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| Bastian Meiresonne | 3.75 | 
| Cedric C | 3 | 
| chronofixer | 3.5 | 
| Guesar | 4.25 | 
| Hotsu | 4 | 
| Illitch Dillinger | 2.75 | 
| Iron Monkey | 3.25 | 
| Manolo | 3 | 
| Phildu62 | 3.5 | 
| pikoti | 2 | 
| Sauzer | 3.5 | 
| Sébastien | 5 | 
| TsimShaTsui | 4 | 

Film qui n'a quasiment rien à voir avec Casino Raiders (1989) de Wong Jing et Jimmy Heung (producteur de toute la série et des God of Gamblers),  c'est en effet ce qu'on appelle une suite à la hong-kongaise: on se  ressert d'un titre qui fait référence à un bon score récent au box  office local, mais on ne reprend que l'univers, ici le gambling et le  crime organisé, ainsi qu'un ou plusieurs acteurs vedettes, ici Andy Lau.
A noter qu'un autre film se revendique de la série, toujours produit par Jimmy Heung, No Risk, No Gain (1990), parfois titré "Casino Raiders : The Sequel" mais qui joue sur le ton de la comédie.
Car ce Casino Raiders II a selon moi la bonne idée d'adopter  un ton assez similaire au premier opus : du film noir très violent,  beaucoup de mélodrame, bref du heroic-bloodshed un genre typiquement  hong-kongais pile dans l'époque. Cela permet encore un fois de se  démarquer astucieusement de la série God of Gamblers porté sur la comédie.
La seconde bonne idée est de confier la réalisation à Johnnie To, avec  Ching Siu Tung au poste de chorégraphe réputé pour son sens de l'action.
Après l'énorme The Big Heat  (1988, co-réalisé par Tsui Hark et Andrew Kam), c'est la deuxième  incursion du réalisateur dans le genre du film noir dont il se fera une  spécialité avec sa société Milkyway Image à partir de 1996. Et  justement, il est assez intriguant de souvent reconnaître sa griffe  visuelle, ses atmosphères voire quelque une des ses thématiques, à une  époque où son style n'est pas encore bien défini, et c'est sans nul  doute un des attraits majeur de ce film. Je pense notamment, à quelque  séquences montées comme un western spaghetti, voire à la représentation  très crue sans illusion des triades.
Casino Raiders II m'a entre autres pas mal évoqué A Hero Never Dies  (1998), qui sera un  véritable hommage de Johnnie To au genre du  heroic-bloodshed. Le métrage reste cela dit une commande et non un essai  personnel, mais de tous les films pré-Milkyway qu'il a réalisé, c'est  probablement celui qui rappelle le plus le style du cinéaste.
Filmé avec virtuosité avec un beau travail sur les couleurs, et une gestion très étirée de la musique rappelant clairement ses futurs meilleurs films, il y a bien un metteur en scène derrière. Bien sûr certains spectateurs n'arriveront pas à rentrer dans le trip mélo-noir très premier degré du scénario, typique du genre, tandis que d'autres trouveront cela tout à fait savoureux, et d'autres encore à raison diront que cela dépend des films tout simplement.
Tout les acteurs sont impeccables, on trouve notamment avec plaisir Anthony Wong -vu par exemple dans Hard Boiled de John Woo (1992)- en homme de main salaud comme il sait si bien les jouer.
Dans tous les cas, même si javais bien accroché au premier opus de  Wong Jing, j'ai trouvé le scénario ici vraiment mieux emballé donnant un  film plus fluide, et surtout Casino Raiders II collectionne les scènes marquantes de pur cinéma, et ce sans être forcément bourré d'action.
Niveau gambling enfin, il y a quelques surprises, mais c'est surtout la  finale au suspense bien réglé qui attire l'attention. A l'instar du  premier je dirais qu'il faut davantage voir ce film comme un film noir  dans l'univers du gambling qu'attendre ce genre de scène.
Johnnie To glisse aussi quelques gros clins d’œil à A Moment of Romance  (1990) de Benny Chan, un mélo-polar local à succès qui avait justement  été produit par Johnnie To, avec le même duo acteur et actrice Andy Lau /  Jacklyn Wu.
Enfin le tout dure 1h30 là où on pouvait reprocher quelques longueurs sur les plus de 2h du premier opus.

 
 
  

