Type | Livre | |
Editeur | Sulliver | |
Date de Sortie | 24/02/2006 | |
Prix constaté | 18 euros | |
Plus d'info | Présentation de l'éditeur Des œuvres underground participant de l'esprit punk de Sogo Ishii aux films érotiques et sociaux de Takahiza Zeze, en passant par l'œuvre traumatisée et inquisitrice de Hisayasu Sato, ce livre dresse un portrait des grandes tendances issues des "indépendants" du cinéma japonais, en prenant comme point de départ le tout premier réalisateur underground-indépendant du pays, Shuji Terayama. Augmenté de plusieurs interviews des metteurs en scène cités, l'ouvrage n'est donc pas seulement analytique, mais donne aussi la parole à ceux qui font ce cinéma. Hisayasu Sato, Takahisa Zeze et Sogo Ishii y évoquent, entre autre, leur travail. Principaux auteurs étudiés dans l'ouvrage : Shuji Terayama, (années 60-70) ; Koji Wakamatsu, porno et révolte sociale (années 70-90) ; Takahisa Zeze, Hisayasu Sato ; Sogo Ishii et la déferlante punk (années 80-90) ; Shinya Tsukamoto, Shoujin Fukui, Kei Fujiwara ; Gaira et Go 1juin, violence extrême (années 90) ; Katsuya Matsumura, Hideshi Hino, Ryuichi Hiroki. Biographie de l'auteur Julien Sévéon, journaliste, écrit régulièrement sur le cinéma d'Extrême-Orient dans les revues françaises (Mad Movies, Kumite, Animeland...) et internationales (Dark Side, en Angleterre, Asian Cult Cinema aux USA, Metro, en Australie...). Il est le rédacteur en chef du numéro spécial Cinémas d'Asie de Mad Movies. |
L'idée d'un livre sur le cinéma japonais ignoré des histoires officielles en Occident comme au Japon (V Cinema transgressif, underground...) était louable sur le papier. Le meilleur du livre se situe d'ailleurs en partie dans la remise dans son contexte historique et/ou culturel d'oeuvres plus (Tsukamoto, Ishii Sogo, Wakamatsu) ou moins (les Guinea Pig...) importantes de ce versant du cinéma japonais. Et également dans le tableau d'une évolution de la transgression dans le cinéma japonais avec la disparition progressive de sa dimension contestataire. Les interviews de seconde partie de livre sont également parfois dignes d'intéret (en particulier celle d'Ishii Sogo). Manque déjà à l'ouvrage l'étude d'une figure importante de l'underground nippon pourtant mentionnée en quatrième de couverture: Terayama Shuji. L'autre limite de l'ouvrage est dans ses travers Mad Movies: soit un désir maladroit de canoniser tout un pan du cinéma déviant à coup de politique des auteurs du pauvre, de discours sur la mise en scène à l'ambition proche de zéro et d'une forme d'académisme bis où le transgressif devient louable par principe. Du coup, l'entreprise souffre d'un discours sur la dimension cinématographique pure des oeuvres abordées ne dépassant pas le fanzine de base.
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