| Ordell Robbie | 1.5 | Vierge de trop... |
Personnellement, on est loin de voir en La Vierge Violente un sommet de l'underground nippon. Film emblématique d'une époque qui osait tout y compris transgression et grotesque certes. Ce Wakamatsu nous a semblé baclé, chose pas surprenante quand on connaît les rythmes de tournage du bonhomme à cette époque-là. Le cadrage nous a semblé peu soigné tandis que Wakamatsu abuse de gros zooms/affèteries d'époque. Tout juste apprécie-t-on cet usage de filtrage monochromatique pour charger une scène d'irréalité alors que le passage noir et blanc/couleur vire parfois au tic gratuit. Il est ici question de désert, de sadisme, de femme crucifiée, d'homme en robe, de frontière rêve/réalité brouillée et de yakuzas. Pour une odyssée surréaliste même pas amusante et ne menant nulle part. Cauchemar où surgiraient les sentiments primitifs? Trop d'éléments gagesques pour que le film puisse être pris au sérieux de ce coté-là. Mais un film pas non plus assez drole pour être une farce réussie. Et surtout un Wakamatsu ne semblant jamais vraiment trouver son sujet. Pour un film ayant oublié que la subversion n'est pas pleinement elle-même si elle n'est pas un minimum pensée.
