Un coup dans l'eau
Andrew Lau c’est comme les derniers films de Tsui Hark : on adore ou on déteste mais dans tous les cas ça ne laisse pas indifférent. Pourtant, après avoir essuyé une série d’échecs commerciaux et artistiques, on peut sentir une remise en question du bonhomme dans la seconde moitié de l’année 2002 : tout d’abord en produisant le typiquement indé Runaway Pistol et ensuite en co-réalisant ce Infernal Affairs. Alan Mak étant l’autre larron chargé de la réalisation, ça aurait pu faire frémir les fanboys vu que son travail le plus connu est A War Named Desire mais en creusant sa filmo, il s’avère qu’il est plus un bon artisan (à la manière d’Herman Yau mais avec plus d’argent) qui peut s’adapter à tous les genres que le prochain réalisateur-culte de polars comme on voudrait le faire croire (mais dans le fond, on perd pas aux changes). De fait, avec un Andrew Lau qui doit modérer ses ambitions et un réalisateur versatile mais impersonnel, on peut déjà comprendre le paradoxe d’Infernal Affairs : un film qui se veut ambitieux mais se retrouve limité à tous points de vue. Déjà le casting est problématique de par sa profusion : certes, ça assuré une bonne partie du succès du film au box-office mais on peut vraiment douter de l’utilité des rôles féminins (Sammi Cheng, Kelly Chan et la newcomer Elva Hsiao) qui semblent avoir été vaguement greffés à la dernière minute au script pour assurer un certain temps de présence à l’écran de ces stars (alors qu’Edison Chen et Shawn Yu sont mieux intégrés), de fait on se retrouve avec de sérieux passages à vides lors de l’apparition de ces personnages féminins tant ils sont inutiles à l’intrigue ou au développement des caractéristiques de nos deux héros principaux. Tant qu’à parler du script, il a aussi un sérieux problème de rythme global car soit il étire trop certaines scènes (au début quand la police surveille les activités d’Eric Tsang) ou alors il abuse de raccourcis scénaristiques trop simples (comme lorsque Tony Leung découvre la vraie identité d’Andy Lau).
Au niveau de la mise en scène, le pré-générique montrant le passé des deux antagonistes est assez bien rythmées en accordant le style visuel à la rapidité narrative via moultes effets de montage mais ça se calme beaucoup par la suite et hormis le fameux visuel des toits des gratte-ciels qui rappelle Running Out Of Time 1 et 2, on sent qu’il s’agit bien plus d’une réalisation en pilotage automatique qu’un vrai style de cinéaste digne de ce nom : sur ce point, on en vient à regretter les moments d’inspirations qu’avait Andrew Lau pour son Bullets Of Love qui même si il était très inégal avait au moins quelques séquences mémorables. Et c’est bien là le problème majeur d’Infernal Affairs car chaque minute sent le compromis à plein nez et à force de jouer la consensualité, le film peine à se créer une véritable identité, ce quelque chose qui fait qu’on aurait envie de le revoir mais rien de tout cela car il est juste un honnête polar qui va d’un point A à un point B sans surprises et après un seul visionnage, il est difficile de trouver une raison pour revenir dessus. Maintenant, avec le succès anthologique du film au box-office et la préquelle qui s’annonce, il ne reste plus que deux possibilités : soit Andrew Lau continue dans cet aspect tiède, soit il revient à son style outrancier et décomplexée qui faisait la gloire de Legend Of Speed, sans compter que cette préquelle pourrait amener à Infernal Affairs un développement des personnages, de là même manière que Young&Dangerous a acquis de la profondeur au fur et à mesure des épisodes. Wait & See comme on dit mais actuellement, Infernal Affairs a peu d’atouts pour lui.
16 février 2003
par
Alain
Un polar mafieux qui fit incontestablement date. A juste titre, c'est déja plus discutable.
Infernal Affairs est plus qu'un simple film, que l'on aime ou pas, Andrew Lau Wai-Keung à malgré tout fait de ce film, un symbole.
Un symbole d'abord car il y réunit les plus grands acteurs masculins hong-kongais (hormis peut-être quelques Tony Leung Ka-Fai, Jacky Cheung Hok-Yau et d'autres).
Andy Lau Tak-Wah n'est ni plus ni moins LA star depuis la rétrocession, Tony Leung Chiu-Wai est sans doute le meilleur acteur de la péninsule depuis la mort de Leslie Cheung Kwok-Wing, Anthony Wong Chau-Sang et Eric Tsang Chi-Wai sont les deux plus vieux roublards du milieu et Shawn Yu Man-Lok (Edison Chen Koon-Hei, déja moins) est un jeune acteur très doué à surveiller.
Symbole également car le genre qu'il traite est peut-être le genre le plus culturellement hong-kongais du cinéma (hormis le comique mo lei tau, et les
wu xia pan) tant les triades sont ancrés dans la société locale.
Symbole enfin car Infernal Affairs marque le commencement d'une nouvelle ère cinematographique pour le cinema HK. Après l'âge d'or des wu xia pan de la Shaw Brothers, aprés l'âge d'argent des années 80 dont Jackie Chan, Sammo Hung, John Woo, Chow Yun-Fat et autres Yuen Woo-Ping étaient les précurseurs, après l'âge de bronze des années 90 où les polars de Johnnie To Kei-Fung cotoyaient les meilleurs Jet Li, voici venir un nouvel âge lancé par Infernal Affairs et que plus tard des films comme Kung-Fu Hustle ou New Police Story confirmeront.
Je ne m'attarderais pas sur la réalisation beaucoup plus technique qu'intuitive excepté pour dire que le budget et la propreté photographique étaient tout sauf le fort des premiers polars Milyway, et pourtant...
La beauté plastique est louable, pourvu que le contenu le soit autant. Ne sacrifions pas la créativité au profit du conformisme international.
Le scénario n'a rien de franchement nouveau, les infiltrés à HK, on connait (le parallélisme de deux taupes étaient toutefois assez inédit).
Mais il se cache derrière cette facilité de thème apparente, un travail réel des personnages comme on n'en voit pas assez.
Certains sont plus délaissés que d'autres, et on sent une modération de la morale par moments mais le film a le mérite de nous présenter quatres personnages (les deux taupes et leurs chefs respectifs) à la psychologie plutôt bien creusée.
Malheureusement, comme trop souvent, le film fit victime de son succés et deux suites (une préquel et une sequel) furent extirpées d'un scénario déja pas si fourni en terme de richesse narrative et de surcoît, plutôt fermé à toute suite.
Les deux suites alimentent un peu la trame et confére donc une importance capitale mais pas forcément justifiée au premier épisode qui n'a pas les épaules
nécessaires. Le choix de "trilogiser" ce film est donc assez discutable.
Tony Leung Chiu-Wai est majestueux, il est le seul à jouer au feeling et non dans la technique. Même si tous ont une formation de départ assez comparable, Tony contrairement à tous, semble avoir oublié son passé télévisuel et avoir abandonné sa veste d'acteur-studio sur les plateaux de Wong Kar-Wai.
Certes ce n'est pas la première fois qu'il nous éblouit, mais il le fait une fois de plus, et cela joue beaucoup à la crédibilité générale.
Eric Tsang, le Tai Lo du cinéma hong-kongais, s'impose largement au milieu de ses cadets et, si on prend en compte la trilogie entière, hérite du rôle le mieux construit, donc le plus intéréssant.
Andy Lau est également magistral, lui aussi a su minimaliser son jeu, intérioriser le personnage et nous livre un prestation impressionante de retenue et tient
tête à son partenaire Tony Leung sans faillir. Je ne crois pas que la volonté qui l'habite de raccrocher est politiquement correct, au contraire, le politiquement correct, appelons cela le conformisme, aurait voulu que le "vilain-méchant" le reste jusqu'au bout, or lorsqu'on connait le dénouemet, on est loin du conformisme.
En Bref, une nouvelle ère s'affirme pour le cinéma hong-kongais avec Infernal Affairs, l'âge des films sans le sou, c'est bien fini ! Mais cela implique forcément un
appauvrissement de créativité qui fait cruellement défaut à ces films, IA y compris. Cependant, un scénario axé sur la psychanalyse des personnages, eux-même interprétés par des acteurs grandioses ainsi que quelques scènes bien prenantes font de ce film, un bon polar triade à voir.
Un polar inégal, manquant de peu le statut de must-see
Avec ses 97 minutes, Infernal Affairs se révèle être un bon polar à personnages, mais aussi un petit gâchis par rapport à son sujet et son casting. On passe un agréable moment, mais on comprend aussi rapidement qu'avec quelques modifications, le film aurait pu entrer dans une autre catégorie.
En effet, le matériau est intéressant. L'histoire, sans être très originale, parvient à captiver sur le thème déjà souvent traité des taupes. L'originalité est ici apporté par la dualité du concept: un flic infiltré, un malfrat infiltré, deux situations identiques et si différentes. Alan Mak n'a pas inventé la poudre, mais son travail du même tonneau sur A War Named Desire montrait qu'il savait varier sur des thèmes peu originaux. Ici il aborde plusieurs sujets intéressants, parle du destin et de ce qu'on en maîtrise, s'attache aux personnages et à leurs sentiments plutôt qu'aux moyens du film. On peut à la fois se demander où sont passés les 40 millions du budgets, et se réjouir de tenir un film de personnages plutôt qu'un bocal cher mais vide. Quoique pour réussir un film de personnages, il faut de bons interprètes, et cela se paye aussi... Autant donner 5 millions à un Tony Leung plutôt que pour faire des effets numériques tape à l'oeil.
Justement, le casting est impressionnant, réjouissons-nous. On va encore dire qu'Andy Lau n'est pas au niveau demandé par le rôle, mais quand on le connaît depuis ses débuts, il faut tout de même reconnaître qu'il a acquéri un niveau plus qu'acceptable. Il parvient ici à faire passer quelques nuances dont on n'aurait jamais rêvées 10 ans auparavant. De plus, son rôle est moins intéressant que celui de Tony Leung. Ce dernier écrase un peu la concurrence avec une interprétation de première classe. Tony porte l'histoire de son personnage sur son seul visage. On se tait et on admire. Derrière ces deux stars, on trouve Anthony Wong et Eric Tsang également à leur aise, dans deux registres différents. Wong est nettement plus calme que d'habitude, mais livre à nouveau une performance solide. Quant à Eric, il est aussi outrancier que d'habitude, également avec succès. Bref, ces quatre-là délivrent ce qu'on attendait d'eux, voir même plus.
Qu'est-ce qui cloche me direz-vous? Le scénario d'Alan Mak est intéressant, mais en 1h40, il ne peut pas délivrer sa pleine puissance. Les personnages féminins sont sacrifiés, alors que Sammi Cheng et Kelly Chen auraient pu donner de l'épaisseur au récit. Kelly se retrouve avec le pire rôle du film, cinq minutes de présence à l'écran interdisant toute implication dans son personnage. Sammi s'en tire à peine mieux mais hérite d'un personnage un peu plus intéressant et délivre une belle scène après un début un peu irritant. Quant à Shawn Yue et Edison Chen, avec quelques minutes de présence à l'écran, ils n'apportent pas grand chose au film. Dommage, on sait que Shawn est capable de bonnes choses. plus généralement, le scénario aborde plusieurs thèmes très forts, mais ne les développe pas autant qu'on aurait pu en rêver.
La coréalisation se montre également inégale, avec les effets clipeux d'Andrew Lau un peu perdus dans un film de personnages et de tension. Cela reste cependant supportable avec un seul travelling circulaire. Ne cassons pas non plus trop de sucre sur le dos d'Andrew, sa photo est superbe. On peut aussi reprocher au film de ne pas avoir assez travaillé son ambiance, le film manque de rythme et de tension alors que le matériau le permettait. Alan Mak n'est pas un grand réalisateur, seulement un bon faiseur, et ce film le confirme. Jamais la réalisation n'atteint la maîtrise d'un Johnnie To par exemple. On a heureusement droit à quelques montées en tension de premier choix. Quant à la musique, c'est le même son de cloche, plutôt correcte en majorité, percutante de temps en temps.
Au final on hésite entre déception, vu la renommée du film et le manque de consistance du produit, ou plaisir de voir le retour du polar avec un scénario à bon potentiel, une bonne interprétation et quelques scènes puissantes. Bref, n'en attendez pas trop, et le film passera pour ce qu'il est: un polar bien foutu et bien ficelé à presque tous les niveaux.
Déséquilibre patent
Cette – rare – grosse production made in HK n’est pas un mauvais film, mais elle souffre des mêmes maux que quelques autres grosses productions récemment tournées, comme Fulltime Killer ou Running On Karma : une idée de départ sympa, mais qui s’enferre dans un méli-mélo improbable de rebondissements et de fausses pistes, jusqu’à se prendre les pieds dans les cordes et s’écraser lourdement.
Infernal Affairs démarre sur les chapeaux de roues : les 10 dernières années des 2 principaux protagonistes sont passées en accéléré à la manière d’une bande-annonce, avant que s’enchaîne la scène clef du film, à savoir leur première confrontation dans leur statut social usurpé : le flic infiltré dans la mafia, et vice-versa ; au bout du compte, le décor est solidement planté au bout de 20 minutes : on connaît les enjeux, les acteurs, les motivations de chacun… Seul problème, il reste 1H15 à combler, et on attend au tournant le scénario qui nous a été concocté par Lau et Mak. Et sans surprise, le rythme retombe subitement. Comment terminer de manière crédible cette histoire ? A l’image de la femme écrivain d’Andy, cette question semble trotter dans toutes les têtes, sans qu’une réponse franchement convaincante y soit apportée : les incohérences se multiplient alors (Tony suit Andy la taupe à la sortie du ciné pendant 5 bonnes minutes sans avoir l’idée de lui sauter dessus…), la confusion de certaines scènes permettant de noyer plus ou moins habilement le poisson, l’orientation du scénario s’avère très politiquement correcte (le malfrat infiltré chez les flics veut redevenir « bon », alors que le flic infiltré chez les malfrats ne pense à aucune seconde rester « méchant ») et le rebondissement final de la deuxième taupe est vraiment niais.
Si l’histoire est décevante malgré un matériau de départ alléchant, la mise en scène et le casting sont par contre beaucoup plus satisfaisants : on est loin des mouvements de caméra classes et cadrés au cordeau du Heat de Michael Mann, ni de l’intensité émotionnelle dégagée par le tandem Pacino - De Niro, mais la qualité est là. Des acteurs de la trempe de Tony Leung, d’Andy Lau, d’Eric Tsang et d’Anthony Wong dans un même film, on n’avait pas vu ça depuis un bail à Hong-Kong, et la médiocrité d'un The Stormriders ou d'un A Man Called Hero n'est plus qu'un mauvais souvenir malgré la présence d'Andrew Lau derrière la caméra…
un film à ne pas manquer
Difficile de reprocher quelque chose à ce film, bon scénario, bien filmé, bonne musique, mais surtout quels acteurs! Quel bonheur de voir Andy Lau et Tony Leung à leur meilleur niveau. C'est vrai qu'il manque à ce film un petit peu de magie pour qu'il devienne un réference absolue, mais vraiment la confrontation à distance de deux acteurs vaut absolument le détour. C'est surement le premier rôle à la mesure du talent d'Andy Lau depuis Running out of Time. On en redemande!
Il y a des déçus … ?
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec IA, d’un côté certaines critiques sont peu enthousiastes, de l’autre en plus que ce soit le retour du polar sombre, le casting est quand même plus qu’alléchant.
Pour commencer je dois vous prévenir, j’ai vu le film dans sa version chinoise et celle-ci contient un avantage et un inconvénient (chacun de taille) par rapport à sa sœur jumelle hong kongaise : la fin de cette version est superbe et vu les échos que j’ai de la fin internationale (qui est la même qu’à HK), mon cœur fait plus que balancer vers celle que j’ai vue (ça c’est l’avantage). L’inconvénient c’est le doublage mandarin, déjà de faire bizarre niveau sonorité (il faut un certain temps d’adaptation) on ne retrouve pas les voix qu’on affectionne tant (je pense en particulier à Eric Tsang).
L’histoire est celle d’un flic infiltré dans le milieu (Tony LEUNG Chiu Wai) et d’un membre de Triade infiltré dans la police (Andy LAU Tak-Wah), chacun a son mentor de l’autre côté de la barrière qui s’affronte (Anthony WONG Chau-Sang et Eric TSANG Chi-Wai).
Pour les acteurs, je souhaite appuyer en particulier la prestation d’Eric Tsang, car tout le monde parle de celle d’Andy Lau (qui atteint un niveau de maturité certain dans son jeu), de TLCW (est-ce que c’est déjà arrivé qu’il ait mal joué ?) ou encore Anthony Wong (qui réitère la même performance que dans Time and Tide) mais pas assez de lui. Cet acteur est incroyable, il suffit de regarder sa filmographie et le style de rôle qu’il peut jouer (le bouffon, le vieux sénile, le chef de triade, … et tellement d'autres encore), il est toujours crédible et complètement polyvalent. En gros les 4 acteurs livrent une belle performance, tous sans exception.
Pour les actrices la donne n’est pas la même, certes elles sont bien jolies, mais quel dommage que leur personnalité ne soit pas du tout développée (sauf un petit peu pour Sammi CHENG Sau-Man qui à droit à un mini traitement de faveur). Le film aurait gagné à être un peu plus long pour ainsi exposer plus en détail leur personnage. Cet aspect est bien l’un des seuls reproches que je puisse faire à Infernal Affairs.
Le scénario, bien que classique est traité de manière efficace et la co-réalisation (Andrew LAU Wai-Keung et Alan MAK Siu-Fai) a été bénéfique. Andrew Lau ne nous gave pas d’effets clippesques et se sert de la table de montage avec quelques ralentis/accélérés bien sentis qui mettent du rythme tout en ne plombant pas la réalisation. La photographie est vraiment soignée et plusieurs plans sont très beaux avec de joli mouvement de grue, un gros travail a été effectué sur l’ambiance et ça marche. La musique à consonance asiatique est en symbiose avec les images, en bref c’est un régal visuel aussi bien qu’auditif.
Qu’est-ce qu’on a au final : une réalisation léchée, une histoire classique mais diaboliquement maîtrisée, et un gros casting avec des acteurs au sommet ; le seul défaut se sont les protagonistes féminins justes esquissés. Même si le budget est élevé on ressent toute l’ambiance des petits polars HK, et rien que pour ça se serait dommage de bouder son plaisir…
Hollywood/Hong Kong
Le cas Infernal Affairs est intéréssant parce qu'il est révélateur des problèmes actuels du cinéma de genre hongkongais. Depuis que le cinéma de Hong Kong n'est plus en autarcie, ce dernier est déserté par la population locale qui lui préfère les films américains ou coréens pour cause de meilleure finition. Sauf qu'historiquement c'est le cinéma de genre qui a permis la gloire cinéphile et commerciale en Occident du cinéma hongkongais (1). Infernal Affairs se veut une réponse à cette situation. Petit état des lieux.
POUR: Anthony WONG excelle dans un registre plus sobre qu'à l'habitude. Ce vieux briscard d'Eric TSANG est aussi bon que chez Marco MAK. Un Andy LAU des bons jours joue très bien son personnage d'infiltré. Mais Tony LEUNG Chiu-wai les surclasse tous. Ce bloc de charisme pur monopolise chaque plan. Il exprime des choses très intenses et riches au travers d'un regard et d'un sourire. Il évite entre autres la mièvrerie à la scène des retrouvailles avec son ex-femme en en faisant une belle scène toute en regrets -mais bon ce n'est que la routine du bonhomme-. La réalisation d'Alan MAK n'est pas trop gâchée par le montage d'un des frères PANG. On retrouve d'ailleurs son talent pour créer la durée entrevu dans A War Named Desire. L'utilisation des reflets lors des scène en haut de l'immeuble pour faire "entrer en scène" les personnages permet de les fondre dans le décor urbain hongkongais, à la manière dont un Michael MANN fondait ses personnages dans un univers urbain gris métallisé. Les fondus enchaînés font passer d'un moment émotionnel à un autre même si c'est sans la flamboyance d'un John WOO. Les cadrages penchés créent bien une perte de repères ou une confusion. Et la mise en scène alterne élégance du travelling et stylisation semi-documentaire. La photographie d'Andrew LAU est superbe: on sent la patte d'un Christopher DOYLE comme conseiller visuel vu que les scènes d'intérieur ont une colorimétrie qui évoque celle de Going Home. C'est dans l'élégance de la photographie, son sens de la durée en suspension et sa stylisation toutes deux héritées du polar HK post-1997 que le film maintient une identité HK malgré le renoncement au mélange des genres qui fit une partie de la singularité du cinéma hongkongais de l'âge d'or.
L'idée de Hard Boiled au carré du scénario représente aussi un concept intéréssant. Intéréssant car le brouillage d'identités, de repères entre bien et mal, flic et voyou qu'il implique incarne une forme de trait d'union entre HK et Hollywood: on retrouvait en effet ce type de perte de repères aussi bien chez Michael MANN, dans la vague de polars post-Syndicat du crime que dans ce Volte/Face réalisé par un Hongkongais sur sol américain. L'hommage à WOO est d'ailleurs évident dans la scène où Huang rappelle à Yan son anniversaire et lui fait un cadeau lors d'une réunion secrète. Le film peut bien sûr se voir comme une réponse de Hong Kong aux blockbusters coréens. Il s'agit d'offrir un produit que sa finition rende exportable, ce dernier point ayant longtemps été d'un point de vue commercial la grosse faiblesse des actioners hongkongais. Mais cette réponse vaut mieux que les blockbusters made in Korea parce que justement plus axée polar psychologique qu'action pachydermique. Polar psychologique qui se révèle, à l'instar des B movies HK passés, capable de construire ses personnages dans l'action. Le portable est lui utilisé de façon bienvenue comme ressort dramatique. Et une partie du score utilise bien cuivres et des percussions. La fin mandarine fait quant à elle parachutée mais plus sobre que la fin cantonnaise.
CONTRE: Shawn YU et Edison CHEN ont une fadeur et un charisme dignes d'une huître. Le charisme zéro et la pauvreté du jeu de Sammi CHENG et Kelly CHEN font regretter la présence que pouvaient avoir les Charlie YOUNG, Brigitte LIN, Sally YEH et Maggie CHEUNG d'antan. La réalisation clippeuse d'Andrew LAU avec des accélérations et des inserts malvenus gâche une partie du film. Le scénario ne convainc pas lorsqu'il tente de singer le versant hors action du meilleur Michael MANN. Les relations Yan/sa psychiatre et Liu/sa femme écrivain sont ainsi bien moins construites que les relations de couple dans Heat ou dans Révélations et elles ont un côté trop attendu: le psychiatre parce que Yan est "schizo", l'écrivain qui est une mystificatrice comme peut l'être l'infiltré Liu -qui est le personnage classique et mille fois vu de l'arriviste-. Comme si le film faiblissait lorsqu'il s'écartait trop du savoir faire HK pour sombrer dans la mauvaise imitation de ses modèles. Le film n'atteint en outre jamais la puissance émotionnelle espérée en dépit de ses évidentes qualités de finition alors que la phrase d'ouverture de Sam et son allusion à Rome laissaient augurer d'un duel psychologique titanesque à la Heat ou à la Full Alert. Le score fait la plupart du temps trop dans le Hans ZIMMER sans que l'on sombre pour autant dans le pompier à la Shiri ou 2009. Et l'emphase d'une fin cantonnaise tout aussi parachutée que la mandarine ne cadre pas avec le reste du film. SURTOUT, sur une trame voisine, A Toute Epreuve était quand même d'une autre trempe cinématographiquement (notamment grâce aux seconds rôles bien plus charismatiques qu'ici).
Tentative revendiquée de faire passer le polar HK de l'ère du cinéma de série à celle du blockbuster, Infernal Affairs tourne le dos à une partie de ce qui faisait la singularité du polar made in Hong Kong. Le brocarder pour cela équivaudrait cependant à reprocher à Volte/Face, autre produit hybride issu de la mondialisation, d’avoir abandonné en cours de route le sentimentalisme des réussites wooiennes hongkongaises. En tant que crossover assumé, le film du tandem LAU/MAK fonctionne très bien mais demeure bien moins abouti que le formidable face à face TRAVOLTA/CAGE orchestré par WOO. Reste que si le polar a connu un retour en grâce à Hong Kong après des années de désaffection de la part du public local il le doit à Infernal Affairs : le film a été un succès –plutôt mérité- alors que le pari était risqué en ces temps de crise. Ce qui n'est déjà pas rien...
(1) Ce ne sont pas les comédies romantiques prisées du public local qui assureront aux executives hongkongais de ne pas repartir bredouille des marchés du film occidentaux.
Un début de maturité.
Loin des tribulations triadeuses des Young and Dangerous (sept opus tout de même et un nombre de clones conséquent), Infernal Affairs réunit un casting de stars qui ne peut paraître qu'alléchant. Au final on a un film avec des défauts, mais aussi quelques qualités qu'on ne peut lui refuser.
Tout d'abord la mis en scène d'Andrew Lau qui semble avoir subit plusieurs opérations qui fera le bonheur des spectateurs allergiques aux films clipesques et nourris aux speed-ball. Pour une fois notre jeune Andrew s'essaie à une mis en scène sobre au possible avec, à plusieurs reprises, des plans franchement superbes (utilisation des flous, travelling élégants) qui au passage, font volontairement penser à Heat.
Ensuite l'intrigue est plutôt réussie dans l'ensemble, une fournée de personnages (typique dans le polar) assez variés, des contres évènements assez subtils et des dialogues qui sonnent juste. Bref un cocktail de qualité qui ont fait une bonne surprise, mais alors me diriez-vous, qu'est ce qui ne va pas ? Une sous-exploitation évidente des acteurs (Tony Leung, Andy Lau, Anthony Wong, Eric Tsang c'est fait déjà beaucoup à diriger), et un rythme un peu plus pimenté qui fait défaut au film.
Infernal Affairs est un film honnête, Andrew Lau est un réalisateur à suivre malgré sa filmographie devenue maintenant paradoxale.
P.S : Le Générique du début est hideux.
Agréable et rythmé. Manque un poil d'audace.
Si le film d'Andrew Lau s'avère être une bonne réussite policière contemporaine, on ne peut pas dire qu'il brille par son originalité. Le film est bon en lui-même, c'est indéniable, mais on a plus l'impression de regarder un épisode de 24hChrono qu'un véritable film dit "révolutionnaire". Un peu partout Infernal Affairs a cette réputation d'être déjà culte, soit la culture ciné s'arrête au polar HK des eighties pour sortir ce genre de bétises, soit un rien épate.
Si l'intrigue étonne par sa qualité et sa force à créer une atmosphère rapidement stressante, les nouveautés brillent par leur absence. On a toujours droit au grand Maître qui inculque à ses élèves les lignes de bonne conduite, le parcours de deux "flics" sur une affaire perpendiculaire, des ordres de mission donnés par un chef qui ne rigole pas (interprété par le génial Anthony Wong), et le fameux mafioso ironique et lâche. N'oublions pas le duel de fin agrémenté d'un twist convenu à l'avance. Soit. Mais là où Infernal Affairs attire notre attention, c'est sur sa forme, maîtrisée et prouvant que les Chinois ont leur propre style, loin des clicks visuels abominables du cinéma US en constante recherche d'identité. Ainsi, le fabuleux Tony Leung (sûrement le plus grand acteur asiatique de sa génération avec Chow Yun-Fat) épate par sa nonchalance et sa générosité (bien qu'on l'ai vu dans un meilleur rôle), Anthony Wong, increvable acteur mythique des années 90 met tout le monde d'accord sur sa classe et son culot d'en imposer même quand il se tait, tous deux en mettent littéralement plein la vue, et apportent une véritable ampleur, presque un autre souffle à ce polar finalement terriblement conventionnel et joué d'avance.
Je m'attendais à une claque plus forte, j'ai juste "apprécié". Un film sympa à mater tout en mangeant son repas du soir. Pas plus.
Esthétique : 3/5 - Une mise en scène pleine de peps.
Musique : 3/5 - La bande-son ne joue pas un rôle particulièrement crucial. Elle est juste bonne.
Interprétation : 4/5 - Des mecs au charisme de dingue.
Scénario : 3/5 - Affaire policière très classique, heureusement que la forme rattrape le fond.
Une affaire infernale...
Une sorte de synthèse de tous les polars produits par HK ces derniers années : de la Nouvelle Vague ultra-réaliste des "Cops and Robbers", en passant par les incontournables films bédé-isques de Woo pour arriver à ce néo-polar bien made in Lau.
On pourra longuement philosopher à qui des deux réalisateurs reviendra le plus gros mérite de l'oeuvre finale; personnellement, j'y retrouve tout ce qui est propre au cinéma de Lau : poses héroïques, vignettes "cartes postales-esques" et plans "volés" à la "Young and Dangerous". Tous les défauts également : une histoire, plutôt chiche en scènes d'action (Woo aurait trouvé là un bon terrain de jeu pour placer des fusillades à tout bout de champ), mais qui aurait mérité à être bien plus développé côté "personnel". Les "bribes de passé", telle que cette ex de Tony Leung, signifient un passé lourd (et riche en matière pour la préquelle...), mais ne se suffisent pas, si nous prenons l'oeuvre en tant que seul et unique film.
La véritable quête d'identité enragée de Leung, qui se fait très certainement RONGER par l'intérieur n'est jamais véritablment développé, que ce soit par le scénario ou par une mise en scène plus finaude...
Reste, que le scénario est parmi les plus aboutis de ces dernières années; que les acteurs y sont tous excellents et qu'il n'y ait pas de mal à dire, que ce film constitue véritablement le moteur d'une relance du ciné HK et qu'il compte dès à présent parmi les classiques du ciné HK et permettra aux plus jeunes d'entre nous de découvrir le merveilleux ciné asiatique, tel que ma génération a pu le faire par l'intermédiaire des films de Woo !!!
Réminiscence d'une époque disparue
C'est donc ça la renaissance du cinéma hong-kongais ?, serait-on tenté de demander après avoir enfin découvert ce film dont la sortie dans nos contrées s'est faite attendre pendant deux ans. Infernal Affairs fut l'un des plus gros cartons au box-office depuis des années à Hong-Kong, et l'on attendait avec impatience cette superproduction exotique dont on nous promettait qu'elle allait ressusciter le mythe du polar HK. Malheureusement, il faut bien le reconnaître, ça n'est pas exactement la claque attendue.
Infernal Affairs est un polar de facture assez classique sur le plan scénaristique. Yan est un flic infiltré dans la mafia qui participe de façon souterraine à la lutte anti-gang. Seul son patron, le Superintendant Wong, est au courant de son appartenance à la police. Lau, quant à lui, est un mafieux infiltré dans la police qui tente de déjouer les opérations menées par celle-ci pour coincer la mafia. Le jour où les deux clans réalisent qu'ils abritent chacun en leur sein une taupe, la guerre est déclarée et les deux planqués n'ont d'autre choix que de se trouver mutuellement et de s'affronter pour survivre. Par cet habile trouvaille scénaristique, l'histoire nous offre un concept inédit de jeu du chat et de la souris, avec à la clé un suspense palpitant. De plus, les différents rebondissements sont bien pensés et renouvellent le suspense en créant de nouveaux enjeux au fil du film. Toutefois, on peut déjà noter d'après le pitch que le personnage de Yan est le même que celui de Tony dans Hard Boiled (déjà interprété par Tony Leung en 92 !) et que celui de Lau est très similaire à celui de Sean Archer dans Volte Face (une fois que Castor Troy a pris son apparence et qu'il entreprend d'effacer son ancienne identité pour devenir une star de la police). En gros, nous voilà donc avec un improbable duel au sommet entre Tony et Sean Archer. Andrew Lau et Alan Mak seraient-ils fans de John Woo ? Oui, et ils nous en donnent même la confirmation irrévocable à travers deux scènes en forme d'hommage (le cadeau offert à Yan par Wong pour son anniversaire, et Lau qui reçoit un tonnerre d'applaudissements de la part de ses collègues de la police après avoir abattu le patron de la mafia).
Reprendre les bonnes idées des thrillers de John Woo pour en créer un patchwork fantaisiste peut s'avérer intéressant, à condition d'y apporter sa propre créativité, ce que ne fait pas le duo de réalisateurs. La réalisation, bien que classieuse et d'un standing digne des meilleurs polars hollywoodiens, est ainsi bien trop plate et convenue pour emmener ce polar vers les cimes du genre. Certains détails font immanquablement penser à John Woo, comme les plans larges sur sur la baie de Hong-Kong ou les flashbacks émouvants en noir et blanc. De manière générale, on a l'impression que Andrew Lau et Alan Mak sont obsédés par l'oeuvre HK de John Woo et qu'ils ne pensent pouvoir trouver leur salut que dans la répétition de clins d'oeil à leur maître. C'est agaçant car outre ce genre de détails amusants, le film ne fait vraiment pas dans l'originalité. Les gunfights sont quasi inexistants, alors qu'on aurait aimé voir les deux acolytes s'essayer à quelques scènes d'action bien furieuses, qui en outre auraient permis de pimenter un scénario trop paresseux, car planté sur ses acquis. La bande-son est quant à elle totalement insipide, et participe à la platitude navrante du montage.
Bien que très paresseux, Infernal Affairs s'en sort toutefois bien grâce aux bonnes idées piochées ci et là et surtout au talent de ses acteurs principaux. Malgré la présence d'un Andy Lau d'ailleurs un peu amorphe, Tony Leung remporte haut la main son duel, se révélant égal à lui-même dans son rôle habituel de type paumé, limite schizo, en quête de repères. Bien que donnant parfois l'impression de trop s'appliquer à réitérer sa performance inoubliable dans Hard Boiled (qui ne lui valut, elle, aucun HK Award), Tony prouve encore qu'il est bien le meilleur acteur asiatique de sa génération. Petite originalité par rapport à Hard Boiled, son personnage connaît dans le film deux histoires d'amour, l'une conjuguée au passé, l'autre au présent, qui le rendent encore plus poignant. La conclusion du film, bien qu'un peu tiède car hésitant à prendre partie pour ou contre Lau (est-il un type bien ou un hypocrite ?), fait quant à elle preuve d'une certaine audace spirituelle appréciable via une citation du Bouddha.
En définitive, Infernal Affairs n'est pas la renaissance attendue mais une jolie réminiscence d'une époque glorieuse et révolue. Bien que tristement accroché à ses acquis, ce polar n'en demeure pas moins efficace et prenant. C'est un film à voir, par nostalgie, par curiosité, par intérêt pour le genre, ou bien si vous êtes du genre désabusé pour constater amèrement le vide qu'a laissé à Hong-Kong son cinéaste le plus illustre. En attendant son retour imminent et inespéré avec son nouveau projet -qui n'a rien à voir avec ses polars mythiques-, La Guerre de la Falaise Rouge.
Un bon polar, prenant et plutôt bien écrit, mais qui souffre de quelques inconsistances.
L'avantage de voir un film sur grand écran (et il faut avouer que ce n'est pas souvent que l'on a l'occasion de voir un film HK sur grand écran) c'est qu'on peut rentrer complètement dans l'histoire et se laisser bercer par elle.
Et force est de constater qu'avec un scénario de départ comme celui là, et des mises en situations haletantes, la mécanique se révèle efficace.... dans l'ensemble. Passé l'introduction qui nous présente les 10 dernières années de la vie de nos deux "héros", on rentre de suite dans le vif su sujet, cet espèce de jeu du chat et de la souris entre les policiers et les criminels, et on ne décroche quasiment plus jusqu'à la fin du film.
L'interprétation y est pour beaucoup, avec un Eric Tsang bluffant, un Anthony Wong attachant, et un Tony Leung une fois de plus époustouflant. Le problème principal étant justement que le film est beaucoup trop centré sur lui, alors que le personnage d'Andy Lau reste cruellement en retrait. Ce dernier, loin d'être mauvais, ne peut pas nous rendre son personnage aussi tangible que Tony (il faut dire que la situation de son personnage est moins implicante que celle de son adversaire).
Ce qui fait que contrairement à un "Fulltime killer", dans lequel on s'attachait bien vite aux deux personnages, à tel point qu'il en devenait difficile de choisir celui qu'on voudrait voir gagner, ici on souhaite tout au long du film que ce soit Tony qui s'en sorte.
De ce point de vue, on peut dire que l'objectif du film est raté, et que l'affiche est plus ou moins trompeuse. On regrettera également que la petite amie d'Andy ne soit qu'esquissée. Bien que présentant des éléments intéressants, ce personnage vient clairement combler un vide, et n'a que peu de substance. La relation du couple est à ce titre totalement inexistante, ce qui contribue au fait qu'on ne peut pas s'attacher à ces personnages.
Difficile d'admettre également qu'o s'attache plus à Chapman To qu'à Andy Lau! Et pourtant c'est vrai.
Hormis ces quelques défauts, et l'ultime twist un peu gros, le scénario, bien construit, tient la route, et sait maintenir le suspense. Les relations entre Tony et les autres personnages sont également un point intéressant. Il est amusant de voir les rapports entre lui et Anthony Wong, rapports quasi similaires à ceux qu'entretenait ce même Tony avec un autre chef de police dans "Hard Boiled", quant on se rappelle qu'Anthony y jouait le criminel sanguinaire.
Visuellement, Andrew Lau et Alex Mak ont décidé de laisser tomber l'esbrouffe, et nous livrent une réalisation sobre mais efficace, bercée par des musiques tout à fait dans le ton et un montage énergique. La Bo est d'ailleurs très réussie et mériterait une seconde écoute sans le film.
En conclusion, un polar attachant (surtout grâce à Tony, Anthony, Eric et Chapman), et prenant, mais qui, si on regarde son objectif de base, n'est pas vraiment réussi (toute la partie concernant Andy étant, je le répète, insipide). Il mérite quand même le détour, et j'ai passé un très bon moment ;)
Le prototype du néo-polar HK
John Woo le consacra dans les années 80. Johnnie To se le réappropria dans les années 90. Et voilà que le tandem Mak - Lau ne fit rien moins qu'ériger une nouvelle mouture du polar HK en ce début de nouveau millénaire. Ne tergiversons pas: les deux cocos puisent allègrement dans le répertoire du thriller américain de la décennie passée, d'un traitement de l'histoire et des personnages qui renvoient à Michael Mann sans demi-mesure à une épate stylistique tout droit héritée des feuilletons US branchés. Mais en fin de compte, n'y avait-il pas du Sam Peckinpah, du Sergio Leone et même du Hollywood à son âge d'or dans Woo ? Assurément. Ce qui ne nuisait guère à la personnalité et la maestria du cinéaste pour autant. Ici, nonobstant ces influences manifestes, le scénario rudement bien huilé, le charisme des acteurs (Tony Leung Chiu-Wai, Andy Lau et Anthony Wong ne sont pas n'importe qui, tout de même) et le savoire-faire derrière la caméra suffisent à captiver des premières aux dernières minutes. Scorsese en tira un remake – c'est dire si cette solide machine a fonctionné !
le haut du panier des polars hk modernes
infernal affairs n'est sans doute pas un chef d'oeuvre d'originalité mais compte tenu du fait que ce style s'essoufle gravement à hk (et un peu partout d'ailleurs), il constitue un pic de qualité de la production hong kongaise, tout comme TIME & TIDE, qui lui est un peu supérieur à mon gout (tsui HARK c'est quand même un réal hors pair).
tout est très bien travaillé dans ce premier volet, du scénario mettant en place une symétrie quasi parfaite entre les millieux mafieux et policiers, à l'esthetisme et la réalisation belle et efficace sans être géniale (on prend les recettes qui fonctionnent), ça sent un peu le clip visuellement mais ce n'est pas pour me déplaire.
autres points forts: les acteurs, même si on retrouve toujours les mêmes à HK ils font bien leur travail et sont assez charismatiques (anthony WONG est aussi à l'aise dans le tout-sérieux comme ici que dans le cat.3 le plus balourd)
tout est donc bien calibré, efficace et assez subtil par moments, on ne crie pas au chef d'oeuvre mais c'est quand même un très bon film commercial.
Hong Kong schizophrène ou Comment être un bon Chinois aujourd'hui à HK ?
"Infernal Affairs" ("Wu jian dao") est sans nul doute LE chef-d’œuvre du cinéma hongkongais de ce début de siècle.
D’abord par son excellence artistique et technique. Dans la suite des films de John Woo et de Tsui Hark dans les années 1980, puis de ceux de Johnnie To et de Patrick Yau depuis les années 90, "Infernal Affairs" s’impose comme une nouvelle et éclatante réussite dans un genre, le cinéma d’action, où le cinéma asiatique supplante désormais les productions américaines voire leur donne le ton. Andrew Lau (qui dirige aussi la photographie de ses films) et Alan Mak (également co-scénariste de la série) nous donnent avec "Infernal Affairs" la plus belle trilogie cinématographique depuis "Le Parrain" de Coppola, mieux construite et plus cohérente que bien d’autres suites HK basées plutôt sur la loi des séries commerciales à rallonges ("A Better Tomorrow", "God of Gamblers" ou dans un autre genre "A Chinese Ghost Story"… ). Le tout forme un triptyque complexe, qui bouscule la chronologie des événements contés, non pour justifier la résurrection miraculeuse de personnages morts dès le premier film, mais pour donner à leur histoire une complexité et une profondeur croissante jusqu’au dénouement tragique du dernier film.
Du côté du casting, les meilleurs acteurs masculins du genre sont au rendez-vous. Andy Lau et Tony Leung Chiu-Wai sont au sommet de leur maturité et de leur art (tout en retenue de violence et d’émotion), à égalité avec leurs aînés Eric Tsang et Anthony Wong. La part féminine de l’histoire, plus réduite et principalement personnifiée par une psychanalyste (Kelly Cheng), n’en est pas moins essentielle, notamment dans le troisième volet. La prestation des jeunes Edison Chen et Shawn Yue (versions juvéniles d’Andy Lau et de Tony Leung) est peut-être moins convaincante dans le second film, mais celle de Francis Ng dans ce même second film et de Leon Lai dans le troisième complètent largement le quatuor des stars de la série.
Curieusement, on se surprend à retrouver dans Infernal Affairs une atmosphère de "polar" à la Melville. La comparaison, qui fut faite aussi pour les films de John Woo en leur temps, est encore plus évidente ici. L’univers masculin du film ; ses scènes d’actions rares, dures et sèches ; le style évidemment tragique du film ; les thèmes de l’amitié, de la trahison et de la solitude, sont finalement beaucoup plus proches de l’univers "melvillien" que ne l’étaient les films de Woo.
Mais surtout, Infernal Affairs est une série qui propose plusieurs niveaux de lecture. On peut y voir une simple série d’action, caractérisée par une densité psychologique des personnages et de leurs relations plus présente que dans la plupart des films du genre. On peut y voir aussi, bien qu’avec moins de bonheur en ce cas, un portrait de la mafia hongkongaise et de ses réseaux dans les années 90. On peut y voir, enfin, une subtile et troublante allégorie de la situation actuelle de Hong Kong depuis la rétrocession de 1997.Comme "Les Ailes du désir" de Wim Wenders qui nous montrait en 1989 un portrait symbolique et imaginaire de l’Allemagne encore divisée (en même temps d’ailleurs qu’une allégorie des rapport homme-femme et cinéma-réalité), "Infernal Affairs" est, au fond, un étonnant portrait de la schizophrénie actuelle de Hong Kong. Tout le film est basé sur une symétrie inverse entre les différents protagonistes (ce n’est sans doute pas un hasard si la plupart des affiches publicitaires de la série sont composées en miroir) et sur une inclusion réciproque des deux côtés qu’ils représentent, Andy Lau et Tony Leung personnifiant cette "infiltration" (ou "contamination" ?) des deux milieux l’un par l’autre. Comment ne pas y reconnaître une analogie avec le conflit de loyauté (et d’intérêts) qui caractérise actuellement les rapports entre Hong Kong et la mère-patrie, depuis que la frontière quasi-étanche qui les séparaient depuis un siècle et demi est désormais levée ? Le personnage d’Andy Lau en particulier dit bien la douleur morale de ce dilemme et sa volonté sincère d’être un "good guy" (= un bon Chinois) malgré sa "trahison". Et les scènes finales de double psychanalyse des deux héros par une même FEMME qui les aime tous les deux sans jamais pouvoir les atteindre vraiment, témoignent assez clairement de la similitude des deux "côtés" qu’ils représentent, ainsi dénoncés comme une fausse opposition mais qui mettra encore bien du temps à se reconnaître comme telle et à se réconcilier.
Et c’est là surtout qu’est le coup de maître de "Infernal Affairs", sa force et sa profonde humanité.
bon film
bon film avec de bon acteurs (Anthony Wong, Andy Lau, Tony Leung toujours excellent et la magnifique Kelly Chen dans le role de la psy) mais au final assez classique.
classique certe mais quand meme agréable a voir et bien realisé avec un point original, l'infiltration en parallele: un flic infiltré chez les triades (Tony Leung), et un gars des triades infiltré chez les flics (Andy Lau). ce qui entraine un sacré bordel dans les deux camps vu que tout le monde est au courant de l'existance de ces taupes mais personnes ne sait qui elles sont. ceci s'achevant de maniere surprenante.
a voir.
Un scénario assez creu, dommage...
La réalisation est très soignée, agrémentée d'une bonne musique d'ambiance, et soutennue par une excellente interprétation.
Mais voilà, le scénario est banal et peu élaboré.
Alors, je n'ai pas vu les deux autres volets de la trilogie, donc c'est peut être fait exprès, mais je pense que les personnages secondaires auraient pu être plus travaillés, et avoir plus d'importance, comme par exemple la psy, car en fait, qu'elle existe ou non, çà ne change rien au film et apporte plutot un cliché, car il y a pas mal de stéréotypes dans ce film, et c'est bien dommage car çà aurait pu être très grand...mais bon, çà reste quand même un bon film, mais on en attendait plus et c'est surtout le travail d'écriture qui peche un peu...
un bon film, mais... peut mieux faire
L'histoire en 2 mots: un boss (Eric TSANG) des triades envoie plusieurs jeunes recrues au sein de la police dont Ming (Edison CHEN/Andy LAU) afin entre autre d'éliminer ses rivaux. De l'autre côté, on envoie un jeune aspirant policier (Shawn YUE/Tony LEUNG), même par encore diplomé, faire la taupe au sein des triades pour une durée indéterminée,tout cela restant top secret.
Bon, je raconte très mal les histoires, mais en gros, l'un va vouloir retrouver sa véritable identité et l'autre, essayer de se racheter une conduite... Bref, Infernal Affairs est un bon film qui a les moyens et qui se les donne: bon casting, très bien filmé; cependant il y a un net déséquilibre entre la première partie du film et la seconde dans le sens où la fin est assez vite expédiée (ce qui est dommage!!).
A cela s'ajoutent des rôles féminins trop peu exploités et des situations qui ressemblent plus à du copier/coller et qui font tout sauf renforcer l'intrigue du film.
Restent cependant quelques bons effets visuels et un très bon jeu d'acteur de la part de Tony LEUNG, Eric TSANG et Anthony WONG.
Finalement, Infernal Affairs est tout de même un bon film, qui mérite d'être vu tout de même!
Super histoire
Film vraiment super, déjà grâce à Andy Lau et Tony Leung biensûr, mais également par l'histoire et l'atmosphère du film.
Passage préféré: chez le marchand de musique, avec la jolie musique de Cai Qin.
Un bon polar mais inégal
En effet la première partie du film est absolument excellente. Parfaitement rythmée et scénarisée, on suit avec plaisir ces deux taupes faisant tout pour ne pas se faire découvrir.
Et puis le film se perd dans des scènes de dialogues inutiles et sans saveur. Plus rien de vraiment intéressant n'arrive. C'est vraiment dommage, ça partait bien pourtant.
Pourquoi est ce si mauvais ?
en achetant ce film je m'attendais vraiment a passer un bon moment et j'ais été plus que decu. Ce film est un condensé de ce que le cinema de hk fait de pire,
copie des grosses production americaine, artificielle et pretentieux. L'esthetique du film est semblable a celle du pub menen:testosterone et eaux de cologne malheuresement cela ne colle pas du tout au film et encore moins au deux acteur principaux. Effectivement le casting est assez prodigieux, malheuresment on ne croit pas un seul instant a la prestation des acteurs principaux et cela suffit a plomber le film. andy lau et tony cheung ne sont vraiment pas credible en flic et voyou avec leur 60 kilos tout mouillé, leur degaines de minet...
Malgré un scenario ambitieux, la realisation reste TRES FADE.Les spot de pub integré dans le film (Exemple: andy lau descend un escalier tenant bien en evidence un bouteille de soda, ca arrive comme un cheveux sur la soupe et ca dure une bonne petite minute c'est assez enorme)decrebilise le film et les personnages. l'absence quasi total d'action. bref tout un ensemble qui fait de ce film un vrai navet tout a fait semblable au grosse prod americaine.
Seuls points positifs au film les seconds roles tous interpreté avec talent et les astuces de scenario.
bref j'ais payé 10 euros pour voir ce film il en vaut 1 voir 2 et j'espere bien me faire rembourser
A EVITER!
A EVITER!
Avant d'enterrer le polar HK, vérifiez qu'il est bien mort...
Après le fabuleux Time & Tide de Tsui Hark, on était en droit de se demander quel film sortirait le polar Hk du fond du trou, puis Infernal Affairs s'est montré au box-office avant de se tailler une réputation en or de festival en festival. Etait-ce mérité ? Sachant que les "bêtes de festivals" sont souvent des films ronflants et prétentieux au possible ? Oui, oui et trois fois oui, Andy Lau et Alan Mak ont branchés le défibrillateur sur du 100.000 Volts pour réveiller le genre qui a fait le beau jour de plusieurs cinéphiles (moi y compris).
Pour commencer, une mise au point : on est loin de la flamboyance d'un John Woo période Hard Boiled (son film le plus parfait et accessoirement un des plus grand film de tout les temps) ou de la mise en scène "totalisante" de Tsui Hark dans Time And Tide qui joue le rôle du scénario.
Ici, la mise en scène est quasi-mathématique, Andy Lau joue énormément sur l'architecture -démentielle- de l'ancienne colonie anglaise pour nous offrir un VRAI film HK que l'on aurait pû faire que là-bas et non pas un simple guide touristique pan-asiatique comme Fulltime Killer.
Pas mal de critiques ont rapprochés cette mise en scène des films de l'indispensable Michael Mann, un des plus grands réaliateurs au monde, honteusement sous-estimé dont le prochain Collateral s'annonce comme le retour de baffe après Infernal Affairs.
Bon bref, je m'égare. Qu'est-ce que cette mise en scène ? Tout simplement une utilisation magistrale de l'abscisse et de l'ordonnée de la ville, pardi ! Tout se joue sur la verticalité (beaucoup de scènes de se passe sur les toits -dont la monstrueuse scène de filature-) d'abord disjointe de l'horizontalité, comme une abstraction, puis jointe à celle-ci dans un jeu de chat et de souris (plutôt "gendarmes et voleurs", ok) toujours dans la scène de filature.
Autre scène marquante, l'ouverture : en pas même dix minutes sont exposés avec une clarté exceptionnelle les principaux personnages, leurs interactions et les enjeux comme la scène d'ouverture de .....Heat de Michael Mann !!!! Il y aurait aussi tout une partie à faire sur le montage et la photo d'un maestria bluffante mais là, on est parti pour des pages et des pages (le mieux serait de montrer ce film dans les écoles de cinéma plutôt que des machins pseudos-intellos gonflants comme du Rohmer ou du Bresson qui sont plus que sinistres malgré leurs oripeaux de "naturalistes"). A ce titre, on peut noter l'absence totale de "split-screens", pourtant "obligatoire" dans ce genre de film, mais si l'on suit le raisonnement de la mise en scène, on peut y voir une volonté de ne pas "disloquer" les personnages (de manière externe) et par extension ne pas "uniformiser" la ville pour mieux capter l'attention du spectateur et lui faire participer à uner reconstitution de l'espace pour lui faire saisir qui est où et où est qui.
Mais derrière cette mise en scène quasi-irracontable et viscéral (comme "qui-vous-savez") se cache une histoire diaboilique, un suspense psychologique tendu, dur, intense car Andy Lau n'est pas David Fincher et, contrairement à Panic Room, il n'expérimente pas dans le vide mais sert ses personnages ultra-travaillés, tourtueux et complexes. Car justement ces histoires de "taupes" (de Reservoir Dogs à Donnie Brasco -histoire vrai ceci dit-) ont pour seul enjeu de faire découvrir au spectateurs comment celle-ci va être découverte, or ici les interactions entre les personnages (Commisaire Wong <->Yan et Ming et Sam <-> Yan et Ming) sont poussées à un tel niveau qu'ils sont chacun considérés comme des "fils" par les chefs respectifs et plutôt que de verser dans le pathos, Lau joue avec nos nerfs car à tout moment nous attendons l'explosion, plusieurs moments (notamment les scènes "d'actions" rythmées par une musique digne d'un Harry Gregson Williams des grands jours !!) nous mettent à bout, on ne tient plus en place et puis la tension redescend....un peu.
Bon alors s'il y a un reproche que l'on peut faire c'est la musique lors des rencontre entre Yan et le Docteur Lee trop mièvre mais bon, on ne va pas chipoter pour trois morceaux d'une minutes qui déconnent, non ?
En résumé, plus qu'un simple soubresaut qui s'oublie sitôt vue, une expérience humaine et physique qui nous hantera pour longtemps. Ca promet pour la suite !
PS : on voit mal ce que pourait faire Scorcese sachant que sa façon de filmer est radicalement différente de celle mise en place ici
UN BON POLAR POUR UN DUO CHOC
C'est sur, il ne faut pas crier au génie mais quand même, ce bon polar au casting fort intéressant vaut quand même le coup d'oeil. Pour ma part, j'ai trouver la prestation des acteur Tony LEUNG/Andy LAU très bonne.
A voir sans soucis.
Un peu resté sur ma faim
Infernal Affairs est très intéressant au niveau du scénario et de la mise en scène. En effet, le rythme y est assez soutenu et énergique. Ce qui est le plus frappant, c’est la prestation de Tony Leung. Il prouve à nouveau qu’il est un très grand acteur en jouant ce pauvre flic frappé par un destin tragique, ce qui contraste énormément avec son personnage dans 2046 où il jouait un séducteur sûr de lui et hautin. Andy Lau, son contraire dans le film, est aussi très convaincant. Le seul défaut d’Infernal Affairs est que le scénario se perd un peu dans des détails qui peuvent déstabiliser le spectateur.
Wu Jian Dao/Infernal Affairs
Malgré un gros casting, c'est à dire Tony Leung Chiu-Wai/Anthony Wong/Andy Lau/Eric Tsang, Andrew Lau et surtout Alan Mak pour le scénario ont réalisé le polar ultime de ces dernières années.IA, c'est Yan (Tony Leung, dans une nouvelle interprétation de très haut niveau), taupe du Commissaire Wong (Anthony Wong), infiltrée dans le gang de Sam (Eric Tsang) qui lui même une taupe dans la police, Ming (Andy Lau), voire deux. Les flashbacks du début où l'on découvre Ming & Yan a l'école de police et dans leurs "fonctions" sont très efficaces et permettent d'installer l'intrigue - chaque taupe est en quête d'identité, d'où les quelques ressemblances dans leurs comportements et un affrontement ultérieur.
Niveau réalisation, Andrew Lau fait ce qu'il sait faire de mieux ici en étant très sobre - effets clipesques et teintes très réussies, remplaçant le peu de scènes d' "action" par des confrontations mémorables (la scène où Sam traite avec les Thais, l'affrontement police/triade dans les bureaux de la police, les scènes sur le toit avec Yan et Wong).
De plus, tous les acteurs y sont excellents, Tony Leung en tête (je l'ai déja dit ?), Anthony Wong impressionnant de charisme (quel acteur!), Eric Tsang, fantastique, loin de ses rôles dans des comédies à deux balles (My Lucky Stars par exemple), Andy Lau très sobre mais très juste dans son jeu - en ce qui concerne les actrices, Kelly Chen et Sammi Cheng semblent superflues, vu qu'elles n'apportent pas grand chose a l'histoire, mais bon, un film sans rôle féminin n'aurait peut-etre pas fait bonne presse =).
Mention spéciale par ailleurs aux musiques du film (un grand film n'en est pas un sans une bonne OST) qui rythment l'action de très belle façon - tout comme dans IA2, mais dans un autre style.
Enfin, soyez sur de visionner la version Hk pour bénéficier de la vraie fin, car l'édition destinée au Mainland China comporte une fin censurée (politiquement correct, comme chez nos amis américains), qui peut faire tâche au plaisir engrangé pendant le film.
En résumé, un grand cru signé Andrew Lau/Alan Mak, qui aura deux suites, dont la première sera nettement plus intéressante et plus travaillée que la seconde.
pas mal du tout
ne vous attendez pas a voir un polar ultra violent avec des gunfights "a la j woo" . si vous voulez voir un bon film avec un scenario solide et avec un tony leung et andy lau qui sont parfait , pas d'hésitation vous serez pas decu.
Excellent
Un excellent polar intelligent, maitrisé et passionnant de bout en bout, prouvant que le ciné HK peut encore proposer des films à la hauteur de sa réputation.
Machiavélique..
Ce film est franchement un bon polar. On est prit par le scénario (assé simpliste certes) qui fais avec beaucoup de tranquillité et de classe monté la pression j‘usqu‘au dénouement final, machiavélique..
j'ai apprécié mais il aurait pu etre meilleur...
l'idée de départ est pas mal du tout (le destin croisé entre les 2 héros)cependant elle aurait pu etre mieux traitée, la relation entre tony leung et andy lau n'est pas assez dévelloppée et la fin est tres vite expédiée à mon goût
bon ce film se laisse regarder malgré quelques situations un peu trop tirées par les cheveux ...
Attention monument du cinéma
En effet, j'ai vu récemment (hélas!) le film. C'est...un film d'une tension palpable. Un jeu d'acteur époustouflant, surtout Tony Leung (andy aussi, mais un peu moins remarquable). Les acteurs nous transportent dans un monde à part durant 1heure37. Mais qu'est ce que ce film a de plus que les autres polar?
Casting d'enfer (sauf peut être la casi abscence des femmes )
Talentueux duo qui marche à merveille (frères rivaux, frères jumeaux liés dans la vie, l'un qui ne peut se passer de l'autre, si différents mais si proches).
La musique en fond, parfaitement calée.
Filmé d'une façon sombre....
Seule, petite chose que j'ai pas apprécié (ne vous inquiétez pas, c'est pas l'abscence des actrices, là, on arrive très bien à s'en passer), c'est tout simplement la fin du film, un peu trop vite précipté à mon goût, et pas assez exposé, si on avait eu 30 minutes de plus, je pense que ce serait le meilleur polar que j'ai vu jusqu'ici! Mais, je pense qu'ils se rattrapent sur le deuxième volet!
04 septembre 2004
par
Kelly
Sans fin
Je suis sans doute bon public; quelques instants suffisent à mon bonheur, qui sait, quelques motifs, une apparition fugace, des riens enfantés au prix de la réalité des choses. Le climax d'Infernal Affairs me suffit, son décor, simplicité d'une tour qui s'élève à l'infini, mais dont le fondement craque pour ouvrir la terre jusqu'aux abimes; au-delà ce rêve icarien, un peu fou, récurrent dans le film de marcher dans l'image, la pénétrer, la hanter de son être, rompre le cercle infernal, et puis cette désillusion en même temps que la révélation dans le regard d'Andy Lau. Que sommes-nous dans l'infini, dans ce cercle dont le centre est partout, la circonférence nulle part? Et pourtant quelque chose nous exclut du néant. Nous sommes incapables de savoir certainement et d'ignorer absolument; nous flottons, poussés d'un bout vers l'autre. Nous pensons pouvoir nous attacher et nous affermir à quelque terme que celui-ci branle et nous quitte, et si nous le suivons, il nous échappe, nous glisse et fuit d'une fuite éternelle. Rien ne s'arrête jamais pour nous.
Bon polar
Sans être vraiment très original, il s'inscrit dans la lignée des films d'espionage & agents doubles. N'ayant pas encore vu le 2 ni le 3, le premier volet de
Infernal Affairs me paraît assez bien pensé, même si il possède quelques imperfections ci et là.
le top taupe
Deux têtes d'affiche prestigieuses, des seconds rôles de haut niveau, une réalisation léchée et stylisée, un scénario bien écrit, tous les ingrédients étaient réunis pour donner à infernal affairs le statut de film culte, de polar du nouveau millénaire, seulement voilà on a juste eu le droit à un bon polar.
Bien que le principe des taupes infiltrées chez l'ennemi soit monnaie courante, c'est le duel entre ces deux protagonistes qui est ici le plus interessant, les montées de tension, le fait qu'ils sachent que chacun d'eux est au courant de l'existance et de la stratégie de l'autre sans pour autant savoir qui il est. Le portable, objet de culte du film, permet une poursuite à l'information la plus rapide qui soit (vive le morse au passage).
La première scène du deal est d'ailleurs un bel exemple de suspense.
Quelques références au oeuvres locales, la scène entre Tony Leung et Anthony Wong sur le toit renvoyant évidemment la même scène avec le même Tony Leung dans "à toute épreuve" de John Woo.
On peut regretter cependant quelques longueurs (et cela malgré un montage très speed) et, bien que sur le papier ces scènes devaient fonctionner, les relations pas vraiment convaincantes Tony Leung/Kelly Chen et Andy Lau/Sammi Cheng.
Beaucoup ont égalment évoqué la perte d'identité Hong-Kongaise, le fait que ce film aurait pû être tourné n'importe où. Effectivement, outre la fabuleuse cité de Hong-Kong reconnaissable entre mille, rien ne rattache particulirement ce film à l'îlot. Ce film pourrait se dérouler dans n'importe quel pays où le milieu est présent (Italie, Mexique, Japon, Colombie, USA, Russie,etc...).
Le film est très agréable à suivre et la photographie d'Andrew Lau demeure très classe et stylisée (malgré un montage plus ou moins rigoureux selon les passages des frères Pang).
Et maintenant? On disait le cinéma de Hong-Kong bien malade. Eh bien voila un petit polar, et un bon! Efficacité, suspense, action, bref, tous les ingrédients d'un bon thriller comme on les aime. Le renouveau du cinéma de Hong-Kong? Il y a environ 5-6 ans, il a traversé l'une de ses crises les plus graves, non seulement crise d'identité, mais également crise d'inspiration. On se souvient tous du phénomène du départ des grands cinéastes chinois vers Hollywood, qui ont tous tenté leurs chances, tant que le cinéma hk était encore à la mode là-bas. Toutes ces vedettes cantonnaises qui avaient déja tout planifiés, avaient pris des cours d'anglais, les revendications de certaines qui voulaient déja tourner avec Brad Pitt, d'autres déclaraient: "j'ai plein de projet intéressants à Hollywood". Oui, Hollywood, "l'usine à rêve", tout le petit microcosme du cinéma hk y a cru. Et alors? En 2004, on en est là: à constater l'ampleur des dégats et le sentiment d'un gachis considérable. John Woo a travaillé avec J-C Van Damme. Tsui Hark a travaillé avec J-C Van Damme. Kirk Wong et Ringo Lam ont tous deux essuyé un échec cuisant, Chow Yun Fat, lui, s'éclate en jouant les moines mystiques et en donnant la réplique à des acteurs bodybuildés dans d'obsurs séries Z que n'aurait pas renié Mark Dacascos lui même. Quand à Jet Lee, on retiendra principalement l'américanisation de son patronyme, qui passe de Lee à Jet Li (nuance), et puis c'est tout. Ah si! Il a gesticulé dans plein de nanars abominables, hanarché à des câbles, sur fond d'écran vert, sous la direction de réalisateurs de clips sur MTV. Le retour à la réalité est brutal. Les protagonistes majeurs du cinéma Hong-Kongais des années 80-90 se sont tous lamentablement cassés les dents à Hollywood. Aucun n'a su résister (hélas) à la pression des producteurs des majors américaines, et sont tous rentrés de force dans le système industriel avec les résultats catastrophiques que l'on connait. Aujourd'hui, il ne reste guère là-bas, plus que Jackie Chan, qui semble se satisfaire de ses comédies loufoques grands publics, et John Woo (ou plutôt son fantôme) qui n'est plus qu'un réalisateur sans âme de films de commande, parmi tant d'autres là-bas. Heureusement, pendant que les grosses pointures du cinéma hk se prenaient pour "les maitres du monde" à Hollywood, le cinéma hk, lui tentait de survivre à cette désertion. L'émergence d'une nouvelle générations de talentueux cinéastes au sens artistique inédit va t-il permettre au cinéma hk d'avoir enfin terminé de manger son pain noir? Des Andrew Lau, des Alan Mak, prouvent avec ce remarquable "Infernal Affairs" qu'ils ont les capacités de reprendre la flambeau. Sans compter sur le retour en grâce des expatriés, et l'avènement, entre temps, de Wong Kar Wai, dont ses films, représentent régulièrement, dans les différents festivals du monde entier, la créativité du cinéma hong-kongais, qui ne sauraient se résumer à la seule production de films d'action. Après être passé si près de la mort, l'électro-encéphalogramme de cinéma hk reprend quelques crêtes, il en sort plus fort encore, et démontre ainsi, sa capacité à s'autoregénérer.
Très surfait ...
Présenté comme le renouveau du film policier made in HK, Infernal Affairs n'est au final qu'un polar de série correctement torché, sans plus ... Bourré d'effets de style lourdauds, il essaye de se donner des airs de polars stylisés, mais manque de bol, Andrew Lau n'est pas Michael Mann. Quant aux scènes d'action, elles sont rares et plutôt ratées : un comble ! Scorcese ne devrait avoir aucun mal à faire mieux !
Critique de la communication
Il n'y a pas de raffinement, chez Andrew Lau. Il n'y en a jamais eu, mais cette absence, chez lui, a toujours été compensée par quelque chose d'autre, quelque chose qui tenait de l'ordre de l'excès. Pour éviter d'avoir à se colleter avec les exigences de l'élégance, Andrew Lau a toujours foncé tête baissée dans les délires putassiers du mélo technologique, "The Stormriders", un des plus grands films de ces dix dernières années en était la preuve éclatante : les larmes n'y attendaient pas le nombre de la vérité, être sexy voulait dire en faire trop, faire baisser les yeux à une actrice c'était susciter chez le spectateur une envie de protection. Non, Andrew Lau ne s'est jamais embarrassé de demi-mesure. La psychologie de comptoir lui va, et les grosses ficelles du drame, et les massues de l'épate. Et c'est pour cela, pour cette boursouflure, cette surenchère, cette platitude sublime, qu'on aimait Andrew Lau, qu'on aimait "The Stormriders", qu'on aimait, même, "A Man Called Hero", bidule friqué mais branlant. Et "Infernal Affairs" ? C'est la même chose. C'est toute l'artillerie visuelle piquée aux grosses productions de Michael Bay, c'est toute l'ambiguïté des films de Woo servie à la louche, c'est toute la rigueur érotique de polars de Johnnie To transposée par métonymie (on prend deux acteurs pour le regard). C'est tout cela, c'est l'assemblage suprêmement professionnel de tout cela, c'est l'abdication de chaque image devant ce dispositif proprement imparable - et sans doute, pour cela, proprement ennuyeux. "Infernal Affairs" est beau, est propre, est palpitant, est triste, est presque original. C'est un grand film. Oui, un grand film américain, pour une fois changer. Et donc un grand film mondial. Cinema de hong-kong ? Je passe la main.
Une révolution du polar made in HK.
La lutte entre la police et les Triades fait rage, avec au sommet l'inspecteur Wong d'un côté, et de l'autre Sam, parrain imposant et impitoyable ayant la main mise sur le milieu. Depuis dix ans, Yan est en mission, infiltré dans la pègre, le policier est désormais parmi les hommes de confiances de Sam, et renseigne Wong sur ses divers agissements. De son côté Ming, infiltré depuis dix ans au sein de la police, renseigne Sam sur les agissements et les pièges que lui tendent Wong. La lutte tourne au bras de fer entre les deux taupes lorsqu'il devient évident que chaque camp est surveillé par l'autre...
les deux co-réalisateurs ont mis le paquet sur ce premier opus, donnant ici vie à un polar haletant, de haute voltige et rythmé, ne laissant des temps morts que pour faire encore un peu plus monter la tension entre les protagonistes. Rien n'est à jeter, la narration se faisant un plaisir de balader le spectateur à sa guise, usant de twist aussi énormes qu'ils sont jouissifs et cohérents, tout se basera sur un crescendo de grande intensité, nous faisant aller de surprise en surprise jusqu'au climax, une fin à la hauteur de tout ce qui nous est donné depuis le début. Servi par une bande son de grande qualité, suivre ce jeu du chat et de la souris dans un tel contexte et avec une telle maîtrise sous les yeux devient alors un spectacle passionnant, Chaque scene ayant ici son utilité, qu'il s'agisse de montrer la fragilité d'un personnage, ou bien d'accentuer les tensions sur un autre, comme le montrera l'une des premières scenes, un deal de drogue surveillé par la police, ou Yan informera ses collègues en temps réel au moyen du morse, sans se douter que Ming comprend le subterfuge. Une histoire basée sur la poursuite de son propre reflet, chaque personnage, qu'il soit flic ou triade, ayant son homologue dans le camp opposé. Dès lors, la question de neutralité est mise sur le tapis, chacun des deux protagonistes principaux étant présenté sous un jour attachant, avec ses raisons et motivations d'agir, que cela soit en bien ou en mal. Un tour de force anti manichéen s'il en est, puisqu'il sera difficile alors de condamner ou d'absoudre l'un des deux au profit de l'autre.
Les rôles secondaires ne seront pas en reste autour des deux grands acteurs que seront ici Andy Lau et Tony Leung Chiu Wai, qu'il s'agisse de leurs boss respectifs, Anthony Wong et Eric Tsang, tout deux impeccables, ou des bras droits, rôles plus secondaires. Retenons tout de même Chapman To, dont la prestation dans le rôle récurrent de Keung lui valut une nomination aux HK awards, ainsi que la toujours aussi belle Kelly Chen.
Esthétiquement parfait, en plus d'être un plaisir scenaristique, le film se fait un plaisir des yeux, la caméra rendant des images nettes et claires, dans un style très épuré.
Une véritable petite bombe cinématographique que ce Infernal Affairs premier du nom, qui rafla une liste de prix et de récompenses à n'en plus finir, se faisant au passage un nom dans le panthéon de ces films cultes et incontournables.
Un polar tres moyen.
Sans être bon, ni mauvais, Infernal affairs avait pourtant un speech de départ tres interessant, mais le film qui en découle ne parvient pas à sublimer l'idée de départ qui promettait bien plus qu'une histoire bancale, avec des rebondissments trop simple, une réalisation molle, et un cast qui malgres sa qualité ne peut rien apporter de plus à INFERNAL AFFAIRS. C'est donc une deception qui pour un blockbuster hk qui vaut tout de même mieux que ses équivalents actuels aux USA et en Europe.
Infernal Affair
Un très bon Polar psychologique mené par une très belle brochette d’acteurs avec une histoire bien ficelée
Très bon polar
Après être sorti de la salle, je me suis dit que c'était un très bon film. Maintenant en y repensant, je me dit que c'est un très très grand film. La réalisation, la mise en scène, les acteurs, la bo, la photo, le scénar'…rien a y jeter. On ne s'ennuie pas une seule seconde, les rebondissements de situation sont assez nombreux pour nous tenir en haleine durant tout le long de film. Vraiment excellent, un coup de cœur énorme.
Bonne histoire
Bon polar de Johnnie To. Peut être un trop trop bavard vu que la majorité des personnages dialogues entres eux la plupart du temps via des téléphones portables.
Cependant les acteurs sont excellents, surtout Andy Lau (dont je ne suis pourtant pas fan).
Un polar magistral!!!
Histoire impeccable, acteurs impeccables, mise en scène impeccable. Ce film est un concentré de bonheur!!!
La tension monte à plusieurs reprises et on ne s'ennuie pas malgrés le peu d'action qui parsème le film. Chaque personnage a son importance (même le plus insignifiant)ce qui rend le scénario encore plus passionnant!
Alors au cas où je l'aurais pas assez dit "Infernal Affairs" est IMPECCABLE!!!
*****A voir de toute urgence!*****
Un polar efficace comme on aimerait en voir plus
Je ferais vite et irais directement aux qualités que j'ai trouvé à ce film, sans m'étendre sur l'histoire qui est déjà bien racontée ci et là. Pour moi, les points forts sont clairement l'atmosphère et les acteurs.
L'atmosphère car elle nous entraîne. 1h40 menée à un train d'enfer, une histoire riche, une image aux couleurs ternes et sombres chez les mafieux, une plus claire mais tout aussi inquiétante chez les flics. A ne plus distinguer le bien du mal. Au delà de l'image, la musique colle relativement bien à la quête d'identité de nos deux protagonistes.
Les acteurs ensuite. Mettons en avant la performance tout en émotion de Tony Leung Chiu Wai, qui, comme à son habitude, joue à la perfection et donne une énorme dimension à son personnage, à la fois impressionnant et triste. Grande performance aussi d'Eric Tsang et d'Antony Wong qui remplissent leurs rôles à merveille. Andy Lau est moins charismatique dans le film mais reste efficace pour notre plus grand plaisir (il faut bien donner la réplique à Tony Leung !)
Alors quels sont ses défauts à ce film ? Peut-être une issue un peu hasardeuse et dure, même si elle semble inévitable. J'ajouterais le jeu relativement mauvais de Kelly Chen qui, je trouve, est monotone et plate à souhaits dans son jeu et ses expressions.
En gros, sautez sur ce film, c'est une référence dans le genre même si certains détails auraient pu être ajoutés/améliorés pour faire d'Infernal Affairs un chef d'oeuvre.
the top of the pop
Mince alors, un film hk dans une salle parisienne -et non des moindres: les halles. j'y cours, j'y vole et je m'attends pas à plus que Dead or Alive (en moins drole), il faut dire que l'affiche "fouette" un max.j'y vais donc comme ça, parce que la carte illimité, parce que hk, parceque. et à l'intérieur de la salle je prends feu.
L'ouverture, le sommaire sur ce qui nous amène à l'histoire: un semi-voyou qui intègre la police parallèlement à une portion de flic qui intègre la pègre, nous dérange juste en ce sens que -je sais, je cherche la petite graine- les persos jeunes puis adultes ne se ressemblent pas plus que je ressemble à mon chat (...mais...attends voir là,...j'ai ses yeux quand même..... et aussi sa moustache!!).
Passé cette intro nous nous retrouvons en présence des deux persos principaux, dans une boutique de matériel Hifi tout ça et, c'est-y pas beau: ils ont le meme goût pour le bon son. voila pour le clin d'oeil.
Ensuite seulement se profile la scène, les situations -dont celle du perso de Tony Leung, des plus délicate, nous le fait préférer à tous les autres- qui, faisant s'entremeler les actions des uns et des autres, leurs passés et leurs destinées, nous font haleter du début à la fin (la seule et l'ultime), qui permet de boucler la boucle.
L'originalité des actions, des enjeux qui se jouent là, et la finesse d'interprétation des second rôles -qui n'en sont pas pour autant des persos secondaires au contraire- nous donnent à voir one of the greatest hk movies qui m'ai été donné de voir.
Et pourtant la recette est simple, un homme a tout à perdre face à certains qui veulent tout prendre, ce perso c'est celui de Tony Leung, et à vrai dire, il bouffe l' écran. tout tourne autour de ce perso, et un peu trop même, et là est le bémol que l'on peut attribuer à Andrew Lau: ne pas avoir développer assez les persos avoisinnant [ on aimerait en savoir plus sur le chef de la triade, sur le chef de la police, et le perso de Andy Lau ne nous apparait presque qu'en ce qu'il représente vis-à-vis de celui de Tony Leung, dommage].
La fin ne prédit pas une trilogie, et cette trilogie me fait demander si on ne va pas être servis comme avec Matrix, où le premier volet est une tuerie, le second une rafale d'interrogations qui amènent au dernier qui charcute littéralement l'histoire....brrrou....j'en tremble, et espère surtout ne pas être déçu (car seul le pire ne déçoit pas, et là on en est très loin)
En quelques mots comme en cent, ce film est à voir...au moins trois fois(de suite).
Godzilla t'as rien compris au film Infernal Affairs.
Je crois que tu l'as vu en cantonnais sous titré en anglais et tu ne comprends pas le chinois et l'anglais.
T'inquiète le film sort en version Française le 1er septembre 2004. J'espère que tu auras compris la scène des SMS.
Tu connais rien des acteurs de Hong Kong.
Andy Lau est un des meilleurs acteurs de Hong Kong en ce moment.
Un bon acteur doit être capable de jouer n'importe quel rôle au cinéma et Andy Lau sait le faire.
Est ce que tu connais des acteurs(à part Chow Yun Fat et Lau Ching Wan) sachant jouer n'importe quel rôle? Pas beaucoup je pense.
Une date
Avec ce film, le cinéma hong-kongais fait passer l'industrie d'Hollywood pour une bande d'amateurs, qui plus est sur son propre terrain. A croire que le film a avant tout été pensé pour son exploitation à l'étranger.
L'histoire tout d'abord ; pas mal de monde aura comparé Infernal affairs à Heat (flic contre gangsters). Néanmoins, ici, l'histoire me parait bien plus structurée et riche si bien que c'est plutôt Heat qu'il faudrait comparer à celui-ci, en le prenant comme référence. Outre le centre de l'histoire, les intrigues connexes des protagonistes (avec leurs conjointes ou leurs collègues) y sont exclusivement au service du récit (et non pas déconnectées pour allonger la sauce comme dans Heat).
En outre, ce jeu de mirroirs entre Andy Lau et Tony Leung est particulièrement bien pensé, l'un vivant pour ainsi dire exactement la même chose que l'autre au même moment ; la filiation avec un mentor que chacun trahira me paraissant le point le plus fort et l'un des éléments les plus tragiques du film.
L'interprétation : rien à dire, elle est tout bonnement exceptionnelle aussi bien chez les premiers rôles que les seconds.
Seule petite erreur : avoir tourné deux suites, l'une et l'autre ratée, quand il aurait été tellement plus subtil de laisser ce film à l'image de ses personnages ; seuls et isolés.
????
Un film longtemps attendu, mais qui ne tient pas tout à fait ses promesses . Les acteurs jouent de manière juste, en particulier Tony Leung qui décidément peut tout jouer . La mise en scène, bien que le film soit court, est décousue . En effet, il y a des temps morts où il ne se passe rien dans le film, les personnages ne sont pas assez développés, notamment la jeunesse des protagonistes principaux et les rôles feminins sont inexistants . Peut-être que nous auront toutes ces explications dans les suites 2 et 3 ? En espérant qu'elles sortent en DVD, à défaut d'une sortie cinéma .
12 septembre 2004
par
X27