De l'âge d'or des années 60 à sa relative désaffection actuelle, l'histoire d'un cinéma subversif étroitement liée à celle de ses (anti-)héros : les yakuzas.
Descendant des films des samouraïs, le cinéma des yakuzas arrive sur les écrans japonais au début des années 60. Grâce à lui, les gangsters japonais accèdent au rang de mythe. Les clans participent activement à cette industrie cinématographique : non seulement ils la soutiennent financièrement, mais ils acceptent de raconter aux scénaristes leurs méthodes et leurs histoires. Certains yakuzas deviennent même acteurs, comme le chef du clan Ando (ici interviewé), auquel le cinéaste Sadao Nakajima a consacré plusieurs films. Puis, avec l'arrivée des jeunes générations, les codes d'honneur des yakuzas se perdent. Et le cinéma s'en fait le reflet. Désormais plus âpres, les films défont leur réputation glorieuse, jusqu'à se retourner contre eux à l'époque de la loi antigang de 1992... Guidés par des cinéastes, des acteurs, des producteurs, mais aussi un yakuza tapi dans l'ombre, le film retrace l'histoire du genre et de ses évolutions, étroitement liée à celle des clans (Arte).