça se laisse quand même regarder, l'acteur est très bon, c'est bien photographié, cadré et techniquement maîtrisé. Reste plus qu'à insufler un peu d'originalité et de personnalité (le plus dur quoi!).
PS: quelle familiarité dans cette critique, je craque moi ;)
Envoutant
La musique et l'esthétique soigné de ce film en sont les principaux atouts. Ajouté à cela un scénario classique mais solide et de bons acteurs et le résultat est pour moi une petite perle du cinéma coréen ! La BO magnifique est à découvrir.
Vengeance au Pays du Matin Calme
Il me semblait avoir vu ce film y’a 3 ou 4 ans. J’ai du confondre avec un autre film car cette vision fût une totale découverte. Et la claque prise fût d’autant plus grande. Car oui, on peut parler sans conteste d’une claque, tant tout semble maitrisé.
La mise en scène d’abord. Elégante, classe et sobre, mais loin d’être académique. Kim Jee-Won a un sacré sens du cadre, et ca se voit a l’écran. La plupart des plans sont magnifiques, souvent lourds de sens et évocateurs. J’ai pas souvenir d’un plan en trop. Le tout est sublimé par le travail précieux sur la photo qui donne une dimension supplémentaire au visuel du film.
L’histoire de cette vengeance est plutôt classique. Mais le réalisateur arrive à rendre son sujet passionnant et mettant du rythme à son film. Ainsi, pas ou peu de temps mort. Les scènes s’enchainent pour notre plus grand plaisir, toujours centrées sur le personnage principal, cet homme de main trahi par son boss et qui demande réparation.
Lee Byong-Heon porte ainsi le film sur ses épaules (il est de quasiment tous les plans), toujours à l’aise et charismatique, aussi bien dans le drame que dans l’action (et quelles scènes d’action, époustouflantes!!). Belle performance souligné par les seconds rôles parfaitement dans le ton aussi.
Bref, je fait rapide : du tout bon et hyper classe. Histoire de chipoter, ya juste une zik que j’ai pas aimé. Mais c’est tout. Y’a de grande chance que quand je le revois (et surement rapidement) il ai une belle place dans mon top 100.
J’avoue avoir était un peu déçu par ce Bitter Sweet Life, je m’attendais à un très bon film, et il se révèle être un bon film sympa à regarder. Pour les points positifs la première partie du film m'a bien plut, l'acteur est charismatique, sa rencontre avec la petite amie de son patron est délicatement mise en scène et les combats sont de bonne facture est assez violent. Par contre la ou le bas blesse, c'est que le héros ultra-résistant finit par lasser, car après tout çe qu'il se prend (il ce fait casser le poigner, poignarder dans le bide etc..) il a encore la force de revenir à l'hôtel pour y descendre tout le monde, et l'histoire c'est deja vu et revu . Au final ça n'en fait pas un mauvais film comme je le disais au-dessus c'est juste qu'il est trop classique.
My sweet revenge...
Que dire si ce n'est que A bittersweet life vaut bien mieux que sa réputation de sous Old boy balancée par certains cannois,d'ailleurs si l'on devait absolument le comparer à un autre film je dirais que le film de Kim Jee Won se rapproche bien plus de l'excellent Payback de Brian Helgeland que du film de Park Chan Wook. Ainsi le héros, brute monolithique, têtue et monomanique est porté par la même détermination que Porter (Mel Gibson dans Payback): Il veut des réponses et foutra autant le boxon qu'il pourra pour les obtenir. De même son parcours est semblable, il passe par la trahison, le chemin de croix puis la vengeance rutilante. Enfin, tout comme Helgeland, Kim Jee Won cultive l'art de la réplique bien sentie et de l'humour à froid (la scène de deal avec les russes/coréens ou bien la femme de ménage nettoyant le sol sous le corps pendu du héros à l'agonie...énorme !).
A bittersweet life est, pourtant, loin d'être un simple décalque du film de Helgeland car le héros y est plus humain (la scène ou l'on découvre la "vraie" motivation du héros -qui comprend qu'il est passé à côté de la vie pour rien- est des plus touchantes) ce qui est conforté par une fin douce-amère (qui arrive juste après un magnifique gunfight fortement influencé par True romance et Scarface).
Un excellent polar carré (le scénario est à mille lieues de celui de Old boy, film avec lequel on l'a tant comparé) sadique, inventif, trèèès bien réalisé (la scène de baston !!!) et souvent drôle.
Finalement, A bittersweet life s'avère bien plus convaincant (car nettement moins prétentieux et plus maîtrisé) que les autres films de Kim Jee Won que j'ai eu l'occasion de voir.
LE MEILLEUR FILM DE KIM !
KIM JI WUN n'est pas un usurpateur mais un vrai cinéaste ayant su digérer ses influences pour en donner sa libre interprétation. En ce sens A BITTERSWEET LIFE prend tout son sens lorsque l'on prend conscience de cela. Alors oui pour certain ce sera du sous PARK CHAN WOOK, les éruptions de violence n'auront pas l'intensité de KITANO san, mais est ce cela l'important? A BITTERSWEET LIFE est une tuerie qui culmine dans ses moments de violence pensés comme une libération salvatrice. Et à ce jeu LEE BYUNG HUN en est l'ange exterminateur.
Petit garçon mal dans sa peau.
Attention gros spoilers!!!-
A bittersweet life est un film de petit malin.
Le réalisateur dont au ne saurait attaquer l'honnête, enferme son héros, Kim, un jeune agent de la sécurité d'un hôtel mafieux dans un récit tragique et prévisible à 200 km.
Le film est clairement une grosse inspiration de Sympathie for Mr Vengeance ; Kim se retrouve engagé dans un cercle infernal après avoir failli à la mission, de tuer la petite copine -et son jeune amant- de son boss, si elle couchait avec un autre que lui. Evidemment Kim tombe sous le charme de la demoiselle.
Dans Sympathie, ce qui était intéressant était que les protagonistes ne maîtrisaient pas du tout ce qu'ils leur arrivaient, cette fatalité là était dû au destin, à la malchance. L'acte de vengeance, et d'extrême violence qui en découlait était distancé du fait de la non identification totale des personnages, et du rejet d'une telle proportion. C'était le cas aussi dans KILL BILL ou dans les films de Peckinpah.
"La mythologie grecque était pessimiste du fait qu'elle plongé des personnages dans une fatalité qui les dépassait". Le Mépris
Dans bittersweet, Kim choisit clairement son destin, et naïvement il en viendra à se demandait "comment en ai t-on arrivé là?"; simplement par sa faute. Kim Gee Hoon –le réa- a tiré son inspiration des films de Melville, des polars noirs au sang chauds des années 70, et des films d'actions made in HK. Il n'en retient qu’une coquille maniériste –BMW by night en HD ça le fait plus-, vidé de son essence, de sa sagesse, de sa subtilité. Le film très graphique baigne dans des décors lounge, d'un noir "classieux", mâtiné de pourpre –plusieurs gros plan de sang coulant à flots-, et de chemises Armani. Accumulant les clichés les plus flemmards, nous avons droit à une belle brochette de personnages tous plus figés (le fils du clan rival et sa balafre fait avec un couteau suisse) et caricaturaux les uns que les autres (mention pour le boss, inexpressif et non charismatique) ; dont l'apparition dans une longue séquence totalement inutile –Kim doit se procurer une arme pour « laver » son honneur et tuer celui qui lui à fait du mal et en passant tous ces acolytes- mettant en scène des petits trafiquants d'armes russe vient conclure le risible. Car non satisfait de nous exténuer par un déluge de sang et de complaisance, Kim Gee Hoon, vient ajouter de çi de là quelques phrases « comiques, burlesques» servant certainement de soupape afin de relâcher la tension du spectateur pris en otage, tétanisant au fond de son siège. Kim torturé et laissé pour mort, s'échappe avec une force surhumaine -qu’il ne doit qu’à une volonté de fer et une soif de justice- dans une séquence de jeu vidéo (plan dans un couloir rappelant fortement Old Boy de Park Chan Wook, encore ; caméra à l'épaule durant une baston contre une vingtaine d’hommes, caméra scotché à l'arrière d’une Chevrolet clinquante durant l’évasion). Bref on en viendrait presque à admirer tant de courage et de rage de vivre, rappelons que même après trois coups de couteau dans le foie et quelques balles, Kim trouvera la force de vouloir comprendre le pourquoi de tant de haine.
Mais c’est bien là que le film cloche vraiment car Kim a volontairement failli à son devoir, à la différence des histoires ayant un code d’honneur pour contexte. Kim n’a été bafoué qu’à cause de son narcissisme et de sa prétention –la séquence de fin où Kim s’entraîne à boxer face à la glace de l’hôtel donnant sur une Corée du Sud by night – achèvera ce portrait. Car Kim est humain et sensible, il peut tomber amoureux, ce que veux souligner lourdement le réa par des flashs mentaux – la 1ère rencontre : la fille glisse ses cheveux en arrière, un rdv déjeuner : elle mange de la glace, joue du violencelle- et échoue de « s’occuper » du jeune couple. Aussi la musique vient enflée le tout, particulièrement dans la dernière séquence, ou un score espanisant métaphore Kim en toréro face au gang des méchants. Là, la caméra vole au ralenti, à l’abris derrière Kim, abattant avec froideur mais imprécision les vilains se dressant devant son chemin. Et c’est dans un final à lumière tamisée que s’achève dans un déluge de guns-fights et d’hémoglobine un triste récit qui n’en valait pas la peine. On en vient plutôt à regretter la destruction d’un si beau mobilier, et lampes que la mort tout en posture –agonisant dans un escalier- du héros, après l’apparition d’un Deus ex Machina, le frère du gros marrant vendeur d’armes venu lui se venger pour une raison valable (ressemblant fortement à la fin de Sympathy, encore et toujours). Dans un dernier effort, il réussira à composer le numéro de son aimée et de se rappeler nuque comprise –comprendrons ce qui voudront- combien durant cet instant suspendu il a ressenti pour la première fois ce qui est l’Amour, conclusion d’une manipulation émotionnelle sans pareille.
Un polar désèspéré...
Formellement trés soigné et parfois trés impressionant, ce film est juste un peu trop académique pour pouvoir atteindre son statut de chef d'oeuvre. En effet, la mise en scène manque cruellement d'origninalité et de personnalité. Reste de trés bons acteurs et un ton d'une noirceur telle que le final émouvant est un soulagement certe douloureux mais expiateur.
Très bon film de gangsters
Je trouve que c'est un très bon film de gangsters. Même si le scénario reste classique et que le film n'apporte rien de nouveau, il y a de bonnes scènes de bagarre et de fusillade. Le tout avec un rythme entraînant du début à la fin.
Seul contre tous
Attention polar ultra-efficace voire haletant. Le scénar' ne manque pas de piquant, bien que beaucoup semblent penser le contraire ici. Bien sûr certains poncifs ne sont pas évités comme dans tout film de genre. Toutefois ce scénar est sublimé par une très grande réal' et des acteurs ( principalement ceux incarnant les personnages secondaires) au top ainsi que par une musique tantôt électro, tantôt classique réjouissante.
UN BON MOMENT DE CINEMA
* RESUME
Un chef de gang suspecte sa petite amie Hee Su d'avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit, Sun Woo, de suivre Hee Su et de l'éliminer s'il la surprend en galante compagnie.
* IMPRESSIONS
Après son dernier film 2 SOEURS esthétiquement très réussi mais manquant singulièrement d'âme et de rythme, Kim Jee Woon s'attaque à un genre à la mode depuis le choc OLDBOY, un film de gangsters sur la vengeance. Et la première impression qui m'est venue immédiatement, c'est qu'on est en droit de se demander si c'est le même réalisateur que celui du soporifique 2 SOEURS qui nous propose ce film ... Car ici, si tout est relativement simple et peu original, force est de constater que l'histoire est lisible, compréhensible, qu'elle va droit au but. Le réalisateur pose lentement les bases de l'intrigue, prend le temps de présenter les éléments indispensables à la compréhesion des personnages et les enchaînements se font logiquement, sans ajout d'informations inutiles qui viendraient parasiter la trame de l'histoire (DEBUT SPOILER quoiqu'au milieu du film, la scène d'achat d'armes apparaisse un tantinet superflue quand même FIN SPOLIER) avant d'en venir aux scènes plus dynamiques.
Une photographie magnifique, une bande originale sublime et des scènes d'action pêchues et spectaculaires (ces dernières contrastent nettement avec les scènes dramatiques légères pour mieux assomer le spectateur tant la débauche de violence est importante comparé au calme de l'ambiance générale) constituent une démarche artistique dans l'ère du temps et relativement efficace.
Côté acteurs, on notera la prestation époustouflante de justesse et classe de Lee Byung-Hun qui porte tout le film sur ses épaules deux heures durant en héros blessé, meurtri et vengeur. Les autres rôles principaux demeurent bien en deçà de de l'interprète de Sun Woo mais demeurent convaincants dans l'ensemble.
Ce film ne plaira pas à tous car il pourrait agacer ceux qui viendraient y chercher autre chose qu'un moment de pur divertissement noir dans la forme comme dans le fonds, les clichés y étant nombreux (non, pas comme dans LES AILES DE L'ENFER, faut pas déconner quand même), la réalisation classieuse pourrait être qualifiée de pompeuse ou trop carrée, trop propre. Pour ma part, j'ai passé un très agréable moment de cinéma.
moam!! que c'est bon.
Oh mon Dieu!!!!!!!!!! Qu'est ce qu'il a la classe le héros.. fallait pas le chercher!!!!
Sinon, plus sérieusement, ce film est vraiment très bon. La musique est parfaite, et colle vraiment bien à l'action. Les acteurs sont bons.
mêle parfaitement l'action avec une histoire de mafieux et le tragique, parce que franchement fallait le faire quand même.
Le film est un poil triste mais ça ne devient jamais barbant, donc rien à redire de ce point de vue là.
Donc en gros c'est vraiment un grand film à ne pas rater ( je dis pas ça pour rigoler, faut vraiment le voir !!!!!!!!!!!! ).
Pourquoi tant de haine?
A bittersweet life fait un peu penser aux polars hong kongais de John Woo, au premier syndicat du crime en particulier.
Le scénario surtout suit exactement la même trame en 4 temps : la gloire du héros, son erreur, sa déchéance et sa vengeance. Le traitement en revanche diffère quelque peu... Si les carnages et les pluies de sang sont au rendez-vous, on ne retrouve en revanche pas ici la virtuosité de la mise en scène Wooesque (??).
En effet, l'esthétisation de la violence et du Milieu passe, hélas, ici par l'emploi d'effets chics et cheaps, qu'ils s'agissent de plans complaisants et insistants sur de rutilantes voitures (Fast and Furious, quand tu nous tiens...) ou d'un travail baclé sur les décors, l'essentiel de l'action se déroulant dans un insipide hôtel de luxe.
Tout cela donne parfois la triste impression de se retrouver en face d'un quelconque épisode d'Hollywood Night ce qui ne peut que mettre au second plan les quelques décalages burlesques parsemés çà et là tout au long de la (longue) pellicule.
Peut-être le thème du décalage justement, décalage entre la faute commise et la sanction subie par le héros principalement, aurait-il pu être traité plus en profondeur, ou tout du moins de façon plus subtile, les quelques références dialoguées à ce sujet tombant à plat.
Toujours est-il que A bittersweet life reste un honnête divertissement, s'affranchissant sans trop de pudeur d'une morale hollywoodienne convenue mais assumant mal ses excès: la où le cinéma de John Woo tendait au romantisme, A bittersweet life se cantonne au second degré, affirmant son statut de série B, comme si une violence gratuite ne pouvait être traitée sérieusement.
Une bombe!
Une belle petite claque que la vision de ce film. D'entrée de jeu, c'est la qualité de la réalisation qui met en bouche le spectateur, c'est visuellement superbe : photographie, cadrages, mouvements de caméras... Puis viens les acteurs, la narration, on se prend au jeu de de ce mafieu qui doit suivre les activités de la maîtresse de son boss. La suite, on la connais, c'est un film de vengeance. Si par certains aspects on trouvera probablement le scénario un peu classique (la vengeance bien sûr, et les mécanismes du milieu mafieu un peu trop soulignés : on se doute bien qu'une trahison ne plait pas au patron), d'autres aspects viendront au contraire rafraîchir le spectateur (certains dialogues sous forme de métaphore avec nottament le début et le final, et puis l'exotisme de la Corée, un pays méconnu où trouver une arme à feu semble beaucoup plus difficile qu'aux Etats-Unis.
C'est bourré de scènes mémorables et autres séquences d'action de très haute tenue. A Bittersweet Life est un peu un genre de Syndicat du Crime coréen.
12 février 2008
par
Hotsu
A Bittersweet Life est une très belle surprise. Ce n’est pas le fait qu’il y eût peu de moyen, et que du contraire, mais je m’attendais à une œuvre plus conforme au film d’action. A Bittersweet Life apporte un nouveau souffle au genre. La violence s’y dégage comme un élément important, une violence qui n’est pas tout le temps gratuite. Le réalisateur a réussi son coup en maintenant un rythme soutenu tout au long du film. L’action domine et on ne fait pas vraiment dans la finesse. Les mandales et les tirs de gros calibres sont monnaies courantes. Malgré ce côté un peu bourrin, A Bittersweet Life est vraiment vivifiant et plaisant à regarder. C’est un peu la mafia coréenne dans tous ses états. Et pour une fois, je fermerai les yeux sur le caractère surhumain du personnage principal, car ce film m’a vraiment enchanté.
Qu'est qui fait bouger les branches.
Un film avec une bonne histoire et des scènes d'action que j'ai trouvé vraiment réussies.
Un bon point également pour la musique.
Bittersweet Classe
A Bittersweet Life est une sorte d’OVNI qui lève le niveau d’une production coréenne toujours plus haut. Alors si voir le remake coréen de Revenge vous tente, ce film est définitivement celui qu’il vous faut. Tout est là : un héros charismatique, de la tension, de l’humour et des gunfights de folie. Honnêtement, que demander de plus ? le style est là et bon dieu quelle classe !!!
Lorsqu'il ne reste plus que l'amertume...
Véritable film débat,sujet à bien des empoignades entre cinéphile, "A bittersweet life" divise.
D'un coté vous faites face à un esthétisme raffiné qui n'a d'égal que l'état de grace dans lequel semble évoluer LEE Byeong-Heon, véritable ange vengeur en quête d'une rédemption improbable que seul l'amour interdit peut lui delivrer.Allié à une musique aérinne et envoutante,voici ce que ce conte moderne offre aux spectateurs.
D'un autre coté il y a cet évident mélange des genres, un cocktail au 2/3 d'un "Samourai" de Melville et cette non moins troublante ressemblance avec Delon, que l'on trouve dans ce mutisme et ces cigarettes; et composé pour le reste d'1/3 de "A better tomorow" de Woo et encore une fois cette ombre d'un Chow Yun Fat planant sur un final apocalytique mais malheureusement bien peu original.
Alors choisisez votre camp...
Un thriller en demi-teinte
D'un côté, nous avons là un polar coréen qui surprend par la crudité de sa violence et esthétiquement irréprochable, de l'autre, un blockbuster prétentieux, gonflé comme une baudruche, nanti d'un script flemmard et de nombreuses longueurs injustifiées. L'auteur de
Deux Sœurs nous livre une sorte de bâtard chic et toc d
'Oldboy – même style visuel léché, même thème de la vengeance – et des polars HK de la grande époque auxquels les gunfights pétaradants de la seconde partie s'assimilent. Le casting, constitué d'honnêtes comédiens, ne marquera guère les mémoires, à part peut-être la composition amusante de Kim Loi-Ha. Les autres, en particulier l'acteur principal, ne parviennent à rendre leur personnage marquant ou attachant et apparaissent plus transparents qu'autre chose. On ne peut toutefois contester la réussite plastique du film – sublime photographie à l'appui –, malgré certains effets de mise en scène des plus bidon. Le grave inconvénient d'
A Bittersweet Life, en fait, c'est qu'à force de jouer les orgueilleux, il en oublie de nous conter une véritable histoire et ne véhicule aucune émotion, se contentant de laisser rouler sa petite intrigue inconsistante, convenue et laborieuse, bien minable a contrario du résultat formel de l'œuvre. Il en résulte de multiples scènes ennuyeuses et académiques, qui s'amusent à trouer le post-it sur lequel tenait déjà à peine le scénar. Ne parlons pas des dialogues, qui transpirent le sentencieux à la mords-moi le nœud et les références philosophiques de fond de bar. Le thème musical, sympathique lui, donne dans le score classique habituel et ne demeurera pas plus mémorable que le reste pour autant. Il est à signaler que malgré ses nombreuses faiblesses,
A Bittersweet Life propose des séquences de brutalité assez jusqu'au-boutistes, qui auraient dû lui valoir une interdiction aux moins de seize ans (contrairement à celle d'
Oldboy, totalement injustifiée; ah, la censure est mal faite): les coups font mal, les fusillades sèches et sanguinolentes de la fin renvoient
Scarface à l'Évangile. Ça fait plaisir.
Inégal, souvent ennuyeux et plombé par un script rachitique,
A Bittersweet Life compense ses tares par une réalisation frimeuse mais relativement chiadée et un sens de la violence démonstrative qu'on voit trop peu. Le film n'en demeure pas moins fort décevant et ne mérite pas tout le bla-bla médiatique ainsi que les récompenses cannoises qui lui furent décernées, mais son auteur, Kim Ji-Wun, pourrait bien devenir un digne successeur de Sam Peckinpah et John Woo s'il sait évoluer dans le bon sens.
Sombre....très sombre
Apres "2 soeurs" K.J.W s'attaque a un nouveau genre, le polar .
Dans ce polar tres noir, le realisateur nous prouve qu'il ne sait pas faire que des films d'horreur mais qu'il peut s'ataquer à plusieurs genres.
Avec une realisation impeccable, un humour noir tres present, beaucoup de clins d'oeils à Park Chan Wook, Scorcese(celui la je sais pas mais on peut voir une pancarte vers la fin avec "la dolce vita"), une tres bonne musique et des acteurs excellent (surtout le personnage principale), "A Bittersweet life" est un excellent film et un tres bon divertissement dont on ne se lasse pas, qui arrive quand deja des "old boy" ou autres on fait leurs preuves.(ce qui peut ne pas plaire a tout le monde je l'accorde, c'est pour cela que les critiques sont assez mitigées je pense..)
Bigger, bitter, uncut
Film de vengeance convenu, mais parfaitement maîtrisé par KIM, qui - au moins - n'a pas peur de changer de genre pour s'essayer à de nombreux styles différents sans signe de faiblesse. Effectivement, l'histoire pourrait tenir sur un ticket de métro, les situations et les stéréotypes sont convenus et point de grande révélation finale pour un pur film de vengeance, dont le dénouement est prévisible à mille lieues; mais l'interprétation sans faille et la mise en scène correcte font de "Bitter Sweet..." un parfait divertissement sans autre implication.
Peut-être un peu dommage suite à son précédent "Tale of 2 Sisters" autrement plus osé.
...Très déçu...
Je ne m'attarderais pas à faire un résumé tant que c'est du déjà vue, très classique, trop classique. C’est un film complètement aseptisé, aucune ambiance s’en dégage. Tout y est prévisible, et il n'y a rien de franchement transcendant dans les scènes d'actions.
En résumé : Ce film innove en rien et n’as que le mérite de se visionner tranquillement.
Noir + Rouge =
Le cinéma est un art riche en nuances. Il fut un temps, en mélangeant du Melville avec du Peckinpah, on a pu obtenir "The Killer" de John Woo. Aujourd'hui, même si le film de Kim Jee-Won marquera indéniablement moins l'histoire et les esprits que celui de son confrère artistiquement mort, on a la chance de se voir offrir une convaincante nuance faisant presque tâche dans le paysage cinématographique mainstream sud-coréen actuel. Et il y a encore des blasés pour ne pas s'en réjouir.