J'ai entamé le festival ce matin avec
Sunrise (Arunoday, photo) de l'indien
Partho Sen-Gupta. Le réalisateur peut sans peine "Bombay" le torse avec son polar certes humble mais qui, non content d'aborder ce sujet difficile qu'est l'exploitation sexuelle des mineures à Mumbai peut se targuer de figurer un bien bel exercice de style. Porté par l'acteur
Adil Hussein (
L'Odyssée de Pi d'
Ang Lee), le métrage d'à peine 90mn passe son message en douceur grâce à quelques ellipses bienvenues, évite le pathos avec brio et, malin, souligne davantage son caractère social que le genre thriller en nous gratifiant de plusieurs scènes fortes jouées par des enfants. Petit budget, il est subtil et gonflé d'avancer ainsi masqué en énième
Taken – ce qu'il n'est pas du tout malgré ce que laisserait supposer la bande-annonce. On y reviendra, avec un petit entretien avec le réalisateur.
Hors Asie j'ai pu voir autres deux films, dont le français Jamais de la vie de Pierre Jolivet. C'est un excellent cru, porté lui par l'acteur Olivier Gourmet. On est dans la veine du Quand vient la nuit de Michael R. Roskam avec une dimension sociale plus poussée - on reste chez Jolivet et il fait ça magnifiquement.
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