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moyenne
3.49/5
9 Souls
les avis de Cinemasie
3 critiques: 3.83/5
vos avis
17 critiques: 3.62/5
Pas loin d'être un grand film
- Que tu sois terré dans ta chambre à ne rien faire ou dans une cellule de prison, c’est quoi la différence pour toi, hein ?
- (la différence, c’est un parpaing dans ta gueule, salopard !)
Gros coup de cœur personnel pour Mastuda Ryuhei dans ce film, un acteur qui ne m'avait pas laissé indifférent dans Nightmare Detective ou Tabou, mais dont j’avais largement sous-estimé la présence, le charisme, et ce regard aussi mystérieux que destructeur qui vous prend aux tripes. Dans un rôle taciturne qui lui correspond parfaitement, il est l’attraction principale d’un film qui vous emmène très loin dès le premier plan, magnifique survol d’une mégalopole tokyoïte s’étendant à perte de vue, accompagné d’un solo de guitare terrassant, et où des bâtiments disparaissent un à un avant qu’une vague sombre (colère, frustration ?) ne rase tout sur son passage.
Démarrage sur les chapeaux de roue donc, puis relative déception : le rythme faiblit petit à petit dans cette première partie comique où les personnages tardent à trouver leurs marques, avant que l’intérêt ne redevienne croissant au fur et à mesure de la dramatisation des destinées. Parabole troublante sur l’impossible réinsertion dans la société japonaise d’hommes à la marge du système, 9 souls contient de grands moments de cinéma et une bande son inoubliable. Mais un choix de narration plus proche de ses personnages (par exemple, celui de Matsuda Ryuhei, au hasard), lui aurait peut-être permis d’accéder à un cran supérieur d’intérêt et de notoriété.
Trouve son âme trop tardivement...
Avec Nine Souls, TOYODA Toshiaki, cinéaste auteur de longs métrages rock'n'roll, offre un film plutôt convaincant. Nine Souls alterne ainsi le médiocre et le bon, à l'image de l'utilisation du ralenti par Toyoda. Lorsque ce dernier se combine à un score rock nerveux ou classique, cela frise ainsi le gros cliché. Mais associé à un score plus mélancolique il offre au film le genre de petits moments de cinéma transcendés par un score judicieusement utilisé présents dans Porno Star et Blue Spring.
Formellement, Toyoda s’en tire ainsi relativement mieux dans la sobriété que la stylisation. Une idée comme la disparition ou transformation de certains lieux du décor dans la scène d’ouverture pour montrer le temps en action, certains cadrages sentant trop l’influence manga mal digérée, l’usage du ralenti lorsqu’un évadé devenu serveur est démasqué sentent ainsi l’affèterie. Mais ce genre de défaut est globalement moins présent que dans Blue Spring. D'un autre côté, la sobriété du reste a du mal à tirer le film vers le haut. Scénaristiquement, le film est plus convaincant dans sa seconde partie plus sérieuse que dans sa première partie plus axée comédie. Les personnages rencontrés dans la première partie n’arrivent souvent pas à dépasser le stéréotype pour acquérir un minimum de consistance. Ce qui est un peu moins le cas dans la seconde. Pareil pour ce gang de 9 aux figures inégalement attachantes et développées. Et lorsque la fin tente de rattrapper en partie cela c’est par un usage trop envahissant de la voix off. Le passage en montage alterné de la fin n’arrive quant à lui pas à retrouver la force du final de Blue Spring.
D’où un road movie pas déplaisant mais manquant de cette constance dans la densité humaine des classiques du genre. On continuera cependant de notre côté à suivre avec intérêt le travail de Toyoda…
Entre le ciel et l'enfer!
Comme pour son précédent film, Toyoda fourmille d'idées et souvent trés bonnes. La photo est, quant à elle, toujours excellente, et ici, en plus d'une bande son post-rock fort agréable, il y a aussi une bonne dose d'humour noir trés inspiré des classiques du genre. Ceci sous couvert d'une humanité toute japonaise, le tout finissant en apothéose dans une scène mémorable de streap-tease......
Du moins pour sa première partie car malheureusement là où il aurait dû s'arrêter, le film continu, Toyoda a visiblement beaucoup de chose à dire : " La vie c'est pas rose, y'a pas qu'les bons et les méchants, etc...." (sic). Alors, encore une fois, comme pour son précédent film, il tombe dans la caricature et le convenu, dommage, mais bon à voir quand même si ce n'est que pour son excellente première partie.
déception
j'arrive pas à comprendre les critiques et les notes plus qu'élogieuses. certes 9 souls possède des qualités, photo travaillée, bonne bande son, de bonnes ambiances et certains séquences magnifiques, mais tout cela est gâché par un scénario bien faiblard et un rythme rendant le film très mou, et trop long.
on sent le potentiel mais le réalisateur aurait besoin d'un meilleur scénario, comme dans son précédent film BLUE SPRING, PORNO STAR étant le plus intéressant à mon goût.
Gros coup de coeur !
"9 Souls", c'est d'abord une histoire de 9 tolards en cavale, un style road movie qui donne un sacré rythme au film du début à la fin.
"9 Souls", c'est aussi 9 acteurs fabuleux, un casting qui ne pouvait mieux coller avec l'histoire et ses personnages.
"9 Souls", c'est également un réalisateur (et scénariste) talentueux, TOYODA Toshiaki, qui arrive à introduire une dimension imaginaire supplémentaire, une partie de rêve et de magie autour d'une bande de crapules.
"9 Souls", c'est aussi une excellente BO (par DIP), qui rajoute à l'ambiance encore plus de profondeur.
"9 Souls", c'est une photo magnifique, un régal pour les yeux, signée FUJISAWA Junichi.
"9 Souls", c'est un mélange des genres, tant humoristique que sentimental, où la réflexion est mélée au délire avec beaucoup de doigté.
Bref, un film exceptionnel selon moi, que j'ai particulièrement aprécié !