Plus de suspense que de frissons
Into the Mirror, s'il n'a rien de marquant ni de vraiment original, évite au moins de trop marcher dans les traces des films à succès de ces dernières années. A son crédit, on peut déjà noter l'idée du mirroir qui donne naissance à des meurtres un peu plus originaux que d'habitude. L'aspect frousse est par contre assez peu efficace. Il y avait pourtant de quoi faire avec les nombreuses scènes nocturnes dans le centre commercial, mais le film ne se montre que très très rarement flippant. L'originalité des meurtres vient à la limite plus lui donner un côté fun que flippant. Par contre le suspense est assez bien géré, on avance tout au long de l'heure cinquante sans trop s'ennuyer ni sans complètement deviner le pourquoi du comment. Les ficelles sont hélas parfois un peu trop grosses, mais disons qu'on a vu bien pire. Les personnages, sans être passionnants, sont un peu plus écrits que d'habitude, et on regrettera simplement la performance un peu décevante de Yoo Ji-Tae qui a beaucoup de mal à faire passer les errances de son personnage. Quant à la réalisation, si elle part au début du film dans quelques travers clippeux assez horripilants, elle se calme ensuite pour rester dans la bonne moyenne.
Au final, si vous cherchez avant tout des sensations fortes,
Into the Mirror n'est pas vraiment fait pour vous. Le film s'impose plus comme un suspense fantastique de qualité très correcte, même s'il ne fait jamais vraiment d'étincelles.
Essai fantastique pas concluant
Into the Mirror tente de renouveler le film policier mâtiné d’horreur en développant l’idée intéressante du miroir qui serait un passage entre la vie et l’au-delà. Quelques trouvailles esthétiques valent d’ailleurs le coup d’œil : un reflet de miroir qui prend son indépendance vis-à-vis de son modèle et qui provoque la mort, une caméra qui s’écarte lentement du visage d’un homme pour découvrir qu’il s’agit en fait de son reflet (cf. le célèbre plan de La Haine), ou encore une vision du monde à travers le miroir, c’est-à-dire par symétrie axiale…
Le film de KIM Seong-Ho distille donc avec une certaine habileté une part de mystère et d’étrange bienvenue. Malheureusement, l’intrigue et les rebondissements sont bien trop convenus pour ne pas ressentir l’impression d’un déjà-vu abusif. Quant à l’interprétation, elle reste bien plate et ne parvient pas à donner le coup de fouet ô combien nécessaire pour donner corps à l’œuvre. Si bien qu’on est finalement en présence d’un produit qui tente de sortir des sentiers battus tout en y restant solidement ancré, un produit un peu bâtard pas désagréable à regarder mais n’osant pas aller jusqu’au bout de sa démarche énigmatique.
Un peu perdu
Le film commence plutôt bien, nous mettant tout de suite dans le bain. Beaucoup d'imagination, tant au niveau de la realisation, avec des plans impressionants, que des idées du film, même si parfois on a un peu du mal à suivre, surtout pour le final... Dommage qu'au niveau "frissons", le film ne nous en donne pas assez, ce que l'on peut pourtant attendre pour le genre.
Apparences trompeuses
Le postulat est intéressant et les scènes de meurtre absolument géniales; d'autant que le réalisateur se sert habilement du jeu des miroirs pour faire planer un danger permanent au-dessus de la tête de ses protagonistes. Dommage seulement, qu'il ne maîtrise pas davantage la mise en scène pour instaurer une véritable atmosphère oppressante. Dès la première scène, il manque un savoir-faire certain dans l'art et la manière de découper – ou du moins un accompagnement sonore pour augmenter stress et adrénaline. La première victime sent une étrange présence à ses côtés; tout d'abord dans un complexe vide, puis dans des toilettes. Sa perception de cette présence est montrée par ses coups de regard autour d'elle, ses sens éveillés. La scène s'étire en longueur et le réalisateur se contente de longs plans fixes et de coups de regard, puis des plans de ce qu'elle regarde. En resserrant action et en découpant autrement, il aurait très certainement augmenté l'efficacité de sa scène; tout en la soulignant d'une amorce musicale…
Le film est à l'image de cette première scène ratée: trop long et trop mal découpé. S'y ajoutent effectivement des magnifiques premiers plans travaillés au niveau de al lumière, mais de plus en plus bâclés au fur et à mesure du film; en plus de la mauvaise interprétation des comédiens.
Des tares sans doute à mettre sur le compte de l'inexpérience relative à une première réalisation; reste une très belle intrigue mêlant polar et fantastique et quelques meurtres graphiques particulièrement efficaces, qui donnent envie d'en découvrir davantage du réalisateur (et du scénariste).
Les deux côtés du miroir
Mêlant de façon originale le polar au fantastique, voici un film qui vous laisse perplexe. L'idée de base: des cadavres sont retrouvés un à un devant des miroir dans un centre commercial qui doit bientôt réouvrir.On retrouve tous les stéréotypes de ce genre de production Coréenne: la rivalité de deux anciens collègues , le patron rongé par la réussite,le fantôme en quête de vérité... bref rien de très innovant si ce n'est une réalisation inspirée, l'acteur principal très convaicant et un final très bien vu.Un fait rassurant ,la misérable et archi attendue révélation du coupable ne plombe en rien ce final qui vous rappellera un conte de votre enfance.
si vous avez loupé les cinq premières minutes, c'est plus la peine...
si vous avez vu les cinq premières minutes, vous pouvez partir...
Je ne sais pas vraiment pourquoi, avant de le regarder j'avais classé ce film dans la catégorie "navet à voir parce qu'il est sur la filmo de
Lee Young-Jin" (on a tous nos petites faiblesses). Et ben pendant cinq bonnes minutes j'ai cru que je m'étais trompé.
Lee Young-Jin donc, la plus classe des actrices coréennes, et à ma grande surprise une mise en scène dynamique et pleines de petits effets comme je les aime, une bonne ambiance aussi.
Puis arrive le générique (celui de début). Young-Jin est morte, on ne la verra plus du film. Le réalisateur me fait bobo aux yeux avec une scène de prise (de tête) d'otage qui sent bon la bouillie filmique. Finalement j'avais raison. Les joujous du réalisateur avec les mirroirs qui soutendent le film, d'idée de mise en scène plutôt sympa (les premiers sont assez réussis), deviennent rapidement des gimmicks puis de simples artifices de scénario, parfois rigolo, mais platement illustrés.
Quand au film dans son ensemble, sans être forcément désagréable, il tire fortement en longueur, à l'image d'un final interminable qui ne fini pas d'en rajouter.
08 février 2007
par
Epikt
C’est un film assez moyen dans son ensemble, et qui manque le petit plus pour en faire un bon film. Into the Mirror pêche par son manque de fond dans le scénario et dans le manque de charisme dans les personnages. J’ai l’impression que Kim Sung-Ho, le réalisateur, s’est plus soucié de l’image que de l’intrigue. Néanmoins, il est dommage que les responsables du film ne l’ont pas amené sous une forme plus aboutie et se sont enfermés dans le genre « Horreur ». Comme d’habitude, la version française est aussi animée qu’un escargot émigré en Suisse. Par conséquent, il ne faut surtout pas essayer la vf sous peine d’hiberner pendant 10 jours.
Un bon film fantastique, plutot original.
Peut mieux faire... surtout avec un scénario aussi interessant !
Pourtant avec un script aussi sympa, de bons acteurs et un réalisateur inspiré, on se demande pourquoi le film ne décolle pas.
Les acquis sont là, surtout au niveau du cadrage et des plans de vue, il y a eu vraiment un travail de fait qui est vraiment agréable. Et bien non, malgré tout cela, je reste sur ma faim, peut-etre est-ce à cause des dernières scènes qui sont assez décevantes ?
Il faut dire qu'avec du recul, il y a beaucoup plus de travail fait au début qu'à la fin du film, comme si le réalisateur avait été pris de court pour finir, un baclage qui se voit et qui provoque une assez mauvaise opinion en fin de compte, domage...
Ennuyeux et prétentieux
Pourquoi la plupart des films d'horreurs asiatiques ont quasiment tous le même rythme lent avec des personnages qui donnent l'impression de sortir du lit ?
Certains realisateurs sont très doués pour ça (Kurosawa avec "Kairo" ou Hideo Nakata avec "Ring" et "Dark Water") et d'autres tentent de surfer sur la vague sans vraiment y parvenir. Dommage.