Un film lourd qui pèse au box office
On peut se demander comment une telle comédie peut avoir autant de succès, alors que l'idée de base devrait faire rougir de honte le pays qui est le plus grand client de ce genre de pratique. On estime a 1/5 la proportion de coréennes entre 20 et 25 ans étant déjà passé sur le billard, certaines études récentes n'hésitant pas à avancer le chiffre de 1/2. Ce n'est donc pas étonnant que plusieurs réalisateurs se soient déjà penchés sur la question, avec plus ou moins de sérieux ; tout d'abord Bong Man-Dae avec son film fantastique Cinderella, puis Kim Ki-Duk avec Time. Cette fois, Kim Yong-Hwa dépeint l'histoire de Hanna, une fille grosse et moche, qui chante en coulisse pour une fille jolie mais sans talent ; un jour, elle craque et se fait tout refaire. Evidemment, pléthore de gags plus ou moins drôles, et une morale douteuse, qui doit faire couler plein de larmes de jeunes filles qui auront vite fait de sécher après la séance, puis les filles en question iront se renseigner sur les différentes possibilités de devenir aussi jolie que Kim Ah-Jung, qui n'a sans doute jamais connu le problème d'être grosse. Il faut bien reconnaître que la morale est totalement mesquine et hypocrite, surtout quand on tombe sur le dernier gag pendant le générique qui plombe absolument tout ce que le réalisateur a essayé (sans vraiment y réussir d'ailleurs) de construire.
Kim Ah-Jung, quand à elle, montre à quelle point elle sait poser jolie et pleurer. Toute l'intensité (!) de son personnage passe par là, et on remarquera tout de même qu'elle fait un effort sur les postures qui montre comment elle est aussi maladroite et peu confiante qu'avant la chirurgie. De plus, son morfing au début du film est vraiment mal foutu et donc manque totalement de crédibilité. En outre, les autres personnages sont plats, dénués totalement de charisme, et le tout est enrobé d'une musique aussi pauvre que le scénario, qui doit facilement atteindre le même succès que le film. Finalement, j'ai l'impression d'être exactement du même avis que Happy sur une histoire qui laisse vraiment dubitatif sur la qualité des films qui marchent en Corée. En plus, Kim Ah-Jung me tapait déjà sur le système au bout de 5 minutes de minceur.
bien bien
ah vraiment, quel film. Pas mal du tout, on est rapidement pris dans le film, il y a d'après moi pas un seul moment de temps mort. En gros on s'ennuie pas du début à la fin. Sinon, les musiques reprises le donnent pas mal en coréen (spécialement maria de blondie, repris ici avec une traduction qui n'a rien à voir avec l'original mais avec exactement le même rythme et les mêmes sonorités).
Le film est assez émouvant mais pas de quoi sortir la grosse boite de mouchoirs et quelques notes d'humour par ci par là, mais très brèves.
Donc voilà, j'avais eu de bons échos de ce film, donc je me suis lancé et j'ai vraiment pas été déçu!
Donc voilà, on peut le voir sans problème et qui sait, même le revoir.
Vu les critiques existantes sur ce site, je m'attendais à un film pachydermique, mais je trouve que ce "200 pouds beauty" est un divertissement très sympathique.
Le coté comédie se trouve plutot dans la première moitié du film, ensuite le coté sentimental prend le dessus. Evidemment la réussite du film repose pas mal sur la complètement craquante KIM Ah-Jung, vraiment irrésistible. Pour une actrice encore "fraiche" elle assure vraiment (sans parler de sa voix pour les chansons).
On a du mal imaginer quelqu'un d'autre pour le role. Comment rester insensible et ne pas etre ensorcelé par ce joli minois? J'avoue y avoir succombé et je pense que je ne serai pas le seul!
On pourrait reprocher la "morale" du film, qui finalement porte sur la chirurgie plastique un regard assez léger, mais on reste dans le divertissement, ne cherchons donc pas la prise de tete.
Certes on n'est pas au niveau des meilleures comédies sentimentales (l'éternelle référence My sassy Girl), mais le film passe comme une lettre à la poste.
Trés touchant.
Je ne suis pas du tout d'accord avec Happy. Certes, ce film est très formaté pour un jeune public coréen, avec tous ces attraits commerciaux, et c'est loin d'être le film de l'année. Mais personnellement, ce film m'a beaucoup touché.
L'histoire, bien assez prévisible, se laisse regarder sans problème. L'actrice est excellente, elle joue à merveille les 2 rôles. On peut réellement sentir sa souffrance, et comprendre ses choix difficiles. Reste le combat Chirurgie/naturel, qui nous pousse à réfléchir sur ce qu'on est prêt à faire par amour ou pour réaliser nos rêves.
Peut-être que ce film m'a plus touché parce que je suis une fille qui essaye de survivre dans ce monde formaté par la beauté et les artifices. Mais j'ai néanmoins passé un très bon moment en le regardant.
Ni poids ni mesures
Que penser de cette énième comédie romantique nous venant de Corée du Sud ? 200 Pounds Beauty / Minyeo-neun Koeroweo (2006) de Kim Yong-hwa fut un succès monstre au box office locale d’où une curiosité à son égard. Debriefting.
Ah, les affres de la chirurgie esthétique, fléau de la Corée du Sud d’après les sources internet, véritable phénomène de société depuis ces dernières années, toujours selon les sources d’internet. Des cinéastes comme Kim Ki-duk avec Time (2006) ont tentés de pointer du doigt les dérives de la chirurgie esthétique avec ce que cela cache derrière : nos sociétés vouées au culte du corps. Dans cette veine, 200 Pounds Beauty tente d’y traiter ce sujet si délicat. Á l’arrivée ? On serait tenter de dire : ouais, bon bah… on va y aller.
200 Pounds Beauty est une bonne petite comédie alliant humour et mélo sur fond de musique pop sucré qui marche plutôt bien d’autant plus qu’elle communique de l’émotion. De ce côté donc, rien à redire si ce n'est que les personnages comme à l’accoutumé sont caricaturaux, il est vrai que toutes les femmes obèses sont des femmes timides, un peu gauche, mal dans leur peau et généreuse... hum, hum. Sinon, y a la peste de service, le beau gosse qui se transforme parfois en prince charmant, le fan pur et dur qui a une tête comme ça, etc… On passera aussi sur cette petite invraisemblance de voir une héroïne énorme se transformer en une déesse de beauté sans qu’il n’y reste un stigmate de l’opération chirurgicale. Ça c’est du bon boulot, doc’.
Là, où 200 Pounds Beauty est plutôt léger (sans jeu de mot, merci) c’est dans son aspect moralisateur plutôt léger justement. Au-delà du tout est bien qui fini bien, le film dénonce faussement la société d’aujourd’hui. Le regard des autres, les comportements des gens qui changent selon votre plastique, l’importance qu’on accorde au physique dans une société de l’image où d’une certaine manière l’habit fait le moine. En gros, la morale se serait laquelle ? L’héroïne qui n’assumait pas son opération parvient à la reconnaissante avec son nouveau physique même après avoir divulguer la personne (physique) qu’elle était dans le passé. Du coup, on se dit que la beauté intérieure avec laquelle on nous ressasse c’est du flan en somme puisqu’elle réussit avec sa plastique et… sa voix tout naturellement. Quelque chose dans tout ça ne va pas. Trop gentillet, pas assez franc, en même temps ce n’est qu’une comédie, que demande le peuple ? Et la romance justement dans tout ça ? Elle ne se réalise pas comme si le parti pris avait été de la cacher, comme si elle n’était pas assumée. J’entends par là que se serait dégueulasse de voir le super beau gosse de la prod’ concrétiser avec Hanna mince alors qu’il ne voulait pas d’elle avec ses kilos. Ne sauverait-on pas la morale ici ? La morale est sauve. Vraiment léger tout ça (sans jeu de mot, encore merci).
En définitive, le film de Kim Yong-hwa, 200 Pounds Beauty se laisse voir avec le personnage attachant d’Hanna-Jenny, obèse comme mince qui garde ce côté un peu gauche, timide, mal dans sa peau et généreuse même dans la minceur. Une façon de dire qu’on a beau avoir changé d’apparence, on reste la même personne à l’intérieur… cela reste à voir.
Pas drôle
Un succès fou ici en Corée, pourtant n'importe quel spectateur étranger serait effaré de voir tant de nullité dans un même film. La prestation des acteurs est pitoyable, faire "grossir" l'actrice principale n'a rendu le tout que plus indigeste encore.
De plus, malgré les bonnes intentions du scénariste concernant ce sujet délicat, en voyant la fin du film on peut s'interroger sur la morale de l'histoire...
Kill your idéal!!!
Le postulat tient toutes ses promesses: Hanna perd son enveloppe charnelle XXL en quelques coups de bistouris (et aucune cicatrice apparente) et conquiert tous les cœurs en deux pages de scénario. Dure, dure, d'être grosse et vilaine – la chirurgie esthétique, y a rien de mieux!
Mais voilà, en même temps qu'il faut faire rêver sa principale cible de jeunes ados rose-bonbons par beauté, cosmétiques, moues poseuses et chansons formatées au Top Ten en parallèle à la sortie du film, il faut préserver une certaine intégrité pour ne pas froisser les 95% des filles, qui ressemblent davantage à Hanna, qu'à "Jenny" – et voici venir un dénouement soutirant des grosses larmes en un énorme "Mea Culpa" retentissant. Sacrée Hanna. Et de commettre l'irréparable: rajouter un tout dernier gag au générique de fin, qui remet à nouveau en question toute cette saine morale avec – pourquoi pas – une suite à penser dans la droite lignée du premier.
"200 pounds beauty" est d'une banalité affligeante – et même pas très drôle; mais le film regroupe toutes les actuelles tendances plébiscitées par les teenagers coréens (codes vestimentaires, cosmétiques et musicaux) pour garantir son succès. Succès (surprise) énorme, mais finalement autant gage de qualité, que celui des "Bronzés 3" au box office 2006 français pour un public étranger.
Il sera bon de revoir cette comédie sans aucune prétention (ni intérêt) d'ici quelques années; elle aura très, très, très mal vieilli!!!
lourd, très lourd, trop lourd
Quand j'ai vu ce film, j'ai estimé ne pas avoir le "droit" d'en poster un avis sur Cinémasie, sous le prétexte que j'ai pas pu le regarder jusqu'au bout.
Un ou deux mois après, je reviens sur ma position, car si j'ai pas été capable de le finir, c'est pour la simple raison que ce film est absolument nul. Et ça mérite qu'on le dise.
02 janvier 2008
par
Epikt