Ghost Dog | 0 | Qu’y a-t-il donc à sauver là-dedans ? |
drélium | 0 | rien |
Du début à la fin, American Ninja n’est qu’une grotesque pantalonnade même pas digne d’un samedi après-midi sur M6. D’un générique ridicule parodié sur James Bond à une distribution de sucettes en guise d’épilogue, en passant par un repérage de terroriste à pied depuis un hélicoptère ou une esquive de mise en joue à mains nues, le réalisateur Sam Firstenberg et son ninja de service KOSUGI Sho se surpassent tour à tour dans une médiocrité crasse permettant au film d’entrer par la grande porte du Panthéon des navets cinématographiques. Le scénario n’est pas plus épais qu’une feuille de papier (une troupe d’élite doit délivrer des otages américains retenus par des philippins) , et semble servi par des acteurs apparemment en vacances et qui se rendent sur le tournage comme on va manger une glace entre amis chez le glacier du coin. Ils s’amusent visiblement, mais ils sont malheureusement bien les seuls.
Tout au long de 90 minutes interminables de stupidité et de bêtise, on se demande tout de même si Kosugi, champion d’arts martiaux au Japon et en Amérique du Nord, ne dessert pas son art et sa culture en s’adonnant à des activités filmées comme celles-là. Les adolescents américains et européens se fichent peut-être de la nullité du film, mais en sauront-ils plus sur l’art ninja après sa vision ? Seront-ils tentés de s’y intéresser de plus près ? Je ne pense pas.