Nam Nai Choi, maître du bis horrifique de Hong Kong frappe encore avec ce Seventh Curse qui mange un peu à tous les râteliers. Film d'aventure à la Indiana Jones (enfin plutôt à la Allan Quatermain dans le cas présent), film fantastique au bestiaire occultement improbable, le tout saupoudré de kung fu, le métrage se montre définitivement emprunt du style bis nanardisant du réalisateur, pour notre plus grand plaisir.
Le scénar, sur une histoire originale de Ni Kuang et un script pondu par Wong Jing, se montre assez savoureux. Chin Siu Ho joue un anthropologue (hum), plutôt fortiche en kung fu (ah! c'est déjà mieux) parti dans la jungle thaïlandaise où il se retrouve confronté à un vilain shaman incarné par le diabolique Elvis Tsui. Ce dernier lance une malédiction sur notre brave héros qui une fois rentré au bercail doit un an plus tard retourner dans la jungle pour stopper ses hémorragies d'outre-tombe. Dans ses aventures, il sera accompagné de Hak Lung (Dick Wei), mais aussi de Maggie Cheung dans le rôle d'une journaliste, ainsi que la présence furtive d'un Chow Yun Fat qui passe son temps à fumer la pipe.
Tout cela n'est évidemment qu'un pretexte de Nam Nai Choi pour enchainer toutes les improbabilités possibles. On commence par du Indiana Jones, mais avec beaucoup plus de plaisir sadique quand il s'agit de tuer les guides touristiques (qui finirons empallés ou déchiquetés) avant de s'aventurer vers du bis plein de monstres en caoutchouc. Grosso modo les bestioles ressemblent à un mélange du facehugger d'Alien croisé avec le foetus d'Eraserhead, tandis que le montre du combat final ressemble plus à la forme définitive d'Alien mais mélangé à batman. Si rien là dedans ne vous attire, passez votre chemin.
Le film parvient à tenir un rythme de croisière fort bien soutenu qui n'ennuie jamais le spectateur. Il faut dire que le réalisateur sait quand démarrer les scènes d'actions pour ne pas sombrer dans la routine, même lorsqu'elles n'ont aucune raison d'être (la scène d'intro avec la prise d'otages en est le parfait exemple). Qu'importe, car c'est dans sa maladresse que le film se montre touchant. Les scènes d'action sont plutôt bien fichues, et l'on saluera les performances de Chin Siu Ho et Dick Wei qui se montrent plutôt en forme dans une séquences où ils bottent le cul à toute une pelleté de moines bouddhistes en même temps qu'ils escaladent une statue géante de Bouddha. Là encore, il faut saluer le travail des chorégraphes Ringo Wong et Yuen Bun. Le film se montre véritablement généreux, et le casting suit cette idée avec les présences très sympathiques de Sibelle Hu, Ken Boyle, Chu Yuan, Kara Hui, Johnny Wang ou encore Yasuaki Kurata... et j'en passe.
Sous la forme d'un gros nanar qui se donne des airs démesurés, le film de Nam Nai Choi étonne par sa constante inventivité et ses délires visuels maladroits. Il réussit là un vrai bon film fantastique, plein de défauts, mais terriblement attachant.
06 septembre 2010
par
Anel
Le 7ème art...
... c'est aussi ça. Un truc "pollué" par CYF et Maggie qui, pièces rapportées, n'ont clairement rien à faire là (et c'est moi qui le dis). Peut-être qu'un contrat un brin mafieux les obligeait à apparaître là-dedans. Sans eux, le film se serait mieux tenu, car toute la partie actioner pulp lovecraftienne fonctionne pas mal du tout. On n'est pas vraiment dans le nanar ici, plutôt dans de l'exploit' extrêmement fun, parfois original (ce combat sur la statue avec les moines !) et pas si mal torché.
Bis of Darkness
Après Story of Ricky et The Cat, voici donc mon troisième Nam Lai Choi et je ne peux que saluer ce dieu vivant du Bis à défaut de m'incliner.
Nous sommes cette fois en face d'un
Indiana Jones et le temple maudit like façon Nam Lai Choi. Tout y est grand lessivage du début à la fin avec attaque de squelettes à fils, cannibalisme, possessions destructrices façon
Nuke 'Hem High, courses poursuites façon
Ace Ventura en Afrique condensées avec attaques de gros calibres façon
Commando, kung-fu speedo-violent façon
Robert Tai, sorcellerie débile façon
Eternal Evil of Asia, attaques de bébé carnivore volant façon
Brain Dead, etc, etc, etc.
Et toujours le même constat (plus nuancé) : c'est profondément nul mais il faut absolument le voir, profondément nullissime et donc rigoureusement indispensable.
Néammoins :
Après la première moitié du film enthousiasmante et même si le rythme est élevé du début à la fin, la deuxième moitié est tout de même moins "trippante", plus axée sur l'action et les combats de kung-fu grandguignols (la jeep dans le village* et l'escalade du boudha géant) et une attaque finale assez vite balayée face au "grand ancêtre" squelette muté en monstre typique Sentai. Assez marrant mais pas vraiment hallucinante, cette deuxième partie manque de conviction ce qui me fait revoir ma notation à la baisse. Mais je ne boude pas pour autant mon plaisir de voir les limites du mixage Bis explosé. The seventh curse a le mérite de mélanger beaucoup de genre avec panache, les combats sont violents et rapides, les gunfights font volés tout le monde à 5 m, le gore est sans aucune censure, le rythme est effréné et l'histoire est un beau pot pourri de tout un tas de films.
Quant à savoir comment Chow Yun Fat a atterri la dedans, je n'en ai pas la moindre idée...
*En effet, comme l'a mentionné Happy, à la 52ème minute, la jeep fonce dans une meute de sbires et envoie voler un gars qui ne devait certainement pas se trouver là dans la répétition initiale (s'il y en a eu une). On obtient un vol plané authentique : Ouïe !
Parfois bis, parfois bien foutu, un film sans limite comme on les aime
Nam Lai-Choi est célèbre pour ses grands nanars (le gorissime Story of Ricky et bien sûr The Cat), auxquels on ne peut enlever d'aller aussi loin que possible dans leurs délires respectifs. The Seventh Curse est une autre perle, partageant avec ses éminents successeurs un goût avéré pour le n'importe quoi, mais s'offrant le luxe d'être parfois tout simplement excitant et pas si nanar que ça. Il en résulte un film étonnant, à la fois très mauvais et très bon, un véritable OVNI de plus à voir absolument.
Qu'y a-t-il de mauvais dans ce film ? On peut déjà noter tous les repompages de films, dont le mélange s'avère absolument étonnant. Imaginez un peu un monstre ressemblant à un Alien croisé avec une chauve souris, face à une équipe très Indiana Jones, avec des effets spéciaux gores à la Brain Dead, du kung-fu, deux trois plans fesses et de l'humour très Wong Jing. Ca va à deux mille à l'heure, passant d'un genre à un autre sans aucune gêne. Les effets spéciaux sont parfois très très cheap, mais en 1985 ce n'était pas si mal. On rigole tout de même, que ce soit l'espèce de momie avec ses yeux Tournez Manège ou le bébé fantôme qui vous mange de l'intérieur, on ne risque pas d'avoir peur. Idem pour le monstre final voltigeant dans les airs pendu à son fil, Yuen Bun n'est pas Ching Siu-Tung... C'est évidemment tellement n'importe quoi qu'on en rit, il n'y a rien de tout juste mauvais dans ce film, ce qui cloche vire immédiatement au nanar pour notre plus grand plaisir.
D'un autre côté, la partie action se révèle fort satisfaisante pour un film de ce genre. Il faut dire qu'avec Chin Siu-Ho et Dick Wei, il y a de la mandale de distribuée. Certains passages sont excessifs (je tire une fois au fusil, et les trois adversaires sont projetés à 3 mètres... un après l'autre), mais là plupart du temps on apprécie l'énergie déployée dans les affrontements 1 contre 10. Les morceaux de bravoure complètement barges s'enchaînent, du passage bien violent en 4x4 à travers un village (ils ont bien dû en écraser un quand même...) à un combat complètement loufoque sur un Bouddha géant. Il n'y a pas vraiment d'affrontements un contre un, mais plutôt des bonnes bastons générales très intensives. Yuen Bun n'est pas n'importe qui à la chorégraphie, et ça se voit.
Autre point positif, le film ne se limite pas à un type d'action, mais mixe également des fusillades (Maggie Cheung à la mitrailleuse, wow...) et ne s'interdit aucun effet gore. Imaginez un peu Brain Dead mixé avec Mr Vampire. Sans oublier les seconds rôles fort sympathiques, de Chow Yun-Fat pipe au bec et bazooka à l'épaule, à Maggie Cheung en potiche de compétition. N'oublions pas Elvis Tsui méconnaissable en grand gourou, et une ribambelle de caméos à faire pleurer un Women From Mars.
Au final, Seventh Curse vaut bien les autres "chefs d'oeuvre" de Nam Lai-Choi, même s'il est moins nanar en puissance. Il se rattrape en maintenant un rythme infernal et surtout en se montrant très réussi lors de certains passages. Même la réalisation de Nam Lai-Choi se montre efficace de temps en temps. Donc même si le film ne restera pas dans les annales du cinéma de Hong-Kong, il gagne ses galons de divertissement complètement fou et donc très jouissif.
un Nam Lai Choi très prometteur
The Seventh Curse, ou un Nam Lai Choi qui ressemble presque à du cinéma. Pas du grand cinéma non, juste un film hésitant entre gros Z et médiocrité ordinaire. Car s'il se résumait à un rip off HK cheap de Indiana Jones et le Temple Maudit, le film ne serait finalement qu'une oeuvre à l'image de la prestation d'une Maggie Cheung qui donne l'impression d'être là en touriste: mauvaise mais d'une médiocrité touchante de naïveté. Bien sûr, on trouve parfois de l'érotisme naïf mais pas de quoi dépasser le niveau de nullité d'un mauvais téléfilm. Du dialogue involontairement poilant, on en trouve aussi mais pas de quoi "égaler" The Cat, surtout avec un humour qui n'arrive pas à faire plus fort que le nanar pécassien de base. Son scénario qui sort du n'importe quoi à toute vitesse du moment que ça peut faire un rebondissement? Là encore non, cet aspect-là n'est après tout que l'ordinaire du divertissement HK de l'âge d'or, le meilleur comme le pire. La mise en scène alors? C'est pas grand loin de là mais un White Fire a fait bien pire. Que reste-t-il alors à l'amateur de nanar? Tous ces moments où le film annonce la "grandeur" future de son "auteur". Les moments où interviennent des effets spéciaux délicieusement cheap par exemple. Ou encore les vols planés exagérés et caricaturaux lors de scènes d'action en forme de tentative de réponse HK aux canardages du cinéma d'action US eighties. Et surtout ces monstres délicieusement grotesques, ridicules (le squelette aux yeux lumineux) évoquant au choix ou en alternance Evil Dead ou Alien ainsi qu'un gore si exagéré qu'il en devient comique parce qu'irréaliste. L'amateur de vrai Z comme celui de divertissement d'un n'importe quoi gentiment mauvais ne s'ennuieront pas au visionnage de The Seventh Curse, un Nam Lai Choi à voir même s'il est moins garant d'une soirée pack de bières réussie que The Cat ou Story of Ricky. Tout juste un film inégal dans sa nullité mais porteur de promesses Z depuis tenues.
KULT!
Guesar a tout dit! Que ce soit avec du nutella ou de la binouze, Nam Lai Choi signe là un classique indémodable du bis HK! Scene gores over the top, intrigues aux raccourcis henaurmes, un Chow-Yun Fat de passage, de l'erotisme de pacotille et surtout l'indescriptible talent bis du réalisateur. Un vrai classique à voir et revoir!
Indianaze Jones
Bon, que dire ? Nam Nai Choi, le roi du nanar. On poursuit par Wong Jing, l'opportuniste commercial (ce n'est pas forcément un défaut tant qu'il assure - ce gros Z ici comme co-scénariste/producteur et "Claws of Steel" ou "Evil Cult" par exemple font partie de ses meilleurs films). Le casting est au "tacket" (cool de voir Dick Wei incarner un rôle de gentil). Un rythme très correct pour un métrage durant une heure dix-sept, des effets gentiment gores, des "emprunts" ratissant large et Yuen Bun au réglage des sympathiques chorégraphies remplissent agréablement la chose. Et puis effectivement, il y a un cascadeur qui se "mange" une voiture "bien comme il faut".
Pêché mignon !!!
Outre de véritables chefs-d'oeuvres et oeuvres d'art vus nulle part ailleurs, l'on peut également aimer le ciné HK pour son côté iconoclaste et fourre-tout; ces choix surprenants de mélanger un maximum de genres en un minimum d'intrigue.
Qui n'a pas halluciné à la séquence d'ouverture du "God of Gamblers II", où une femme enceinte est sauvagement tuée, son foetus arraché du ventre et exposé dans un bocal avant que le film n'embraie sur de la pure comédie HK...
J'ai pu retrouver ce même sentiment d'incrédulité et de stupéfaction lors de la vision de "7th Curse". Une fois le choc accepté de ne voir apparaître Chow Yun Fat qu'à des rares moments (mais très opportuns; voire la séquence finale expeditive), il faut règler son cerveau au stand-by et assister à un mélange d'Indiana Jones, Evil Dead 2 et Z-dérie mal filmée. L'image est tellement laide, que même MAggie Cheung passe pour un thon !
Mais ce film est tellement jusqu'au-boutiste dans le ridicule, qu'il atteint les sommets d'une kitscherie et d'un non-sensique imparable, quasi CULTE.
Très, très gore, le film alterne les gros effets de câblage et combats superbement choréographiés (faut voir le figurant se faire heurter par la jeep à la 52e minute !!!).
Scénario bidon, jeu d'acteur cabotin, SFX très amateurs par moment (entre une marionette très mal animée et un homme en costume de caoutchouc à faire pâlir n'importe quel Godzilla de cette terre) un film à consommer (avec de l'alcool) sans modération !!!
Bien avant de se faire le porte parole des droits de l'homme et un formidable psychologue, Lam Nai choi se révélait brillant ethnologue!
En effet, comment ne pas rapprocher ce boulversant témoignage socio-culturel qu'est "the seventh curse", de "l'essai sur le don" du célèbre et adulé ethnologue Marcel Mauss, et de son "manuel sur la magie"?
Il est évident que le travail de fond nécessaire à l'écriture du scénario a été vraiment important, mais il serait injuste de dire que Lam s'est contenté de se documenter sur les diverses études connues sur les peuples tribaux. En effet, il va plus loin dans la recherche, et approfondi une thématique pourtant déjà riche, en posant des questions audacieuses et pertinentes.
Pour commencer, il est important, pour comprendre l'étude qui suit, que les tribus dont il est question dans le film, sont de proches cousines de la tribu karen, une tribu thibeto-birmane vieille de milliers d'années et qui a récemment célébrer sa nouvelle bible.
Mauss n'a pas travaillé sur cette tribu, mais s'est intéressé aux tribus de nouvelle calédonie et de polynésie, dont les coutumes sont sensiblement les mêmes, ce qui est frappant lorsqu'on regarde ce film et qu'on lit "essai sur le don".
Il faut savoir que le don est constitué de 3 parties rituelles : l'offrande, qui montrait qu'on reconnaissait l'autre, la reception du cadeau, puis le retour d'un autre cadeau, différé d'au moins quelques mois pour ne pas faire insulte à celui qui offre. Ces échanges étaient belliqueux dans leur forme, puisque celui qui recevait le cadeau devait le détruire.
Ici, don et magie sont liés, puisque le sorcier offre sa malédiction au héros, signe qu'il le reconnaît comme étranger à la tribu, mais digne de respect. C'est justement sur ce point que je me premettrais d'insister, point clé de notre thèse, qui démontrera de quelle manière subtile lam nai choi se pose comme le digne successeur de Marcel Mauss: le don n'étant pas destiné à une tribu voisine, mais à un représentant du monde civilisé, c'est sous l'angle du parallèle société moderne/société archaïque qu'il convient d'examiner le propos.
Le constat est frappant, les peuples dit civilisés sont barbares (voir la manière cruelle dont le héros met fin à un rituel ancestral sans aucune justification valable), violents (ils s'attaquent avec leurs armes à feux et leurs véhicules à des peuples moins préparés techniquement, profitant lâchement de leur avantage) et irrespectueux (la destruction du bouddha en est un bon exemple).
Et les actes de destructions irréfléchis et odieux sont légions ici, c'est principalement sur eux que s'appuie le réalisateur, qui manifestement prend parti pour un retour à la nature et à des valeurs ancestrales plus saines, à une société dite arriérée, mais moins individualiste, et par là même plus humaine.
Mais la supériorité des tribaux ne s'arrête pas à de simples sortilèges, et au respect des coutumes des ancêtres : leur force spirituelle leur permet de se déplacer dans les airs, sans artifices mécaniques, comme on peut l'admirer lors de l'une des attaques des héros en jeep, durant laquelle un villageois démontre ses pouvoirs amirables.
Mêmes les esprits semblent plus évolués que les citadins, puisqu'ils recherchent avant tout le salut et le contact humain, totalement aseptisé de nos jours.
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus, je ne peux que conseiller le visionnage de ce film, mais la lecture des ouvrages cités plus haut s'avère indispensable pour profiter pleinement de ce chef d'oeuvre, qui nous prouve une fois de plus quel grand homme est lam nai choi.
Till Gore Do Us Laugh
Dans la fastueuse filmographie de Sir Nam Lai-Choi, voir un
Seventh Curse ou un
The Cat après un
Story of Ricky encourt un léger risque de déception: moins de rythme, moins de folie et moins du jusqu'au-boutisme qui font de ce dernier une œuvre aussi unique en son genre. Pourtant, cet ersatz sex, blood & crap d'
Indiana Jones et le Temple Maudit vaut son pesant de cacahuètes, ne serait-ce que pour ses débordements gore dignes d'un
Braindead avant l'heure et les apparitions de son monstre tout droit sorti d'une version over-cheap d'
Alien. Le reste, au-delà de l'abattage sympathique d'une Maggie Cheung encore dans sa période de rôles de ravissante idiote, des interventions de Chow Yun-Fat qui incarne Wisely avec une certaine sobriété bienvenue, du numéro pittoresque d'Elvis Tsui en gourou castrat et de quelques bastons kung-fu « fast motion » assez hallucinantes, donne dans la série Z d'aventures un peu molle où il arrive qu'on jette un coup d'œil à sa montre, et ce malgré les petites une heure et dix-sept minutes de durée du film. Notons qu'en dépit d'une photo franchement dégueulasse (lumière très mauvaise, filtres jaune-orange à gerber, aucun sens du cadrage et du montage), le tout semble avoir bénéficié d'un semblant de budget qu'on a dû s'empresser d'investir dans les décors et accessoires (hôtel de luxe, grosses cylindrées, verres à vin étincelants... euh, non, là c'était juste pour rire). En bref, nonobstant ses quelques baisses de régime et un Chin Siu-Ho aussi charismatique qu'une bouteille de Kiravi cru 1962,
The Seventh Curse s'impose comme un honnête représentant de ce gros cinéma bis qui tache et pour lequel on éprouvera toujours la même affection. Au nom de Nam Lai-Choi, de Hong Kong et de tous les films dont ce charmant nanar a pu s'inspirer, amen.
Chow Yun Fat il s'en fout, pendant ce temps-là il fume la pipe....
La grande classe le mec, il ne se départit pas une seule fois de sa pipe, même quand il est attaqué par un gnome informe en latex il garde un calme olympien et tire une bouffée! Impavide de la déferlante de kitsh impitoyable qui déferle autour de lui, il fume gentiment. Dans un océan de bis il plonge avec le flegme d'un lord britanique, sans perdre le sourire en coin du mec qui n'en n'a strictement rien à foutre. Pourtant dieu sait que c'est carabiné ce qui se passe autour de lui: un squelette qui fait du kung fu, un alien qui vole, des petits monstres odieux et mal foutus, de la magie noire nanarde, des sacrifices gratuits de pauvres gosses.... c'est chargé. Au moins aussi chargé sans doute de Nam Lai Choi lui même pendant le tournage. Il y a quand des moyens, mais c'est Z à faire peur, rongé par une crétinerie congénitale imparable. Tout ceux qui ont aimé Story of Ricky se doivent de regarder ce film, qui, même fort différent, est porté de bout en bout par la folie de son auteur. Je dis AUTEUR, oui auteur, un vrai de vrai, comme il en manque de nos jours (en fait il en manque toujours parce qu'il y en a jamais assez!).
Amusant.
Une série Z soignée, avec un bon casting, et même Chow Yun Fat qui débarque avec son bazooka à la fin. Dans l'ensemble on pense à un Indiana Jones chinois, comme si Spielberg avait pris des acides avant de tourner son film. Sympa.
Indiana Jones à la puissance HK !
Vous êtes-vous déjà demandé où les écrivains et autres scénaristes de HK trouvaient leurs idées extraordinaires ? Et bien, tout simplement dans la vrai vie de leurs copains aventuriers. C'est le postulat de base utilisé par Wong Jing pour nous proposer cette grosse fiesta hong-kongaise all stars dirigée par un Nam Lai Choi en forme, inspirée des aventures exotiques du Dr. Jones qui aurait croisé les cousins fantômes d'Alien au fond de la jungle thailandaise, le tout conté par le grand
NI Kuang en personne.
Deux ans à peine après le 1er "Indiana Jones", ce digne prédécesseur des
Heroic Trio (Johnnie To - 1993) et
Dr Wai (Ching Siu Tung - 1996) usera donc de toute la panoplie d'artifices du genre (plus divers autres, locaux ou importés) avec le savoir faire HK en matière d'action (et donc de baston !) afin de nous offrir un divertissement au rythme furieux mais manquant malheureusement d'intensité dramatique pour cause d'excès accumulatifs multi-directionnels (on ne peut pas complètement tout faire, non plus).
Un film donc purement jouissif, indispensable à tout amateur de ciné HK qui se respecte. A voir pour se faire plaisir et bien entendu à revoir pour se refaire plaisir, avec chips et/ou Nutella.
Bon film je trouve!
Cest un bon film assez sanglant qd meme.
entre comedie et horreur.......
A voir....
Je n'ai jamais été un grand fan du chorégraphe Yuen Bun, démonstration encore ici avec des combats honnêtes, mais parfois à la limite du baclé, comme dans le final par exemple. Au sujet du film en lui-même je n'ai pas vraiment accroché non plus, la faute à un budget serré et à une mise en scène le cul entre 2 chaises, entre désir de faire un film d'aventure sérieux et tentative d'incorporer des éléments bien bis, Choi ne pouvant renier ses idées toujours proche du pétage de plomb. Du coup malgré tout le talent des acteurs et le plaisir d'avoir Dick Wei dans un rôle de "gentil", j'ai eu du mal à m'intéresser à l'intrigue et à vibrer lors des séquences d'action. Gros bof.
Du beau et grand nawak !
Réalisé par l'immense Lam-Nai Choi, ce génie absolu à qui l'on doit une poignée de Citizen kane du bis (tendance Z) HK tels que les désormais célèbres The cat et Story of ricky (et j'en passe...), The seventh curse s'impose comme étant une petite perle du cinéma d'aventures débilo-fantastico-psychotronique.
Sans être aussi Z que les 2 films précedemment cités (le budget semble un tantinet plus confortable), The seventh curse s'avère être une magnifique bisserie aussi destroy que profondément crétine, aussi fun à regarder qu'écrite avec les pieds. Etc...
Ce nanar mené à rythme frénétique débute comme un polar/actionner bourrin, dans lequel les types sont éjectés à plus de 5 metres lorsqu'ils se prennent une balle, pour ensuite bifurquer vers le film d'aventures hystéro-gol tendance sous Indiana Jones narrant les aventures d'un héros (Chin Siu-Ho), victime de la "malédiction du sang" (des gros filets sanguignolents giclent régulièrement de ses jambes), qui doit se rendre à nouveau en thailande (où il à choppé ce foutu sortilège !) dans le but de se "désenvoûter". Comme je l'ai mentionné auparavant, coté scénar c'est aussi naze que ça en à l'air mais en ce qui concerne le reste on cotoie le génie pur !^^
En moins d' 1H20 Lam-Nai Choi nous balance dans le mirettes tout ce que l'amateur de récits "sérialesques" cramés du bulbe était venu chercher: Une jolie indigène nue, des grosses bastons sous speed (filmées en accéléré la plupart du temps), du flinguage à gros calibres dans le pur style "Golan/ Globus", du méchant sorcier aussi maléfique que cabot (Elvis Tsui, décidemment dans tous les bons coups !), du gore en veux tu en voila (il me semble que le film est classé CAT3), un Chow Yun-Fat, la pipe au bec, qui conclue l'histoire a coup de bazooka (et c'est bien le seul truc qu'il fait durant ses 5-10 minutes de présence à l'écran), une Maggie Cheung en mode "potiche hystérique", des pièges sordides (du gore donc...), un pressoir à marmots (encore du rouge qui tâche !), une méchante momie qui semble sortir tout droit de Tintin et les sept boules de cristal (il me semble qu'à l'époque HKmag avait déjà fait le rapprochement avec Rascar Capac...C'est vrai que ça saute aux yeux !) sans oublier les incontournables vers perforants (!)...Mais ce qu'on retiendra avant tout c'est le climax constitué de 2 scènes carrément "out-of-this-world" et fun à s'en taper le cul par terre. La première d'entre elles nous montre 2 des héros en train d'escalader une statue de bouddah géante et truffée de pièges, durant l'ascension ils sont attaqués par d'innombrables moines qui descendent en rappel...Cette scène d'action inventive et vraiment bien foutue (et là je suis sérieux !) se clôt par un pompage éhonté d' Indiana Jones où Chin Siu-Ho et son acolyte sont poursuivis par la tête du bouddah géant qui roule...en évacuant des litres de sang par ses orbites désormais vides (les héros ont récupérés les yeux de la statue qui, en fait, sont des pierres de guérison) !!!
Mais le clou du spectacle est sans conteste ce final mettant en scène 2 gloumoutes caoutchouteux (un grand -pompé sur Alien- se déplaçant dans les airs de la manière la moins gracieuse possible, et un petit, évoquant le bébé de Braindead, qui virevolte dans tous les sens, lui aussi soutenu par des câbles apparents !) qui finiront par se mettre sur la gueule de fort belle façon (mais hélas trop brève) ! un grand moment de n'importe quoi durant lequel on écarquille les yeux en se demandant si on a pas fumé ou bu un petit coup de trop avant de mettre la galette dans le lecteur. Bref, du Lam Nai-Choi pur jus...Remember The cat et son anthologique duel chien/ chat !
Un sommet du bis HK et un des "meilleurs films" de ce grand malade de Lam Nai-Choi.
Malediction !!!
un pure nanar jouissif qu'il faut bien evidemment prendre au second degré .
Concernant la prestation de "Chow yun fat" on le voit tres peu dans le film , quelques dialogues au debut , la maitrise de "Maggie Cheung" en plein petage de plombs au milieu du film , et un ptit shoot au lance-rocket a la fin .
Bref pas grand chose a ce mettre sous la dent si ce n'est le plaisir qui reste intacte de decouvrir la charmente "Maggie Cheung" au debut de sa carriere .
C'est spécial
Je n'ai pas tout compris mais le film possède des moments bis bien harcores au possible. Plutôt prenant au début,
The Seventh Curse s'enlisse assez rapidement dans le n'importe quoi scénaristique. D'ailleurs
Chow Yun Fat n'apparait que 2 ou 3 fois. La belle arnaque. Surtout que le film ne cache pas son côté raciste envers les étrangers (2 séquenses quasi identiques avec un soldat africain, faut pas abuser).
Dans le genre je préfère de loin
Boxer's Omen qui malgré son côté bis assumé, possédait une ambiance hors du commun. Là ce n'est vraiment pas le cas.