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Akira

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les avis de Cinemasie

14 critiques: 4.38/5

vos avis

74 critiques: 4.18/5



Xavier Chanoine 3 Oeuvre charnière de la japanimation.
Marc G. 5 Que dire de plus !
Arno Ching-wan 5 Phénomène
jeffy 4 difficile a oublier
Ordell Robbie 5 une date dans l'histoire du cinéma
Ghost Dog 5 Le dessin animé ultime ?
==^..^== 3 L'un des plus grands classiques de l'animation japonaise.
Ikari Gendo 4.5 Un très bon anime, à mon avis malgré tout au dessous de se réputation
Gaetan 4 le film culte d'une génération
François 4.5 Ma première "vraie" anime : le choc
Kame 4 Neo-Tôkyô est dangereux
Junta 4.75 Un classique ; l'oeuvre d'une carrière, tout simplement.
drélium 4.75 Je réserve le 5 pour le manga qui est encore plus terrible
Tenebres83 4.25
MLF 4.5
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Oeuvre charnière de la japanimation.

Une oeuvre majeure dans l'animation japonaise et l'animation tout court. Otomo signe ici une fresque post-apocalyptique grandement péssimiste sur la déchéance du monde pourris par la pollution et les nouvelles technologies. Sous un trait de crayon globalement réussi et proposant une grande fluidité d'animation, l'oeuvre d'Otomo propose une galerie de personnages intéressants, boulversés et complexes, nous même spectateurs, nous ne savons pas réellement qui ils sont et quel est réellement leur passé. Pertubés et d'une grande violence, Otomo cible une jeunesse nippone qui va droit dans le mur, entraînée dans le drogue et l'alcool. Gang de moto cyberpunk, bars miteux éclairés aux xénons, personnages aussi traitres que machiaveliques mais d'autres aussi humains que repoussants (notamment l'enfant vieillissant prématurément) Akira représente pour ainsi dire la colone vertébrale de la japanimation pour adulte, riche d'un message dur, quasi préventif. Je ne l'aime plus vraiment comme avant, mais c'est toujours un petit plaisir que de se replonger dans cet univers complexe, cohérent et à la réalisation accrocheuse. Esthétique : 3/5 Musique : 3/5 Interprétation : -/5 Scénario : 4/5 Les + : - Une îcone dans l'animation japonaise - Graphiquement intéressant - Scénario complexe et dense Les - : - Rien de bien méchant, c'est une question de goût

13 juin 2006
par Xavier Chanoine




Phénomène

Oeuvre charnière sous influence et paradoxalement archi pompée, chef d’œuvre de la science fiction, film culte, pamphlet anarchiste, Akira est l'un de ces films ultra riches qui, non content d’enfoncer nombre de portes auparavant inconnues de presque tout le monde, se permet d’être un divertissement haut de gamme grâce à ses nombreux morceaux de bravoure et trouvailles visuelles et musicales étonnantes.

THAT’S ENTERTAINMENT

Pour toute une génération ayant découvert ce film en France à sa sortie, ce qui marqua d'abord ce fut cette musique, épique, répétitive et entraînante. Elle donnait de sacrés coups d’adrénaline à l’ensemble de l’expérience. La moto de Kaneda, elle, en a fait fantasmé plus d’un. A ce sujet d’ailleurs il n’est pas honteux d’affirmer que son design fut une révolution visuelle notable, comparable dans son ampleur à celle du Alien de Giger, ou même le X-Wing de Star Wars ! Les pouvoirs de Tetsuo participaient du délire ambiant, nous faisant sortir de la salle en ayant l’impression que nous pouvions dégommer un hélicoptère d’un seul regard et sans bouger les oreilles. Gros Bang ultra jouissif, Akira allait devenir une drogue dure. Il est toujours recommandé de la fumer avec les yeux et la sniffer avec les oreilles.

 

PARADOXES POLITIQUES ET DIVERS TRITURAGES DU CORTEX.

Noyés dans le divertissement, quelques visions noires de l’avenir et autres souhaits idéalistes d’Otomo transparaissent dans l’œuvre. Ainsi, l’antinomie Colonel/Ryu - le militaire et l’anarchiste - montre bien le tiraillement finalement non résolu à terme du réalisateur quand à ses choix politiques. Classique, humain et paradoxal, on découvre ainsi deux comportements propres à tout individu ; d’une part le pragmatisme et la vision globale poussant à agir d’un point de vue général pour le bien d’une société (surtout quand on n’est que colonel, arf!), d’autre part une envie épidermique de tout envoyer valdinguer. Egalement pour une cause humanitaire. Au final, un des destructeurs est détruit (Ryu), le colonel s’en sort, mais d’autres graines de rebelles prendront certainement le relais. Pour résumer: un partout, la balle au centre et je relance de 4, pour voir.

Passons sur la maintenant classique peur des progrès scientifiques sans limites, maintes fois évoquée, très bien développée ailleurs et surtout bien lourdingue à force de débalage. L’approche sentimentale est magnifiquement réussie. Petit bémol sur les relations hommes/femmes, convenues entre Kaneda et Kei, plus abouties entre Tetsuo et Kaori. Ici, c’est avant tout la solide histoire d’amitié entre Kaneda et Tetsuo qui prend le devant, deux personnages opposés mais malgré tout amis ; et les voir se déchirer progressivement à l’écran relève du calvaire complice et compréhensif. Ce qui nous ramène toutes proportions gardée aux cours de récrés et aux mêmes conflits forts/faibles habituels. Oh si, souvenez vous de ce type qui vous piquait vos billes, là...

INFLUENCES

Ces conflits nous ramènent vers un écrivain passé maître dans l’art d’exacerber ces frustrations par une approche fantastique: Stephen King. Les pouvoirs de Tetsuo, les créations scientifiques non maîtrisées par leurs créateurs, c’est en grande partie ce que développe son roman Charlie. Avec un chocolat aux abonnés absent. Il s’agit d’une histoire à la trame sensiblement identique, dans une époque contemporaine. Visuellement et cinématographiquement parlant, outre Frankenstein (de loin, mais dans le genre « charnière » on fait difficilement mieux) d’autres animés japonais sont cités ; principalement le Harmagedon du même Otomo et de Rin tarô, un film plutôt foireux dans l’ensemble, mais un brouillon intéressant d'Akira et d’autres œuvres à venir. Des « oeuvres à venir » qui doivent beaucoup à Akira, qui a flingué non seulement nos rétines mais également celles de nombreux réalisateurs d’outre-Atlantique. Les films Matrix (les enfants et la cuillère, les pouvoirs de la matrice...) et Dark City (les affrontements psychiques) ont joliment rebondi sur le manga. La moto, on peut désormais l’apercevoir un peu partout, dans le coréen Wonderful Days, en passant par une variante rigolote à une roue dans Venus Wars, ainsi que dans d'autres clips techno sous acides et aussi sous Otomo. Les japonais, eux-mêmes, ont pompé le film un paquet de fois : Spriggan, Metropolis… jusqu'à un K.Otomo s'auto-alimentant, nous racontant la même histoire en changeant justes les apparats avec son steam punk Steamboy.

 

Aujourd’hui, Akira est un acquis, une base solide dans le domaine de la science fiction, un film qui peut fièrement côtoyer Terminator et Brazil sur vos étagères, celles dédiées aux visions futuristes d’artistes inspirés. Pour reprendre le colonel et sa question: "Quel est ce phénomène que l'on appelle Akira?" La réponse est "Katsuhiro Otomo", l'homme qui utilisa tout ou (grande) partie de ses pouvoirs pour réaliser cette tuerie.



16 novembre 2004
par Arno Ching-wan




difficile a oublier

un film que je reprends toujours avec un certain malaise, mais l'attirance est trop forte. difficile de se detacher de ces images qui vous laissent entrevoir tant de chose en vous en montrant si peu. ceci dit, la ou akira vous inflige un coup de poing, lain vous aneantit simplement.

01 janvier 2003
par jeffy




Le dessin animé ultime ?

Lors de sa sortie au cinéma en 1989, Akira s’était attiré les foudres des ligues puritaines françaises, choquées par la violence des images et du propos de l’œuvre de Otomo et peu habituées au fait que les dessins animés pouvaient aussi s’adresser aux adultes. Depuis, cette adaptation du manga du même nom, qui prend ses distances par rapport au récit original est devenue un classique incontournable dont on ne se lasse pas. Mystique, mystérieux et prophétique, Akira étonne toujours, même après plusieurs visions, par son animation de qualité, sa musique tétanisante et surtout sa fin apocalyptique inattendue. En outre, les personnages sont fascinants ; Tetsuo, Kaneda, Kaori, ainsi que la menace Akira qui plane comme un corbeau au-dessus d’un monde qui n’a toujours pas retenu la leçon d’un troisième conflit mondial. Tout simplement un éblouissant chef d’œuvre.



29 septembre 2002
par Ghost Dog




L'un des plus grands classiques de l'animation japonaise.

Akira se base sur un scénario classique de l'animation japonaise. A savoir la destruction du pays et la vie après la reconstruction de Tokyo (Neo-Tokyo). En général la situation des habitants n'est pas très gaie et les autorités sont plutôt autoritaires et gangrenées par des politiciens ou des militaires focalisés sur leurs ambitions personnelles. Et bien ici, c'est pareil... Les hommes sont vraiment tous des pourritures. Et en prime, ils sont super violents.

Bon. J'avoue, je n'aime pas du tout ce type d'histoires. Par contre je dois avouer que le scénario est plutôt bien construit et que la qualité technique du film est très acceptable. J'irai même jusqu'à dire que les premières scènes avec les motos ne m'ont pas trop rebuté.



08 octobre 2001
par ==^..^==




Un très bon anime, à mon avis malgré tout au dessous de se réputation

Contrairement à beaucoup, je n’ai vu Akira que tardivement, et ce faisant il est donc loin d’être mon premier contact avec l’animation nippone… Et surtout j'ai vu le film avant de lire la BD (et revu le film après avoir lu la BD aussi...). Reste qu’Akira arrive toujours précédé d’une grande réputation…

Tout d’abord le nerf de la guerre : quid du scénario ?
Si l’idée de départ et le monde où évoluent les personnages, à défaut d’être révolutionnaires, n’en sont pas moins créatifs et plus qu’intéressants (et surtout extraordinairement riche), le scénario par rapidement dans une très (trop ?) grande complexité, ce qui peut être déroutant… Non pas qu’il ne soit pas possible de comprendre l’essentiel à la première vision, mais malgré tout bon nombre de questions que l’on peut se poser restent sans réponse ou tout au moins dans le flou, alors que l’utilité de certains personnages apparaît plus que douteux dans l’anime (cf. la prêtresse). Il faut reconnaître que si on a lu la BD, tout est limpide… Aucun temps mort. L’action s’enchaîne à un rythme effréné, et l’ensemble est finalement plus qu’agréable, même si un peu (très) déroutant pour qui n'a pas lu le manga…

Quand aux graphismes et à l’animation, rien à redire, ils sont merveilleux. Le travail est colossal, la fluidité incroyable, les couleurs fabuleuses, le chara-design et les scènes allucinatoires déjà entrées dans les annales ! Le tout est accompagné d’une musique magnifique accompagnant toujours très bien l’action et très agréable à écouter (un conseil : procurez vous la BO). Bref rien à redire sur la forme… Très peu d'animes peuvent être comparés à Akira !

En fait il est tout à fait compréhensible que ce film ait été un choc pour les Français qui pénétraient avec lui pour la première fois dans le monde de l’animation nippone. Un scénario torturé et complexe, un monde ultra violent, une musique impressionnante, des graphismes remarquables… Un clash, sans aucun doute. Pourtant l’histoire est trop confuse pour en faire un pur chef d’œuvre, et des qualités graphiques et musicales équivalentes peuvent se retrouver dans d’autres production nippones au scénario à mon humble avis supérieur (un scénario peut être riche sans être opaque, si si).

Pour conclure un film à voir mais souffrant des affres classiques des adaptations de BD au grand écran (complexité, trous dans le scénario, personnages superflus, …). A ne pas manquer, surtout si vous avez lu le manga donc (qui comble tous les trous du scénario... à vrai dire le manga me semble indispensable pour vraiment tout bien comprendre), ou si vous aimez les histoires torturées et complexes. Un anime malgré tout nettement en deça du manga...



05 avril 2001
par Ikari Gendo




le film culte d'une génération

Akira, adaptation du manga du même nom, est encore aujourd'hui un film culte pour de nombreuses personnes. Il est un des piliers de la science-fiction contemporaine.

Ses qualités sont indéniables : un scénario tortueux à souhait, des musiques en total accord, des effets visuels très réussis, des couleurs bien choisies et une animation sans faille. Techniquement, il est parfait : le résultat est vraiment exceptionnel.

Le seul reproche que je lui concède est d'être une adaptation plutôt décevante du manga. Je comprend que la tâche est ardue, adapter l'ensemble du scénario en moins de deux heures de film demande de nombreux choix peu évidents : la présence de tous les personnages dans des rôles obscurs comme Lady Miyako, la forme d'Akira retenue. Cette adaptation ayant reçu l'accord du mangaka Otomo Katsuhiro qui est aussi le réalisateur, je m'incline devant le maître.

Pour conclure, ce film reste un excellent film d'animation, qui peut laisser le fan un peu perplexe. A ne pas manquer pour tout amateur de science-fiction.



05 avril 2001
par Gaetan




Ma première "vraie" anime : le choc

Voir un film comme Akira dans une salle de cinéma et en V.O. est un plaisir qu'on ne se refuse pas. Surtout lorsqu'on y connaît rien en anime, sauf quelques dessins animés de la télévision. La version originale est aussi un choc, lorsqu'on n'a pas l'habitude d'entendre du japonais, le rythme et les sonorités sonnent très différement du français. On se souvient du "Tetsuooo" ou "Kaneeedaaaa !!". La qualité de l'animation, le côté Hi-Tech, la complexité du scénario époustouflent aussi et rappelle qu'il y a autre chose que Disney dans la planète dessins animés.

En bref, un choc pour moi car il a été le premier, mais cela reste tout de même aussi excellent à la seconde vision. La découverte du manga relativise un peu mon opinion en me montrant que la complexité du film n'est rien comparé à celle d'origine, mais je pense que cela reste tout de même une sacré anime, surtout pour un néophyte.



01 mars 2001
par François




Neo-Tôkyô est dangereux

Ce film a un petit aspect mythique en France : sortie cinéma avec une envergure respectable, passage sur Canal +, et peut-être premier anime à nous sortir du modèle Disney (en long métrage de grande distribution). La première est un choc quand on n'a connu que le papa de Mickey : violence, sang, gamins braillards et propos orduriers, pas de petites chansons pour égayer le contenu. On ne parle évidemment de gentils purs et de méchants pas si méchants que ça en fait. J'arrête de comparer ce qui n'est pas comparable, ça ne vise pas le même public.

Le film en lui-même est superbe, avec des séquences en full-motion de toute beauté, une musique qui colle à l'action et une histoire superbe. Et là réside peut-être le point faible du film : la première fois que je l'ai vu (il y a longtemps), je n'ai pas tout compris... normal. La deuxième fois non plus, avec par exemple la scène vers le début du film où l'on voit la prêtresse en action... et d'autres scènes qui resterons inexpliquées jusqu'à la lecture du manga.

On est tenté alors de confronter les deux supports en un exercice vain et inutile. Les deux sont agréables même si l'on peut être géné par le faible développement de l'histoire dans l'anime. Ses qualités techniques alliées à une histoire constistante à défaut d'être cohérente vis-à-vis du manga en font un <<must to see>>.

par Kame


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