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La Cité interdite

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.05/5

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17 critiques: 3.78/5



Arno Ching-wan 5 Gros morceau "hard boiled" ET naissance des démons kawajiresques
drélium 4 une histoire sombre et envoûtante, une perle noire.
Junta 4.5 Chef d'oeuvre de Kawajari prouvant qu'il fait parti des grands de l'animation.
Ordell Robbie 3.75 la naissance d'un talent
Xavier Chanoine 3 Pas du Ghibli, pour sûr...
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Gros morceau "hard boiled" ET naissance des démons kawajiresques

Tout est là. Le dessin des personnages, le découpage caractéristique, les démons, l’ultra violence, l’ambiance… jusqu’à Hideyuki Kikuchi à l’histoire originale, écrivain/scénariste auquel Yoshiaki Kawajiri doit beaucoup, de ce film-ci à Vampire Hunter D Bloodlust, en passant par le très mineur Demon City. Wicked City a été copié mille fois. Il n’a jamais été égalé. Même son réalisateur peinera à réitérer l’exploit, le pourtant monstrueux Ninja Scroll, bien que jubilatoire, n’apportant pas d’innovation réelle pour se dissocier de cette claque de 1987. Ici le polar est bon, les personnages bien écrits, le mélo réussi, les scènes cultes s’enchaînent, les passages « hard » sont dérangeants… A quand un film live qui rende enfin justice à cet univers particulier, si bien décrit en seulement 80 minutes d’un « simple » dessin animé ?



20 mai 2007
par Arno Ching-wan




une histoire sombre et envoûtante, une perle noire.

Je ne résiste pas au texte d'intro avec voix off ténébreuse qui vous met direct dedans :"Aujourd'hui nos cités sont devenues des géantes d'acier et de béton contrôlées par la technologie électronique et les ordinateurs. Nous nous croyons donc maître de notre environnement et à l'abri de tout danger. Nous croyons que la science et la logique peuvent fournir une explication à tout... Et pourtant, il existe bien des phénomènes qui dépassent les frontières de la raison et de notre savoir, mais nous ne pouvons les anticiper et nous n'admettons pas leur existence. Les hommes se cramponnent à l'idée du bonheur et de l'ordre, ils recherchent la satisfaction de leurs désirs dans les plaisirs éphémères, en refusant de vivre ou de comprendre les dimensions effrayantes du monde obscure qui existe parallèlement avec le monde que nous pensons connaître...".

par drélium




Pas du Ghibli, pour sûr...

The Wicked City a beau être une date dans l’animation nippone, il souffre aujourd’hui du poids des ans, d’une certaine lourdeur qui l’empêche d’être aussi euphorisant que les meilleures productions SF d’un Otomo ou d’un Oshii. Car artistiquement, ces deux derniers ont fait mieux, à des époques sensiblement identiques. De plus, ce polar post-apocalyptique est entaché par une vraie pesanteur au niveau de son intrigue, et un doublage original effarant de mollesse. Pourtant, une sécheresse sidérante se dégage du premier film de Kawajiri Yoshiaki. Une violence et des trouvailles visuelles que l’on peut obtenir par un trait de crayon, celui qui met sur papier les déviances les plus totales, celles qu’un film live ne peut que pénétrer en surface. Certaines séquences comme l’attaque de la femme araignée, des agents aliens ou de l’immense ver sont autant de scènes marquantes que d’épisodes jouables dans un jeu vidéo old school. Osons même parler d’affiliation entre les moments les plus violents du film et l’univers du porno. N’a-t-on pas déjà vu la séquence du viol, celle où l’agent se retrouve enchaînée, impuissante face à la brutalité des aliens, dans un Roman porno ? L’éclairage et la photographie en sont des échos presque évidents.

Les réalisateurs d’AV d’aujourd’hui n’ont-ils jamais confié avoir puisé dans l’univers du manga pour mettre en scène tout un tas d’idées saugrenues ? Cet immense ver s’introduisant dans la gorge de la coéquipière de l’agent Renzaburo ne renvoie t-il pas à ces AV où de jeunes femmes doivent faire face à des tentacules arrivant de toute part ? Ce liquide visqueux régénérateur ne fait-il pas non plus pensé à ces douches particulières, si prisées par les cinéastes d’AV ? Plus que ces séquences marquantes, tout ce qui touche de près ou de loin à l’organique permet de voir combien les idées créatrices des dessinateurs font mouches : cette femme alien qui tente d’absorber le petit vieux est une pure vision de cauchemar, rappelant en partie le cinéma horrifique de Cronenberg de la fin des années 70. Ce cinéma de mutation qui aura tant marqué une génération de fans de science-fiction. The Wicked City est alors au même niveau, un film de transition, où le post-apocalyptique côtoie aussi bien le cinéma de genre pour adulte, pour une alchimie réussie. Une vision d’un monde futuriste doublée d’un pessimisme politique réel.



21 janvier 2010
par Xavier Chanoine


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